fractures Flashcards
particularités os de l’enfant
constitué d’une maquette cartilagineuse s’ossifiant progressivement (noyaux d’ossification). Cette croissance se fait en longueur par le cartilage de croissance, et en largeur par le périoste
cartilage de croissance
situé entre la métaphyse et l’épiphyse
responsable de la croissance en longueur
d’autant plus actif qu’il est situé « près du genou, loin du coude »
rôle du périoste
croissance en largueur
capacité à constituer rapidement un cal osseux et à permettre le remodelage osseux
décollements épiphysaires
- fractures survenant au niveau du cartilage de croissance
- classification de Salter et Harris en cinq stades pour apprécier le niveau du trait de fracture et évaluer les conséquences pronostiques sur la croissance
Fractures ou entorses enfant/adulte ?
L’os de l’enfant est mécaniquement moins résistant que celui de l’adulte -> moins d’entorses et plus de fractures car l’os ayant une résistance mécanique moindre que celle des structures périarticulaires
siège des fractures
au poignet, au coude, à la main, à la cheville, à la jambe
circonstances habituelles de fractures
après des traumatismes, au cours d’activités sportives de récréation ou d’accidents domestiques
rarement de polytrauma
maladie de Lobstein
forme la plus fréquente de fragilité osseuse constitutionnelle
DD maladie de Lobstein
maltraitance
signes évocateurs de maladie de Lobstein
- caractère familial
- sclérotique bleue
- survenue de fractures répétées pour des traumatismes minimes
- fractures le plus souvent diaphysaires
fractures pathologiques
survenue de fractures au niveau de zones pathologiques fragilisées par des processus expansifs d’origine bénigne ou maligne
quand évoquer une fracture pathologique
- devant une image anormale radiologique (lyse)
- devant une inadéquation entre le type de fracture et le mécanisme de l’accident
2 types de fractures pathologiques typiques
- fracture métaphysaire sur une lésion kystique (kyste osseux essentiel, kyste anévrismal)
- fracture sur une lésion lytique (ostéosarcome, sarcome d’Ewing, métastases de neuroblastome ou néphroblastome)
syndrome de Silverman
entité radiologique observée chez l’enfant battu
quand évoquer un syndrome de Silverman
devant une fracture chez un très jeune enfant, d’autant plus avant l’âge de la marche
Radio syndrome de Silverman
- existence de lésions osseuses et de fractures multiples, souvent d’âges différents, avec présence de cals osseux, d’arrachements métaphysaires et de décollements périostés
- présence de fractures incohérentes avec l’âge de l’enfant: avant-bras < 1 an, clavicules < 2 ans, humérus (spiroïde) < 3 ans
fractures incohérentes avec l’âge de l’enfant
- avant-bras < 1 an
- clavicules < 2 ans
- humérus (spiroïde) < 3 ans
CaT si syndrome de Silverman
- radiographies de l’ensemble du squelette
- fond d’œil
- enquête clinique pour rechercher d’autres indices de suspicion de maltraitance
Prescription de radio
- clichés radiographiques avec incidences de face et de profil, englobant les articulations sus- et sous-jacentes, centrées sur les zones douloureuses
- pas de cliché controlatéral systématique
fracture sous-périostée
fracture de l’os mais intégrité du périoste
fracture en bois vert
rupture de l’os (corticale et périoste) dans le versant convexe de l’incurvation, avec persistance d’une continuité corticale/périoste dans la concavité
déformation plastique
incurvation pathologique sans rupture corticale (fréquente à l’avant-bras)
fracture en motte de beurre
tassement métaphysaire par impaction de la diaphyse
classification des décollements épiphysaires
classification de Salter et Harris
- type I : décollement épiphysaire pur
- type II : décollement associé à une fracture métaphysaire
- type III : décollement associé à une fracture éphysaire
- type IV : décollement associé à une fracture métaphyso-épiphysaire
- type V : écrasement du cartilage de croissance
Piège diagnostique fracture de localisation épiphysaire
- peut passer inaperçue chez le jeune enfant: épiphyses cartilagineuses (non visibles à la radiographie) et noyau d’ossification petit (s’il est apparu)
- intérêt d’une radiographie comparative pour préciser la forme et la situation normale des noyaux épiphysaires
fracture en cheveu
- siège souvent au tiers inférieur du tibia
- sans déplacement
- retentissement clinique mineur à type de boiterie et de douleur localisée à la palpation de la diaphyse tibiale
- parfois plus visible sur des clichés de 3/4
- peut se traduire par l’ossification secondaire de l’hématome sous-périosté (vers J15)
fracture de fatigue
- siège au niveau du tibia ou des métatarsiens
- chez un enfant sportif ou très actif
- pratiquement jamais décelable initialement à la radiographie
- peut être évoquée à la scintigraphie et confirmée par le scanner
possibilité de correction spontanée d’une déviation: 3 paramètres
- les déviations dans le plan frontal et sagittal peuvent se corriger sous l’effet d’une croissance asymétrique du cartilage de croissance, mais pas les troubles rotatoires
- plus l’enfant est jeune, plus ses possibilités de correction spontanée sont grandes, car le potentiel de croissance résiduelle est plus important
- proximité d’un cartilage de croissance à fort potentiel de croissance (“près des genoux loin des coudes”)
TTT le + courant des fractures de l’enfant
- réduction sous sédation (aux urgences ou au bloc opératoire)
- immobilisation par plâtre
fractures de TTT chirurgical
- fractures ouvertes
- fractures avec déplacement important, compliquées ou irréductibles par manœuvres externes
- fractures articulaires (Salter III et IV)
certaines fractures diaphysaires au-delà d’un certain âge (fémur, deux os de l’avant-bras)
TTT fractures ouvertes
chirurgicl avec parage de la plaie et utilisation d’un fixateur externe
Modalités prise en charge curative chirurgicale
- réduction sous anesthésie générale
- ostéosynthèse
- généralement suivie d’une immobilisation
Surveillance étroite au décours immédiat d’une immobilisation plâtrée
- œdème, mobilité, coloration et chaleur cutanée
- points d’appuis du plâtre
- radiographie systématique à J8 pour dépister un déplacement secondaire en l’absence d’ostéosynthèse
Délai consolidation fractures (en moyenne)
- généralement en 45 jours pour les métaphyses et épiphyses
- en 3 mois pour les diaphyses
- les fractures en motte de beurre peuvent n’être immobilisées que 3 à 4 semaines
Complications immédiates possibles
- ouverture cutanée
- lésions vasculonerveuses
Principales complications secondaires possibles
- déplacement secondaire sous plâtre
- syndrome des loges par compression sous plâtre ou œdème lié à la fracture
- syndrome de Volkmann
Syndrome de Volkmann
rétraction ischémique des fléchisseurs de la loge antérieure de l’avant-bras suite à un syndrome des loges
Principales complications à distance possibles
- inégalité de longueur des membres (liée à l’allongement osseux post-fracturaire, dit vicariant, ou à une épiphysiodèse)
- pont d’épiphysiodèse (par atteinte de la zone germinale du cartilage de croissance : Salter III, IV, V) : pont central avec arrêt de croissance de l’extrémité atteinte, pont périphérique avec désaxation
- cal vicieux
physiopath inégalité de longueur des membres post-fracture
- allongement vicariant: poussée de croissance se produisant après la consolidation, qui peut atteindre 2 à 3 cm
- épiphysiodèse: fusion du cartilage de croissance qui provoquer l’arrêt de la croissance