dépistage ortho Flashcards
Anomalies à dépister selon l’âge
- chez le nouveau-né et le nourrisson: LCH
- chez l’enfant: anomalies des axes des membres inférieurs
- chez l’enfant et l’adolescent: les troubles de la statique rachidienne (scoliose et cyphose)
Prévalence LCH
3 à 20 enfants pour 1 000 naissances, avec 4 filles pour 1 garçon.
LCH
conséquence d’une anomalie de développement anténatal de la hanche qui se manifeste à la naissance par une instabilité de l’articulation (très rarement par une luxation vraie)
évolution LCH
certaines hanches se stabilisent en bonne place spontanément. D’autres se luxent progressivement au cours des premières semaines de vie
dépistage systématique LCH
à la naissance et à chaque consultation médicale jusqu’à l’âge de la marche
2 signes cliniques importants de LCH
- limitation du volant d’abduction
- instabilité de la hanche
autres signes cliniques LCH
- asymétrie des plis
- asymétrie de longueur des membres inférieurs
Abduction normale chez nourrisson
Normalement, sur un nourrisson couché sur le dos, hanches fléchies à 90°, l’abduction égale ou dépasse 60° pour chaque hanche.
Limitation d’abduction pathologique (LCH)
en deçà de 60° = facteur de risque très important imposant le recours à l’imagerie
recherche instabilité de la hanche (LCH)
par la manœuvre de Barlow
La première partie de la manœuvre (pression axiale, adduction, rotation externe) provoque une luxation de la hanche perceptible par le ressaut sur le sourcil cotyloïdien.B. La deuxième partie de la manœuvre (traction axiale abduction, pression sur le grand trochanter) repositionne la tête fémorale à l’intérieur du cotyle avec la perception d’un ressaut de réduction.
signe pathognomonique de l’instabilité de la hanche
ressaut
à quoi correspond le ressaut (LCH)
franchissement par la tête fémorale du rebord cotyloïdien
Trois cas de figure sont possibles à la manoeuvre de Barlow (LCH)
- hanche luxable: la hanche est en place spontanément, perception des 2 ressauts
- hanche luxée réductible: la hanche est luxée, on ne perçoit que le ressaut de réduction et la hanche se reluxe lors du relâchement de la manœuvre
- hanche luxée irréductible: la hanche est luxée, on ne perçoit aucun ressaut
Imagerie LCH
échographie < 4 mois (avant l’apparition des noyaux épiphysaires)
radiographie > 4 mois
indiquée si suspicion clinique ou FdR
ontogenèse
évolution de l’anatomie de la conception à la mort
torsion fémur (physio)
- antétorsion fémorale de 35° à la naissance
- diminue en moyenne de 1° par an jusqu’à la fin de la croissance
- à la maturité, l’antétorsion fémorale est comprise entre 10 et 15°
(torsion fémorale interne)
torsion tibia (physio)
- nulle à la naissance
- apparaît une torsion tibiale externe qui augmente doucement jusqu’à 30° en fin de croissance
(torsion tibiale externe)
Dépistage trouble de torsion
Pendant la marche, on regarde la position respective des genoux et des pieds. Normalement, lors de l’appui, le pied est dirigé en dehors (de 8 à 10°) et le genou (la patella) est vu de face.
Anomalies visibles dans les troubles de torsion et interprétrations
Si les patellas sont en dedans, il s’agit d’un excès de torsion fémorale interne.
Si elles sont en dehors, il s’agit d’une insuffisance de torsion fémorale interne.
Si les pieds sont en dedans, il s’agit d’une insuffisance de torsion tibiale externe.
Si les pieds sont en dehors, il s’agit d’un excès de torsion tibiale externe.
Clinique du trouble de torsion
- marche en rotation interne le plus souvent chez le jeune enfant avec des risques de chutes à répétition
- chez le plus grand une marche en rotation externe
mesure objective des rotations des membres inférieurs
sur un enfant placé en décubitus dorsal en bout de table, jambes pendantes et genoux fléchis à 90°
évolution des troubles en rotation interne ou externe
Schématiquement, les marches en rotation interne peuvent évoluer vers une correction partielle ou totale en cours de croissance. Les marches en rotation externe évoluent peu, sans doute parce que la gêne fonctionnelle est moindre.
marche en rotation interne chez < 7 ans
non pathologique
Aucun traitement orthopédique (rééducation, attelles, semelles orthopédiques) ne peut prétendre corriger ces défauts. La correction, qui ne peut être que chirurgicale, est réservée aux formes extrêmes (pas du tout de rotation externe par exemple).
Axes frontaux normaux
Chez l’enfant arrivé à maturité, le centre de la tête fémorale, le centre du genou et le centre de la cheville se trouvent alignés. Les condyles fémoraux et les chevilles sont au contact.
genu varum
distance intercondylienne (DIC) supérieure à 0 cm
genu valgum
distance intermalléolaire (DIM) supérieure à 0 cm
morphotype frontal physiologique < 3 ans
genu varum qui diminue progressivement pour s’annuler entre 18 mois et 3 ans
morphotype frontal physiologique 3-10 ans
genu valgum
maximal à l’âge de 3 ans chez la fille et 4 ans chez le garçon
puis le valgus diminue progressivement et se stabilise jusqu’à la puberté
morphotype frontal physiologique à partir de la puberté (11 ou 13 ans)
le morphotype frontal est aligné
quand il ne l’est pas parfaitement, les filles sont plutôt en léger genu valgum alors que les garçons tendent plutôt vers le genu varum.
Indications des examens radio (anomalies des axes de MI)
- déformations observées en dehors des âges de leur normalité
- déformations très accentuées
- quel que soit l’âge si la déformation est asymétrique et/ou douloureuse
causes de genu varum
- rachitisme (vitamino-résistant ++)
- maladie de Bount (enfant noir, surpoids, uni ou bilatéral)
- maladie osseuse constitutionnelle (association avec petite taille)
scoliose
déformation du rachis dans les trois plans de l’espace (frontal, sagittal et horizontal)
diagnostic scoliose
mise en évidence de la gibbosité, pathognomonique de la scoliose structurale (vraie)
cyphose
déformation dans le plan sagittal
souvent associée à une dystrophie rachidienne de croissance qui se révèle au moment de la période de l’adolescence par une déformation caractéristique et parfois des plaintes douloureuses
% de scoliose idiopathique
80%
terrain scoliose idiopathique
fille dans 80% des cas
ATCD familiaux de scoliose idiopathique vraie
risque d’aggravation scoliose et cyphose
d’autant plus nette que la croissance staturale est rapide
le risque est maximum en période pubertaire
scoliose d’amplitude élevée
< 30°
à risque de complications surtout si elle siège dans le secteur thoraco-lombaire ou dans le secteur lombaire
risques associées à une scoliose d’amplitude élevée
- douleurs arthrosiques précoces à l’âge adulte
- troubles respiratoires: diminution de la capacité vitale et du VEMS
- troubles psychologiques liés à la « mal tolérance » d’un aspect dysmorphique
à évoquer si scoliose douloureuse
une infection (spondylodiscite) ou une tumeur osseuse intra- ou extracanalaire
Types de scolioses
Dans la très grande majorité des cas, il s’agit d’une lordoscoliose.
La cyphoscoliose est une entité exceptionnelle en rapport avec des déformations de forte amplitude ou associée à une pathologie osseuse.
scoliose plan horizontal
il y a toujours rotation des vertèbres autour de leur axe vertical -> cette rotation se traduit cliniquement par la gibbosité
clinique: mise en évidence gibbosité
Pour mettre en évidence la gibbosité, l’examinateur, assis, place l’enfant devant lui debout de face ou de dos. Il vérifie le bon équilibre du bassin (épines iliaques antéro-supérieures de face ou fossettes iliaques de dos). Les mains de l’enfant sont jointes pour équilibrer les épaules. L’enfant se penche en avant, mains jointes pour toucher ses pieds
mise en évidence scoliose
- gibbosité
- déséquilibre de hauteur des épaules
- saillie asymétrique des scapula
- déséquilibre du tronc
- asymétrie des plis de la taille
- déviation de la ligne des épineuses
attitude scoliotique
bassin équilibré
pas de rotation vertébrale
disparition de la déviation sur un cliché en décubitus
-> ce n’est pas une scoliose
recherche d’une étiologie à la scoliose
- hyperlaxité tissulaire et signes cliniques: maladie de Marfan
- anomalie du revêtement cutané avec des taches café au lait: neurofibromatose
- angiome ou touffe pilleuse en arrière sur la ligne médiane: malformation vertébrale
- anomalies de l’examen neurologique
Premier bilan scoliose
radiographie du rachis en entier de dos et de profil en position debout -> calcul de l’angle de Cobb
scoliose d’amplitude faible
< 15°
CaT si déformation de faible amplitude et enfant encore en période de croissance
réévaluation clinique et radiologique tous les 6 mois à la recherche d’une évolutivité (si évolutif -> avis ortho ped)
PeC scoliose évolutive
corset
kinésithérapie
pas de CI à la pratique sportive
Indications ttt chirurgical de scoliose
formes sévères de scoliose, diagnostiquées tardivement ou ayant échappé au traitement orthopédique
TTT chirurgical scoliose
arthrodèse vertébrale qui maintient l’alignement corrigé des vertèbres
Types de cyphose
Le plus souvent, il s’agit d’une augmentation de la cyphose physiologique du secteur thoracique, mais il peut aussi s’agir d’une diminution voire d’une inversion de la lordose du secteur cervical ou du secteur lombaire.
conséquences cyphose
- disgracieuse
- douloureuse à l’adolescence et chez l’adulte
1ère cause de cyphose de l’adolescent
dystrophie rachidienne de croissance (maladie de Scheuermann)
clinique maladie de Scheuermann
cyphose + douleurs situées essentiellement au sommet de la déformation
autres causes de cyphose
malformation congénitale ou maladie osseuse constitutionnelle