item 166 : paludisme Flashcards
def paludisme + durée d’incubation
= protozoose à hématozoaire du genre Plasmodium, d’espèce falciparum, vivax, ovale, malariae ou knowlesi
- Réservoir strictement humain (sauf P. knowlesi touchant aussi le singe)
- Vecteur : anophèle femelle à activité hématophage nocturne (silencieux, à piqûre indolore)
- Incubation : . Minimale : 7 jours pour P. falciparum et 10 à 15 jours pour les autres espèces
. Maximale : 2 mois pour P. falciparum (dans 95% des cas), 3 ans pour vivax et ovale, et > 10 ans pour malariae
cycle du paludisme
- Piqûre seulement à partir du coucher de soleil, maximum d’activité entre 23h et 6h
- Schizogonies hépatiques = asymptomatique : multiplication en 1 à 2 semaines, puis éclatement des hépatocytes et libération dans la circulation sanguine de mérozoïtes infestant les érythrocytes –> Persistance prolongée d’hypnozoïtes (ou cryptozoïtes) pour P. vivax et ovale
- Schizogonies érythrocytaires = symptomatique : multiplication de trophozoïtes avec formation de schizontes, puis éclatement de l’érythrocytes par cycles de 48-72h et libération de gamétocytes

cliniques et biologie paludisme non compliqué
C - Fièvre : par accès, avec frissons, sueurs, sensation de froid pendant quelques heures
(Périodique : . Tierce (J1-J3-J5…) : P. falciparum, P. vivax, P. ovale . Quarte (J1-J4-J7…) : P. malariae –> Fièvre périodique présente uniquement dans les diagnostics tardifs)
- Céphalées, myalgies
- Troubles digestifs : nausées, vomissements, diarrhée
- Splénomégalie inconstante, au bout d’un certain temps d’évolution
Bio
- Thrombopénie quasi-constante, d’intensité variable
- Numération leucocytaire : normale ou leucopénie, sans hyperéosinophilie
- Syndrome inflammatoire marqué (CRP souvent > 100)
- Anémie hémolytique : augm bilirubine libre, dimin haptoglobine, augm LDH
- Cytolyse hépatique généralement < 10N, prédominante sur les ALAT (ALAT principalement le foie d’où la prédominance)
examen à réaliser pour confirmer paludisme
Frottis sanguin + Goutte épaisse
= Mise en évidence de l’hématozoaire, nécessitant une certaine expertise : diagnostic positif, d’espèce et parasitémie (hématies parasitées/µL ou %)
diagnostic positif du palud (goutte épaisse)
identification de l’espèce , parasitémie, suivi de décroissance : (frottis sanguin)
Tests immunologiques de diagnostic rapide = Sur bandelette antigénique : diagnostic rapide sur sang total, sans expertise ± diagnostic d’espèce (falciparum ou non falciparum)
- Détection des espèces pathogènes : Ag HRP2, pLDH
- Sensibilité = 100%, corrélée à la parasitémie pendant 2 à 6 semaines : ne peut être utilisé pour le diagnostic de rechute
–> Le biologiste doit être averti de la suspicion, et rendre le résultat en < 2 heures par contact direct
critères de paludisme grave

critères d’hospitalisation
/!\ différents des critères de gravité
Liés au terrain : - Jeune enfant - Autres personnes à risques de complication, dont : âge physiologique avancé, comorbidités, grossesse, splénectomie.
Clinique/ paraclinique - Tout signe de gravité - Thrombopénie < 50 G/L - Anémie < 10 g/dl - Créatininémie > 150 µmol/L
- Parasitémie > 2%
Diagnostique - Impossibilité d’avoir un diagnostic parasitologique fiable et rapide
Thérapeutique - Vomissements rendant impossible un traitement oral - Impossibilité de traitement ambulatoire : personne vivant seul, milieu défavorisé, éloignement d’un centre hospitalier, impossibilité de suivi, absence de médicament immédiatement disponible en pharmacie
- Echec d’un 1er traitement
algorithme de prise en charge fièvre au retour d’une zone d’endémie

principales molécules anti-paludiques
atovaquone-proguanil
arténimol-pipéraquine (ACT)
artéméther-luméfantrine (ACT)
quinine
méfloquine
chloroquine

ttt paludisme à falciparum : non compliquée, vomissement, grave, femme enceint, enfant

ttt autres formes de palu
Accès palustre à P. vivax, ovale ou malariae
–>En cas de doute sur le diagnostic de l’espèce : traiter comme un paludisme à P. falciparum
- En l’absence de vomissement : - 1ère intention : chloroquine : orale pendant 3 jours ou ACT
- Alternative : - Atovaquone-proguanil - Artéméther-luméfantrine - Dihydroartémisinine-pipéraquine
-Avec vomissements: quinine IV
- Dès le 1er accès palustre à P. vivax ou ovale = traitement des hypnozoïtes hépatiques (prévention des récidives) : primaquine sur ATU, en l’absence de contre-indication (déficit en G6PD)
prévention/chimioprophylaxie paludisme
