infections urinaires Flashcards
2 contextes cliniques
- la pyélonéphrite aiguë (PNA) : IU atteignant le parenchyme rénal
- la cystite aiguë : IU localisée à la vessie
Ce qui distingue les IU de l’enfant de celles de l’adulte
- la fréquence des reflux vésico-urétéraux primitifs ou secondaires
- le risque de bactériémie ou de septicémie chez le < 3 mois
- la stratégie antibiotique excluant toute prescription de traitement minute et de quinolones
Epidémio IU
- prévalence: 1 % des enfants âgés de moins de 2 ans
- prédominance masculine durant les premiers mois de vie et prédominance féminine ensuite
- chez les < 1 an: l’IU est une PNA dans 95 % des cas, et a prévalence de 10 % parmi les fièvres isolées
Germes en cause
- E. coli en cause dans environ 80 % des IU
- autres: Proteus mirabilis (10 %), les entérocoques et Klebsiella spp. (plus rares)
- existence de PNA fongiques chez le nouveau-né et le nourrisson, de cystites virales chez le jeune enfant et de cystites interstitielles chez l’enfant plus âgé.
antibiorésistance
- 50 % des souches de E. coli sont actuellement résistantes ou intermédiaires à l’amoxicilline et 20 à 30 % au cotrimoxazole.
- le pourcentage de souches de E. coli productrices de BLSE augmente progressivement mais reste < 10 % en France
Physiopath colonisation microbienne dans l’IU
- par un chemin inverse de l’écoulement normal de l’urine : périnée → urètre → vessie → uretère → bassinet → rein
- favorisé par l’adhésivité bactérienne de certains E. Coli uropathogènes à l’épithélium des parois des voies urinaires -> dû à la présence de pili
pyélonéphrite def
infection du bassinet (pyélo) et du parenchyme rénal (néphrite), traduisant une contamination ascendante
pili def
adhésines bactériennes ayant une structure microfibrillaire capable de se fixer à des récepteurs glycoprotéiques -> favorisent l’adhésivité de certaines E. Coli uropathogènes à l’épithélium des parois des voies urinaires
facteurs favorisants d’IU propres à l’âge
- nourrisson (propreté non acquise) : port de couches, immaturité vésicale, prépuce étroit
- enfant (propreté acquise) : troubles mictionnels, vulvite, rétention stercorale, oxyurose, hygiène
Facteurs prédisposants aux IU
présence d’une anomalie fonctionnelle (dysfonctionnement vésico-sphinctérien, acquis) ou organique (lésion anatomique, congénitale ou acquise)
Reflux vésico-urétéral primitif (malformatif)
en rapport avec une anomalie congénitale de la jonction urétéro-vésicale
Reflux vésico-urétéral secondaire (fonctionnel)
pathologie fonctionnelle liée à une augmentation de la pression vésicale, habituellement dans le cadre d’un trouble mictionnel le plus souvent mis sur le compte d’une hyperactivité vésicale fonctionnelle associant fuites urinaires, urgences mictionnelles, dysurie et miction en deux temps
Facteurs favorisant le RVU fonctionnel
rétention stercorale et/ou mauvaises habitudes mictionnelles (acquises lors de l’apprentissage de la propreté)
Lien entre RVU et IU
- n’est pas responsable de la colonisation de l’urine vésicale
- véhicule l’infection vers le haut appareil urinaire
- toute PNA de l’enfant est a priori reliée à un RVU, intermittent ou permanent
PNA de l’enfant en l’absence de RVU identifiable
probablement en rapport avec des E. coli uropathogènes très adhésifs
Evolution RVU
La croissance permet la maturation du fonctionnement vésico-sphinctérien (RVU fonctionnels) et l’allongement du trajet intramural (qui fait office de système antireflux naturel au niveau de la paroi vésicale) de l’uretère (RVU malformatifs), et fait ainsi régresser voire disparaître la plupart des RVU.
Clinique PNA
- Température ≥ 38,5 °C
- Signes généraux francs
- Signes fonctionnels urinaires légers
- Douleur lombo-abdominale
- Palpation lombaire douloureuse
Clinique cystite
- Température ≤ 38,5 °C
- Pas de signes généraux
- Signes fonctionnels urinaires importants
- Douleur hypogastrique
- Palpation lombaire indolore
PNA du nouveau-né
syndrome infectieux, avec troubles digestifs et parfois ictère, déshydratation aiguë et perturbations ioniques, parfois insuffisance rénale aiguë (atteinte bilatérale avec reflux massif d’urine infectée).
Tout tableau d’infection néonatale doit conduire à évoquer ce diagnostic de PNA (sauf IMF précoce).
PNA du nourrisson et du jeune enfant
fièvre inexpliquée, volontiers accompagnée de troubles hémodynamiques, ainsi que de signes algiques orientant vers des douleurs abdominales
PNA du grand enfant
évoquée en cas de fièvre élevée, de frissons, de douleurs abdominales ou lombaires, parfois associés à des signes fonctionnels urinaires (pollakiurie, mictions impérieuses, fuites d’urine)
Terrain cystite aiguë
le + souvent chez la petite fille
Facteurs de récidive de cystite aiguë
trouble mictionnel et/ou constipation
Signes fonctionnels urinaires dans la cystite
dysurie, brûlures mictionnelles (ou pleurs à la miction), pollakiurie, envies impérieuses d’uriner, douleurs hypogastriques, fuites urinaires
+/- hématurie macroscopique
FdR PNA chez l’enfant
– Âge < 3 mois
– Uropathie sous-jacente
– Immunodépression
– Lithiase (cause ou conséquence de l’IU)
Critères de sévérité PNA chez l’enfant
– Sepsis (fièvre mal tolérée, troubles hémodynamiques)
– Signes de déshydratation
– Altération de l’état général