déficits immunitaires Flashcards
déficits immunitaires héréditaires (DIH): épidémio
- maladies rares
- 1 naissance sur 5 000 dans la population générale
> 250 DIH décrits +/- cause moléculaire identifiée
Facteurs de susceptibilité d’infections virales respiratoires (rhinopharyngite, laryngite, trachéite, bronchite ou bronchiolite) sans signe de gravité ou sans surinfections
l’allergie, l’hyperactivité bronchique ou des anomalies morphologiques de la sphère ORL
(suggèrent rarement un DIH)
Signes d’appel de DIH chez un enfant
- histoire familiale
- infections récurrentes ORL ou des voies respiratoires
- infections sévères ou inhabituelles
- autres signes d’alerte: cassure staturo-pondérale, eczéma, auto-immunité, adénopathies, hépatosplénomégalie
Histoire familiale évoquant un DIH
– Antécédents familiaux de DIH
– Présence de signes cliniques similaires
infections récurrentes ORL ou des voies respiratoires évoquant un DIH
≥ 8 OMA/an chez l’enfant d’âge < 4 ans ≥ 4 OMA/an chez l’enfant d’âge ≥ 4 ans ≥ 2 sinusites/an ≥ 2 pneumopathies/an (à pondérer selon le mode de garde)
infections sévères ou inhabituelles évoquant un DIH
- ≥ 1 épisode d’infection sévère ou invasive
- Infections à bactéries pyogènes récurrentes
- ≥ 1 épisode d’infection par un germe opportuniste
- Diarrhée infectieuse persistante
- Muguet ou candidose récidivants
Bilan de première intention de dépistage
- NFS, plaquettes
- dosage pondéral IgG, IgA, IgM
- étude des sérologies post-vaccinales et post-infectieuses
Interprétation du taux de lymphocytes chez le jeune enfant
en fonction de l’âge du fait de la lymphocytose physiologique dans les premières années de vie
< 2 ans: 3-9 10^9/L
diminution progressive -> 1,5-3,3 chez > 12 ans
Orientation devant lymphopénie
déficit de l’immunité cellulaire (immunité dépendante des lymphocytes T)
Indications et intérêt d’un frottis sanguin
infection bactérienne invasive (sepsis, méningite) pour rechercher des corps de Jolly en faveur d’une asplénie ou d’une hyposplénie
corps de Howell-Jolly
Petite boule de chromatine correspondant à un chromosome qui s’est échappé du fuseau mitotique lors d’une mitose et est resté quiescent ensuite dans le cytoplasme de l’érythroblaste
- > en situation physiologique, les GR contenant des corps de Jolly sont phagocytés dans la rate
- > présence de corps de Jolly = asplénie ou hyposplénie
Dosage des Ig en fonction de l’âge
- chez le < 4 mois: difficilement interprétable car Ig d’origine maternelles
- IgG: 6-9 à la naissance, diminution jusqu’à 6 mois 2-5 puis augmentation progressive (6-13 chez l’adulte)
- IgA: 0-0,2 à la naissance -> 0,7-3,4 chez l’adulte
- IgM: 0,04-0,6 à la naissance -> 0,5–2 chez l’adulte
Intérêt du dosage des Ig
évaluation de la production d’Ac (général)
Intérêt sérologie spécifiques
évaluation de la capacité de production d’Ac spécifiques
Étude des sérologies post-vaccinales selon l’âge
< 6 mois: sérologies faussement positives dues à la persistance d’Ac maternels (ininterprétable)
< 2 ans: défaut de production des Ac antipolysaccharidiques physiologique -> on ne peut étudier que la production d’Ac antiprotidiques
Bilan de deuxième intention
- phénotypage des lymphocytes T, B et NK
- proliférations lymphocytaires (TTL) dans un 2e temps (si les lymphocytes T sont présents)
phénotypage des lymphocytes T, B et NK
- examen quantitatif appréciant la présence et la répartition des différentes populations lymphocytaires
- oriente soit vers un déficit de l’immunité humorale (dépendante des lymphocytes B), soit vers un déficit de l’immunité cellulaire (dépendante des lymphocytes T)
- interprété selon l’âge de l’enfant
proliférations lymphocytaires (ou TTL)
= test de transformations lymphoblastiques
- indications: si un déficit immunitaire combiné est suspecté et que le patient a des lymphocytes T circulants
- mesure la capacité proliférative des lymphocytes T vis-à-vis de mitogènes ou d’antigènes
- objectifs: différencier les déficits purement de l’immunité humorale des déficits immunitaires combinés
Principes de TTL
- mesure la capacité proliférative des lymphocytes T vis-à-vis de mitogènes qui sont capables de stimuler les lymphocytes T de manière non spécifique (sans immunisation préalable)
- mesure la capacité proliférative des lymphocytes T vis-à-vis des antigènes, qui nécessitent une sensibilisation préalable du patient, soit par vaccination soit par une infection
CaT si les examens de 1re intention mettent en évidence un défaut de production d’anticorps post-vaccinaux isolé
- revacciner l’enfant et contrôler à nouveau le taux d’anticorps 3 à 6 semaines après
- si le taux d’anticorps reste bas: phénotypage lymphocytaire
CaT si lymphopénie isolée sur l’hémogramme
- contrôler l’hémogramme quelques jours plus tard pour vérifier sa normalisation
- si persistance de la lymphopénie: phénotypage lymphocytaire
CaT si hypogammaglobulinémie et de sérologies post-vaccinales et/ou post-infectieuses basses ou nulles
phénotypage lymphocytaire
CaT si lymphopénie associée à une hypogammaglobulinémie et à des sérologies anormales
- phénotypage lymphocytaire à la recherche, soit d’un déficit immunitaire combiné sévère (DICS) (c’est-à-dire l’absence de lymphocytes T ou la présence d’une lymphopénie T très profonde, associé à un défaut de l’immunité humorale), soit d’un DIC
- si lymphocytes T présents: réalisation de TTL pour suspicion de DIC (lymphopénie moins profonde avec TTL anormales)
Bilan de 2nde intention: en l’absence d’anomalie sur le bilan de 1re intention + infections tissulaires bactériennes et/ou fongiques
suspicion déficits immunitaires de la phagocytose:
- évaluation des fonctions phagocytaires par NBT ou DHR
- étude du chimiotactisme
- dosage des IgE totales: Sd hyper-IgE ?