fièvre aiguë Flashcards
fièvre def
élévation de la température centrale > 38 °C , chez un enfant normalement couvert, exposé à une température ambiante, en l’absence d’activité physique intense
homéothermie
équilibre entre thermogenèse et thermolyse, régulé par un centre thermorégulateur situé dans l’hypothalamus antérieur
2 mécanismes d’élévation thermique
la fièvre et l’hyperthermie
Physiopath fièvre
- déplacement vers le haut du point d’équilibre thermique, ce qui conduit l’hypothalamus antérieur à émettre des influx nerveux visant à augmenter la température centrale vers ce nouveau point d’équilibre. - il en résulte une vasoconstriction (diminuant la thermolyse) et des frissons (augmentant la thermogenèse)
Physiopath hyperthermie
- sans élévation du point d’équilibre thermique et donc sans fièvre
- par une augmentation de la thermogenèse (exercices musculaires intenses) et/ou une diminution de la thermolyse (température extérieure élevée : coup de chaleur)
méthode de référence mesure température
thermomètre électronique par voie rectale
Particularités voies buccales et axillaires
La voie buccale ou axillaire nécessite un temps de prise plus long, et a de plus l’inconvénient d’une sous-estimation fréquente (ajouter + 0,4 °C si voie buccale, + 0,5 °C si axillaire)
Particularités thermomètre à infrarouges par voie auriculaire
- temps de prise rapide
- manque de précision
Une fièvre est dite aiguë lorsqu’elle évolue depuis
moins de 5 jours chez le nourrisson, et moins de 1 semaine chez l’enfant plus âgé
Différence entre fièvre aiguë du nourrisson et celle de l’adulte
- fréquence des causes virales bénignes (âge ≥ 3 mois)
- complications propres à la fièvre (crise fébrile)
- impact thérapeutique des mesures physiques (suppléments hydriques, ne pas surcouvrir)
Signes de gravité chez un enfant fébrile
- faciès pâle/gris, cyanose péribuccale
- somnolence
- cris plaintifs, geignards
- téguments marbrés, froids
- TRC allongé (>=3s)
Complications possiblement reliées à la fièvre
- les crises fébriles
- la déshydratation aiguë
- le syndrome d’hyperthermie majeure
crises fébriles prévalence
2-5%
crise fébrile def
une crise convulsive occasionnelle, survenant en climat fébrile, chez un enfant âgé habituellement de 1 à 3 ans, dont le développement psychomoteur est normal, et en dehors de toute atteinte infectieuse du SNC
déshydratation aiguë contexte
chez un jeune nourrisson ayant une fièvre élevée avec thermolyse entravée (surtout en cas de T°C extérieure élevée), par insuffisance d’apports hydriques adéquats et/ou augmentation des pertes cutanées
mécanisme syndrome d’hyperthermie majeure
fièvre liée à une maladie intercurrente souvent virale et hyperthermie par entrave de la thermolyse (enfant surcouvert)
Clinique syndrome d’hyperthermie majeure
- température supérieure à 40,5 °C
- collapsus et atteintes multiviscérales à haut risque de décès ou de séquelles neurologiques
Crise fébrile CaT urgente
rechercher des signes d’infection neuroméningée
Signes orientant vers une urgence par infection sévère
- signes de détresse respiratoire (pneumonie, pleuropneumopathie)
- troubles hémodynamiques (sepsis)
- purpura fébrile (infection à méningocoque)
- anomalies du tonus et troubles de la conscience (méningite, méningo-encéphalite)
- douleurs à la mobilisation d’un membre (ostéoarthrite)
- selles glairosanglantes avec forte fièvre (diarrhée bactérienne)
Urgences liée au terrain
- l’âge de l’enfant (< 3 mois et particulièrement < 6 semaines)
- l’existence d’une pathologie connue (drépanocytose, immunosuppression, porteur de cathéter central,
affection chronique pulmonaire ou rénale, maladie systémique) - les capacités de surveillance possiblement limitées de l’entourage
examen paraclinique OMA purulente
aucun: diagnostic à l’otoscopie
examen paraclinique angine
TDR chez l’enfant âgé de plus de 3 ans
Indications BU
- chez le nourrisson en cas de fièvre > 39 °C pendant plus de 48 heures ou avec frissons sans point d’appel clinique
- chez l’enfant plus grand en cas de signes fonctionnels urinaires avec fièvre et parfois douleurs abdominales
- fièvre persistante isolée
Indications radio thorax
chez un enfant polypnéique avec des signes cliniques unilatéraux comme des râles crépitants et/ou un souffle tubaire à l’auscultation, ou une matité à la percussion
Indications frottis goutte épaisse
fièvre survenant dans les 3 mois après le retour d’une zone endémique pour le paludisme
Indications ECBU
d’emblée chez < 3 mois ou si BU + chez le > 3 mois
Situations à risque indiquant un bilan
- terrain à risque : âge < 3 mois, drépanocytose, immunosuppression
- signes cliniques évocateurs d’infection grave
- fièvre persistante > 3 jours sans point d’appel clinique chez le nourrisson, ou > 5 jours à tout âge
Examens complémentaires à réaliser en situations à risque
- bilan inflammatoire: NFS-plaquettes, CRP ± PCT (si fièvre récente)
- examens bactériologiques:
+/- BU ± ECBU
+/- hémoculture(s)
+/- PL - examens d’imagerie : radiographie du thorax de face
Indications hémocultures
en cas de signes de sepsis ou chez le nourrisson d’âge < 3 mois
Indications PL
en cas de signes de méningite ou systématiquement chez le nourrisson d’âge < 6 semaines (en l’absence de troubles hémodynamiques)
situations imposant une hospitalisation
- nouveau-né (voire enfant d’âge < 6 semaines)
- nourrisson âgé de 6 semaines à 3 mois ayant des signes d’infection grave
- patient neutropénique dans le cadre d’une chimiothérapie
- pathologie retrouvée nécessitant un traitement hospitalier (paludisme)
IPS
Infection Potentiellement sévère
signes de gravité devant conduire à une nouvelle consultation urgente
anomalies du teint, anomalies des cris, pleurs inconsolables, troubles de la conscience, troubles hémodynamiques ou signes de détresse respiratoire
Le traitement d’un état fébrile aigu est justifié s’il a pour objectif…
- le confort de l’enfant :
récupération de la vigilance et du contact avec l’environnement
capacité aux jeux et aux activités, reprise de l’appétit - et non la prévention des crises fébriles ou le retour immédiat à l’apyrexie
Méthodes physiques du traitement symptomatique
- donner à boire aussi souvent que possible (notamment la nuit)
- ne pas surcouvrir l’enfant
- ne pas surchauffer la pièce environnante
Traitement médicamenteux symptomatique 1ère intention
- paracétamol voie orale
- 60 mg/kg/j en 4 prises (maximum : 80 mg/kg/j)
- 15 mg/kg/6h
- possibilité d’administration en pipettes graduées en kg de poids
Paracétamol IV posologie
- 7,5 mg/kg/6 h pour les nourrissons d’âge < 1 an et/ou de poids < 10 kg
- 15 mg/kg/6 h au-delà (IVL 20 min)
toxicité hépatique paracétamol
pour des doses supérieures à 150 mg/kg/j
ibuprofène
seul AINS ayant une AMM pour le traitement des affections fébriles du nourrisson et de l’enfant (âge > 3 mois)
effets indésirables ibuprofène
Infection des tissus mous (fasciite nécrosante à SGA, en particulier en cas de varicelle) ; plus exceptionnellement : toxicité digestive (hémorragies et ulcérations) ou rénale aiguë, notamment en cas de déshydratation aiguë liée à une diarrhée aiguë liquidienne chez un nourrisson
Ibuprofène poso
20–30 mg/kg/j en 3 à 4 prises (maximum : 30 mg/kg/j)
facteurs de risque d’infection néonatale
- prélèvement vaginal maternel positif pour SGB,
- fièvre maternelle en périnatal,
- prématurité,
- rupture de la poche des eaux > 12 h,
- liquide amniotique teinté
Examens complémentaires systématiques chez < 3 mois
- NFS-plaquettes, CRP, ± PCT ;
- ECBU
- avant l’âge de 6 semaines ou en cas de signes d’IPS :
hémoculture(s), examen du LCR
± TDR grippe, virologie nasale en milieu hospitalier
Examens orientés selon le contexte clinique
radiographie du thorax (signes d’IPS notamment respiratoires) ;
échographie de parties molles ou de segments osseux…
Pas d’hospitalisation chez le < 3 mois seulement si…
nourrissons > 6 semaines considérés comme à bas risque, c’est-à-dire n’ayant aucun signe clinique d’IPS, aucun signe biologique en faveur d’une infection bactérienne (GB entre 5 000 et 15 000/mm3, CRP < 20 mg/L si fièvre évoluant depuis plus de 12–24 heures, ECBU normal)
-> TOUS LES AUTRES SONT A HOSPITALISER
Indications antibiothérapie probabiliste
après prélèvements bactériologiques chez un nouveau-né fébrile ou chez un nourrisson d’âge < 3 mois ayant des signes d’IPS