item 268: RGO Flashcards
définition et épidémio
= passage à travers le cardia d’une partie du contenu gastrique dans l’œsophage, en dehors de tout effort de vomissement :
prévalence en augmentation = 20 à 40% de pyrosis dont 10% hebdomadaire et 2 à 5% quotidien
RGO physiologique = après les repas, sans symptôme, ni lésion muqueuse
vs
RGO pathologique = anormalement fréquent, prolongé et/ou acide, avec symptômes et/ou œsophagite
physiopathologie RGO
Hyperpression abdominale + Stase gastrique + Défaillance du système anti-reflux = SIO et diaphragme
caract hernie hiatale
= Protrusion permanente ou intermittente d’une partie de l’estomac à travers le hiatus œsophagien
- Hernie hiatale par glissement (85%) = cardia intra-thoracique : ni nécessaire ni suffisante pour expliquer un RGO (mais aug Vol ° des reflux)
- Hernie hiatale par roulement (15%) = grosse tubérosité intra-thoracique : sans lien avec un RGO + péritoine intra-thoracique : risque d’étranglement herniaire traitement chirurgical systématique
FDR RGO
- Médicament : β-mimétique, dérivé nitré, inhibiteur calcique, morphine, aspirine/AINS, anticholinergique, benzodiazépine, progestérone, théophylline
- Hyperpression abdominale : surcharge pondérale, grossesse, constipation, gastroparésie
- Aliment favorisant : graisse, café, thé, alcool, chocolat
- Positionnel : signe du lacet = déclenchement par l’antéflexion/décubitus
signes cliniques digestifs et extra digestifs
Digestifs
- Pyrosis : brûlure rétro sternale ascendante à point de départ épigastrique
- Régurgitations acides : remontées du contenu gastrique acide jusqu’au niveau pharyngé (sans nausées/vomissement)
–> L’association des 2 = dg clinique de RGO, surtout si postural/postprandial - Parfois brûlures épigastriques isolées
- Symptômes nocturnes :
RGO souvent sévère, avec lésions d’œsophagite Extra-digestifs = Associées ou non aux symptômes digestifs (lien causal difficile à mettre en évidence)
- Pulmonaire : accès de toux (au décubitus), dyspnée asthmatiforme, enrouement, hoquet
- ORL : dysesthésie bucco pharyngée, otalgie (notamment à droite), laryngite postérieure
- Stomato : gingivite/caries à répétition
- Cardiaque : douleur précordiale pouvant simuler un angor
- Troubles du sommeil : micro-éveils nocturnes, à l’origine d’une somnolence diurne
caract RGO compliqués
Œsophagite sévère = Ulcérations étendues, confluentes ou circonférentielles ou sténose (peptique)
- Risque d’hémorragie digestive : anémie ferriprive, hématémèse, méléna
- Risque de sténose œsophagienne : dysphagie, odynophagie
Oesophagite peptidique
Endobrachyœsophage = Œsophage de Barrett : métaplasie intestinale cylindrique au niveau de l’épithélium malpighien normal de l’œsophage
/!\ Pas de symptômes spécifiques, parfois asymptomatique
/!\ - Risque d’ulcère de la muqueuse pathologique
- Risque d’adénocarcinome œsophagien : surveillance par biopsies à la recherche de dysplasie
examens paracliniques ???
RHD RGO
RHD - Réduction pondérale +++
- Arrêt du tabac et de l’alcool
- Surélévation de 45° de la tête du lit
- Intervalle de 3h entre le diner et le coucher
différents types de ttt médocs existant dans le RGO
- Neutralisation du contenu acide : anti acide (Rennie®, Maalox®)
- Protection de la muqueuse œsophagienne : alginates (Gaviscon®)
- Inhibition des sécrétions gastriques acides : IPP
- Anti-H2
La supériorité des IPP comparée aux anti-H2 est démontrée quelle que soit la sévérité de l’œsophagite
ttt RGO sans complication
Traitement initial
- Fréquence < 1/semaine : antiacide, alginate ou anti-H2 (1 à 3 prise/jour) à la demande
- Fréquence > 1/semaine : IPP demi-dose pdt 4 semaines
Traitement à long terme
- Initialement : IPP à la demande
- Si rechute fréquente/précoce : traitement d’entretien par IPP à dose minimale efficace
ttt RGO avec oesophagite
Œsophagite peu sévère
- IPP demi-dose pendant 4 semaines
- IPP pleine dose si symptômes persistants
prévention : - IPP au long cours à dose minimale efficace si rechutes fréquentes
Œsophagite sévère
- IPP pleine dose pendant 8 semaines
- Endoscopie de contrôle
prévention : - IPP au long cours à dose minimale efficace
indications ttt chir RGO + caractéristiques
= Montage anti-reflux : fundoplicature complète (valve de Nissen), +/- cœlioscopie
- Indication si RGO acide :
- Récidive précoce dès arrêt des IPP
- Symptômes persistant sous traitement médical
- Volumineuse hernie hiatale par glissement
- Persistance d’un reflux anormal documenté sous traitement
- Risques : dysphagie, flatulences excessives, difficultés à roter, récidive
- +++ Manométrie systématique en préopératoire pour écarter un trouble moteur de l’œsophage +++
définition endobrachyoesophage
“L’inflammation chronique peut se compliquer d’une métaplasie glandulaire de l’épithélium du bas œsophage, appelée endobrachyœsophage (EBO) ou œsophage de Barrett.
Cette métaplasie glandulaire peut être de type gastrique ou intestinal” Collège d’anatomopathologie, dernière édition
Les 3 complications d’un RGO
Les 3 complications d’un RGO sont :
- Oesophagite peptique : on distingue :
- oesophagite non sévère : perte de substance non circonférentielle
- oesophagite sévère : perte de substance circonférentielle
- Sténose peptique responsable de dysphagie :
- doit être systématiquement biopsiée pour éliminer un cancer +++
- Endobrachy-oesophage :
- C’est une métaplasie glandulaire de l’oesophage
- Suspecté sur l’endoscopie et confimé par l’anatomopathologie
- C’est un état précancéreux avec un risque d’adénocarcinome de l’oesophage
- Un EBO doit être biopsié de manière étagée.
= Montage anti-reflux : fundoplicature complète (valve de Nissen), +/- coelioscopie