PHYSIOPATH - ONCOLOGIE - MODULE 3 Flashcards
Définir les termes “oncologie”, “tumeur”, “cancer”, “métastases”
L’oncologie est la spécialité médicale d’étude, de diagnostic et de traitement des tumeurs.
Une tumeur (ou néoplasme) est une masse tissulaire néoformée à la suite d’une prolifération cellulaire
anormale (néoplasie). Elle peut être maligne ou bénigne.
La néoplasie échappe aux mécanismes de régulation de l’homéostasie tissulaire, témoignant ainsi de
l’autonomie biologique de la tumeur.
Une tumeur peut concerner n’importe quel type de tissu. En fonction de sa localisation, elle peut conduire
à un dysfonctionnement des organes et nuire à l’ensemble de l’organisme, voire causer sa mort.
Le cancer est une « maladie de l’ADN », en lien avec une prolifération anarchique et incontrôlée de cellules,
résultant d’une perturbation de l’homéostasie tissulaire.
Différencier les tumeurs bénignes et les tumeurs malignes
Citer les 2 principales catégories de tumeurs bénignes et malignes
- les tumeurs épithéliales (80%) : tumeurs des épithéliums de revêtement ou glandulaires ;
- les tumeurs conjonctives.
Définir les termes “adénome”, adénocarcinome”, “hépatocarcinome”, “carcinome épidermoïde”
Adénome : Tumeur épithéliale glandulaire bénigne
Adénocarcinome : Tumeur épithéliale glandulaire maligne
Hépatocarcinome : Tumeur du foie maligne
Carcinome épidermoïde : Les tumeurs malignes épithéliales de revêtement à différenciation malpighienne sont appelées carcinomes
épidermoïdes.
Citer les principaux agents carcinogènes
Un agent carcinogène (ou cancérigène ou cancérogène) est un facteur provoquant, aggravant ou
sensibilisant l’apparition d’un cancer.
Les agents carcinogènes sont des facteurs de risque car leur présence n’entraînent pas automatiquement
le développement d’un cancer chez un individu. Ci-dessous, la liste des principaux facteurs de risque :
* âge ;
* tabac ; alcool ;
* facteurs endogènes : facteurs hormonaux, génétiques ;
* alimentation ;
* surpoids et obésité ;
* infections :
§ bactériennes : par exemple, Helicobacter pylori est une bactérie qui représente un facteur
de risque important dans l’adénocarcinome gastrique ;
§ virales : les virus de l’hépatite B et C peuvent causer un cancer du foie et le papillomavirus
le cancer de l’utérus.
* expositions professionnelles : amiante, métaux, solvants, pesticides, etc. ;
* expositions aux rayons : UV, rayons gamma, radiothérapie (cancer de l’œsophage par exemple) ;
* pollution de l’air ;
* nitrosamines, mycotoxines, nanoparticules ;
* perturbateurs endocriniens (voir ci-après).
Le risque de cancer augmente avec le nombre de facteurs de risque (effet cumulatif), ainsi que la durée et
l’intensité de l’exposition à ces facteurs.
Définir l’homéostasie tissulaire
L’homéostasie cellulaire est un équilibre entre la prolifération cellulaire, la différenciation cellulaire et
l’élimination cellulaire par sénescence ou apoptose.
Préciser les principaux types de gènes mis en cause dans la carcinogenèse
La carcinogenèse (ou cancérogenèse ou oncogenèse) correspond ainsi à un ensemble d’événements qui
conduisent à la transformation d’un tissu physiologique (normal) en tissu cancéreux :
* accumulation d’altérations génétiques;
* rupture de l’homéostasie cellulaire ;
* acquisition progressive des propriétés des cellules cancéreuses.
Les altérations génétiques :
* activent les oncogènes ou proto-oncogènes, gènes dont l’expression favorise la survenue de
cancers. Ils codent pour la synthèse d’oncoprotéines stimulant la division cellulaire ou inhibant
l’apoptose, ce qui entraîne une prolifération anarchique des cellules ;
* inhibent les anti-oncogènes, gènes suppresseurs des tumeurs dont l’expression favorise
l’inhibition des divisions cellulaires et stimule l’apoptose ;
* inhibent les gènes de réparation de l’ADN, gènes qui limitent les mutations de l’ADN.
Définir l’épigénétique
L’épigénétique se définit par des modifications de l’expression des gènes, non liées à des modifications de
la séquence de l’ADN (par exemple méthylation de l’ADN ou modifications des protéines histones, ce qui
modifie l’expression des gènes). L’âge est ainsi à l’origine d’hyperméthylation des gènes promoteurs dans
le cancer colo-rectal. Les facteurs environnementaux et l’alimentation pourraient induire des modifications
épigénétiques
Présenter simplement les 3 étapes du processus de carcinogenèse et indiquer leur localisation
Le processus de carcinogenèse comporte 3 étapes :
* étape 1 = initiation : sous l’influence de facteurs carcinogènes, qui sont des agents initiateurs ou
agents génotoxiques (agents chimiques, physiques ou biologiques) ® lésions de l’ADN ®
mutations de gènes ® activation d’oncogènes et/ou inactivation d’anti-oncogènes ® cellules
initiées ;
* étape 2 = promotion : des agents promoteurs (cytokines, hormones comme les œstrogènes ou la
prolactine, facteurs de croissance, etc.) favorisent l’expansion clonale des cellules initiées qui se
définissent alors comme des cellules précancéreuses. Cette étape peut se stabiliser, régresser ou
évoluer vers un cancer ;
* étape 3 = progression :
§ acquisition de l’indépendance de croissance, de la capacité à envahir le tissu, et instabilité
génétique de plus en plus marquée. Les cellules se définissent comme des cellules
cancéreuses, qui stimulent l’angiogenèse indispensable à leur développement ;
§ invasion locorégionale : étape de croissance et d’infiltration via le sang et la lymphe des
cellules tumorales dans les tissus de voisinage ;
§ phase de généralisation : formation de foyers tumoraux secondaires à distance par
invasion des cellules cancéreuses dans les voies sanguines et lymphatiques = métastases.
Citer les caractéristiques d’une cellule tumorale
- immortalité :
§ production autocrine de facteurs de croissance avec des mitoses anarchiques et
incontrôlées ;
§ surexpression des récepteurs pour les facteurs de croissance favorisant la prolifération
cellulaire ;
§ insensibilité aux signaux anti-prolifératifs ;
§ résistance à l’apoptose. - production de facteurs angiogéniques qui stimulent la prolifération de vaisseaux sanguins au
sein de la tumeur ; - capacité d’invasion tissulaire et de diffusion métastasique : perte des jonctions cellulaires,
production d’enzymes protéolytiques qui dégradent la matrice extracellulaire.
Citer l’examen nécessaire au diagnostic positif de cancer
Le diagnostic de certitude se fait par un examen anatomopathologique (après biopsie), qui permet de :
* préciser le type histologique des cellules tumorales ;
* identifier le caractère bénin ou malin de la tumeur ;
* préciser l’envahissement lymphatique et/ou ganglionnaire.
Citer les symptômes et signes cliniques pouvant être présents chez un patient en oncologie
Les signes cliniques sont peu spécifiques et varient avec la localisation des différents cancers :
* altération de l’état général avec asthénie, anorexie et perte de poids ;
* troubles de la déglutition ;
* douleurs, nausées, vomissements, constipation ;
* hémorragies, rectorragies ;
* troubles métaboliques ;
* tuméfaction ;
* toux ;
* syndrome compressif, syndrome inflammatoire, infections
Présenter simplement la classification TNM : signification, objectifs
La classification TNM est un système international de classement des cancers.
Les trois lettres symbolisent la propagation de la maladie cancéreuse sur le site de la tumeur
primitive (T), dans les ganglions lymphatiques voisins (N pour node en anglais) et à distance pour
d’éventuelles métastases (M).
Cette classification a été conçue pour donner aux cancérologues de tous les pays un langage commun qui
facilite les échanges d’information entre médecins et chercheurs. C’est un élément très important pour le
pronostic et pour le choix des traitements
Définir le terme “bilan d’extension”, citer les examens nécessaire à sa réalisation, puis indiquer son
utilité
Le bilan d’extension de la tumeur recherche les métastases à distance du foyer cancéreux primitif, grâce aux
techniques d’imagerie (radiographie, scanner, IRM).
Les métastases concernent surtout le foie et les poumons
Définir le terme “marqueur tumoral” puis indiquer l’utilité de leur dosage plasmatique
Les marqueurs tumoraux sont des molécules synthétisées puis sécrétées dans le sang par un tissu tumoral
(antigènes, enzymes, hormones). La plupart sont non spécifiques.
Leur dosage ne remplace pas l’anatomopathologie pour le diagnostic de cancer, mais il aide à la localisation
de la tumeur primitive en cas de cancer métastasique d’entrée. Il permet également de suivre le traitement
d’une tumeur et le risque de récidive.