Palu Flashcards
Modalités dépistage palu
- frottis sanguin, goutte épaisse, antigénémie palustre
- les premiers résultats doivent être disponibles dans les 2 heures
- répéter cette recherche 12h après si la première est négative, en particulier si l’enfant a pris une prophylaxie antipalustre
espèce la plus fréquemment retrouvée dans les cas de paludisme d’importation en France
P. falciparum
Epidémio
- France nation européenne la plus concernée par le paludisme d’importation
- 1 000 accès palustres par an dans la popluation pédiatrique, dont 10 % chez les nourrissons
- > 80 % sont dus à P. falciparum.
principales spécificités pédiatriques du paludisme d’importation
- difficulté du diagnostic clinique
- risque d’évolution vers un accès sévère
- caractère souvent inadapté des formulations galéniques des antipaludiques
Signes d’appel accès palustre
- fièvre (90 %)
- hépatosplénomégalie (inconstante)
- complications: neurologiques (convulsions fébriles, prostration), pulmonaires (détresse respiratoire aiguë), autres (syndrome anémique sévère, ictère)
- altération de l’état général
Tests de diagnostic rapide
- sur bandelettes détectant des antigènes palustres
- indispensables en urgence en attendant la confirmation du diagnostic microscopique par un laboratoire expérimenté
examens biologiques appréciant le retentissement
- NFS, CRP
- ionogramme sanguin (avec urée et créatinine)
- glycémie
- bilan hépatique complet
- parasitémie
± gaz du sang et lactates
Examen à effectuer avant TTT
ECG: recherche d’un QT long ou de troubles du rythme
Critères de gravité clinique
NEURO - coma: Glasgow < 11 - troubles de conscience: 9 < Glasgow < 15 - convulsions répétées: > 1/24h - prostration Syndrome de détresse respiratoire : – battement continu des ailes du nez – dépression inspiratoire de la base du thorax – dyspnée de Küssmaul Ictère Défaillance cardiocirculatoire: – PAS < 60 mmHg avant 5 ans – PAS < 80 mmHg après 5 ans – insuffisance circulatoire périphérique Saignement anormal/ Hémoglobinurie macroscopique
Critères de gravité paraclinique
- Œdème pulmonaire radiologique
- Hypoglycémie: < 2,2 mM
- Acidose métabolique: bicarbonates < 15 mM
- Acidémie : pH < 7,35
- Anémie grave: Hb < 5 g/dL ou Ht < 15 %
- Hyperlactatémie : > 5 mmol/L
- Hyperparasitémie: ≥ 4 % (non immun)/ ≥ 20 % (semi-immun)
- Insuffisance rénale: diurèse < 12 mL/kg/24 h, créat élevée
Signes d’oedème pulmonaire radiologique
– syndrome interstitiel périhilaire – images alvéolaires (bronchogramme aérien) – images en ailes de papillon – lignes de Kerley B – ± épanchement pleural
Orientation accès palustre simple
Hospitalisation systématique +/- en unité d’hospitalisation de courte durée
Orientation accès palustre grave
réanimation
Orientation accès palustre simple avec intolérance digestive
hospitalisés en unité de surveillance continue ou en réanimation pédiatrique
TTT accès grave
Artésunate IV (ATU) et traitement symptomatique
-> 2,4 mg/kg à H0, H12, H24, puis 2,4 mg/kg 1 fois par jour au minimum jusqu’à J3 et au maximum jusqu’à J7
Relais per os à partir de J3 dès que la prise orale est possible par un traitement complet de 3 jours d’artéméther-luméfantrine (Riamet®)
Pas de relais par méfloquine après un coma
TTT accès simple avec intolérance digestive
Quinine IV
8 mg/kg/8 h de quinine base (pas de dose de charge chez l’enfant)
Relais par antipaludéen oraux dès que possible
médicaments oraux de première ligne chez l’enfant
- arthéméther-luméfantrine (Riamet® ou Coartem®) en 6 prises réparties en 3 jours
- dihydroartémisinine pipéraquine (Eurartesim®) en 1 prise 3 jours de suite
- atovaquone-proguanil (Malarone®) en 1 prise pendant 3 jours
- méfloquine (Lariam®) en 3 prises pendant 1 jour
halofantrine (Halfan®)
Contrairement à l’adulte où elle n’est plus utilisée du fait des risques de cardiotoxicité (troubles de la conduction liés à une augmentation du QT), l’halofantrine (Halfan®) peut être administrée en seconde ligne par des équipes spécialisées. Il s’agit du seul antipaludique ayant une présentation en suspension adaptée à l’enfant.
Surveillance TTT accès grave
- surveillance initiale sous monitoring cardiorespiratoire
- réalisation d’un ECG pour éliminer un QT long
- bilan: NFS, réticulocytes, LDH et haptoglobine à J3, J7, J14 et J28
Indications quinine IV
- accès palustre grave en l’absence d’artésunate IV disponible
- intolérance digestive (vomissements) ne permettant pas la prise d’un antipaludique oral
Surveillance TTT par quinine
Surveillance ECG continue et contrôles réguliers de la glycémie
Contrôle de la quininémie à partir de H24
Suivi: surveillance de l’absence d’échec thérapeutique
Surveillance clinique et biologiqueavec frottis sanguin et goutte épaisse
- à J3: la parasitémie doit être < 25 % de la valeur initiale)
+/- à J7 (en cas de parasitémie encore faiblement positive à J3; elle doit être négative à ce stade)
- à J28 à la recherche d’une rechute par résistance
Prophylaxie antivectorielle personnelle
- moustiquaires imprégnées de pyréthrinoïdes est recommandée
- vêtements amples et couvrants imprégnés de pyréthrinoïdes à partir du coucher du soleil
utilisation d’insectifuges < 6 mois
aucun répulsif cutané ne peut être prescrit (toxicité potentielle encéphalique en raison de l’immaturité de la barrière hémato-encéphalique)
Insectifuges du 6-30 mois
Il peut être prescrit:
- DEET 10–30 %
- citriodiol 20–30 %
- IR 3535 20 % (âge ≥ 12 mois)
Mode d’application répulsifs
- sur la plus petite surface de peau découverte non lésée.
- ne pas enduire les lèvres, les paupières, les doigts, et les zones de peau lésées
- laver la peau enduite quand le risque de piqûre s’est éloigné
- limiter le nombre d’applications à 1 fois par jour avant 30 mois, 2 fois par jour entre 30 mois et 12 ans, et 3 fois par jour après 12 ans
- éviter les applications massives sur de longues périodes
Chimioprophylaxie antipaludique
la chloroquine (Nivaquine®) / le proguanil (Paludrine®) / la méfloquine (Lariam®) / l’atovaquone-proguanil (Malarone Enfants®) / la doxycycline (Doxypalu®)
Chimioprophylaxie antipaludique par chloroquine (Nivaquine®)
1,5 mg/kg/j (pays du groupe 1), pendant toute la durée du séjour, à poursuivre jusqu’à 4 semaines après le retour
Chimioprophylaxie antipaludique par proguanil (Paludrine®)
3 mg/kg/j en association avec la chloroquine (pays du groupe 2) ; pendant toute la durée du séjour, à poursuivre jusqu’à 4 semaines après le retour
Chimioprophylaxie antipaludique par méfloquine (Lariam®)
5 mg/kg/sem (pays du groupe 3) après recherche d’une contre-indication psychiatrique (rare chez l’enfant) ou neurologique ; à débuter 10 jours avant le voyage, pendant toute la durée du séjour et à poursuivre jusqu’à 3 semaines après le retour
Chimioprophylaxie antipaludique par atovaquone-proguanil (Malarone Enfants®)
1/2 à 3 cp/j selon le poids (pays des groupes 2 et 3) ; pendant toute la durée du séjour, à poursuivre jusqu’à 1 semaine après le retour
Chimioprophylaxie antipaludique par doxycycline (Doxypalu®)
50 mg/j si âge > 8 ans (pays du groupe 3) ; pendant toute la durée du séjour, à poursuivre jusqu’à 4 semaines après le retour