PHYSIOPAT - TUMEURS COLORECTALES - MODULE 15 Flashcards
Définir les polypes et les polyposes
Le terme de polype colorectal désigne une tumeur bénigne se développant sur la muqueuse et faisant saillie
dans la lumière du côlon ou du rectum.
Lorsqu’il existe de nombreux polypes (> 10), on parle de polypose.
Différencier adénome et adénocarcinome
Un adénome est une tumeur bénigne qui se développe à partir de cellules glandulaires.
Un adénocarcinome est un cancer qui se développe à partir de cellules glandulaires. Il est caractérisé par une croissance maligne et la capacité de se propager à d’autres parties du corps.
Définir les termes “tumeur”, “cancer”, “métastases”
Tumeur : Masse anormale de cellules, pouvant être bénigne ou maligne.
Cancer : Maladie caractérisée par la croissance incontrôlée de cellules anormales, capables de se propager dans le corps.
Métastases : Cellules cancéreuses qui se détachent d’une tumeur primaire pour former de nouvelles tumeurs dans d’autres parties du corps.
Citer le principal type de polype pouvant évoluer de façon maligne
polypes adénomateux
Citer le principal facteur de transformation maligne des polypes
Le non traitement du polype
mais aussi
* le type de polype ;
* la taille du polype : plus un adénome est gros, plus le risque de cancer augmente ;
* le nombre d’adénomes : plus il est élevé, plus la probabilité que l’un d’entre eux se transforme en
cancer augmente.
Citer 3 circonstances de découvertes de polypes
Les polypes sont diagnostiqués par coloscopie :
* découverte fortuite suite à des symptômes digestifs (constipation alors que ce n’était pas le cas en amont)
* découverte lors d’un dépistage de cancer colorectal ;
* découverte suite à des rectorragies.
Présenter la conduite à tenir en cas de polypes
Tout polype découvert doit être traité par exérèse lors de la coloscopie ou par voie chirurgicale.
L’examen anatomopathologique systématique de la pièce de polypectomie permet d’établir la nature
bénigne ou maligne du polype.
Citer 5 facteurs de risque du cancer colorectal
- ATCD personnel et/ou familial de cancer colorectal ;
- découverte de polype adénomateux > 1 cm ;
- MICI évolutive depuis au moins 10 ans.
- sujet atteint de polypose adénomateuse familiale ;
- syndrome de Lynch (maladie génétique).
Citer 5 facteurs de risque hygiéno-diététiques du cancer colorectal
- alimentation riche en graisses animales ;
- viandes rouges/charcuteries ;
- surpoids et obésité ;
- sédentarité ;
- alcool/tabagisme.
Citer 2 facteurs protecteurs du cancer colorectal
- alimentation riche en fibres, produits laitiers, vitamines ;
- activité physique régulière.
Citer le type histologique du cancer colorectal
Macroscopiquement le cancer colorectal se présente sous la forme d’une LESION BOURGEONNANTE, infiltrante,
le plus souvent SUR UN POLYPE
Citer les circonstances de découverte des cancers colorectaux
ASYMPTOMATIQUE
* lors du test de dépistage après 50 ans ;
* découverte fortuite lors d’un examen qui peut faire suite à des rectorragies ;
* lors de l’apparition de symptômes qui entraîneraient une consultation médicale ;
* lors de l’apparition d’une complication au diagnostic.
Présenter l’examen nécessaire pour établir le diagnostic de certitude
coloscopie : c’est l’examen de référence pour apporter la confirmation du diagnostic car elle permet
de pratiquer des biopsies de lésions suspectes pour examen anatomopathologique ;
Présenter le bilan d’extension, ses objectifs, ses composantes cliniques et paracliniques
bilan d’extension par scanner thoraco-abdominal-pelvien : recherche de foyers secondaires ou
métastases hépatiques et/ou pulmonaires
Examens biologiques (paraclinique)
* NFS, CRP pour rechercher une anémie et un syndrome inflammatoire ;
* bilan hépatique pour rechercher des métastases hépatiques
* dosage de l’antigène carcinoembryonaire (ACE), qui est un biomarqueur tumoral
Signes cliniques :
* troubles du transit d’apparition récente ou modification récente de troubles anciens ;
* douleurs abdominales d’apparition récente ;
* méléna ou rectorragies selon la localisation de la tumeur, avec un risque d’anémie ;
* présence d’une masse tumorale au toucher rectal (tumeur du rectum) ;
* syndrome rectal (tumeur du rectum) ;
* occlusion intestinale, perforation, infection : complication présente au diagnostic ;
* altération de l’état général avec perte de poids et anorexie ;
* foie métastatique.
Citer 4 complications du cancer colorectal
*occlusion digestive
*anémie suite aux hémorragies dues à la tumeur ;
* infection : abcès colique, traité par antibiothérapie intraveineuse, colectomie ;
* perforation : traitement chirurgical en urgence
Présenter le traitement du cancer du côlon non métastasé et métastasé
Pour les cancers du côlon non métastasés, la chirurgie est le traitement de référence. Elle peut être
suivie d’une chimiothérapie adjuvante.
La chirurgie est une colectomie, qui repose sur l’exérèse de la tumeur associée à un curage ganglionnaire.
Pour les cancers du côlon métastasés, l’exérèse chirurgicale de métastases hépatiques ou pulmonaires
est réalisable dans 25 % des cas. Une chimiothérapie avant ou après l’exérèse des métastases améliore la
survie.
Pour les métastases non résécables, le traitement repose sur la chimiothérapie et l’immunothérapie.
Présenter le traitement du cancer du rectum non métastasé et métastasé
Pour les cancers du rectum non métastasés, la chirurgie est le traitement de référence.
L’exérèse de tout ou partie du rectum est une proctectomie totale ou partielle.
Présenter les types de chirurgies possibles en fonction de la localisation de la tumeur et les
anastomoses associées
Le type de l’intervention dépend du siège tumoral :
* si la tumeur est située au niveau du côlon ascendant, le chirurgien retire le côlon droit
(ascendant), qui comprend le cæcum, ainsi que la moitié droite du côlon transverse ®
hémicolectomie droite avec continuité digestive rétablie par anastomose iléocoliqu
- si la tumeur est située au niveau du côlon descendant, le chirurgien retire le côlon gauche
(descendant) avec la moitié gauche du côlon transverse. Une partie du côlon sigmoïde peut
également être retirée ® hémicolectomie gauche avec continuité digestive rétablie par anastomose
colo-colique ou colorectale ; - si la tumeur est située dans le côlon sigmoïde, le chirurgien retire le côlon sigmoïde ®
sigmoïdectomie avec continuité digestive rétablie par anastomose colorectale ; - si la tumeur est située dans le côlon transverse, le chirurgien retire le côlon transverse et le
côlon droit ou gauche ® hémicolectomie gauche ou droite ;
* s’il y a plusieurs tumeurs, la totalité du côlon, dont le cæcum, est retirée ® colectomie totale.
- dans le cas des tumeurs du haut rectum, le chirurgien retire le côlon sigmoïde et le tiers
supérieur du rectum ® proctectomie partielle avec continuité digestive rétablie par anastomose
colorectale. Le plus souvent, il n’est pas nécessaire de réaliser une stomie de protection ; - dans le cas des tumeurs du moyen et bas rectum, le chirurgien retire tout le rectum ®
proctectomie totale avec continuité digestive rétablie par anastomose colo-anale.
*pour les tumeurs du très bas rectum, le chirurgien retire le rectum (proctectomie totale), l’anus
et son sphincter. Une colostomie définitive est réalisée.
Définir les termes « colectomie » et « proctectomie »
Colectomie : Chirurgie pour une exérèse d’un tout ou partie du côlon.
Proctectomie : Chirurgie pour une exérèse du rectum
Définir le terme « anastomose »
Une anastomose est une connexion chirurgicale entre deux structures tubulaires, comme des vaisseaux sanguins ou des parties du tractus gastro-intestinal, permettant le passage du contenu d’une structure à l’autre.
Définir le terme « stomie » puis préciser ses indications dans la chirurgie du cancer colorectal
Il s’agit de raccorder le tube digestif (iléon ou côlon) directement à la peau de l’abdomen et de créer une ouverture (la stomie) d’où seront évacuées les selles, qui sont alors recueillies dans une poche spéciale apposée sur le ventre autour de la stomie.
La stomie peut être temporaire, pratiquée en attendant que la cicatrisation des lésions permette un
rétablissement du circuit digestif normal, ou elle peut être définitive si les voies sont réséquées
Citer 4 complications possibles d’une chirurgie colorectale
*fistule anastomotique : c’est la principale complication, la suture cicatrise mal, générant un écoulement digestif dans l’abdomen ® cela se traduit par de la fièvre et une douleur abdominale ; le traitement comporte une antibiothérapie et éventuellement une nouvelle intervention ;
* hémorragies ;
* thrombose veineuse profonde avec risque d’embolie pulmonaire ;
* troubles du transit : fréquents, ils sont fonction de la colectomie et s’améliorent au bout d’une
année ; ils doivent être pris en charge au niveau médicamenteux et diététique ;
* dénutrition, qui devra, le cas échéant, être prise en charge ;
Préciser de façon succincte le suivi et la surveillance du patient
Objectifs :
* déceler les récidives ;
* rechercher et prendre en charge les complications liées aux traitements ;
* vérifier la stomie, le cas échéant.
En l’absence de récidive, la durée de la surveillance spécifique d’un patient traité pour un cancer colorectal
est de 5 ans avec examen clinique, scanner, coloscopie et dosage de l’ACE.
Au-delà de cette période de 5 ans, le patient reste à risque élevé de cancer et bénéficie d’un dépistage par
coloscopie tous les 5 ans.
En profiter pour reprendre la fiche de compétences des anémies, et la valider
A faire