PHYSIOPAT - PATHOLOGIES RENALES - IR - MODULE 18 Flashcards
Définir l’insuffisance rénale aiguë (IRA)
L’insuffisance rénale aiguë (IRA) est définie par une baisse brutale de la filtration glomérulaire entraînant
une rétention azotée et des troubles hydro-électrolytiques. Elle est habituellement réversible après
traitement de la cause.
Définir les termes “diurèse”, “oligurie”, “anurie”
- Diurèse : La quantité d’urine produite par les reins.
- Oligurie : Une production d’urine réduite, souvent moins que la normale.
- Anurie : Absence totale de production d’urine.
IR : * à diurèse conservée : volume urinaire > 500 ml/24h ;
* oligurique : volume urinaire compris entre 100 et 500 ml/24 h ;
* anurique : volume urinaire < 100 ml/24 h.
Citer les 3 étiologies de l’IRA, les justifier et citer des exemples
- IRA fonctionnelle ou pré-rénale : IRA secondaire à une hypoperfusion sanguine (rein sain, filtration glomérulaire diminuée : hémorragie, IC, déshydrations intense)
- IRA organique ou rénale : due à des lésions touchant le tissu rénal :
- néphropathies glomérulaires ;
- néphropathies interstitielles (pyélonéphrite) ;
- néphropathies tubulaires ;
- néphropathies vasculaires (plaque athéromateuse dans l’artère rénale).
- IRA obstructive ou post-rénale : IRA secondaire à un obstacle sur la voie urinaire ® hausse de la pression urinaire ® hausse de
la pression hydrostatique capsulaire ® diminue la pression nette de filtration ® baisse du DFG
Présenter le tableau clinique de l’IRA
L’IRA se caractérise par une élévation récente, brutale et significative de la créatininémie
- signes cliniques : nausées, vomissements, céphalées, troubles visuels, HTA, baisse de la diurèse
(oligurie ou anurie), oedèmes des membres inférieurs et rétention hydrosodée ; - signes biologiques :
§ rétention azotée ® élévation de l’urémie, de l’uricémie, de la créatininémie ;
§ hyperkaliémie.
Citer les examens nécessaires au diagnostic étiologique d’une IRA (ne pas apprendre)
- l’échographie rénale et des voies urinaires permet de détecter une IRA obstructive avec dilatation
des voies urinaires, de visualiser un calcul rénal et la taille des reins ; - l’échodoppler des artères rénales est réalisé en cas de suspicion de néphropathie vasculaire ;
- la biopsie rénale permet de rechercher une néphropathie glomérulaire ou tubulo-interstitielle ;
- ECBU, protéinurie des 24h, hématurie, pour rechercher une IRA organique.
Citer les complications possibles de l’IRA
- syndrome urémique aigu :
- pulmonaires : oedème aigu du poumon à la suite de la surcharge hydrosodée ;
- cardiovasculaires : troubles du rythme cardiaque en lien avec l’hyperkaliémie ; hausse de la
postcharge en raison d’une HTA ; - acidose métabolique.
Présenter brièvement le traitement de l’IRA
Le traitement doit prendre en charge la cause de l’IRA, ses conséquences et complications éventuelles.
IRA fonctionnelle ou pré-rénale :
* réhydratation orale en cas d’IRA peu sévère ;
* restauration de la volémie (solution salée par voie intraveineuse) en cas d’IRA sévère ;
* antibiothérapie si sepsis.
IRA organique ou rénale :
* corticothérapie, immunosuppresseurs, immunomodulateurs ;
* antibiothérapie si cause infectieuse.
IRA obstructive ou post-rénale :
* dérivation des urines en urgence ;
* traitement de la cause (lithiase ou tumeur).
Définir l’insuffisance rénale chronique (IRC)
L’insuffisance rénale chronique (IRC) est définie par la diminution progressive, permanente et irréversible
de la fonction rénale, installée depuis au moins 3 mois. Elle résulte de l’évolution d’une maladie rénale
chronique (ou de la non-récupération après une IRA).
L’IRC se caractérise par une incapacité des reins à accomplir leurs rôles en raison de la baisse du nombre de
néphrons fonctionnels. La diminution de la filtration glomérulaire est l’indicateur de la réduction de la
fonction rénale. Dans le cas d’une IRC, le seuil défini est un DFG inférieur à 60 ml/min/1,73 m2.
Les maladies rénales chroniques peuvent aboutir à l’insuffisance rénale terminale (IRT) et au décès. L’IRT
peut être traitée par transplantation rénale ou par épuration extra-rénale (hémodialyse ou dialyse
péritonéale).
Citer les 5 stades d’évolution d’une maladie rénale chronique en précisant les valeurs du DFG (pour
les stades 3, 4 et 5)
DFGe
Stade 1 : >90 : Maladie rénale chronique* avec marqueurs d’atteinte rénale : albuminurie, hématurie, leucocyturie avec DFG normal ou augmenté
Stade 2 : 60 & 89 : Maladie rénale chronique* avec DFG légèrement diminué
Stade 3 : IRC modérée
3A entre 45-59
3B entre 30-44
Stade 4 : 15-29 : IRC sévère
Stade 5 : <15 : IRC terminale
Citer les 2 principaux facteurs de risque de l’IRC
diabète et HTA sont les 2 principaux facteurs de risque ;
Citer 5 autres facteurs de risque de l’IRC
- maladie cardio-vasculaire athéromateuse et insuffisance cardiaque ;
- dyslipidémies ; obésité ;
- âge > 60 ans ;
- tabac ;
- cirrhose hépatique
Citer 4 maladies rénales chroniques à l’origine d’une IRC
- néphropathies glomérulaires : toutes les glomérulopathies peuvent évoluer vers une IRC ;
- néphropathie diabétique : c’est la première cause d’insuffisance rénale terminale dans le monde ;
- néphropathies vasculaires : l’HTA et les sténoses athéromateuses des artères rénales sont les
causes les plus fréquentes ; - néphropathies tubulo-interstitielles chroniques : les causes les plus fréquentes sont les
infections urinaires hautes récidivantes, favorisées par les lithiases et les malformations urinaires
® inflammation et fibrose du tissu rénal ;
Citer 2 conséquences des agressions chroniques sur le parenchyme rénal
- la destruction progressive des néphrons ;
- une fibrose tubulo-interstitielle conduisant à l’atrophie et à la perte de l’architecture rénale.
Présenter l’histoire naturelle de l’IRC
L’IRC est une maladie progressive qui reste longtemps asymptomatique donc silencieuse. L’évolution du
DFG est le marqueur de la progression de l’IRC.
Expliquer simplement le bénéfice de l’adaptation rénale et ses effets délétères à long terme
Le texte peut être structuré de la manière suivante :
- Introduction sur la capacité unique du rein à ajuster l’excrétion de substances en fonction de l’apport quotidien.
- Discussion sur la persistance de cette capacité d’adaptation en cas d’insuffisance rénale chronique (IRC), avec une variation selon le nombre de néphrons restants.
- Explication du fait que toutes les lésions ne touchent pas simultanément les néphrons, mais que ceux affectés perdent définitivement leur fonction sans possibilité de régénération.
- Analyse de la réaction des néphrons résiduels sains, qui compensent en s’hypertrophiant grâce à des facteurs de croissance, assurant ainsi le maintien de l’homéostasie corporelle même à un stade avancé de l’insuffisance rénale.
- Conséquences de cette adaptation fonctionnelle, notamment l’accélération de la dégradation des néphrons restants et le masquage fréquent de l’étendue de l’insuffisance rénale, entraînant un diagnostic tardif et limitant les possibilités de traitement préventif.