PHYSIOPAT - SYNDROME DE L'INTESTION IRRITABLE - MODULE 15 Flashcards
Définir les troubles fonctionnels intestinaux, puis les citer
Les TFI correspondent à des symptômes digestifs chroniques qui ne s’expliquent par aucune anomalie
organique et qui associent de façon complète ou partielle :
* douleurs abdominales chroniques ;
* ballonnements, gaz ;
* troubles du transit : soit constipation, soit diarrhée, ou alternance des deux.
Syndrome de l’intestin irritable
Montrer l’intérêt de la classification de Rome IV
justifier un traitement “à la carte”.
Définir le syndrome de l’intestin irritable, puis présenter ses différentes formes
Le syndrome de l’intestin irritable (SII) est une maladie chronique très fréquente et souvent invalidante
Plusieurs mécanismes sont vraisemblablement associés dans la physiopathologie du SII, c’est une maladie
complexe et multifactorielle
Le type de trouble du transit (en utilisant l’échelle de Bristol, voir cours sur la constipation)
permet de définir des formes :
* SII avec diarrhée prédominante (SII-D) ;
* SII avec constipation prédominante (SII-C) ;
* SII avec alternance diarrhée constipation (formes mixtes, SII-M).
Justifier la prédominance féminine de cette pathologie
Les hormones sexuelles féminines jouent un rôle important dans l’incidence de la maladie, principalement
par leur action inhibitrice de la contraction des muscles lisses intestinaux, ce qui diminue la motricité
intestinale.
Citer les 6 composantes impliquées dans la physiopathologie du SII, puis présenter simplement leurs
rôles respectifs
Troubles de la motricité intestinale :
Perturbations dans les mouvements intestinaux, entraînant diarrhée ou constipation.
Hypersensibilité viscérale
perception de la douleur à une intensité plus grande que prévu à la suite de la présence d’un stimulus. Elle repose sur l’activation de nocicepteurs intestinaux.
Hausse de perméabilité intestinale avec micro-inflammation
muqueuse : Augmentation de la perméabilité de la paroi intestinale, favorisant le passage de substances nocives et déclenchant une réponse inflammatoire.
Dysbiose
Déséquilibre dans les bactéries intestinales, contribuant à ballonnements, diarrhée ou constipation
Stress et troubles psychosociaux
baisse de la fréquence et de l’intensité des symptômes
pendant les périodes de repos/vacances.
Facteurs alimentaires et luminaux
Influence des aliments et des facteurs luminaux sur les symptômes du SII, tels que les épisodes de diarrhée ou de constipation, les ballonnements et les douleurs abdominales.
Régime FODMAPs
Définir l’acronyme « FODMAPs », puis citer les différentes molécules composants les FODMAPs et leurs
origines alimentaires
« FODMAPs » est un acronyme qui désigne l’ensemble des glucides peu ou pas absorbés dans l’intestin grêle,
donc osmotiquement actifs, et qui sont fermentés par la flore colique :
* Fermentescibles : sucres fermentescibles par la flore colique ;
* Oligosaccharides : fructanes (dont fructo-oligosaccharides (FOS) et inuline), galactanes ou galactooligosacchacarides
(GOS) ;
* Disaccharides : lactose ;
* Monosaccharides : fructose ;
* And
* Polyols : sorbitol, mannitol, xylitol, maltitol.
Justifier les symptômes en lien avec les FODMAPs
Les symptômes liés à la consommation de FODMAPs sont principalement dus à la fermentation intestinale, à l’augmentation de l’osmolarité intestinale, aux effets sur la motilité intestinale et à des réactions allergiques ou des intolérances individuelles. Cela peut entraîner des ballonnements, des flatulences, des diarrhées, des crampes abdominales et d’autres symptômes gastro-intestinaux chez les personnes sensibles
Présenter le diagnostic du SII
L’interrogatoire et l’examen clinique sont importants dans le diagnostic du SII.
La symptomatologie est riche, associant une triade classique :
* douleurs abdominales ;
* ballonnements ;
* troubles du transit : constipation, diarrhée, ou alternance des deux
La symptomatologie est exacerbée par le stress, les repas, la constipation et la période prémenstruelle ; elle
diminue voire disparait durant les périodes de repos et de vacances.
Symptômes fréquemment associés :
* signes digestifs : dyspepsie ;
* signes extradigestifs : syndrome de fatigue chronique, fibromyalgie, céphalées, lombalgies
chroniques, dyspareunie, anxiété, dépression.
La prescription d’examens complémentaires est déconseillée devant un tableau typique de TFI sans signes
d’alarme
Citer les signes d’alarme nécessitant des examens complémentaires
- âge > 45 ans ;
- présence de sang dans les selles ou rectorragies ;
- altération de l’état général avec amaigrissement ;
- ATCD familiaux de cancer colorectal ;
- symptômes d’apparition récente ou récemment modifiés.
Présenter et justifier la prise en charge médicamenteuse du SII
- antispasmodiques (Spasfon®, Débridat®, Duspatalin®) pour traiter les douleurs abdominales et les
ballonnements ; - laxatifs osmotiques pour les patients avec un SII–C (les mucilages augmentent les ballonnements) ;
- antidiarrhéiques pour les formes à prédominance diarrhée ;
- antidépresseurs : ils diminuent la sensibilité viscérale, les douleurs abdominales, et peuvent agir
sur les troubles anxio-dépressifs ; - probiotiques.
L’effet placebo est très important dans le traitement du SII.
Présenter la prise en charge non médicamenteuse du SII
- éducation thérapeutique : les patients ont souvent des fausses croyances notamment sur les
risques d’évolution de la maladie ce qui majore l’anxiété et aggrave les symptômes. Le fait
d’informer les patients sur les causes de la maladie et sa bénignité diminue le recours aux soins et
la sévérité du SII ; - activité physique : la pratique d’une activité physique régulière peut entraîner une diminution des
symptômes ; - alimentation : voir partie diététique thérapeutique.
Citer les thérapies alternatives pouvant être conseillées à un patient souffrant du SII
*thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et hypnothérapie
* méditation pleine-conscience ;
* neurostimulation vagale ;
* psychothérapie ;
* sophrologie ;
* relaxation, gestion du stress ;
* ostéopathie ;
* l’utilisation de
Présenter les 3 étapes du régime pauvre en FODMAPs
Étape 1 : exclusion des aliments contenant des FODMAPs et/ou substitution par des aliments à faible teneur
en FODMAPs durant 2 à 6 semaines → permet de confirmer ou non l’implication des FODMAPs dans
les troubles intestinaux ressentis par le patient (« patient répondeur »).
Étape 2 : réintroduction progressive des FODMAPs dans l’alimentation → permet de tester la tolérance
et la sensibilité du patient.
Étape 3 : personnalisation de l’alimentation pour éviter les aliments qui déclenchent des symptômes →
permet une utilisation prolongée du régime.
Expliquer comment couvrir les besoins nutritionnels du patient lors de ces différentes étapes (FODMAP)
Étape 1 : Exclusion des aliments contenant des FODMAPs et/ou substitution par des aliments à faible teneur en FODMAPs durant 2 à 6 semaines :
- Remplacer les aliments riches en FODMAPs par des alternatives à faible teneur en FODMAPs pour éviter les symptômes digestifs.
- Assurer un suivi diététique personnalisé pour évaluer les symptômes, l’observance du régime et l’équilibre nutritionnel.
- Proposer des équivalents pratiques pour remplacer les aliments exclus.
Étape 2 : Réintroduction progressive des FODMAPs dans l’alimentation :
- Accompagner le patient dans la réintroduction graduelle des aliments riches en FODMAPs pour évaluer la tolérance et la sensibilité individuelle.
- Réaliser la réintroduction un FODMAP à la fois, en augmentant progressivement les doses sur plusieurs jours.
- Identifier les seuils de tolérance individuels pour chaque FODMAP.
Étape 3 : Personnalisation de l’alimentation pour éviter les aliments déclenchant des symptômes :
- Personnaliser l’alimentation en évitant les aliments qui déclenchent des symptômes spécifiques pour assurer une utilisation prolongée du régime.
- Adapter la consommation de gluten selon les besoins individuels du patient, sans maintenir un régime sans gluten à moins qu’une maladie cœliaque ne soit diagnostiquée.
Dans toutes les étapes, un suivi diététique étroit par un professionnel de santé spécialisé est essentiel pour garantir une mise en œuvre appropriée du régime et éviter les déséquilibres nutritionnels.
Citer les conseils hygiéno-diététiques généraux pour un patient atteint de SII.
- éviter le « TROP » : trop copieux, trop gras, trop épicé, trop sucré ;
- fractionner les prises alimentaires ;
- manger lentement, au calme et en mastiquant bien ;
- réduire la quantité d’aliments gras ou épicés, de café, d’alcool ;
- éviter les boissons gazeuses, les sodas, les chewing-gums et les édulcorants finissant par “ol” ;
- éviter les aliments fermentescibles pour améliorer les ballonnements ;
- répartir l’apport de fibres de façon homogène sur la journée ;
- privilégier les fibres solubles ;
- manger en fonction de sa tolérance digestive !