item 69 : troubles des conduites alimentaire Flashcards
épidémio anorexie mentale + les 2 types d’anorexie
- Prévalence = 1%, débute dans 85% des cas entre 15 et 25 ans (âge en diminution) avec 2 pics à 14 et à 18 ans
- Prédominance féminine (9/10), plus fréquent chez les caucasiennes, à niveau socio-économique moyen/aisé
- Mortalité élevée= 5 à 10% avec un risque de 1%/an, trouble psychiatrique le plus à risque de suicide et avec le taux de mortalité le plus élevé
- 2 types : - Type restrictif pur: restriction alimentaire ± hyperactivité physique t évolue souvent vers une forme purgative - Type purgatif : (parfois associé à crises de boulimie) vomissements, diurétiques ou laxatifs
mode d’entrée le plus fréquent dans l’anorexie
- Mode d’entrée possible sous forme d’un régime restrictif (du fait d’un léger surpoids pré-morbide)
csq de la perte de poids sur le corps dans l’anorexie
- Plus ou moins rapide, banalisée par la patiente, volontaire ou provoquée - Parfois associée à un sentiment de réassurance initiale, une impression d’absence de fatigue, d’euphorie - Stratégies palliatives à la prise de poids : exposition au froid, augmentation de l’exercice physique, potomanie
Conséquences - Effacement des aspects sexués du corps - Troubles trophiques : altération des phanères (peau sèche, ongles cassants, chute de cheveux), hypertrichose, lanugo, acrocyanose, œdèmes carentiels, risque d’escarre
- Hypométabolisme : hypotension, bradycardie, hypothermie
retentissement de l’anorexie
- Ostéoporose : carence en vitamine D, en calcium, et hypercatabolisme osseux par carence oestrogénique
- Amyotrophie
- Œdèmes carentiels (10%) : syndrome de Kwashiorkor avec hypoalbuminémie
- Troubles hydro-électrolytiques : hyponatrémie, hypokaliémie, hypocalcémie, hypophosphatémie - Insuffisance rénale fonctionnelle
- Hypoglycémie, avec malaise et perte de connaissance
- Anémie carentielle (fer, B9, B12) dans 15% des cas
- Thrombopénie, leucopénie, neutropénie et lymphopénie : risque infectieux majoré
- Atteintes cardiovasculaires : trouble du rythme (arythmie, bradycardie extrême, secondaires aux troubles hydroélectrolytiques), hypotension
- Troubles digestifs : brûlures œsophagiennes, retard à la vidange gastrique, hypertrophie des glandes salivaires, érosions dentaires (surtout si vomissements), constipation
- Cytolyse hépatique (présente dans la dénutrition ET la renutrition)
évolution de l’anorexie
- Evolution spontanée : mortalité par suicide ou cachexie, chronicisation du trouble, parfois rémission spontanée (souvent dans les formes adolescentes de début précoce)
- Sous traitement :
. Evolution favorable rémission totale dans 50% des cas
. 30% de rémission partielle
. Passage à la chronicité : 20-30% des cas
. Rechute fréquente : 40% dans l’année suivant une hospitalisatio
fctr de mauvais pronostic anorexie
- Forme à début tardif ou extrêmement précoce
- Perte de poids importante/poids initial très faible
- Sexe masculin
- Délai de prise en charge important
- Déni de la maladie, surtout si persistant > 4 ans
- Comorbidités psychiatriques
- Vomissements associés
- Mauvaise qualité de vie relationnelle et sociofamiliale
bilan bio devant anorexie/boulimie
- Bilan standard : NFS, ionogramme complet, urée, créatinine, clairance de la créatinine, CRP, TP, TCA
- Bilan métabolique : calcémie, phosphorémie, 25-OH-vitamine D - Bilan hépatique : ALAT, ASAT, PAL, TP
- Bilan nutritionnel : albumine, préalbumine
- TSH seulement si doute sur une hyperthyroïdie
principaux critères d’hospitalisation devant anorexie

bases de l’aspect nutritionnel de la PEC dans l’anorexie
en 1 : objectif de renutrition
en 2 : objectif de réésucation nutriotionnelle et diététique
Syndrome de renutrition inappropriée
= Rupture de l’équilibre métabolique, adapté à la dénutrition sévère, avec augmentation du métabolisme glucidique (surtout en cas d’apport massif de glucose IV), consommation accrue de phosphore et d’ATP et entrée intracellulaire de magnésium, de calcium et potassium
- Asthénie, paresthésies, syndrome confusionnel
- Rétention hydrosodée avec état hyperosmolaire
- Risque de trouble du rythme cardiaque et de crise comitiale
- Biologie : . Cytolyse hépatique (> 10 N) avec risque insuffisance hépato-cellulaire
. Hypophosphorémie, hypokaliémie, hypomagnésémie, hypocalcémie
. Trouble de l’hémostase, anémie . Hyperglycémie ou hypoglycémie avec hyperinsulinisme
. Carence vitaminique
épidémio boulimie
Prévalence = 3%, prédominance féminine (sex ratio 10/1), surtout entre 16 et 25 ans, en zone urbaine
Critères DSM-V boulimie (+fréquence pour parler d’une boulimie)
A - Survenue d’épisodes récurrents d’hyperphagie incontrôlée : absorption alimentaire largement supérieure à la moyenne en < 2h, avec impression de perte de contrôle et impossibilité de s’arrêter
B - Mise en œuvre de comportements compensatoires visant à éviter la prise de poids : vomissements provoqués, prise de laxatifs ou de diurétiques, jeûnes, exercice excessif, exercice physique
C - Fréquence moyenne ≥ 1/semaine sur une période durant > 3 mois
D - Perturbation excessive de l’estime de soi par la forme du corps et le poids
E - Ne survient pas exclusivement au cours d’un épisode d’anorexie mentale
Syndrome de Klein-Levin
hypersomnie périodique avec hyperphagie
mortalité boulimie
- Mortalité = 2% à 10 ans
ttt pharmaco possible pour boulimie
- Antidépresseur ISRS : fluoxétine 60 mg/j principalement, à dose plus élevée que dans le trouble dépressif caractérisé, surtout lorsque la mise en place d’une TCC n’est pas possible - Correction de l’hypokaliémie
def et épidémio hyperphagie boulimique
: récurrence de crise de boulimie sans conduite compensatoire destinée à un contrôle de poids
Sujet généralement en surpoids ou obèse (30-50%) ++
- Prévalence = 1.6% avec une prédominance féminine moins marquée (2/1)
Critères DSM-V hyperphagie boulimique
A - Survenue d’épisodes récurrents d’hyperphagie incontrôlée : prises alimentaires largement supérieure à la moyenne en < 2h, avec impression de perte de contrôles et impossibilité de s’arrêter
B - ≥ 3 éléments : - Prise alimentaire beaucoup plus rapide - Prise alimentaire jusqu’à sensation de trop-plein abdominal désagréable - Absorption de grandes quantités d’aliments sans sensation de faim - Prises alimentaires solitaires du fait de la gêne occasionnée - Sensations de dégoût de soi, de dépression ou de culpabilité après avoir mangé
C - Sentiment de détresse, de dégoût de soi en lien avec l’existence de l’hyperphagie
D - Episodes ≥ 1/semaine pendant > 3 mois consécutifs
E- Absence de comportement compensatoire
Sont une indications à l’hospitalisation devant anorexie
- Une perte de poids de 20% en 3 mois
- Une hypothermie < 35°C
- Une bradycardie < 40/min
- Une hypotension artérielle <90/60 mmHg
- Amyotrophie importante avec hypotonie axiale
- Chez l’enfant : syndrome occlusif, ralentissement idéique, verbal et confusion
etc…
Quel objectif de gain pondéral réaliste allez-vous fixer au cours de la prise en charge ambulatoire d’une anorexie mentale ?
1 kg/M