RGO Flashcards
RGO physio du nourrisson
régurgitations banales sans retentissement, liées à l’incompétence fonctionnelle du dispositif antireflux avant l’âge de 1 an, et surtout à la quantité importante de liquides ingérés par rapport au poids (environ 120 ml/kg/j)
Ttt RGO physio
mesures hygiéno-diététiques
RGO pathologique définition
RGO s’accompagnant de conséquences pathologiques pour l’enfant, telles qu’une œsophagite, des manifestations extradigestives (ORL, respiratoires) ou des malaises
Disparition du RGO avant 1 an: causes
maturation fonctionnelle du sphincter inférieur de l’œsophage, l’introduction des aliments solides et l’acquisition de la position verticale
Terrains à risque de RGO pathologique
certaines encéphalopathies, les suites d’interventions pour atrésie de l’œsophage, sténose du pylore ou hernie diaphragmatique congénitale
Principaux méca RGO
- la survenue de relaxations inappropriées et transitoires du SIO, avec des épisodes de relaxation ≥ 5 secondes indépendants de la déglutition
- une hypotonie ± permanente du SIO
Facteurs pouvant intervenir dans RGO
- une inadéquation entre le volume gastrique encore réduit chez le jeune nourrisson et les quantités de lait absorbées (volumes > 120 ml/kg/j) ;
- un retard à la vidange gastrique, d’autant plus important que la densité calorique du repas est élevée et que celui-ci est riche en graisses ;
- une augmentation de la pression intra-abdominale ;
- une anomalie anatomique : malposition cardiotubérositaire (ouverture de l’angle de His, hernie hiatale)
Diagnostic RGO pathologique
pH-métrie nécessaire
sauf chez l’enfant avec pyrosis
Régurgitations def
expulsions (rejets) soudaines sans effort, d’une petite quantité de liquide gastrique alimentaire, par la bouche, spontanées ou contemporaines d’une éructation.
Elles ne s’accompagnent pas de contractions musculaires ou abdominales, contrairement aux vomissements qu’il convient de bien différencier
Facteurs évoquant des régurgitations
- le terrain : jeune nourrisson n’ayant pas encore acquis la position assise ;
- l’horaire des rejets : per- ou post-prandiaux ;
- les facteurs favorisants : changements de position, alimentation liquidienne
Régurgitations après l’âge de la marche
plus rares, et doivent faire évoquer un autre diagnostic (méricysme, achalasie)
DD régurgitations
suralimentation (à éliminer avant 6 mois)
Signes cliniques oesophagite
- refus des biberons après quelques succions
- pleurs ou agitation dans la période per-prandiale ou au cours du sommeil
- retentissement sur la prise pondérale (attention DD)
- hématémèse (exceptionnelle mais spécifique)
Diagnostic oesophagite
fibroscopie œsogastroduodénale
éliminer en premier une sténose du pylore
Manifestations ORL possibles
dyspnée laryngée, dysphonie
± érosions dentaires.
Manifestations pulmonaires possibles
- toux chronique (notamment nocturne)
- bronchiolites ou pneumopathies récidivantes
Clinique malaise sur RGO
perte de contact avec pâleur et cyanose, accompagnée d’une hypotonie, et parfois d’apnées et/ou de bradycardies
Modalités pH-métrie des 24h
- sur au moins 18h
- position de la sonde 3cm au-dessus du cardia (à contrôler)
- interprétation quantitative et qualitative
Interprétation pH-métrie des 24h
- quantitative:
RGO inhabituel si pH<4 pendant > 5% du temps
RGO pathologique si > 10% - qualitative
concordance entre périodes de reflux et symptômes ?
Apport FOGD
- Diagnostic oesophagite (peptique ulcérée ou infectieuse ou allergique)
- Hernie hiatale
- > rend inutile la pH-métrie car confirme le RGO
- > est normal en l’absence d’oesophagite
Indication et apport du TOGD
anomalie morphologique du tractus digestif supérieur (malrotation intestinale, hernie hiatale par glissement, arcs vasculaires anormaux), essentiellement en cas de RGO résistant au traitement et en deuxième intention
Modalités manométrie oesophagienne
enregistrement des pressions endoluminales des sphincters inférieur et supérieur de l’œsophage ainsi que de la motricité du corps œsophagien
Indications et intérêt manométrie
recherche d’anomalies de la motricité œsophagienne, ou d’une cause non anatomique d’échec d’un traitement médical bien conduit
Rôle écho oesophagienne
utilisée dans certains centres. Elle permet d’apprécier par voie externe l’anatomie de l’œsophage intra-abdominal et la présence de reflux
PAS FORMELLEMENT VALIDEE
Avantage impédancemétrie
-> explorer les reflux acides et non acides
Il est en effet prouvé que plus de la moitié des RGO sont non acides, mais ils peuvent avoir néanmoins des conséquences pathologiques -> argument supplémentaire contre un recours aveugle aux IPP.
Indications des examens paracliniques selon la clinique et les
RGO de sémiologie digestive typique non compliqué → Aucun examen
RGO non cliniquement évident, formes extradigestives → pH-métrie œsophagienne
Analyse de la relation entre RGO et signes observés
Évaluation de l’efficacité d’un traitement en cas d’échec
Recherche d’une œsophagite, d’une anomalie anatomique → FOGD
Mise en évidence d’une anomalie anatomique → TOGD
Mise en évidence d’une anomalie fonctionnelle → Manométrie œsophagienne
PeC en 3 axes (graduellement)
- mesures hygiéno-diététiques (fréquemment)
- traitements médicamenteux (plus rarement)
- intervention chirurgicale (indications très limitées)
Mesures hygiéno-diététiques
- la réassurance des parents
- l’épaississement du lait artificiel (lait épaissi dit AR,
ajout d’un épaississant dans le lait) - la réduction du volume des biberons (uniquement si volumes trop importants)
- le rot en position proclive ventrale
- position dorsale de sommeil chez le nourrisson et inclinaison du lit chez l’enfant
IPP disponibles chez l’enfant
après l’âge de 1 an chez l’enfant : oméprazole 1 mg/kg/j (Mopral®), ésoméprazole (Inexium®)
S’y ajoute le pantoprazole après l’âge de 12 ans
Indications du traitement par IPP
- l’œsophagite érosive prouvée par une FOGD, même avant 1 an (prescription hors AMM)
- le RGO pathologique acide authentifié par une pH-métrie (discuté) ;
- le pyrosis mal toléré de l’enfant résistant aux mesures hygiéno-diététiques, sans nécessité d’exploration préalable
Mode prise IPP
1 prise avant le 1er repas de la journée (plateau d’activité 3e-5e jour)
Indications du PRIMPERAN (métoclopramide)
contre-indiqué chez les sujets âgés de moins de 18 ans en raison du risque de syndromes extrapyramidaux
Indications ttt chir
rares cas de RGO compliqués et rebelles au traitement médicamenteux, mais également sur certains terrains particuliers (enfants atteints d’encéphalopathies sévères, anomalie anatomique telle que la hernie hiatale)
Modalités ttt chir
Intervention de Nissen (fundoplicature)
Mérycisme def
Le mérycisme associe :
- une régurgitation volontairement provoquée du contenu de l’estomac jusque dans la bouche,
- suivie d’une remastication des aliments qu’ils mâchonnent longuement entre les repas
Terrain méricysme
plus souvent le garçon de 5 à 10 mois, mais aussi parfois chez l’adolescent ou l’adulte