item 353: pancréatite aigue Flashcards

1
Q

signe de Cullen

A

Le signe de Cullen correspond à la présence d’ecchymoses péri-ombilicales. Dans un contexte évocateur il oriente vers une forme grave de pancréatite aiguë.

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2
Q

def et incidence PA

A

Pancréatite aiguë = inflammation aiguë du pancréas par activation intracellulaire ou intracanalaire des pro-enzymes pancréatiques (trypsine…) :

incidence = 15 000 cas/an en France (30/100 000 chez l’homme, 20/100 000 chez la femme)

Soit bénigne, oedémateuse ; soit grave, nécrosante

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3
Q

principaux signes cliniques présents + signes de gravité

A
  • Douleur abdominale (90%) : épigastrique (parfois de l’hypochondre droit ou diffuse), volontiers transfixiante, violente, à début rapidement progressive, s’aggravant en quelques heures, irradie dans le dos, inhibe la respiration, position antalgique en chien de fusil, résistante aux antalgiques I (voire II) -

Vomissements (50%) : alimentaires puis bilieux

  • Iléus réflexe (occlusion fonctionnelle : 30%) : arrêt des matières et des gaz (rarement complet) et météorisme

Forme atténuée : douleur abdominale modérée et transitoire sans autres signes

  • Forme compliquée (+ rare, + grave) : choc, dyspnée, oligo-anurie, signes neuro, signes infectieux, hémorragie
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4
Q

biologie PA

A
  • Lipasémie > 3N : élévation précoce, parfois fugace, maximale à 24-48h, non liée à la gravité

 L’association douleur typique + lipasémie > 3N pose le diagnostic de pancréatite aiguë

/!\ Une lipasémie < 3N n’élimine pas une pancréatite aiguë si réalisée > 48h après l’apparition des symptômes /!\

  • Des liquides pleuraux/péritonéaux riche en lipase/amylase font suspecter une fistule pancréatique +++
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5
Q

que font suspecter un liquide péritonéal riche en lipases

A
  • Des liquides pleuraux/péritonéaux riche en lipase/amylase font suspecter une fistule pancréatique +++
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6
Q

% PA oedémateuse vs PA nécrotique

A
  • Pancréatite bénigne œdémateuse (75%)  hospitalisation en service de médecine pour le bilan étiologique
  • Pancréatite sévère nécrosante (25%)  hospitalisation en USC voire USI : 20% de mortalité +++
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7
Q

formes graves immédiates de PA (3)

A
  • Syndrome de réponse inflammatoire systémique (SIRS) (≥ 2 signes): rare (15%), mortalité élevée (> 50%) - température < 36 ̊C ou > 38 °C, 
 - fréquence cardiaque > 90/min, - fréquence respiratoire > 20/min ou PaCO2 < 32 mmHg, - leucocytose > 12 000/mm3, < 4 000/mm3 ou formes immatures circulantes (> 10 % des cellules)
  • SDRA : hypoxémie isolée, détresse respiratoire, souvent associé à un épanchement pleural réactionnel - hypoxémie, souvent présente (parfois sans manifestation clinique)  ventilation artificielle en PEP avec une fraction d’oxygène élevée
  • radiologiquement : opacités alvéolaires diffuses bilatérales, aspect de « poumons blancs »  œdème lésionnel et/ou épanchement pleural réactionnel associé (ou provoqué par une fistule pancréatico-pleurale)
  • Défaillance cardio-vasculaire : choc
  • Insuffisance rénale oligo-anurique : d’origine fonctionnelle (75%, par choc ou hypovolémie) ou organique par NTA (25%)
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8
Q

complications infectieuses : physiopath

A

= Surinfection de nécrose pancréatique par passage de bactéries digestives à travers la paroi intestinale : fréquente au cours des pancréatites nécrosantes (20-40%), jamais sur une pancréatite œdémateuse

= Apparition tardive : 1 à 4 semaines après la pancréatite aiguë

- 2 types :

  • Surinfection des coulées de nécrose non collectées
  • Abcès pancréatique par surinfection de pseudokyste

–> Cause principale de mortalité : responsable de 50 à 80% des décès

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9
Q

complication digestives rares dans une PA (4) + extrahépatique

A
  • pseudo-anévrysme par érosion artérielle, peut se rompre dans un organe creux, ou dans le péritoine
  • rupture d’un organe creux (duodénum, côlon…)
  • ulcère de stress, si défaillance multiviscérale
  • fistule interne, épanchement péritonéal, pleural riche en enzymes pancréatiques
  • CIVD
  • Encéphalopathie pancréatique (3-30%) : troubles confusionnels, désorientation temporo-spatiale
  • Cutanée (exceptionnelle) : tuméfactions sous cutanées, douloureuses, érythémateuses et diffuses  lésions de panniculites ± atteinte articulaire = cyto-stéato-nécrose systémique de Weber-Christian
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10
Q

(mie de Weber-Christian)

A

panniculite parfois associées à une atteinte articulaire entrant dans le cadre d’une cyto-stéato-nécrose systémique (mie de Weber-Christian)

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11
Q

score de Balthazar

A
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12
Q

étiologies fréquentes et rares de PA

A
  • migration d’un calcul biliaire dans la voie biliaire principale (40%)
  • consommation chronique et importante d’alcool (40%)
  • Tumeur pancréatique maligne ou bénigne
  • Post-opératoire ou post-CPRE (5%)
  • Hypertriglycéridémie > 10 mmol/L
  • Hypercalcémie (peut être abaissée par la PA)
  • Iatrogène : azathioprine, furosémide, cycline, méthyldopa, oestrogène, ac valproïque, antirétroviraux, cimétidine
  • Post-traumatisme fermé : écrasement de l’isthme pancréatique sur l’axe rachidien
  • Auto-immune : à IgG4, MICI
  • Viral : VIH, CMV, oreillon, VHB, entérovirus
  • Bactérie : légionelle, BK, leptospirose, mycoplasme
  • Parasite : ascaridiose, hydatidose
  • Génétique : mucoviscidose, héréditaire
  • Canalaire : pancreas divisum
  • Idiopathique : 10% des cas
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13
Q

médicaments pancréaticotoxique

A

aziathioprine

6-mercaptopurine

oestrogènes

chlorothiazide

furosémide

Ac valproate

tétracyclines

méthyldopa

cimétidine

(- Iatrogène : azathioprine, furosémide, cycline, méthyldopa, oestrogène, ac valproïque, antirétroviraux, cimétidine)

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14
Q

FdR de pancréatite biliaire

A
  • FDR de pancréatite biliaire : calculs de petite taille < 3 mm, nombreux ≥ 4, canal cystique large
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15
Q

ttt PA bénigne

A

 Hospitalisation en unité simple

  • Mise à jeun stricte, réalimentation orale classique après disparition des douleurs/vomis (à 10 jours)
  • SNG avec aspiration en cas de vomissements importants et incoercibles (exceptionnel)
  • Rééquilibration hydro-électrique rapide (5-10 ml/kg/h) + antalgique adapté (niveau 1 à 3)
  • Surveillance quotidienne : vérifier l’absence d’évolution vers une forme sévère
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16
Q

ttt PA sévère

A

 Hospitalisation en USC si risque d’évolution sévère : terrain, CRP > 150, SIRS persistant

 Hospitalisation en réanimation si défaillance viscérale

  • Mise à jeun stricte prolongée et nutrition entérale par SNG ou SNJ en continu bas débit
  • TTT symptomatique par VVC (= pose KTC) : rééquilibration hydro-électrique (abondante) + antalgique (niveau 1 à 3)

+++++ –> pas d’ATB préventive à l’infection de nécrose

  • PEC classique des défaillances viscérales (aucun traitement spécifique pour la pancréatite aiguë)

 IPP en prévention d’ulcère de stress

  • Surveillance pluriquotidienne : clinique, créat, SpO2, NFS 1/j, CRP 2/sem  TDM de contrôle à 10-15j
17
Q

signe de Grey Truner

A

Ici on retrouve un signe de Grey Truner, qui correspond à une infiltration hématique des flancs à partir du rétropéritoine. Il signe avec le signe de Cullen (ecchymoses péri-ombilicales) un hémopéritoine dans une pancréatite aigue grave.

18
Q

indications réalisation d’un CPRE lors d’une PA

A

Les 2 seules indications à la réalisation d’une CPRE lors de la pancréatite aiguë sont :

  • L’association d’une angiocholite à la pancréatite
  • Une pancréatite aigue biliaire grave non contrôlée.
19
Q

pathologie pouvant être à l’origine d’une pancréatite aigue mais pas chronique (1 seule)

+++

A

ATTENTION la pathologie lithiasique des voies biliaires peut être à l’origine de PANCREATITE AIGUE mais pas de pancréatite chronique.

20
Q

critères de risque de mauvaises évolutions

A

Les critères permettant de prédire le risque de mauvaise évolution:
- terrain co-morbide: > 80 ans, IMC > 30, insuffisance organique pré-existante
- SRIS ( persistant à 48 heures )
- défaillance d’organe: choc / IRA / détresse respiratoire / troubles de la conscience / coagulopathie
- CRP > 150 à 48h
- Radiologie : score de Balthazar > 4
Les LDH ainsi que la séquestration liquidienne faisaient avant parti du score de Ranson, qui doit être abandonné.
Nb: A partir du moment où il existe une défaillance viscérale on hospitalisera en réanimation et pas en USI.

21
Q

complications pancréatites aigues

A

Les complications d’une pancréatite aigue grave sont nombreuses et peuvent menacer le pronostic vital, justifiant une surveillance au moins en USI en phase intiale:
- Complications pulmonaires : SDRA, inhalation, epanchement pleural réactionnel (gauche +++)
- Abdominales: syndrome du compartiment abdominal (augmentation de la pression intra-abdo comprimant les poumons), infection de coulée de necrose, 3e secteur, iléus reflexe, erosion vasculaire, pseudo-kyste plus tardivement
- Systémiques: SDRA, defaillance multiviscérale)
- Cutanées: signe de cullen, maladie de weber christian (cytostéatonécrose sous-cutanée liée a une fistule des canaux pancréatiques)
- Rénales: NTA
- Hémato: thrombopénie, CIVD
La pancréatite aigue n’est pas un facteur de risque de cancer de la tete du pancréas.

22
Q

germes les plus fréquents en cas d’infection de coulée de nécrose

A

Il s’agit le plus souvent d’infections multi-germes avec :

  • BGN : E.Coli, Klebsiella
  • Staphylococcus aureus
  • Enterocoque
  • Candida.
23
Q

causes de P-A

A

On retrouve parmi les étiologies de la pancréatite aiguë :

lithiases et alcool +++

  • CPRE : 5% de pancréatite aiguë post-CPRE
  • Hypertriglycéridémie > 10 mmol/l
  • Hypercalcémie (rare, souvent lors d’hyperparathyroïdie)
  • Infection : CMV, VIH, Coxsakie B, virus ourlien, Mycoplasma pneumoniae, Légionnelle, Campylobacter jejuni, parasitose
  • Médicaments : Azathioprine, Furosémide, Œstrogènes, Cyclines, Antirétroviraux
  • Pancréas divisum
  • Autres : auto-immune, vascularite, génétique (mucoviscidose), traumatisme, grossesse, hypothermie, nutrition parentérale prolongée
  • Idiopathiques : 10%
24
Q
A