DRA Flashcards
Dyspnée aiguë def
perception anormale et désagréable de la respiration qu’est susceptible de rapporter un patient
- > rapporté par l’entourage chez le nourrisson
- > chez l’enfant: difficulté à parler ou à la reprise inspi
DRA def
manifestation clinique de la gravité d’une affection de l’appareil respiratoire, traduisant la difficulté de répondre à la demande ventilatoire (polypnée, signes de lutte respiratoire)
IRA def
existence d’une hypoxie tissulaire
Causes possibles IRA
hypoxémie, un défaut de transport de l’oxygène (anémie), un débit sanguin insuffisant (choc), une anomalie d’extraction cellulaire
Hypoxémie def et causes
diminution de la PaO2 reliée possiblement à une baisse de la fraction inspirée en oxygène, une hypoventilation alvéolaire, une anomalie de diffusion ou de ventilation/perfusion, un shunt anatomique
Normes FR
Âge FR (/min) < 1 mois 30–50 1–6 mois 20–40 6–24 mois 20–30 2–12 ans 16–24 13–18 ans 12–25
L’analyse de la ventilation repose sur 4 paramètres :
- fréquence respiratoire
- travail respiratoire
- volumes pulmonaires
- oxygénation
signes de lutte respiratoire
- balancement thoraco-abdominal,
- tirage (valeur localisatrice du siège de l’obstruction : sus-sternal, intercostal, sous-sternal),
- battement des ailes du nez,
- entonnoir xiphoïdien,
- geignement expiratoire (traduisant souvent une atteinte alvéolaire)
examen volumes pulmonaires
inspection de l’expansion thoracique et auscultation
entonnoir xyphoïdien
formation d’un creux au niveau de la xiphoïde, ou partie inférieure du sternum, lors des mouvements respiratoires
Evaluer l’oxygénation
appréciation de la coloration de l’enfant, et prise de la sat(O2)
Terrains spécifiques à risque d’exacerbation grave
- prématurité, âge < 6 semaines (indication d’hospitalisation pour une bronchiolite) ;
- cardiopathie ou maladie respiratoire sous-jacente (mucoviscidose) ;
- drépanocytose, immunosuppression
+/- qualité de l’environnement familial
Signes de mauvaise tolérance symptomatique
- signes de gravité respiratoires
- troubles hémodynamiques (retentissement ou cause)
- retentissement neurologique
- retentissement sur l’alimentation
Signes de gravité respiratoires
difficultés à parler (si en âge),
bradypnée secondaire (épuisement), apnées,
signes d’hypoxie (pâleur, cyanose, SaO2 < 92 %) ou d’hypercapnie (sueurs) ;
troubles hémodynamiques
tachycardie, TRC ≥ 3 secondes, pouls filants,
hépatomégalie, souffle cardiaque
retentissement sur l’alimentation
difficultés à la prise des biberons ou des tétées,
signes de déshydratation et/ou de dénutrition
retentissement neurologique
épuisement avec hypomimie,
agitation, somnolence
Examens complémentaires et intérêt
- radiographie de thorax : identifier une éventuelle cause à la DRA ;
- gaz du sang veineux : chiffrer la capnie dans les DRA les plus sévères
norme de PCO2 chez l’enfant
<46 mmHg (<40mmHg chez l’adulte)
cas: dyspnée expiratoire avec toux, wheezing et sibilants
crise d’asthme
cas: dyspnée expiratoire avec toux, wheezing et sibilants chez un nourrisson
bronchiolite
Dyspnée inspiratoire et toux rauque, à début nocturne
laryngite sous-glottique
Dyspnée persistante après syndrome d’inhalation
CE inhalé
Polypnée fébrile, avec foyer de crépitants à l’auscultation
bronchopneumonie
Polypnée, avec souffle cardiaque, tachycardie et hépatomégalie
IC
cornage laryngé
Bruit respiratoire anormal, de tonalité rauque, observé dans les sténoses trachéales et les corps étrangers inhalés en position trachéale
Dyspnée inspiratoire avec obstruction nasale
rhinopharyngite obstructive
Dyspnée inspiratoire avec fièvre, douleur à la déglutition
amygdalite, abcès rétro-pharyngé
Dyspnée inspiratoire avec début nocturne, cornage
laryngite sous-glottique
Dyspnée inspiratoire avec début brutal, lors d’une ingestion
CE laryngé
Dyspnée inspiratoire avec toux quinteuse émétisante
coqueluche (+/- chant de coq chez le jeune enfant)
Dyspnée expiratoire
Bronchiolite
Asthme
CE bronchique
Dyspnée expiratoire +/- wheezing
Bronchiolite (<6 mois)
Asthme (asthmatique)
Dyspnée bruyante aux 2 temps
Compression trachéale extrinsèque
Corps étranger trachéal
Crépitants
fièvre, AEG -> pneumopathie, pleurésie
TC, hépatomégalie +/- souffle -> myocardite aiguë, IC, OAP
Silence auscultatoire
Pneumothorax (DT aiguë)
Dyspnées sine matera
= à auscultation pulmonaire normale
Dyspnée sine matera causes
Acidocétose diabétique Hyperthermie État de choc, anémie Pathologie neuroméningée Causes psychogènes
Mesures urgentes
- libération des voies aériennes supérieures ;
- mise en proclive (nourrisson) ou position 1/2 assise (enfant) ;
- initiation du traitement spécifique
- si hors milieu hospitalier : évaluer la nécessité d’un transfert médicalisé (Samu) ;
- si en service d’urgences :
oxygénothérapie adaptée à la saturation en O2,
voie veineuse périphérique si altération de l’état hémodynamique ou général,
évaluer la nécessité d’un transfert en USI ; - réévaluation clinique régulière.
Terrain laryngite aiguë sous-glottique
enfant entre les âges de 1 et 3 ans
Contexte laryngite aiguë sous-glottique
succède volontiers à une rhinopharyngite aiguë virale (Myxovirus parainfluenzae et adénovirus)
Clinique laryngite aiguë sous-glottique
- installation de manière progressive, souvent la nuit
- toux rauque, accompagnée d’un cornage (bruit laryngé attestant du siège sous-glottique).
+/- DRA avec bradypnée inspiratoire, parfois une tachypnée chez le nourrisson, avec des signes de lutte respiratoire hauts - température modérément élevée, état général est conservé
DD laryngite aiguë sous-glottique
angiome sous-glottique
corps étranger laryngé ou trachéal
épiglottite aiguë
Evoquer angiome sous-glottique
à évoquer systématiquement en cas de laryngite chez un nourrisson âgé de moins de 6 mois ; le diagnostic nécessite une fibroscopie ORL
laryngite aiguë sous-glottique ou CE ?
à systématiquement évoquer en cas d’atypies cliniques : début très brutal, début diurne (surtout si au cours de jeux dans sa chambre), absence de contexte viral
épiglottite aiguë: clinique et CaT
rarissime depuis la généralisation de la vaccination anti-Haemophilus influenzae b
A évoquer en cas de tableau clinique alarmant avec sepsis et asphyxie ; classiquement la voix a disparu et il existe une hypersalivation ; appel immédiat du Samu impératif
PeC laryngite aiguë sous-glottique sans signes de détresse respiratoire
- prise en charge ambulatoire
- corticothérapie per os pendant 1 à 3 jours
Sepsis asphyxie, disparition de la voix, hypersalivation
épiglottite aiguë
PeC laryngite aiguë sous-glottique avec signes de détresse respiratoire
- en urgence : nébulisation(s) de corticoïdes et/ou d’adrénaline
- surveillance de 4 heures souhaitable après une nébulisation d’adrénaline,
- hospitalisation en cas de mauvaise réponse aux nébulisations
- corticothérapie per os pendant 1 à 3 jours
Demander avis ORL devant laryngite si…
laryngite avant 6 mois ou de laryngites récidivantes
Terrain et contexte inhalation CE
à partir de 6 mois, 1-2 ans +++
contexte: apéritifs ou repas, périodes de jeux
CE alimentaire (3/4) ou jouets en plastique / objets métalliques
Sd d’inhalation
accès brutal de suffocation (asphyxie) avec toux quinteuse puis cyanose, chez un enfant antérieurement sain, survenant au cours d’un repas ou d’un jeu, habituellement résolutif en quelques minutes
Inhalation méconnue
le CE se révèle à distance par une infection du territoire pulmonaire obstrué
Diagnostic topographique de l’enclavement du CE
- CE laryngé : dyspnée inspiratoire, toux permanente, dysphonie ;
- CE trachéal : dyspnée aux 2 temps variable suivant la position ;
- CE bronchique : dyspnée expiratoire modérée, asymétrie/anomalie auscultatoire
PeC DRA sévère par SAMU
intubation immédiate permet de refouler le CE dans une bronche souche, de ventiler ainsi le côté libre, en attendant l’extraction du CE par un endoscopiste dans les plus brefs délais
CE + toux efficace
pas de manoeuvres d’expulsion
CE + toux inefficace + conscient
5 tapes dorsales
5 compressions
CE + toux inefficace + inconscient
Libérer VAS
5 insufflations
RCP
Enquête paraclinique CE
RxT en inspi et expi
faussement normal les premières heures
Signes indirects de CE enclavé
- atélectasie
- emphysème obstructif localisé
Atélectasie
opacité dense rétractile homogène et systématisée, attraction du médiastin du côté de l’opacité
(survient sur CE si obstacle complet)
emphysème obstructif localisé
hyperclarté, élargissement des espaces intercostaux, refoulement médiastinal du côté opposé
(survient sur CE si obstacle incomplet)
Diagnostic CE inhalé si Sd de pénétration typique + radio évocatrice
Diagnostic par fibro bronchique avec tube rigide permettant le retrait du CE (sous AG)
Diagnostic CE inhalé sans Sd de pénétration typique + radio évocatrice
Diagnostic par fibro bronchique avec tube souple (moins invasif)
Clinique insuffisance cardiaque aiguë chez le nourrisson
- symptômes digestifs : refus du biberon, vomissements, mauvaise prise pondérale - symptômes respiratoires : polypnée parfois isolée, essoufflement aux biberons avec sueurs, détresse respiratoire aiguë avec crépitants et/ou sibilants - symptômes cardiovasculaires : tachycardie, hépatomégalie, souffle cardiaque (inconstant), œdèmes (inconstant)
Tableau le + courant IC chez nv-né
choc cardiogénique
Tableau le + courant IC chez enfant
symptômes CR à l’effort et la nuit
Enquête paraclinique IC
radiographie du thorax ECG échocardiographie gaz du sang NFS, ionogramme sanguin, fonction rénale, transaminases, lactates
Causes IC chez le nourrisson
- les shunts gauche-droite : communication interventriculaire (CIV), canal atrioventriculaire (CAV), persistance du canal artériel (PCA) ; - les myocardites infectieuses ; - les troubles du rythme cardiaque (TSV++) Plus rarement : - la coarctation de l’aorte - une anomalie de naissance de la coronaire gauche ; - les myocardiopathies métaboliques.
Dépistage coarctation aorte
absence des pouls fémoraux
CaT DRA + troubles HD
Palpation du foie avant de remplir -> dépister IC
Ttt symptomatique IC
- diminution des pressions de remplissage : diurétiques de l’anse IV = furosémide (Lasilix®) ;
- augmentation de la contractilité myocardique : inotrope positif = dobutamine (Dobutrex®) ;
- mesures adjuvantes : restriction hydrique initiale, apports caloriques suffisants ou augmentés.