TCA: anorexie mentale Flashcards
troubles du comportement alimentaire def
conduites alimentaires différentes de celles habituellement adoptées par des individus placés dans un même environnement nutritionnel et socioculturel, et induisant des troubles somatiques et psychologiques
anorexie mentale prévalence
- 1 % chez les femmes
- 0,2 % chez les hommes
- formes subsyndromiques beaucoup plus fréquentes
anorexie mentale terrain
ado 13-18
def d’un amaigrissement chez l’enfant
Pendant l’enfance et plus particulièrement pendant la période pubertaire, une non prise de poids est un amaigrissement
amaigrissement faisant évoquer une anorexie mentale
15% en dessous du poids attendu
principaux diagnostics différentiels anorexie mentale
- maladies inflammatoires du tube digestif
- hyperthyroïdie
- diabète insipide, diabète insulinodépendant
- tumeur du système nerveux central
- dépression avec perte d’appétit
Bilan à la 1ère consultation pour anorexie mentale (éliminer les DD)
- NFS à la recherche d’une carence par malabsorption
- VS et CRP (maladies inflammatoires du TD)
- dosage de T3, T4 et TSH (hyperthyroïdie)
triade classiquement décrite
- amaigrissement par restriction alimentaire délibérée
- anorexie
- aménorrhée (primaire ou secondaire)
autres signes particulièrement évocateurs
- déni de la maigreur avec dysmorphophobie
- préoccupation pondérale avec peur de grossir
- préoccupation culinaire avec calcul des calories
- hyperactivité physique et hyperinvestissement intellectuel
- appauvrissement relationnel, désintérêt pour la sexualité
éléments faisant suspecter le diagnostic
aménorrhée secondaire ou cassure pondérale chez une adolescente
anamnèse
- histoire pondérale (courbe de croissance, pourcentage de perte de poids et cinétique)
- conduites de restriction alimentaire
- conduites purgatives associées (vomissements, laxatifs, diurétiques)
- potomanie
- activité physique
- conduites addictives
évaluation somatique
- constantes et état général
- stade de Tanner
- présence d’œdèmes des membres inférieurs et de troubles du rythme cardiaque
- degré d’hydratation et de fonte musculaire
- transit digestif
- anomalies cutanées (livedo, escarres)
évaluation psychique
- contexte psychiatrique ancien et/ou actuel (dépression, anxiété, suicidalité)
- fonctionnement familial
- évaluation sociale
Examens bio
- hémogramme
- ionogramme sanguin (avec fonction rénale et kaliémie)
- bilan phosphocalcique
- bilan hépatique
- CRP
+/- ECG +/- ostéodensitométrie
Indications ECG
critères d’hospitalisation
Indications ostéodensitométrie
évolution depuis plus de 6 mois
3 catégories de critères d’hospitalisation
somatiques, psychiatriques, environnementaux
Critères somatiques d’hospitalisation à l’anamnèse
– Perte de poids rapide : > 2 kg/semaine
– Aphagie totale, refus de boire
– Lipothymies ou malaises d’allure orthostatique
Critères somatiques d’hospitalisation: clinique
– IMC < 12,7 kg/m2 à 13–14 ans
– IMC < 13,2 kg/m2 à 15–16 ans
– IMC < 14 kg/m2 au-delà de 17 ans
– Fatigabilité voire épuisement, ralentissement idéique et verbal, confusion
– Bradycardies extrêmes (FC < 40/min), tachycardies
– PA < 80/50 mmHg, hypotension orthostatique
– Hypothermie < 35,5 °C, hyperthermie
– Syndrome occlusif
Critères somatiques d’hospitalisation: paraclinique
– Acétonurie à la BU, hypoglycémie < 0,6 g/L
– Hypokaliémie, hyponatrémie, hypophosphorémie, hypomagnésémie
– Élévation de la créatininémie (> 100 μmol/L)
– Cytolyse > 4 N
– Leuconeutropénie < 1 000/mm3, thrombopénie < 60 000/mm3
Critères psychiatriques d’hospitalisation
Risque suicidaire
– Tentative de suicide réalisée ou avortée, plan suicidaire précis
– Automutilations répétées
Comorbidités
– Dépression, anxiété
– Symptômes psychotiques, abus de substances
– Troubles obsessionnels compulsifs
Anorexie mentale
– Idées obsédantes intrusives et permanentes
– Nécessité d’une renutrition par sonde nasogastrique
– Exercice physique excessif et compulsif
– Conduites de purge intenses
Critères environnementaux d’hospitalisation
Entourage
– Conflits familiaux sévères
– Épuisement parental
Mode évolutif
– Manque de coopération, motivation insuffisante
– Échec antérieur d’une prise en charge ambulatoire bien conduite
Premières mesures aux d’urgences
Mise en condition :
- scope
- réchauffement si nécessaire, repos au lit
- perfusion uniquement si nécessaire: NaCl 0,9 % 250 mL/24 h maximum IV
- proposer une alimentation normale, limiter les boissons à 1 litre/j
- nutrition entérale si nécessaire (pas en urgence)
- supplémenter systématiquement en phosphore per os
phosphatémie
hypophosphatémie -> risque d’insuffisance cardiaque
facteurs de mauvais pronostic
- sexe masculin
- âge de début précoce (avant la puberté)
- dénutrition sévère
- IMC bas
- long délai de prise en charge