Item 74: alcool Flashcards
épidémiologie alcool
- 1ère substance psychoactive consommée en France = 11 à 12 L d’alcool pur/an/habitant (pour 6L de moyenne mondiale)
- 2ème cause de mortalité évitable = 49 000 morts/an : cancer (1/3), cardiovasculaire, neurologique, accidents de la route
- 3ème facteur de risque de morbidité au niveau mondial (après l’HTA et le tabac)
physiologie alcool (verre standard, calcul g alcool, absoption, élimination)
Alcool = éthanol : molécule psychoactive
- Verre standard = 25 cl de bière, 12 cl de vin, 2,5 cl d’alcool fort = 10 g d’alcool pur –> alcoolémie de 0,2 g/L
- Calcul : quantité en mL x degré d’alcool x 0,8/100
- Absorption rapide : alcoolémie maximale en 30 à 40 minutes
- Elimination lente = 0,10 à 0,15 g/L/h : hépatique majoritairement, et pulmonaire, rénale, sudorale
préconisation OMS nombres de verres OMS
= Niveau de risque OMS (en dehors de toute situation à risque)
- ≤ 21 verres/semaine ou 30 g/jour chez l’homme, soit ≤ 3 verres/jour en moyenne
- ≤ 14 verres/semaines ou 20 g/jour chez la femme, soit ≤ 2 verres/jour en moyenne
- ≤ 4 verres/occasion
- Abstention au moins ≥ 1 jour/semaine
def mésusage
- Usage à risque = au-delà des seuils prédéfinis : risque de dommages physiques, psychiques, sociaux
- Usage nocif = mésusage sans dépendance : complication organique sans critère de dépendance
questionnaires dépistage alcool
caract coma éthylique
= Encéphalopathie (souvent pour une alcoolémie > 3 g/L) : obnubilation, stupeur, jusqu’au coma
- Coma calme, hypotonique, sans signe de focalisation, mydriase bilatérale symétrique
- Signe respiratoire : dépression respiratoire avec risque d’anoxie
- Signes circulatoires : hypotension artérielle, bradycardie, collapsus cardiovasculaire
- Hypothermie
–>Rechercher systématiquement une hypoglycémie, une acidocétose ou une hyponatrémie
signes cliniques et biologiques d’imprégnation chronique de l’alcool
- Signes cutanéo-muqueux : varicosités faciales, injection conjonctivale, hypersudation
- Signes cardiovasculaires : HTA systolique, tachycardie
- Signes neuro-végétatifs : tremblement des extrémités, polynévrite, irritabilité
- Hépatomégalie, parotidomégalie
Bio
- & VGM : marqueur tardif, peu sensible (1/3 des patients), normalisation en 3 mois
- & GGT : peu sensible (1/2), spécificité médiocre, normalisation en 4 à 10 semaines
- Transferrine désialysée = CDT (carbohydrate deficient transferin) : peu sensible, très spécifique, normalisation en 2 à 5 semaines utilisé seulement en médico-léga
signes syndrome de sevrage
= Signe de dépendance physique : lors d’un sevrage total ou partiel, après une consommation importante et prolongée, dans les 12-24h suivant l’arrêt (jusqu’à 1 mois), non systématique (60%)
- Neuromusculaires : tremblements des mains et de la langue, myalgies, crampes, paresthésies
- Digestifs : nausées, vomissements, anorexie, diarrhée
- Neurovégétatifs : sueurs, tachycardie, hypotension orthostatique, hypertension artérielle
- Psychique : anxiété, humeur dépressive, irritabilité, hyperémotivité, insomnies, cauchemars, hallucinations, syndrome confusionnel
delirium tremens : FDR, cliniques, ttt
ttt ambulatoire et hospit devant alcoolo-dépendance
= Sevrage :
- En ambulatoire si motivation suffisante, en l’absence de terrain vulnérable, d’isolement, de dépendance sévère ou associée aux benzodiazépines ou d’atcd de sevrage compliqué
- En hospitalier sinon
- Hydratation correcte : 2 à 3 L/jour, si possible orale, avec vitaminothérapie B1-B6-PP orale ou IV
- Benzodiazépine à demi-vie longue jusqu’à disparition des symptômes de sevrage, avec décroissance progressive, généralement sur 7 à 10 jours : valium (Diazépam®)
–>En cas de contre-indication (insuffisance hépatique) : sevrage hospitalier, benzodiazépine si besoin, préférer une benzodiazépine métabolisée par conjugaison (plutôt qu’oxydation) comme le lorazépam
- Suites : accompagnement médico-psychosocial multidisciplinaire, coordonnée par un addictologue 1/3 d’abstinence totale, 1/3 de rémission partielle et 1/3 de rechute
ttt médocs au long cours pour aider au sevrage et à la diminution de la consommation
Maintien de l’abstinence après un sevrage
- Acamprosate (Aotal®) : réduit le craving « négatif » lié au stress, contre-indiqué si insuffisance rénale
- Naltrexone (Revia®) : diminue les effets de récompense, CI si IHC sévère ou prise d’opiacés
- Disulfiram (2nd intention) : antabuse = bouffées de chaleur, nausées, vomissements, tachycardie, malaise
Réduction des consommations:
- Nalméfène (Selincro®) : lutte contre le craving, prise à la demande (1/jour), CI si prise d’opiacés
- Baclofène (hors AMM, sur RTU) : en dernière intention=