PHYSIOPATH - PATHOLOGIES RESPIRATOIRES - MODULE 19 Flashcards

1
Q

Définir les termes : “épreuves fonctionnelles respiratoires”, “spirométrie” et “gazométrie” puis
indiquer leur intérêt dans les pathologies respiratoires

A

Les explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) sont un ensemble d’examens permettant d’évaluer la
capacité respiratoire.

Spirométrie
Elle permet de mesurer les débits et volumes d’air mobilisés par les mouvements respiratoires afin de
diagnostiquer une obstruction des bronches (ex : asthme, BPCO). Il s’agit de l’examen de base des EFR.

Gazométrie artérielle
Elle permet de connaitre la pression en dioxygène (pO2) et en dioxyde de carbone (pCO2) dans le sang
artériel grâce à une ponction de sang dans une artère (et non dans une veine comme les prises de sang
classiques). Elle permet également de mesurer la saturation de l’hémoglobine et le pH artériel.

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2
Q

Définir les termes : “volume courant”, “VEMS”, “capacité pulmonaire totale”, “capacité vitale forcée

A

VC : volume courant = volume d’air mobilisé lors d’un cycle respiratoire normal
(inspiration/expiration) ;

  • VEMS : volume expiratoire maximal en une seconde = volume d’air maximal expiré la 1ère seconde
    après une inspiration forcée
  • CPT : capacité pulmonaire totale = volume d’air qui pénètre dans les poumons lors d’une
    inspiration forcée
  • CVF : capacité vitale forcée = volume d’air mobilisé lors d’une inspiration et d’une expiration
    forcées.
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3
Q

Définir les termes : “hypoxémie”, “hypoxie” et “hypercapnie

A

Une hypoxémie :
* correspond à la diminution de la pression partielle en O2 dans le sang artériel ;
* entraîne une hypoxie, diminution de la pression partielle en O2 dans les tissus, qui provoque une
“souffrance” tissulaire et une diminution de la capacité d’effort.
Une hypercapnie :
* correspond à l’augmentation de la pression partielle en CO2 dans le plasma ;
* peut entraîner une acidose plasmatique.

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4
Q

Citer 2 examens cliniques de la fonction pulmonaire

A
  • auscultation pulmonaire à la recherche de bruits suspects (voir signes cliniques) ;
  • percussion du thorax pour rechercher un épanchement pleural (présence de liquide dans la cavité
    pleurale, c’est-à-dire entre les deux feuillets de la plèvre, le feuillet viscéral adhérant au poumon et
    le feuillet pariétal adhérant à la cage thoracique).
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5
Q

Citer les signes cliniques des pathologies respiratoires

A

Dyspnée
Toux
Bruits pulmonaires anormaux

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6
Q

Définir la dyspnée puis citer quelques formes cliniques

A

La dyspnée se définit comme une sensation d’inconfort, de difficulté respiratoire ne survenant que pour un
niveau d’activité usuelle n’entraînant normalement aucune gêne.

  • dyspnée aiguë : d’apparition récente, brutale, souvent d’aggravation rapide ;
  • dyspnée chronique : d’apparition progressive et d’aggravation lente ;
  • dyspnée de repos ou d’effort ;
  • dyspnée en position allongée (décubitus) : orthopnée.
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7
Q

Citer les principales causes de dyspnée aiguë et chronique

A
  • dyspnée aiguë : oedème aigu du poumon, embolie pulmonaire, crise d’asthme, exacerbation d’une
    BPCO, bronchite aiguë, pneumopathie infectieuse, acidose métabolique aigue, anémie aiguë, état de
    choc, tamponnade, valvulopathie, etc. ;
  • dyspnée chronique : insuffisance cardiaque, valvulopathie, péricardite constrictive, bronchite
    chronique, hypertension pulmonaire, mucoviscidose, fibrose pulmonaire, asthme, BPCO, anémie.
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8
Q

Définir l’insuffisance respiratoire

A

L’insuffisance respiratoire se définit par l’incapacité de l’appareil respiratoire à assurer une hématose
normale, donc des échanges gazeux adaptés aux besoins de l’organisme.
Les trouble de l’hématose sont caractérisés par une altération des gaz du sang avec :
* une hypoxémie : PaO2 < 70 mm Hg, qui entraîne une hypoxie tissulaire ;
* associée ou non à une hypercapnie.

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9
Q

Présenter les différentes étiologies de l’insuffisance respiratoire

A

Les maladies pulmonaires obstructives sont dues à une obstruction des voies respiratoires par excès de mucus, bronchoconstriction et épaississement de la muqueuse. Exemples : BPCO, asthme, mucoviscidose, bronchite chronique.

Les maladies pulmonaires restrictives entraînent une diminution des échanges gazeux due à des facteurs tels que la perte de tissu pulmonaire, les oedèmes pulmonaires et les altérations des mouvements respiratoires. Exemples : fibrose pulmonaire, pathologies neuromusculaires, déformations thoraciques (obésité).

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10
Q

Différencier insuffisance respiratoire aiguë et chronique

A

Aigue : soudain en qq minutes ou qq heures
Chronique : sur du long court

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11
Q

Citer 5 signes cliniques d’une insuffisance respiratoire

A
  • dyspnée ;
  • syndrome de “lutte respiratoire” : tirage intercostal, utilisation des muscles respiratoires
    accessoires ;
  • cyanose : signe d’hypoxémie traduisant la désaturation de l’hémoglobine ;
  • tachycardie : le coeur essaie de compenser pour maintenir une oxygénation tissulaire correcte ;
  • signes adrénergiques : sueurs, palpitations ;
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12
Q

Citer 3 complications possibles de l’insuffisance respiratoire chronique

A
  • décompensation respiratoire aiguë à l’occasion d’une affection intercurrente (infection, embolie
    pulmonaire, etc.) ® risque de syndrome de détresse respiratoire aiguë ;
  • HTA pulmonaire avec rétention hydrosodée et oedèmes ;
  • décompensation cardiaque (« coeur pulmonaire ») ® dysfonction ventriculaire droite lors des
    épisodes d’IRA ;
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13
Q

Citer 5 éléments du traitement de l’insuffisance respiratoire chronique

A
  • arrêt du tabagisme si présent ;
  • prise en charge de la maladie respiratoire sous-jacente ;
  • oxygénothérapie, ventilation assistée ;
  • suppression des facteurs aggravants : tabac, toxiques inhalés ;
  • prise en charge de l’obésité si présente ;
  • kinésithérapie respiratoire pour diminuer l’encombrement bronchique ;
  • antibiotiques en cas d’infection ;
  • bronchodilatateurs ;
  • vaccinations recommandées.
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14
Q

Définir le terme “BPCO”

A

La BPCO est une maladie inflammatoire chronique respiratoire qui se caractérise par un rétrécissement
progressif et une obstruction permanente des voies aériennes (HAS 2019).
Elle touche les bronchioles et les bronches, puis tout le parenchyme pulmonaire dans son évolution.
Elle est due le plus souvent au tabac et est associée dans plus de la moitié des cas à des comorbidités.

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15
Q

Citer 3 facteurs de risque, dont le principal

A
  • tabagisme (actif ou passif) : c’est le principal facteur de risque, à l’origine de plus de 80% des cas de
    BPCO ;
  • consommation de cannabis ;
  • pollution de l’air extérieur et intérieur
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16
Q

Présenter la pathogénie de la BPCO

A

L’inflammation chronique des voies respiratoires entraîne une hypersécrétion de mucus, conduisant à la bronchite chronique dans les voies aériennes proximales et à l’obstruction des bronchioles dans les voies aériennes distales. Elle provoque également un épaississement de la paroi bronchique et le recrutement de cellules immunitaires, libérant des cytokines proinflammatoires et des enzymes protéolytiques. Cela entraîne des altérations du parenchyme pulmonaire, une destruction progressive des alvéoles pulmonaires, conduisant à l’emphysème pulmonaire et à une réduction de la surface d’échanges gazeux.

17
Q

Citer 3 signes cliniques de la BPCO

A
  • dyspnée ;
  • toux chronique ;
  • expectorations.
18
Q

Préciser le diagnostic de BPCO

A

Le diagnostic doit être évoqué devant les facteurs de risque et les signes cliniques évoqués auparavant.
Le diagnostic positif repose sur la mise en évidence de l’obstruction bronchique par spirométrie lors d’une
épreuve fonctionnelle respiratoire (baisse du VEMS).

19
Q

Présenter la prise en charge de la BPCO

A

L’arrêt du tabac est l’objectif prioritaire quel que soit le stade de la maladie.

Réhabilitation respiratoire :
Approche multidisciplinaire avec éducation thérapeutique.
Encouragement à l’activité physique et réduction de la sédentarité.
Prise en charge nutritionnelle avec évaluation du statut nutritionnel.
Aide au sevrage tabagique.
Kinésithérapie respiratoire pour l’évacuation des sécrétions bronchiques et le renforcement des muscles respiratoires.

Traitement médicamenteux
Bronchodilatateurs inhalés pour dilater les bronches et améliorer le débit d’air.
Corticothérapie pour réduire l’inflammation.
Antibiotiques en cas d’infections.

Vaccinations :
Vaccination antigrippale.
Vaccination anti-pneumocoque contre Streptococcus pneumoniae.

Oxygénothérapie et ventilation assistée :
Utilisées en cas d’insuffisance respiratoire chronique ou d’exacerbations.

Prise en charge des comorbidités :
Adaptée aux besoins spécifiques de chaque patient.

20
Q

Définir l’asthme

A

L’asthme est une maladie inflammatoire chronique associée à une hyperréactivité bronchique à certains
stimuli, et marquée par une obstruction bronchique variable.
La maladie se caractérise par des crises se manifestant sous forme de sifflements, de toux, d’oppression
thoracique et de dyspnée, entrecoupées de périodes où la respiration est normale.

21
Q

Citer 3 étiologies possibles dont la principale

A
  • allergènes (pollen, acariens, poussières, moisissures, poils d’animaux, etc.) : plus de 80% des
    patients asthmatiques ont un asthme allergique ;
  • tabagisme actif ou passif ;
  • pollution de l’air extérieur ou intérieur, polluants professionnels
22
Q

Présenter la pathogénie de l’asthme

A

L’asthme se caractérise par trois composantes principales : l’inflammation des bronches, leur hyperréactivité et leur remodelage :

L’inflammation bronchique résulte de l’activité anormale des cellules immunitaires, entraînant la production de cytokines proinflammatoires.
L’hyperréactivité bronchique se manifeste par une contraction excessive des muscles lisses (bronchospasme) et une hypersécrétion de mucus, conduisant au rétrécissement des voies respiratoires.
Le remodelage bronchique correspond à l’accumulation d’anomalies au niveau des cellules qui structurent les voies aériennes, provoquant un épaississement de la paroi bronchique et un rétrécissement des voies respiratoires

23
Q

Citer 4 signes cliniques de l’asthme

A

Essoufflement ou difficulté à respirer (dyspnée)
Respiration sifflante ou sibilante, surtout lors de l’expiration
Toux persistante, souvent nocturne ou tôt le matin
Serrement de la poitrine ou sensation de constriction thoracique

24
Q

Préciser le diagnostic de l’asthme

A

L’interrogatoire précise les symptômes (toux, oppression thoracique, dyspnée), leur fréquence et intensité,
les circonstances pendant lesquelles les crises se déclenchent. L’examen clinique recherche les sifflements
bronchiques.

Le “test de provocation bronchique” permet d’évaluer le degré de réactivité des bronches. Il consiste en
l’inhalation de substances qui font réagir les bronches.
Des tests cutanés (parfois complétés par un dosage d’IgE spécifiques) peuvent également être réalisés, pour
préciser si l’asthme est d’origine allergique et identifier l’allergène en cause.

25
Q

Présenter le traitement de la crise, puis le traitement de fond.

A

Traitement de la crise :
Les bronchodilatateurs d’action rapide provoquent un relâchement des muscles lisses bronchiques, entraînant la dilatation des bronches pour faciliter la respiration. Une oxygénothérapie peut être nécessaire en cas de crise sévère.

Traitement de fond :
Le traitement de fond cible l’inflammation chronique des bronches pour prévenir ou limiter la survenue des crises. Il comprend l’utilisation de corticoïdes inhalés pour traiter l’inflammation locale, des bronchodilatateurs à action prolongée, et des biothérapies en cas d’échec des traitements conventionnels.

En cas d’asthme allergique, si les allergènes sont identifiés, une désensibilisation est proposée.
En cas de tabagisme, il est important d’encourager le sevrage tabagique.
Il faut également renforcer l’éducation thérapeutique du patient (observance du traitement, perte de poids
en cas d’obésité, vaccinations, activité physique).