céphalées Flashcards
céphalée chez l’enfant
symptôme subjectif défini par l’enfant en âge de l’exprimer comme des douleurs locales perçues au niveau de la boîte crânienne
Clinique chez le nourrisson et le petit enfant
signes inhabituels:
- accès d’agitation
- tête roulée en tous les sens dans le berceau avec cris stridents
- hostilité
- mobilisation algique de la tête
- attitude prostrée antalgique
5 éléments de l’anamnèse
- ATCD familiaux
- ATCD personnels
- caractéristiques de la céphalées
- contexte de survenue
- signes associés
ATCD familiaux à l’anamnèse
- migraine
- malformation vasculaire, tumeur cérébrale
ATCD personnels à l’anamnèse
- croissance staturo-pondérale
- qualité du sommeil
- décrochage scolaire, activités extrascolaires
- pathologies aiguës ou chroniques connues (diabète sous insuline)
- crises migraineuses antérieures
- troubles ophtalmologiques
Caractéristiques des céphalées: anamnèse
- mode de début : brutal ou progressif, aura
- localisation : unilatéral ou bilatéral, topographie crânienne, irradiations
- horaire : soir, nuit, matin au réveil, absence d’horaire
- durée : qq minutes/ heures/ jours
- type : striction, pulsatilité, brûlures
- intensité : caractère lancinant, paroxystique, insomniant, majoré par la lumière
- évolution : caractère permanent, fluctuant dans la journée, survenant par accès
- évaluation du niveau douloureux et appréciation de la réponse aux antalgiques reçus
Anamnèse: contexte de survenue
- syndrome infectieux, contage (infection, intoxication)
- traumatisme crânien récent (heures ou jours) ou ancien
- facteur déclenchant récurrent identifié : effort, stress…
conflit familial/scolaire, situation à risque de maltraitance, dépression - traitements en cours, prise de toxiques
Signes associés: anamnèse
- fièvre, myalgies, obstruction nasale
- asthénie, pâleur, vomissements, nausées, douleurs abdominales
- signes visuels, signes neurologiques, cervicalgies ou torticolis
Examens systématiques
AUCUN -> tous les examens dépendent de la clinique et du terrain
à évoquer chez enfant diabétique traité par insuline
neuroglucopénie -> glycémie capillaire
Indications de l’imagerie cérébrale (IRM ++) dans les céphalées aiguës inhabituelles
- brutalité d’apparition
- augmentation du PC ou bombement de la fontanelle sans fièvre
- troubles de conscience, signes neurologiques focaux, convulsions sans fièvre
- signes d’alerte dans les suites d’un traumatisme crânien (vomissements répétés, troubles de l’équilibre…)
- œdème papillaire au fond d’œil (bilan de maltraitance)
Indications de l’imagerie cérébrale (IRM ++) dans un contexte de céphalées d’installation progressive
- signes d’HTIC typiques
- syndrome cérébelleux
- anomalies du comportement
Indications à discuter de l’imagerie cérébrale (IRM++) dans un contexte de céphalées récurrentes ou prolongées
- premier accès migraineux à un âge < 6 ans
- crise migraineuse atypique
- doute sur des anomalies de l’examen neurologique (mêmes transitoires)
Causes de céphalées aiguës inhabituelles fébriles
- infection neuroméningée
- infection virale ou ORL
Causes de céphalées aiguës inhabituelles non fébriles
- hypoglycémie chez le diabétique insulinodépendant
- TC (simple ou par hématome extra-dural ou sous-dural, à suspecter si forte intensité/persistance)
- intoxication (CO++)
- crise hypertensive
- 1ère crise migraineuse (diagnostic d’élimination)
données cliniques devant alerter devant des céphalées d’aggravation progressive
- céphalées à prédominance matinale ou en seconde partie de nuit (réveils nocturnes)
- exagérées par l’effort ou la position couchée
- résistant aux antalgiques
- accompagnées de vomissements matinaux pouvant soulager temporairement les céphalées
+/- diplopie, éclipses visuelles - association à un changement de comportement/ une diminution du rendement scolaire évocatrice
CaT si signes d’alerte devant céphalées d’aggravation progressive
Imagerie cérébrale ++
+/- fond d’oeil peut mettre en évidence un oedème papillaire bilatéral
Causes de céphalées d’aggravation progressive
- tumeur cérébrale (fosse postérieure ++)
- HTIC idiopathique
céphalées d’aggravation progressive + imagerie cérébrale normale
HTIC idiopathique -> FO à la recherche d’un oedème papillaire chronique à PeC (pronostic visuel engagé)
Causes d’HTIC idiopathiques
intoxications médicamenteuses, obésité, vascularites…
Cause de céphalées récurrentes
migraines de l’enfant
Epidémio migraine de l’enfant
- 1ère cause de céphalées récurrentes de l’enfant
- prévalence 3-10 %
- pronostic habituellement très bon mais le retentissement sur la vie quotidienne peut être important (absentéisme scolaire)
Facteurs déclenchants de migraine chez l’enfant
- stimulations sensorielles (chaleur, lumière ou bruit intense, odeurs fortes)
- stress (disputes, contrôle scolaire)
- efforts physiques
- manque de sommeil
- contexte de fièvre ou d’hypoglycémie
Particularités des migraines de l’enfant vs celles de l’adulte
- crises plus courtes: durée de 1 à 48 heures
- localisation antérieure et bilatérale des céphalées dans la majorité des cas
- troubles digestifs souvent prédominants
- pâleur inaugurale fréquente
Critères IHS de migraine sans aura chez l’enfant
A: au moins 5 crises répondant aux critères B et D
B: crise d’une durée de 1 à 48 h
C: céphalée ayant au moins 2 des caractéristiques suivantes :
– localisation unilatérale mais pouvant être bilatérale frontotemporale
– caractère pulsatile
– intensité modérée ou sévère
– aggravation par l’activité physique de routine
D: céphalée s’accompagnant au moins de 1 des symptômes suivants :
– nausée et/ou vomissement
– photophobie et/ou phonophobie
E: exclusion d’une maladie organique pouvant être la cause des céphalées
aura
trouble neurologique focal réversible, de nature sensorielle (phosphènes, scotome scintillant) ou sensitivomotrice (paresthésies, engourdissement)
tableaux cliniques spécifiques de migraine chez le jeune enfant
phénomènes périodiques:
- migraine abdominale
- vomissements cycliques
- vertige paroxystique
- migraine confusionnelle
- torticolis paroxystique
migraine hémiplégiante
maladie génétique liée le plus souvent à des mutations sur des canaux calciques
Indications de la neuro-imagerie lors d’une crise migraineuse
- signes neurologiques atypiques, crise inhabituelle
- première crise chez enfant de < 6 ans (interrogatoire non contributif)
Traitement de la crise migraineuse (1ère intention)
- 10 mg/kg d’ibuprofène (Advil®) per os (sans dépasser 25 à 50 mg/kg/j)
- 15 mg/kg de paracétamol per os (sans dépasser 60 mg/kg/j)
- voie IV si vomissements
- mesures générales: repos au calme dans l’obscurité, éviction d’un éventuel facteur déclenchant
TTT migraine chez l’enfant > 30 kg et l’adolescent en cas d’échec des antalgiques de 1ère intention
triptan en spray nasal ou en comprimé
Précautions sur les médicaments du ttt de fond de la crise migraineuse
éviter de prendre des antalgiques plus de 3x/semaine pendant plusieurs mois pour éviter l’apparition de céphalées chroniques liées à l’abus de ces médicaments
Traitement de fond de la migraine (1ère intention)
- traitements non médicamenteux: méthodes de relaxation et thérapies cognitivo-comportementales
- identification et éviction d’éventuels facteurs déclenchants
Indications au traitement de fond médicamenteux de la migraine
> 1 crise invalidante/ semaine malgré un traitement de la crise bien conduit, au cours d’une consultation spécialisée
après échec du traitement de fond de 1ère intention (non médicamenteux)
Traitement de fond de la migraine (2ème intention)
- propanolol (Avlocardyl®)
- fulnarizine (Sibélium®)
- pizotifène (Sanmigran®)
Céphalées prolongées def
= céphalées chroniques quotidiennes
permanence de céphalées pendant une durée ≥ 3 mois, avec un caractère plus ou moins continu
Causes de céphalées prolongées
- cause ophtalmologique (céphalées projetées par trouble de la réfraction= hypermétropie)
- céphalées de tension
Clinique céphalées projetées par troubles de la réfraction
Céphalées prolongées de localisation rétro-orbitaire avec une gêne oculaire majorée par la lecture prolongée
Terrain céphalées de tension
à l’adolescence, chez des enfants exposés à des conflits intrafamiliaux ou des difficultés scolaires
Clinique céphalées de tension
- localisation occipitale, avec une sensation de striction le long des muscles du cou déclenchée par une position incorrecte de l’enfant à sa table de travail
- souvent isolées, sans troubles de l’appétit ni entrave de l’activité physique
- jamais de nausées, mais il peut exister une photophobie ou une phonophobie