PHYSIOPAT - PATHOLOGIES HEPATOBILIAIRE - HEPATIQUES - MODULE 17 Flashcards
Citer les composantes du bilan hépatique
- enzymes : transaminases:
phosphatases alcalines, gamma GT ; - protéines plasmatiques : albumine, prothrombine ;
- bilirubine.
Citer les composantes du bilan hépatique puis justifier l’intérêt de leur dosage plasmatique - transaminases
- conséquence d’une cytolyse des hépatocytes ou des myocytes
- atteinte musculaire → ASAT > ALAT → on dose la CPK (créatine phosphokinase) pour valider (valeur de CPK en hausse) ;
- hépatite alcoolique → ASAT / ALAT > 2 (alcoolisme → carence en vitamine B6 → baisse de la synthèse d’ALAT) ;
- cirrhose → ASAT > ALAT ;
- hépatites virales → ALAT > ASAT.
Citer les composantes du bilan hépatique puis justifier l’intérêt de leur dosage plasmatique - phosphatases alcalines
Elevé en cas de pathologies hépatobiliaires : cholestase
Citer les composantes du bilan hépatique puis justifier l’intérêt de leur dosage plasmatique - gamma GT
Leur taux plasmatique s’élève en cas d’alcoolisation chronique, d’atteintes hépatobiliaires (cirrhose,
stéatose hépatique non alcoolique, hépatites virales, tumeur ou cancer métastatique), mais aussi en cas de
prise de certains médicaments, d’obésité, de dyslipidémie et de syndrome métabolique.
Citer les composantes du bilan hépatique puis justifier l’intérêt de leur dosage plasmatique - bilirubine
La bilirubinémie permet d’explorer la fonction hépatobiliaire.
Produit de la dégradation de l’hémoglobine lors de l’hémolyse donc accumulation dans le sang => ictère
Une hausse de la bilirubinémie peut être causée par une hyperhémolyse, une conjugaison insuffisante de la
bilirubine par les hépatocytes, une hépatite, une cirrhose, une cholestase.
Citer les composantes du bilan hépatique puis justifier l’intérêt de leur dosage plasmatique - albumine
L’albumine est une protéine plasmatique synthétisée et sécrétée par les hépatocytes. Une baisse de son taux
plasmatique peut-être due à :
* une insuffisance hépatique (hépatite, cirrhose) ;
* une fuite extravasculaire : syndrome inflammatoire (hausse de la perméabilité vasculaire),
syndrome néphrotique et pathologies rénales, pertes exsudatives (MICI) ;
* une dénutrition.
Citer les composantes du bilan hépatique puis justifier l’intérêt de leur dosage plasmatique - prothrombine
La prothrombine est une globuline secrétée par le foie, sa synthèse nécessite de la vitamine K.
Une diminution du TP peut être due à :
* une carence en vitamine K en raison d’un défaut d’absorption (cholestase, mucoviscidose, résection
intestinale étendue) ;
* une insuffisance hépatique ;
* un traitement par antivitamine K (AVK).
Le dosage du TP est utile pour apprécier la coagulation plasmatique et une éventuelle insuffisance
hépatique.
Définir le terme hépatite
une hépatite est une inflammation du foie
Citer les 3 étiologies principales d’une hépatite
- virales +++ ;
- toxiques : alcooliques, médicamenteuses ;
- alimentaire : eau et aliments souillés par des matières fécales ;
- auto-immunes.
Citer les évolutions possibles des hépatites
Hépatites aigues
=> Dégradations structurales et fonctionnelles
réversibles → régénération → guérison.
Évolution défavorable en cas d’hépatite
fulminante → nécrose hépatocytaire massive
→ insuffisance hépatique terminale.
Hépatites chroniques :
Évolution possible vers une fibrose pouvant
mener à une cirrhose avec risque de
décompensation et de carcinome
hépatocellulaire (cancer du foie).
Citer les signes cliniques généraux d’une hépatite
- manifestations de l’inflammation : asthénie, anorexie, amaigrissement, fièvre, vomissements,
nausées, douleurs musculaires et articulaires ; - manifestations liées à l’atteinte hépatique : douleurs dans l’hypochondre droit, ictère d’intensité
variable, hépatomégalie.
Différencier hépatite aigue et hépatique chronique
Une hépatite chronique désigne une inflammation du foie qui dure depuis plus de six mois. En dessous de
cette durée, on considère que le processus est aigu.
Différencier les hépatites A, B et C : modes de contaminations, signes cliniques, diagnostic, évolution,
traitement et prévention
Contamination :
- Hépatite A : Eau ou aliments contaminés par des matières fécales.
- Hépatite B : Liquides biologiques tels que le sang et les sécrétions.
- Hépatite C : Contamination uniquement par le sang.
Signes cliniques :
- Les trois types peuvent présenter des formes asymptomatiques ou des signes cliniques généraux.
Diagnostic :
- Hépatite A : Recherche d’anticorps anti-VHA.
- Hépatite B & C : Recherche d’anticorps anti-VHB ou anti-VHC, bilan hépatique, évaluation de la fibrose hépatique.
Évolution :
- Hépatite A : Guérison.
- Hépatite B : Risque de lésions hépatiques, fibrose, cirrhose et carcinome hépatocellulaire chez 20% des cas.
- Hépatite C : Évolution vers l’hépatite C chronique chez 80% des cas, pouvant compliquer par une cirrhose et un carcinome hépatocellulaire.
Traitement :
- Hépatite A : Repos, arrêt de l’alcool et des médicaments hépatotoxiques, surveillance clinique.
- Hépatite B : Traitement antiviral pour la forme chronique, arrêt de l’alcool et des médicaments hépatotoxiques, surveillance clinique, transplantation hépatique en cas d’insuffisance hépatique.
- Hépatite C : Traitement antiviral par bithérapie, arrêt de l’alcool et du tabac, surveillance du carcinome hépatocellulaire, transplantation hépatique en cas d’insuffisance hépatique.
Prévention :
- Hépatite A : Respect des mesures d’hygiène, vaccination.
- Hépatite B : Vaccination et utilisation de préservatifs.
- Hépatite C : Utilisation de préservatifs et de matériel stérile.
Définir l’hépatite alcoolique aiguë, puis présenter les signes cliniques et biologiques ; expliquer
brièvement la pathogénie ; préciser l’évolution et le traitement
Structure de l’hépatite alcoolique :
- Description : Une forme sévère de la maladie alcoolique du foie, affectant les personnes avec une consommation chronique et excessive d’alcool.
- Présentation histologique : Nécrose hépatocytaire avec infiltration de polynucléaires neutrophiles (PNN) et ballonisation hépatocytaire.
Signes cliniques :
- Variabilité : Peut être pauci-symptomatique, asymptomatique ou sévère.
-
Forme sévère :
- Ictère rapide avec hyperbilirubinémie.
- Élévation des transaminases, des phosphatases alcalines et des gamma GT.
- Macrocytose avec VGM élevé.
- Hépatomégalie.
- Signes d’insuffisance hépatocellulaire et d’hypertension portale.
- Encéphalopathie hépatique, voire coma.
- Pronostic : Mortalité élevée à court et moyen terme, avec 25% à 1 mois et 50% à 6 mois.
Étiopathogénie :
- Métabolisation de l’alcool en acétaldéhyde dans l’hépatocyte, induisant un stress oxydant et une toxicité cellulaire.
- Augmentation de la perméabilité intestinale, favorisant le passage de LPS bactériens dans la circulation portale, induisant une réponse inflammatoire et des lésions hépatiques.
Traitement :
- Formes légères et modérées : Sevrage alcoolique avec prise en charge addictologique.
Définir l’hépatite médicamenteuse et présenter simplement les mécanismes mis en jeu
Les hépatites médicamenteuses sont fréquentes et potentiellement graves.
Le catabolisme des médicaments comporte deux phases :
* réactions de phase 1 : catalysées par les cytochromes P450 (CYP450) et nécessaires à la
conjugaison ;
* réactions de phase 2 : réactions de conjugaisons avec l’acide glucuronique ou le glutathion →
augmente la solubilité de ces molécules → permet leur excrétion par voie biliaire ou urinaire
Définir les termes : stéatose hépatique, stéatopathie, stéatohépatite
La stéatose hépatique est définie histologiquement par un excès de graisse au sein des cellules du
parenchyme hépatique (hépatocytes),
La stéatose est une pathologie initialement asymptomatique et réversible, mais qui est susceptible de
provoquer une réaction inflammatoire puis d’évoluer vers une fibrose hépatique puis une cirrhose et
éventuellement un carcinome hépatocellulaire.
Citer les 2 principales étiologies des stéatopathies
- alcoolisme chronique ;
- syndrome métabolique +++ et/ou obésité (abdominale +++) et/ou erreurs diététiques
(alimentation riche en sucre, notamment en fructose, et en acides gras ; pauvre en fibres) et
sédentarité