NUTRITION - NOURRISSONS & ENFANTS <3 ANS Flashcards
Connaître la définition du nourrisson et des enfants en bas âge
- Les « nourrissons » : moins de 12 mois
- Les « enfants en bas âge » : de 1 à 3 ans.
Calculer les besoins énergétiques de 0 à 3 ans et les besoins moyens
Le métabolisme de base MB pour les 0-3 ans est estimé avec la formule d’Henry :
o Garçons : (0,118 x P) + (3,59x T) - 1,55
o Filles : (0,127 x P) + (2,94 x T) - 1,20
Poids de l’enfant 0-10 kg 10-20 kg > 20 kg Besoins énergétique 100 kcal/kg/j 1 000 Kcal/j + 50 kcal/kg/j au-dessus de 10Kg 1 500 Kcal/j + 20 kcal/kg/j au-dessus de 20
6 mois G : 2,6MJ F : 2,3MJ
+0.1 par mois
1 an G : 3,3 F : 3
2 ans G : 4,8 F : 4,4
3 ans G : 5,1 F : 4,8
Source Efsa 2013
Connaître les besoins en macros et micronutriments ainsi que les justifications afin de rédiger le tableau des bases de l’alimentation pour les 0 à 3 ans
Nutriments RNP et quantité en (g)
Protéines (% de l’AET)
IR
7-15 % (Anses 2016)
VPO
6-12 mois : 10g/j
AS : 0,83 g - 1,31 g/Kg/j
selon l’âge (Efsa 2015)
Elles sont nécessaires à la croissance et à l’entretien de la masse maigre.
Lipides (% de l’AET)
0-5 mois
IR : 50 à 55%
(Anses 2016)
↪ 2,7% AET ω6 : acide linoléique
↪0,45% AET ω 3 : acide alpha-linolénique
DHA = 0,32% AGT
EPA < DHA
AA = 0,5% AGT
(Anses 2011b)
6–11 mois
IR : Décroît Progressivement jusqu’à 45-50 %
(Anses 2016)
↪ 2,7% ω6 : acide linoléique
↪0,45% ω 3 : acide alpha-linolénique
DHA = 70 mg
EPA < DHA
(Anses 2011b)
Justification
Source essentielle d’énergie, vecteur de vitamines liposolubles essentiel à la croissance (Vitamine A, D et E)
Les AGS participent à la constitution des lipides membranaires et ont un rôle énergétique
Les AGMI sont cardioprotecteur et ceux à longue chaîne sont impliqué dans le développement cérébral (entrent dans la composition de la myéline.
Les AGPI
* ω6 : stimulent le système immunitaire
* ω3 : DHA constituant majeur des lipides de structure du cerveau, du système nerveux central et au développement de la rétine
Glucides (% de l’AET)
IR
40-50 % (Anses 2016)
Complément énergétique de la ration
De 0 à 4-6 mois, l’alimentation exclusivement lactée apporte principalement du lactose.
À partir de 4 mois la diversification alimentaire permet l’introduction de nouveaux glucides (amidon, fructose…) et une diminution progressive du lactose.
Les produits sucrés sont à limiter Calcium (mg)
0-5 mois
AS : 200 (Anses 2021)
6-11 mois
AS : 280 (Anses 2021)
Indispensable à la croissance osseuse et à la minéralisation dentaire.
Le CUD du calcium contenu dans le lait maternel est supérieur à celui du lait 1er âge.
Fer (mg)
0-5 mois
AS : 0.3 (Anses 2021)
6-11 mois
11 (Anses 2021)
Permet le transport plasmatique du dioxygène et le bon fonctionnement du métabolisme cellulaire.
Le CUD du fer contenu dans le lait maternel (60%) est supérieur à celui du lait 1er âge (10%).
Les préparations pour nourrissons sont systématiquement enrichies en fer pour pallier cette moins bonne biodisponibilité.
Vitamine C (mg)
AS : 20 (Anses 2021)
Stimule le système immunitaire, favorise l’absorption intestinale du fer
Vitamine D (μg)
AS : 10 (Anses 2021)
Intervient dans la croissance et la minéralisation osseuse.
Favorise l’absorption du calcium
Immunostimulant
Pour les nouveaux nés, un apport supplémentaire est nécessaire pour assurer un statut satisfaisant.
L’intoxication à la vitamine D est rare mais peut être provoquée par une supplémentation quotidienne à des doses trop élevées. Attention aux risques de surdosage chez les nourrissons !
Eau totale
7 - 11 mois
AS : 0,8 à 1L/J Efsa 2010
Chez les nourrissons, de 0 à 6 mois, les besoins hydriques sont normalement couverts par l’allaitement maternel ou les préparations infantiles, à l’exception des fortes chaleurs, ou de la survenue de fièvre ou de diarrhées où les besoins hydriques sont accrus.
La reconstitution du lait infantile doit être peu minéralisée. Une trop grande concentration en minéraux entraînerait une charge osmotique rénale trop importante pour les reins immatures du nourrisson.
Présenter les modalités d’alimentation pour les enfants de 4 à 6 mois
L’allaitement maternel
Connaitre l’évolution de la composition du lait maternel et plus précisément du lait mature
Naissance au 3ème jour Colostrum : Très riche en protéines, sels minéraux, facteurs immunologiques
4ème au 21ème jour Lait de transition : S ‘enrichit en lactose et en lipides
A partir du 21ème jour Lait mature : Plus riche en lipides, lactose, il est plus énergétique, il a perdu la moitié des protéines et des sels minéraux
Protéines : 1%
Le lait maternel se caractérise par ses 40% de caséines et 60% de protéines solubles, favorisant une digestion rapide chez le nourrisson. Les protéines solubles, telles que les immunoglobulines, le lysozyme et les lactoferrines, fournissent une défense immunitaire, des propriétés bactéricides et anti-inflammatoires. D’autres composants comprennent des enzymes et des facteurs de croissance, tandis que la β-lactoglobuline, allergène potentiel, est absente. En résumé, le lait maternel offre une combinaison unique de nutriments et de composants immunitaires essentiels pour le développement du nourrisson
Lipides : 3,5%
La teneur varie d’une femme à l’autre et au cours d’une même tétée.
Les lipides sont digestibles à 80% grâce à la présence de lipases.
Présence d’acide arachidonique et de DHA, qui ont un rôle important dans les processus de maturation cérébrale et rétinienne. Cette teneur dépend des apports alimentaires en acides gras ω 6 et ω 3 de la femme allaitante.
Richesse en cholestérol, qui intervient dans la structure des membranes, comme précurseur hormonal et dans le développement cérébral.
Glucides : 7,5%
85% lactose : il est hydrolysé par la lactase au niveau de la bordure en brosse des entérocytes, il est source d’énergie.
15 % oligosaccharides, alors que le lait de vache ne contient que du lactose. Non digestibles dans l’intestin grêle, ils jouent un rôle essentiel dans le développement du microbiote intestinal.
Minéraux & oligo-éléments :
Le lait maternel est 3 fois moins riche en minéraux
* Calcium : 28 mg/100ml, bien absorbé grâce au lactose, à l’acidité et Ca/P =2
* Fer 0.04mg/100ml son coefficient d’absorption est important (60%) grâce à la lactoferrine, rendant une supplémentation inutile pour les enfants nés à terme et en bonne santé.
Vitamines :
Pour les mères végétariennes, il existe un possible déficit en vitamine B12.
Le lait maternel est très pauvre en vitamine K. Combiné au transfert placentaire faible et à la l’absence de production par de flore intestinale, le risque de déficit néonatal existe.
La maladie hémorragique du nouveau-né doit être prévenue par une supplémentation.
Le taux de vitamine D du lait maternel est également insuffisant et nécessite des suppléments.
Identifier les préparations pour nourrisson et les préparations de suite
- Préparation pour nourrissons : une denrée alimentaire destinée à être utilisée par des nourrissons pendant les premiers mois de leur vie et qui répond à elle seule aux besoins nutritionnels de ces nourrissons jusqu’à l’introduction d’une alimentation complémentaire appropriée
- Préparation de suite : une denrée alimentaire destinée à être utilisée par des nourrissons lorsqu’une alimentation complémentaire appropriée est introduite et qui constitue le principal élément liquide d’une alimentation progressivement diversifiée de ces nourrissons.
Savoir justifier l’utilisation de lait 1er âge par rapport aux boissons végétales et au lait de vache
Ces boissons végétales, qui n’ont pas été fabriquées dans le but de répondre aux besoins d’un nourrisson de moins de 1 an, ont un apport énergétique et lipidique insuffisant, des apports protéiques et une teneur en calcium inadaptés.
Energie
2 à 3 fois moins énergétiques que le lait maternel et les préparations pour nourrissons.
MG
45% à 60% de moins de matières grasses que le lait maternel et les préparations pour nourrissons. Il faudrait donc donner environ 2 fois plus de ces boissons à un bébé pour que ses besoins en lipides soient couverts.
Glucides
Besoin d’un volume de boisson végétale 5 à 10 fois supérieur pour répondre aux besoin
Calcium
Besoin d’un volume de boissons végétales 2 à 3 fois supérieur au lait maternel ou aux préparations pour nourrissons
La composition nutritionnelle du lait de vache et des laits d’autres mammifères est différente de celle du lait maternel et ne répond pas pour l’ensemble des nutriments aux valeurs minimales et maximales recommandées dans cette tranche d’âge spécifique.
Citer la période de diversification alimentaire, les modalités d’introduction des aliments, les textures
Produits laitiers :
Privilégier les produits non sucrés ajoutés et à faible teneur en sel. Les yaourts nature ou le fromage blanc nature sont recommandés, pouvant être sucrés avec des fruits.
Éviter les produits à base de lait cru en raison des risques microbiologiques.
Fruits et légumes :
Adapter l’introduction en fonction de la capacité de mastication, de déglutition et de la tolérance digestive de l’enfant.
Favoriser les produits bios et de saison.
Fruits à coque :
Proposer des produits en poudre non salés, mélangés à d’autres aliments dès le début de la diversification alimentaire.
Pain et produits céréaliers :
Introduire des produits complets dès 4-6 mois et au plus tard à 12 mois révolus.
Légumes secs :
Introduire en fonction des capacités masticatoires et digestives de l’enfant, visant à atteindre une consommation d’au moins deux fois par semaine après un an.
Viandes, poissons, oeufs cuits :
Proposer en alternance volaille, poisson, oeuf et viande. Éviter les produits crus ou peu cuits avant 3 ans.
Intégrer un poisson par semaine riche en EPA et DHA en variant les espèces et les lieux d’approvisionnement.
Matières grasses :
Ajouter systématiquement des matières grasses comme des huiles ou du beurre dans les préparations maison ou commerciales qui n’en contiennent pas.
Produits sucrés :
Limiter leur introduction le plus tard possible et de manière limitée. Éviter le miel avant 1 an en raison du risque de botulisme.
Produits à base de soja :
Déconseiller aux enfants de moins de 3 ans en raison de leur teneur en isoflavones, qui sont suspectées de perturber le système hormonal.
Il est important d’introduire progressivement des textures variées dans l’alimentation de l’enfant à partir de 6-8 mois, environ 2 mois après le début de la diversification. On passe des purées lisses aux aliments écrasés, puis aux petits morceaux mous et enfin aux aliments à croquer, stimulant ainsi l’apprentissage de la mastication et l’acceptation des aliments solides.
Connaitre les principaux grammages du GEMRCN pour les enfants de moins de 3 ans
Repas pp
Pain : 10 à 20
Crudité / Cuidité (15mois+) : 30g
Entrée Féculents : 30g
VPO: 10 à 30g
Légumes / Féculents : 120g pour 15+
MG 5 à 10g
Fromage : 16 à 20 pour 12+
Laitage : 100 voire 50 pour petit suisse 12+
Lait infantile : 100-125
Fruits crus/cuits : 80-100
Fruits secs : 15g
Autres desserts : 20-30g
Goûter/Petit dej
Lait infantile 200-250
Même portion pour les autres
Être capable de proposer une ration journalière pour les 2-3 ans.
Protéines (% de l’AET)
IR
6 -15 %
(Anses 2016)
VPO
2-3 ans : 30g/j
Max 800 mL éq lait après 1 an (SFP)
AS : 0,83 g - 1,31 g/Kg/j
selon l’âge (Efsa 2015)
Les apports en protéines chez l’enfant doivent couvrir les besoins liés d’une part à l’entretien et d’autre part à la croissance sans dépasser les capacités hépatique et rénale d’élimination des déchets.
Privilégier les protéines de bonnes valeur biologiques pour un apport en acides aminés essentiels. Favorise une bonne immunité, rôle structurale et fonctionnel (actine/myosine, enzymes, hormones, neurotransmetteurs). Lipides (% de l’AET)
IR
45-50 %
(Anses 2016)
AGPI
↪ 2,7% ω6 : acide linoléique
↪0,45% ω 3 : acide alpha-linolénique
DHA = 70 mg
EPA < DHA
(Anses 2011b)
Source essentielle d’énergie, vecteur de vitamines liposolubles essentiel à la croissance (Vitamine A, D et E)
Les AGS ont un rôle énergétique.
Les AGMI sont impliqués dans le développement cérébral en particulier la myélinisation
Les AGPI
* ω6 : stimulent le système immunitaire
* ω 3 : DHA constituant majeur des lipides de structure du cerveau, du système nerveux central et au développement de la rétine.
Fibres (g)
10
Efsa 2010
Calcium
(mg)
AS : 450
(Anses 2021)
Fer
(mg)
1-2 ans : 5
(Anses 2021)
Les laits de croissance sont enrichis en fer afin de couvrir les besoins.
Vitamine A
(μg)
250
(Anses 2021)
Rôle dans la croissance cellulaire, l’immunité et la vision
Vitamine C
(mg)
20
(Anses 2021)
Favorise l’absorption du fer, antioxydante, stimule le système
immunitaire.
Vitamine D
(μg)
AS : 15
(Anses 2021)
Favorise l’absorption intestinale du calcium et sa fixation sur les os,
indispensable à la croissance. Activation du système immunitaire.
Eau totale
1an :
AS
1,1 à 1,2L/J
2 - 3 ans :
AS
1,3L/J
Efsa 2010
Maintien de l’équilibre hydrique de l’organisme. Entre dans la
composition de nos cellules, contribue au transport des nutriments et
à l’élimination des déchets métaboliques.
