item 157 : infections urinaires Flashcards

1
Q

caractéristique IU simple, à risques de complication et IU grave

A

Devant toute infection urinaire, il est indispensable le stratifier le risque car toute la prise en charge diagnostique et thérapeutique en dépend. On distingue donc :

  • IU simple : celle de la femme jeune
  • IU à risque de complication : homme, grossesse, âge (>75 ans ou entre 65 et 75 avec au moins 3 critères de Fried), uropathie/anomalies anatomique ou fonctionnelle sous-jacente, IRC sévère, immunodépression
  • IU grave : sepsis sévère, choc septique, nécessité de dériver les urines
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2
Q

caractéristiques staphylococus saprophyticus

A

Staphylococcus saprophyticus est une des principales causes d’infections urinaires (IU) non compliquées chez la femme jeune sexuellement active.

Sa prévalence varie selon les études de 1 % à plus de 42 %. La faculté d’adhérer aux cellules uroépithéliales de cette bactérie joue un grand rôle dans sa pathogénicité. Il a également été rapporté chez l’homme de tout âge et dans des infections plus sévères, comme des pyélonéphrites aiguës, des prostatites, des péritonites ou des endocardites.

La symptomatologie clinique des IU à S. saprophyticus est similaire à celle dues à Escherichia coli, mais la recherche négative de nitrites avec la bandelette urinaire chez une femme de 15 à 25ans est en faveur d’une IU à S. saprophyticus. Alors que cette bactérie est sensible à la plupart des antibiotiques, elle présente une résistance naturelle à la fosfomycine, un des traitements de première intention des cystites aiguës non compliquées. S. saprophyticus présente également une sensibilité diminuée aux fluoroquinolones et aux β-lactamines.

Il est donc recommandé en cas de suspicion d’IU à S. saprophyticus (femme de moins de 30ans, recherche de nitrites négative à la bandelette urinaire [BU]) de privilégier soit la nitrofurantoine (cinq jours), soit une fluoroquinolone (trois jours).

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3
Q

types de bactéries les + fréquentes

A

= Infection essentiellement bactérienne, à germe d’origine digestive, généralement mono-microbienne - Entérobactérie dans la grande majorité des cas : E. coli (90%), Proteus mirabilis (possède une uréase  lithiase +++) - Plus rarement autre : staphylocoque (staphylocoque saprophyticus chez la femme jeune après rapport), Pseudomonas aeruginosa, Corynebacterium urealyticum, entérocoque  Modifié en cas d’infection récidivante ou à risque :  fréquence d’E. coli (65%) et  des espèces moins virulentes

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4
Q

terrains à risque dans les infections

A
  • Sexe masculin
  • Age > 65 ans si ≥ 3 critères de fragilité de Fried
  • Grossesse
  • Age > 70 ans
  • Immunodépression grave
  • IRC sévère < 30 mL/min
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5
Q

caractéristiques infections urinaires graves

A
  • PNA ou IU masculine avec signe de gravité - Sepsis grave, choc septique - Nécessité de drainage chirurgicale ou interventionnel
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6
Q

causes de faux négatifs de la bandelettes urinaire :

  • absence de nitrites
  • absence de leucocytes
A
  • staph saprophyticus, strepto, entérocoques, acinetobacter

faible bactériurie

pH urinaire acide

diurétiques et urines diluées

infections urinaires masculines

  • immunodépression, neutropénie, infections urinaires masculines
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7
Q

seuils bactériuries

A
  • Leucocyturie : ≥ 104 /mL (soit ≥ 10 éléments/mm3 )
  • Bactériurie :
  • E. coli ou Staphylococcus saprophyticus : ≥ 103 UFC/mL (tout le monde)
  • Autre bactérie : - ≥ 103 UFC/mL chez l’homme - ≥ 104 UFC/mL chez la femme

 Recueil urinaire stérile (sondage aller-retour, ponction sus-pubienne…) : ≥ 102 UFC/ml

 Recueil urinaire sur sonde vésicale : ≥ 105 UFC/ml

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8
Q

leucocyturie sans bactérie détectée par l’ECBU

A

causes infectieuses :

non détectées par techniques habituelles –> mycobactéries, tuberculosis, chlamydia, mycoplasma

décapitées par une ATB

Non infectieuses :

contamination urinaire par des leucocytes vaginaux

néphropathies interstitielles

tumeurs urothéliales

cystites non infec : calculs, cystite radique, cystite interstitielle

néo-vessies iléales ou coliques

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9
Q

résistances E.coli

A

Amoxicilline, Augmentin®, cotrimoxazole : résistance > 20%

  • Fluoroquinolone = 10 à 20% de résistance : éviter les prescriptions répétées de fluoroquinolones (contre-indiqué si quinolone dans les 6 mois précédents) et en cas de bactérie résistance à l’acide nalidixique ou à la norfloxacine (1er niveau de mutation :  CMI des fluoroquinolones)
  • C3G = 5% de résistance : en augmentation, principalement par production de BLSE
  • Résistance < 5% : fosfomycine-trométamol, nitrofurantoïne, aminoside
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10
Q

critères du sepsis sévère

A

signes d’hypoperfusion :

PAS< 90 ou PAD<40 ou PAM<65mmHg

diminution >40mmHg

lactates > 2mmol/L

défaillance d’organe :

poumon –> PaO2 < 60mmHg ou Sat<90%

reins : oligurie < 0,5ml/kg/h ou augm créat >50%

sang: thrombopénie < 100 000 ou TP<50%
foie: encéphalopathie hépatique ou biliru > 34umol/l

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11
Q

ttt cystite simple

A
  • 1ère intention : fosfomycine-trométamol (Monuril®) en dose unique
  • 2nd intention : pivmécillinam (Selexid®) pendant 5 jours
  • Derniers recours : - Fluoroquinolone (ciprofloxacine ou ofloxacine) en dose unique - Nitrofurantoïne pendant 5 jours (si DFG < 40 ml/min)
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12
Q

ttt cystite à risque

A

Possiblement différée =

A privilégier : antibiothérapie adaptée à l’antibiogramme donc différée de 48h

  • Par ordre de préférence : amoxicilline > pivmécillinam > Nitrofurantoïne > triméthoprime > cotrimoxazole, Augmentin, fluoroquinolone, céfixime > fosfomycine-trométamol
  • Durée : 7 jours (ou 5 jours pour fluoroquinolone ou cotrimoxazole)

Ne pouvant être différé =

Patiente très symptomatique, antécédent de cystite évoluant vers une pyélonéphrite, comorbidité (immunodépression…) ou long délai prévisible

  • 1ère intention : Nitrofurantoïne
  • 2nd intention : céfixime ou fluoroquinolone
  • Adaptation à l’antibiogramme systématique, durée totale = 7 jours (sauf FQ 5j)
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13
Q

définition cystite récidivante

A

≥ 4 épisodes de cystite/12 mois consécutifs (simple ou à risque de complication)

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14
Q

antibioprophylaxie cystite récidivante

A

à partir d’au moins 1 fois/Mois

Prophylaxie discontinue : triméthoprime ou fosfomycine-trométamol à prendre 2h avant à 2h après les rapports sexuels, sans dépasser le rythme d’administration de la prophylaxie continue

Autres situations - Prophylaxie continue : - triméthoprime : 1 cp/j le soir - Fosfomycine-trométamol : 1 sachet/7-10 jours

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15
Q

signes cliniques PNA

A
  • SFU : souvent discrets, présent dans 50% des cas, précédant les signes de pyélonéphrites - Lombalgie fébrile : - Fièvre, frissons - Douleur lombaire : généralement unilatérale, au niveau de la fosse lombaire, irradiant vers les OGE, spontanée ou provoquée par la palpation/percussion (signe de Giordano) - Parfois empâtement de la fosse lombaire (+/- douleur abdo) - Signes digestifs (parfois au 1er plan) : vomissements, diarrhée, météorisme abdominal  Diagnostic à la BU, confirmé à l’ECBU systématiquement
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16
Q

ATB PNA simple

A
  • En 1ère intention:

fluoroquinolone = ciprofloxacine, ofloxacine ou Lévofloxacine PO

 Sauf en cas de traitement par fluoroquinolone dans les 6 mois

  • Alternative : C3G injectable = céfotaxime ou ceftriaxone
  • Si contre-indication : aminoside (amikacine, gentamicine, tobramycine) ou aztréonam Adaptée - Selon antibiogramme : -

Privilégier : amoxicilline ou Augmentin®

  • Sinon : fluoroquinolone, céfixime, cotrimoxazole

Durée - 7 jours en cas de traitement par fluoroquinolone ou β-lactamine parentérale - 10 à 14 jours dans les autres cas - 5-7 jours si aminoside durant le ttt

17
Q

PNA à risque

A

initial : C3G IV ou FQ per os

relai : amox ou augmentin ou FQ ou céfixime ou cotrimoxazole

–> 10-14j

18
Q

ttt PNA grave

A

= Bithérapie synergique bactéricide

  • Antibiothérapie probabiliste : C3G injectable + amikacine
  • Si allergie aux β-lactamines : aztréonam + amikacine

FdR d’infection urinaire à EBLSE

  • Antibiothérapie : carbapénème (imipenème, méropenème) + amikacine - Si allergie aux carbapénèmes : aztréonam + amikacine
19
Q

quand faire une écho, IRM dans les infections urinaires masculines

A

Echographie des voies urinaires par voie suspubienne - En urgence (< 24h) si : - Douleur lombaire - Suspicion de rétention aiguë d’urine - Contexte : - Antécédent de lithiase - Sepsis grave/choc septique

 L’échographie transrectale est contre-indiquée à la phase aiguë (douloureuse)

IRM prostatique = En cas d’évolution défavorable : recherche d’abcès prostatique

20
Q

ttt infections urinaires masculines

A

 Attendre les résultats de l’antibiogramme en cas de forme pauci-symptomatique

  • Privilégier les fluoroquinolones en cas de bactérie sensible (meilleure diffusion prostatique)
  • Alternative : cotrimoxazole (diffusion prostatique très bonne)
  • En cas de contre-indication ou résistance : choix selon l’antibiogramme et la diffusion prostatique

 Le céfixime, l’Augmentin®, la fosfomycine-trométamol et la nitrofurantoïne n’ont pas la place dans le traitement de l’infection urinaire masculine (diffusion prostatique insuffisante)

  • Durée totale :
  • 14 jours dans les formes courantes
  • 21 jours si : - Uropathie sous-jacente, lithiase urinaire, immunodépression - Traitement autre que fluoroquinolone ou cotrimoxazole
21
Q

caractéristiques BU

A

= Bandelette réactive détectant : - Leucocytes ≥ 104/mL (leucocyte estérase produite par les PNN)
- Nitrite produit par des entérobactéries ≥ 105 UFC/mL

  • Dans les urines du 2nd jet, fraîchement émises, dans un récipient propre (non stérile), sans toilette
  • Chez la femme : une BU négative a une VPN > 95% en l’absence d’immunodépression
  • Chez l’homme : une BU positive à une VPP > 90%, mais une BU négative n’élimine pas le
    diagnostic
22
Q

caractéristiques ECBU

A

Réalisé avant toute antibiothérapie, si possible > 4h après la précédente miction

  • Après hygiène des mains et toilette de la région urétrale ou vulvaire au savon + antiseptique
  • Recueil du milieu de jet (après élimination de 20 mL d’urine) dans un flacon stérile de 20-30 mL
  • En cas d’incontinence : sondage aller-retour chez la femme, collecteur pénien chez l’homme
  • Chez le patient sondé : recueil par ponction après désinfection du site spécifique de la sonde (jamais dans le collecteur)
  • Conservation < 2h à température ambiante ou < 24h à 4°C
23
Q
A