PHYSIOPAT - PATHOLOGIES DES VOIES AERODIGESTIVES SUPERIEURES - MODULE 13 Flashcards
Présenter la structure du tissu dentaire
Courrone
-> Email
Collet
-> Dentine
-> Pulpe
-> Gencive
Racine
->Cément
->Os
Vaisseau sanguin
Nerf
Citer les éléments protecteurs des dents
- la SALIVE, qui forme sur les dents un biofilm protecteur. Elle contient des substances
antibactériennes (lysozyme, IgA), des substances tampons qui neutralisent l’acidité (ions
bicarbonates) et d’autres ions qui reminéralisent les dents (calcium, fluor, phosphates) ® le flux
salivaire est donc un élément essentiel dans la prévention des caries ; - l’EMAIL, fine couche qui protège les dents. Elle se reminéralise à l’aide des ions calcium, phosphates
et fluor lorsque le pH remonte dans la bouche grâce au pouvoir tampon de la salive.
Définir la plaque dentaire
La plaque dentaire est une cause importante de caries. Elle est composée de protéines salivaires, de
polymères glucidiques, d’acides, de bactéries et des toxines qu’elles sécrètent. Cet amalgame bactérien va peu à peu se densifier et devenir plus résistant. Si cette évolution se poursuit, la plaque dentaire va se
minéraliser et donner naissance au tartre.
Définir la carie dentaire
la carie dentaire se définit comme une maladie infectieuse de la zone minéralisée de la dent.
Elle résulte d’une surproduction locale d’acides organiques par des bactéries cariogènes de la plaque
dentaire, à partir de glucides fermentescibles. Cette acidité est responsable d’une déminéralisation de
l’émail, avec apparition de lésions qui évoluent sous forme de cavités.
Citer les facteurs de risque de la carie dentaire puis présenter brièvement sa pathogénie
- les habitudes alimentaires (quantité et fréquence de consommation de sucres fermentescibles,
grignotage entre les repas, consistance des aliments, consommation de boissons sucrées) ; - la qualité de l’hygiène bucco-dentaire (brossage des dents pour éliminer la plaque dentaire,
utilisation de fil dentaire ou de brossettes inter-dentaires pour retirer les restes alimentaires et les
bactéries dans les espaces qui existent entre les dents) ; - la régularité du suivi dentaire ;
- les prédispositions génétiques qui conditionnent la résistance de l’émail, la qualité (pouvoir
tampon) et la quantité (flux) de la salive ; - le stress (en lien avec une éventuelle consommation de produits sucrés et/ou le flux/composition
de la salive) ; - la consommation au long cours de médicaments « sucrés ».
La carie dentaire se développe lorsque les dents sont exposées à des produits sucrés pendant une période prolongée, favorisant la déminéralisation. Certains facteurs comme la sécheresse buccale peuvent aggraver le problème. La fréquence des ingestions de sucre est également importante, le grignotage étant particulièrement nocif.
Citer les aliments et substances cariogènes
Le saccharose est considéré comme le plus cariogène des sucres fermentescibles, le glucose et le fructose
sont également considérés comme fortement cariogènes.
Le lactose a un potentiel cariogène moins élevé, car il est contenu dans le lait qui apporte en même temps
des éléments protecteurs (caséines, calcium, phosphate). Cependant, le lait peut être cariogène, notamment
chez les enfants qui prennent les biberons à la demande, avant de s’endormir ou qui s’endorment avec, ou
lors d’un allaitement à la demande après l’apparition des dents (vers 6 mois).
Les fruits ont un potentiel cariogène moindre car le fructose est emprisonné dans la matrice de fibres, il est donc moins disponible pour les bactéries. De plus, les fruits demandent d’être mastiqués donc ils stimulent
la sécrétion salivaire dont le pouvoir tampon agit pour faire remonter le pH dans la cavité buccale. Un fruit et un jus de fruit, même si tous les 2 riches en fructose, n’auront donc pas le même potentiel cariogène.
De façon générale, un aliment aura un pouvoir cariogène d’autant plus important qu’il sera sucré et acide
(ex : sodas
Citer les complications de la carie dentaire
Au stade précoce, la carie touche l’émail’ = processus réversible
Au stade où l’émail est déminéralisé, il devient poreux et laisse passer les acides qui attaquent alors la dentine, la cavité qui se forme = irréversible, nécessite des soins de restauration.
La dent devient progressivement sensible = pulpite aigue
Lors de la dernière étape = nécrose de la dent, la pulpe est remplacée par du tissu nécrotique avec des bactéries, => une réaction inflammatoire, puis un abcès.
Le processus infectieux responsable de la carie peut entraîner des complications infectieuses locales (abcès local), régionales (ostéite, sinusite) ou à distance (endocardite bactérienne).
La carie, en tant que processus de destruction des tissus dentaires, a des conséquences et des complications diverses : douleur, perte de dents, avec des conséquences nutritionnelles, esthétiques, sociales.
Comparer carie et érosion dentaire
Causes :
Carie dentaire : Causée par des bactéries qui produisent des acides en mangeant des sucres et attaquent l’émail des dents.
Érosion dentaire : Causée par des acides provenant de sources externes (aliments acides, boissons gazeuses) ou internes (reflux acide).
Mécanisme :
Carie dentaire : Les bactéries attaquent l’émail, créant des cavités.
Érosion dentaire : Les acides dissolvent l’émail directement, rendant les dents sensibles et jaunâtres.
Manifestations :
Carie dentaire : Taches sur les dents, douleurs ou sensibilités, cavités.
Érosion dentaire : Sensibilité accrue, dents jaunâtres, bords dentaires rugueux.
Prévention et traitement :
Carie dentaire : Bon brossage des dents, alimentation équilibrée, traitement implique souvent le retrait de la partie endommagée de la dent.
Érosion dentaire : Réduction de la consommation d’aliments acides, utilisation de matériaux pour renforcer l’émail, restauration dentaire si nécessaire.
Citer les mesures pour prévenir la carie dentaire et l’érosion dentaire
La prévention de la carie dentaire repose sur :
* une alimentation qui réduit la consommation d’aliments cariogènes ;
* une hygiène bucco-dentaire optimale pour empêcher la prolifération bactérienne par un
brossage des dents régulier et adapté (2 fois par jour après les repas, durant 2 minutes) avec
un dentifrice fluoré.
La prévention de l’érosion dentaire repose sur :
* se brosser les dents 20 min après la prise d’aliments ou boissons acides (et non juste après) avec
un dentifrice fluoré ;
* préférer l‘eau à toute autre forme de liquide ;
* boire plutôt en fin de repas (maximum de salivation) ;
* préférer les fruits frais à leurs jus (agrumes) ;
* mâcher un chewing-gum sans sucre après la prise d’une boisson acide, car la mastication stimule
la production de salive ;
* manger un aliment protecteur (haute teneur en calcium et/ou phosphate) après les aliments ou
boissons acides (lait, fromage ou yaourt en fin de repas).
Définir la maladie parodontale
la maladie parodontale est l’ensemble des maladies qui touchent le parodonte : gingivites et
parodontites. Le parodonte est constitué de la gencive (en surface), du cément et de l’os alvéolaire (qui
reçoit la racine dentaire).
C’est une maladie d’évolution progressive, d’origine infectieuse (bactérienne) qui entraîne des lésions des
du parodonte (gencives et os).
gingivite : inflammation => parodontite
Définir la maladie parodontale, citer les facteurs de risque
- mauvaise hygiène bucco-dentaire ;
- diabète : la maladie parodontale touche 60% des diabétiques, sa sévérité est positivement corrélée
au taux d’HbA1c en raison de l’hyperglycémie chronique qui favorise le développement bactérien.
De plus, la maladie parodontale peut déséquilibrer le diabète en raison des infections ; - tabagisme ;
- consommation excessive d’alcool ;
- stress ;
- modifications hormonales (grossesse, puberté, ménopause) ;
- facteurs génétiques.
Définir la maladie parodontale, citer les complications et le traitement
Complications :
* perte spontanée de dent ;
* déséquilibre du diabète ;
* Endocardites.
Traitement :
* identifier et traiter la cause ;
* éducation à l’hygiène orale, brossage des dents et des gencives, contrôle de plaque dentaire ;
* détartrage ;
* chirurgie.
Définir la déglutition, présenter les 3 phases de son mécanisme puis citer ces 2 intérêts physiologiques
La déglutition correspond au mécanisme physiologique permettant le passage du bol alimentaire de la
cavité buccale vers l’oesophage, puis vers l’estomac.
Elle se déroule en 3 temps, temps buccal, temps pharyngien et temps oesophagien :
* temps buccal : conscient et volontaire. La langue propulse le bol alimentaire depuis la cavité
buccale vers l’oropharynx. Il y a remontée du palais mou pour empêcher la nourriture de passer
dans les fosses nasales ;
* temps pharyngien : conscient et involontaire (réflexe). La remontée du larynx fait basculer
l’épiglotte et permet le relâchement du sphincter oesophagien supérieur, ce qui empêche le bol
alimentaire de passer dans les voies respiratoires (fausse route) → le bol alimentaire passe de
l’oropharynx à l’oesophage ;
* temps oesophagien : inconscient et involontaire (réflexe). Le bol alimentaire progresse jusqu’à
l’estomac grâce aux ondes péristaltiques de l’oesophage.
Le bon déroulement de la déglutition permet :
* le transport efficace du bol alimentaire de la cavité buccale à l’estomac ;
* la protection des voies aériennes durant le temps pharyngé.
Définir les troubles de la déglutition puis présenter les symptômes associés
Les troubles de la déglutition correspondent donc à toute perturbation altérant le processus du transport
du bol alimentaire, ou de la protection des voies aériennes durant le temps pharyngé.
Les troubles de la déglutition peuvent entraîner des complications graves, tant sur le plan nutritionnel que respiratoire, et affecter la qualité de vie.
Les troubles de la déglutition se manifestent par différents symptômes :
* dysphagie : difficulté à déglutir avec sensation de gêne ou de blocage au niveau oropharyngé ou
oesophagien ;
* aphagie : impossibilité de déglutir, forme extrême de dysphagie ;
* odynophagie : douleur lors de la déglutition ;
* fausse route : passage du bol alimentaire dans les voies aériennes ;
Citer 3 conséquences des troubles de la déglutition sur la prise alimentaire
- allongement de la durée du repas, rassasiement plus rapide, faim persistante après le repas ;
- éviction de certains aliments (« je n’aime plus ») ;
- peur, anxiété, perte du plaisir de manger ;
- altération de l’état général avec amaigrissement, déshydratation, asthénie et risque de dénutrition.