PHYSIOPAT - ADENOCARCINOME DU GRELE, DIVERTICULOSES, OCCLUSIONS INTESTINALES - MODULE 15 Flashcards
Définir le terme « adénocarcinome du grêle »
Un adénocarcinome est une tumeur maligne développée aux dépens d’un épithélium glandulaire
Citer les facteurs de risque de l’adénocarcinome du grêle
- polypose adénomateuse familiale (PAF) ;
- syndrome de Lynch ;
- maladie de Crohn ;
- maladie coeliaque.
Citer l’élément clé du diagnostic de l’adénocarcinome du grêle
Le diagnostic définitif est posé grâce au scanner thoraco-abdomino-pelvien qui est l’examen de référence.
Il permet de localiser la tumeur mais aussi de réaliser un bilan d’extension à la recherche de métastases
hépatiques ou pulmonaires
Présenter la prise en charge et les conséquences possibles de l’adénocarcinome du grêle
Après avoir classé la tumeur (système TNM), le traitement à visée curative repose sur la chirurgie en cas de
bilan d’opérabilité positif. Il y a alors résection de la tumeur, puis remise en continuité digestive. Une
chimiothérapie adjuvante peut être utilisée.
Après chirurgie, les patients présentent un taux de récidive métastatique élevé.
En général, la chirurgie entraîne peu de conséquences nutritionnelles, en raison des capacités d’adaptation
du grêle, sauf si la résection porte sur l’iléon, site d’absorption de la vitamine B12 qui nécessitera une
supplémentation.
Le traitement des tumeurs non résécables ou métastatiques se fera par chimiothérapie.
L’adénocarcinome de l’intestin grêle a globalement un mauvais pronostic, avec une survie à 5 ans inférieure
à 30 %.
Définir les termes « diverticule », « diverticulose », « diverticulite », coliques
Diverticule : Petite poche formée dans la paroi du côlon ou d’un autre organe creux.
Diverticulose : Présence de multiples diverticules dans la paroi du côlon, souvent sans symptômes.
Diverticulite : Inflammation ou infection d’un diverticule, pouvant causer des douleurs abdominales sévères et d’autres complications.
Un diverticule colique est une hernie (ou poche) acquise qui fait saillie à l’extérieur de la paroi colique.
Citer les facteurs de risque des diverticuloses
régime plus pauvre en fibres et d’une association à des troubles moteurs intestinaux :
contractions excessives et fortes pressions liées au faible volume du bol fécal.
Autres facteurs de risque :
* constipation ;
* sédentarité ;
* obésité ;
* tabagisme ;
* médicaments dits « diverticulotoxiques » (AINS, corticoïdes, immunodépresseurs).
Citer les 2 complications de la diverticulose
- la diverticulite ;
- l’hémorragie diverticulaire.
Citer les différentes formes possibles des diverticulites
Une diverticulite peut être aigue ou chronique, non compliquée ou compliquée (perforation, abcès,
péritonite, fistule, sténose, occlusion intestinale
Présenter le tableau clinique en cas de diverticulite, puis le diagnostic et la prise en charge.
Le tableau clinique d’une diverticulite associe des douleurs de la fosse iliaque gauche, de la fièvre et des
troubles du transit, à un syndrome inflammatoire avec élévation de la CRP et hyperleucocytose à PNN.
En cas de péritonite, les manifestations sont plus sévères et peuvent entraîner un choc septique, qui devra
être pris en charge en urgence.
Le diagnostic de diverticulite aiguë ne peut pas être affirmé sur les seules données cliniques et biologiques.
Un examen d’imagerie est nécessaire face à une douleur en fosse iliaque gauche associée à un syndrome
inflammatoire. L’examen recommandé est un scanner abdomino-pelvien (HAS 2017). La
tomodensitométrie affirme le diagnostic, recherche des éventuelles complications et oriente les choix
thérapeutiques.
La prise en charge varie selon que la diverticulite est simple ou compliquée, le degré de complication étant
défini par la classification de Hinchey.
alimentaire restrictif à prescrire pour la réalimentation.
Citer les étiologies des occlusions intestinales en dissociant les occlusions mécaniques et
fonctionnelles
Occlusions mécaniques :
- Obstacles pouvant obstruer la lumière intestinale :
- Tumeur digestive
- Rétrécissement dû à une sténose inflammatoire (maladie de Crohn, entérite radique)
- Polype
- Fécalome (en cas de constipation sévère)
- Compression extrinsèque de l’intestin :
- Exemple : adénocarcinome ovarien
- Cause fréquente : occlusion par strangulation intestinale sur adhérences postopératoires.
Occlusions fonctionnelles :
Elles résultent d’une paralysie du péristaltisme intestinal (iléus paralytique), notamment après :
- Intervention chirurgicale abdominale
- Infection/inflammation (appendicite, péritonite, abcès, diverticulite, pancréatite aiguë, colectasie, mégacôlon toxique, etc.)
- Épisode intra-abdominal très douloureux (colique hépatique ou néphrétique).
Définir l’occlusion intestinale
Une occlusion intestinale est définie par un arrêt du transit des gaz et des matières.
Citer les conséquences possibles d’une occlusion intestinale
Conséquences locales de l’occlusion :
* stase intestinale ;
* dilatation en amont de l’obstacle avec amincissement de la paroi intestinale ® risque de
perforation et de péritonite ;
* augmentation de la perméabilité intestinale aux germes et aux liquides ;
* augmentation des sécrétions digestives en amont de l’occlusion, avec déficit de réabsorption
hydroélectrolytique intestinale.
Conséquences générales de l’occlusion en lien avec les conséquences locales :
* déshydratation extracellulaire avec hypovolémie (et ses conséquences tachycardie, hypotension,
oligurie) et troubles hydro-électrolytiques (hyponatrémie et hypokaliémie) ;
* risque de péritonite et de septicémie en raison de la stase et de la hausse de perméabilité intestinale
aux germes ;
* anorexie avec risque de dénutrition ;
* acidose métabolique (lactique) en cas de souffrance intestinale.
Citer les signes cliniques d’un syndrome occlusif
- arrêt des matières et des gaz : symptôme essentiel qui définit le syndrome occlusif ;
- douleurs abdominales : début brutal ou progressif en fonction de l’étiologie ;
- vomissements : d’autant plus précoces que l’occlusion est haute ; ils sont alimentaires, bileux puis
fécaloïdes ; - météorisme abdominal : il traduit la dilatation de l’intestin avec présence de liquides et de gaz.
Présenter le diagnostic du syndrome occlusif
Il repose sur l’interrogatoire, l’examen clinique, la radiographie de l’abdomen sans préparation (ASP) et la
tomodensitométrie. le scanner abdomino-pelvien est devenu l’examen de référence en cas de suspicion de syndrome
occlusif intestinal car il permet de visualiser les niveaux de liquide et de gaz stagnant dans l’intestin,
ce qui permet de poser le diagnostic.
Présenter la prise en charge d’une occlusion intestinale.
- dans les obstructions par obstacle, il est nécessaire de traiter la cause : réséquer une tumeur ou la
partie sténosée de l’intestin ; éliminer le fécalome ou procéder à l’exérèse du polype ; - dans les occlusions par strangulation, et en l’occurrence l’occlusion sur bride, il faut opérer en
urgence pour sectionner la bride, voire réséquer la partie de l’intestin strangulé, s’il est nécrosé ou
en voie de nécrose ; - en cas d’étranglement herniaire, l’intervention chirurgicale vise à réduire la hernie, à
éventuellement reséquer la partie de l’intestin nécrosé ; - dans les occlusions basses par volvulus du côlon, la détorsion est, le plus souvent, réalisée par voie
endoscopique, la chirurgie n’étant indiquée qu’en cas d’échec ou de récidives ; - en cas de paralysie du péristaltisme intestinal, le traitement de la cause permet de rétablir le transit.