M9.1 Le lait (QN) Flashcards

• Analyser les qualités du lait • Connaître la technologie de transformation du lait

1
Q

Définition du lait :

A

Produit de la sécrétion mammaire totale, normale, obtenue par une ou plusieurs traites sans aucune addition ni soustraction.

Si l’origine animale n’est pas mentionnée, il s’agit obligatoirement de lait de vache ; dans le cas contraire, l’espèce animale sera indiquée sur l’étiquetage : lait de brebis, de chèvre, de buffle

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2
Q

Dans quel autre cas peut être appliqué la dénomination “lait” ?

A
  • les laits thermisés : laits ayant subi un traitement thermique n’entraînant pas de modification de leur composition ;
  • les laits dont la composition a été modifiée au niveau lipidique (retrait d’une partie plus ou moins importante de la matière grasse) ; ce sont les laits écrémés et demi-écrémés ;
  • les laits ayant subi des modifications de composition pour s’adapter à des besoins nutritionnels particuliers. Ce sont les laits diététiques et de régime essentiellement destinés aux nourrissons, enfants, femmes enceintes, allaitantes…
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3
Q

Quelles sont les régions de France productrices de lait ?

A

Le lait est produit dans tout le territoire français, mais aussi dans d’autres pays de l’Union Européenne. Les régions de France les plus productrices :

  • la Normandie,
  • le Poitou-Charentes,
  • le Centre,
  • les régions de montagne.
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4
Q

Comment est produit le lait ?

A

Dans 98 % des élevages, la traite est automatisée par une machine appelée trayeuse.

La traite manuelle se fait surtout dans les régions de montagne.

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5
Q

Selon quoi la quantité et la composition du lait produit peuvent elles varier ?
Quelle quantité de lait une vache produit elle par jour ?

A
  • le nombre de traites,
  • la race de l’animal,
  • son alimentation souvent liée aux conditions climatiques.

Exemple : au printemps, la vache produit plus de lait riche en matière grasse.

En moyenne, une vache produit 12 L de lait par jour, mais quantité variable de 5 à 25 L/jr.

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6
Q

Quelles sont les mesures d’hygiène a prendre après la traite du lait? A quelle température doit il être entreposé ?

A

La traite doit être suivie d’un refroidissement lorsque la collecte du lait n’est pas faite dans les 2 heures qui suivent la traite

Le lait doit être maintenu à 8 °C maximum si la collecte est journalière, ou à 6 °C pour les autres cas (application de la méthode HACCP).

La réfrigération se fait sur le lait entreposé dans de grandes cuves appelées tanks, selon les températures (T°) réglementaires.

À l’exploitation, la collecte du lait se fait par camion-citerne réfrigéré à la température réglementaire, 10 °C max, pour transporter le lait de la ferme à la laiterie.

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7
Q

Qu’est ce que le lait de grand mélange ?

A

Les laits des différents producteurs sont mélangés dans le camion-citerne (lait entier).

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8
Q

Quel traitement subit le lait après la collecte ? Où cela se fait il ?

A

Le traitement du lait (pasteurisation ou stérilisation) se fait ensuite à la laiterie, ainsi que le conditionnement.

Le lait est ensuite soit mis en distribution, soit transféré vers une entreprise de produits laitiers ou de fromages.

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9
Q

Qu’est ce que l’extrait sec total ? Quelle est sa quantité minimale dans le lait ?

A

Le lait est un liquide, donc le composant majeur est l’eau.

Tout ce qui n’est pas de l’eau constitue l’extrait sec total qui doit être minimum de 12,5 g pour 100 mL de lait (composés azotés, lipides, glucides, minéraux, gaz dissous).

Ce sont les substances solubles et insolubles qui donnent son état au lait.

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10
Q

Quelles sont les 3 phases du lait ?

A
  • une phase hydrique
  • une suspension sous la forme de micelles.
  • l’émulsion, qui est formée par la matière grasse sous forme de globules gras.

Ces trois phases n’ont pas la même stabilité ; l’émulsion est une phase peu stable par rapport à la phase hydrique stable et la phase sous forme de micelle très stable.

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11
Q

De quoi est formée la phase hydrique du lait?

A
  • la solution « vraie » (formée des substances solubles, ions et lactose)
  • la solution « colloïdale » (formée des colloïdes, c’est-à-dire de macromolécules hydrophiles : globulines, albumines…) ;
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12
Q

Quels microorganismes retrouvent on dans le lait?

A

On trouvera également des micro-organismes saprophytes qui sont essentiellement des bactéries introduites dès la traite et sont en suspension dans le lait.

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13
Q

Sous quelle forme se trouve le calcium non ionique ?

A

Une partie du calcium est liée et donc sous forme non ionique, et insoluble ; cela forme du phosphocaséinate de calcium ou caséine ;

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14
Q

Quelles cellules immunitaires peut on retrouver dans le lait ? Pourquoi faudra t-il veiller à limiter leur quantité?

A

On trouve également des leucocytes dont la quantité doit être limitée, car sinon cela est signe d’infection.

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15
Q

Comment décrit on habituellement l’aspect du lait ?

A

Un aspect opalescent

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16
Q

Quelles sont les propriétés physico-chimique du lait de grand mélange cru et entier ?

A
  • densité ≥ 1,028 à 20 °C ;
  • une certaine viscosité. La matière grasse et les macromolécules protéiques en sont responsables ;
  • le point de congélation ≤ - 0,52 °C,
  • la conductivité électrique,
  • l’ESD : extrait sec dégraissé du lait = ES – MG ≥ 8,5 %.
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17
Q

Définition de la viscosité :
Quels sont les facteurs influençant la viscosité du lait ?

A

C’est la résistance des liquides à l’écoulement.

Facteurs influençant la viscosité :

  • la température : à 20 °C, la viscosité diminue de moitié ; à 40 °C, elle diminue de deux tiers ;
  • le pH : à un pH < 6, la viscosité augmente ;
  • l’homogénéisation : cette étape augmente la viscosité.
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18
Q

Quelles sont les qualités organoleptiques du lait ?

A

Le lait se présente comme un liquide opaque, blanc, mat, plus ou moins jaunâtre, suivant la teneur en matière grasse et b-carotène.

Le goût et l’odeur sont caractéristiques (en fonction des conditions de traite et l’alimentation de l’animal, la température de dégustation…).

Plutôt neutres à froid, ces caractéristiques s’intensifient au chauffage par dégagement de SH2 (sulfure d’hydrogène) provenant des protéines soufrées et des gaz présents dans le lait.

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19
Q

Quels sont les composés azotés présents dans le lait ?

A
  • les protéines ;
  • les dérivés azotés non protéiques.
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20
Q

Quelles protéines représente 78% des composés azotés du lait ? Quelles sont leurs structures ?

A

Les protéines caséiniques.

Les caséines sont des phosphoprotéines.

La caséine est un ensemble de caséines différentes liées les unes aux autres.

Les bases de la structure sont des caséines monomères regroupées du fait de leur structure chimique proche et qui existe sous différentes formes génétiques.

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21
Q

Quelles différentes formes génétiques de caséines existe t-il ?

A
  • caséinates αs1, αs2 et β
  • caséine k
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22
Q

Quelles sont les caractéristiques des caséinates αs1, αs2 et β ? Quelle est leur proportion dans le lait ?

A

(respectivement 31, 12 et 23 % des protéines du lait)

  • Elles sont dépourvues d’acides aminés soufrés, sauf αs2 qui donne des dimères par formation de ponts disulfures.
  • Teneur élevée en acides aminés non polaires.
  • => Protéines majoritairement hydrophobes.
  • Elles sont insolubles en présence de calcium (elles sont dites sensibles au calcium).
  • Elles ne précipitent pas dans le lait car elles sont stabilisées par la caséine k.
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23
Q

Quelles sont les caractéristiques des caséines k ?

A
  • Elle est soluble en présence de calcium.
  • Elle stabilise les autres caséines et permet la formation de micelles stables.
  • Une partie de la caséine k est très hydrophobe et peu soluble : très ordonnée, stable, elle est moins sensible que les autres caséines à une protéolyse enzymatique. Il s’agit de la paracaséine ; elle correspond au caillé.
  • L’autre partie de la caséine k est très hydrophile, tournée vers l’eau du lait ; elle assure dans la micelle de caséine les interactions avec l’eau et donc la stabilité de la structure. On parle de caseinoglycopeptide.
  • La structure très ordonnée de la caséine k fait qu’elle résiste mieux que les autres caséines aux protéolyses.
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24
Q

Quelle est la structure des micelles dans le lait ?

A

L’association des caséines est à l’origine des micelles:

1 Association des caséines monomères (αs1, αs2, β, k)

  1. Submicelles (centaine de molécules des 3 caséines)
  2. Fixation de Ca2+, P citrates
  3. Micelles de caséines = phosphocaséinates de calcium
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25
Q

Quel est le pH du lait ? le pHi des caséines ? Quel en est la conséquence ?

A

Le pHi des caséines est acide = 4,6.

Au pH du lait (6,7), les caséines sont chargées négativement et se repoussent.

Les micelles sont stables avec une partie polaire en contact avec le lactosérum et une partie non polaire en contact avec l’extérieur.

La répulsion électrostatique assure l’éloignement des micelles dans le milieu et leur répartition.

Il peut y avoir modification de la stabilité micellaire ; cette modification peut être induite dans l’industrie laitière et fromagère.

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26
Q

Quels sont les facteurs influençant la stabilité micellaire ?

A
  • température
  • pH
  • les enzymes coagulantes
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27
Q

Comment la température influence t-elle la stabilité micellaire ?

A

T° < 4 °C => température critique pour le lait

Caséine k est dépolymérisée du fait de la rupture de nombreuses interactions hydrophobes.

Formation de la caséine γ par dissociation partielle des molécules en submicelles.

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28
Q

Comment le pH influence t-il la stabilité micellaire ?

A

Les micelles de caséine sont amphotères ; au pH du lait (6,7), elles sont chargées négativement.

Le pH sera diminué dans l’industrie laitière lors de la fabrication des yaourts par exemple, où le lactose est transformé en acide lactique.

La production d’acide lactique entraîne une acidification du lait.

Ca2+ et phosphore passent alors à l’état dissous et se séparent des micelles.

Les micelles vont s’agréger par des interactions hydrophobes et électrostatiques lors de la diminution du pH.

Au pHi (pH isoéléctrique) 4,6, la coagulation de la caséine est totale.

Si l’acidification se développe progressivement du fait de la fermentation lactique et que le milieu est maintenu au repos, il y a formation d’un gel appelé gel lactique

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29
Q

Qu’est ce que le gel lactique ?

A

Un réseau protidique tridimensionnel qui englobe dans ses mailles la totalité de la matière grasse et la phase aqueuse du lait.

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30
Q

Comment l’action des enzymes coagulantes influencent elles la stabilité micellaire ?

A

Les enzymes coagulantes sont des enzymes hydrolysantes appelées protéases.

Dans l’industrie laitière et fromagère, on utilise la présure qui renferme une enzyme coagulante : la chymosine.

La chymosine va hydrolyser partiellement la caséine k entraînant une déstabilisation des micelles et la libération de la partie hydrophile de la caséine k.

Les répulsions électrostatiques diminuent et les micelles se rapprochent pour former un gel.

Le gel obtenu est appelé gel de présure (pH = 7,6) (surtout utilisé dans la fabrication des fromages doux).

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31
Q

Qu’est ce que la présure ?

A

La présure est traditionnellement à la base de la fabrication des fromages ;

elle est extraite de la caillette, l’une des poches du rumen du jeune veau.

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32
Q

CUD et IC des caséines :

A
  • CUD élevé : 98 %.
    Leur protéolyse est rapide et progressive donc la digestibilité qualitative de ces protéines est élevée.
  • IC > 100. Pas de facteurs limitants dans la caséine.

Les acides aminés soufrés (cystéine, méthionine) sont les moins représentés mais ne constituent pas un facteur limitant.

Les caséines sont donc des protéines d’excellente qualité.

33
Q

Quelles sont les protéines du lactosérum ?

A

Ces protéines sont en solution dans la phase aqueuse du lait ; elles sont solubles.
On distingue :

  • la β lactoglobuline
  • l’ α lactalbumine
  • les protéases peptones
  • les métalloprotéines
  • les immunoglobulines
34
Q

Qu’est ce que les β lactoglobuline ? A quelle pathologie est elle liée ?

A

C’est la protéine soufrée la plus représentée quantitativement dans le lait de vache.

Forte teneur en lysine et tryptophane.

Lors du chauffage, il y a libération de sulfure d’hydrogène, donnant l’odeur caractéristique du lait.

La β lactoglobuline est liée à l’intolérance aux protéines de lait de vache chez certains nourrissons

Ils développent une hypersensibilité en raison d’une immaturité enzymatique (qui se résout vers 18 mois généralement) ; ainsi, des préparations pour nourrissons sont proposées sans β lactoglobuline (hydrolysats de protéines végétales…)

35
Q

Qu’est ce que l’ α lactalbumine ?

A

Protéine riche en tryptophane ; elle favorise la formation du lactose au niveau des glandes mammaires.

Elle forme la peau du lait.

36
Q

Qu’est ce que les protéases peptones ?

A

Obtenues sous l’action de protéases, elles sont constituées de fragments protéiques.

37
Q

Quelles sont les métalloprotéines présentes dans le lait ?

A

La transferrine et la lactotransferrine fixent le fer.

La céruléoplasmine fixe le cuivre.

38
Q

Quel est l’état des protéines du lactosérum au pHi ?

A

Au pHi, les protéines du lactosérum restent solubles et sont régulièrement réparties dans la phase aqueuse du lait.

Elles vont migrer avec le lactosérum lors de la coagulation acide du lait.

39
Q

CUD et IC des protéines du lactosérum :

A
  • CUD = 100 donc bonne qualité digestive.
  • IC > 100. Pas de facteur limitant.
    L’Histidine est l’acide aminé le moins représenté.
40
Q

CUD et IC de l’ensemble caséines- protéines du lactosérum :

A

CUD = 100,

IC = 136 ;

ce sont les acides aminés soufrés les moins représentés.

Globalement, il y a donc une très bonne qualité protéique du lait.

41
Q

D’où proviennent les enzymes présentent dans le lait ? Quelles sont leurs caractéristiques ?

A

Elles sont présentes en quantité faible mais on retrouve plus de 60 enzymes dont les rôles sont variés et responsables d’importantes modifications du lait.

Elles sont sécrétées ou excrétées par les tissus mammaires ou par des micro-organismes.

Leur activité dépend du pH et de la température.

Elles sont généralement détruites à 70°C.

42
Q

Quelles sont les enzymes présentent dans le lait ?

A
  • La lipase, responsable du rancissement.
  • Les protéases, responsable de l’hydrolyse de la caséine. Elles jouent un rôle dans la biodégradation et posent problème dans la conservation des produits laitiers, mais leur rôle est important dans l’affinage des fromages, l’épaississement et la gélification des laits stérilisés.
  • La phosphatase alcaline, la lactoperoxydase.
  • La réductase microbienne. Elle joue un rôle dans la qualité hygiénique du lait (renseigne sur la teneur en bactéries du lait).
  • Le lysozyme. Il joue un rôle bactéricide mais se trouve en faible quantité donc son action est limitée.
43
Q

Quelles sont les substances azotées non protéiques présentent dans le lait ? Quelle est leur proportion ?

A
  • l’urée,
  • l’acide urique,
  • la créatinine,
  • les nucléotides,
  • les acides aminés libres…

Les substances azotées non protéiques sont présentes en faible quantité : 0,20 g, soit 5 % des composés azotés.

44
Q

Par quoi est régulée la teneur en matière grasse du lait ?

A

La teneur en matière grasse du lait est régulée industriellement en laiterie par écrémage : c’est la standardisation ou normalisation de la matière grasse définie par la réglementation française:

entier = 3.5 %
1/2 écrémé = 1.5 à 1.8 %
écrémé <0.5 %

45
Q

Quel est le principale glucide présent dans le lait ? Quelle est sa formule chimique ?

A

Le lactose.

Il s’agit d’un diholoside trouvé dans le lait des mammifères.

Formule chimique : C12H22O11

Structure : galactose lié au glucose par une liaison β D galactopyranosyl (1→4) D glucopyranose (liaison β 1→4)

46
Q

Quelles sont les propriétés du lactose ?

A
  • Hydrolysé par des hydrolases qui vont rompre les liaisons O-glycosidiques (β galactosidase).
  • Faible solubilité dans l’eau par rapport aux autres oses.
  • Faible pouvoir sucrant.
  • Sucre réducteur car il porte un OH libre sur le carbone anomérique du glucose.
47
Q

Quels sont les autres composés du lait ?

A

Ils n’ont pas d’action nutritionnelle directe :

  • les gaz : ils sont responsables de l’odeur du lait (60 % de CO2 au moment de la traite, peu à peu remplacé par l’O2 et l’azote de l’air) ;
  • les micro-organismes ;
  • les leucocytes ;
  • les particules végétales en suspension ;
  • les acides organiques responsables de l’acidité du lait (pH = 6,7).
48
Q

Teneurs en eau pour 100mL de lait :

A

87.5 %

49
Q

Teneurs en composés azotés pour 100mL de lait :

A

3.4 g

50
Q

Teneurs en lipides pour 100mL de lait cru entier :

A

3.7 g

51
Q

Teneurs en glucides pour 100mL de lait :

A

5%

52
Q

Teneurs en énergie pour 100mL de lait cru entier :

A

300kJ
72 Kcal

53
Q

Teneurs en minéraux pour 100mL de lait :

A

0.6 g

54
Q

Teneurs en sodium pour 100mL de lait :

A

42 mg

55
Q

Teneurs en potassium pour 100mL de lait :

A

140 mg

56
Q

Teneurs en calcium pour 100mL de lait :

A

112 mg

57
Q

Teneurs en phosphore pour 100mL de lait :

A

87 mg

58
Q

Teneurs en magnésium pour 100mL de lait :

A

11 mg

59
Q

Teneurs en fer pour 100mL de lait :

A

0.05 mg

60
Q

Teneurs en Oligo-éléments pour 100mL de lait :

A

+

61
Q

Teneurs en vitamines liposolubles pour 100mL de lait :

A

Vit D = 0,03 μg
β-caroténe = 19,9 μg

62
Q

Teneurs en vitamines hydrosolubles pour 100mL de lait :

A

Vit C = traces
Vit B2 = 0,18 mg
Vit B5 = 0,32 mg
Vit B12 = 0,2 μg

63
Q

Analyse et commentaire de la teneur en eau du lait :

A

Teneur en eau élevée.

L’ES total doit être au minimum de 12,5 g pour 100 mL de lait.

64
Q

Analyse et commentaire de la teneur en composés azotés protéiques du lait :

A

Composés azotés protéiques (protéines) = 95 % des composés azotés soit 3,2 g pour 100 mL de lait avec :

  • les caséines = 2,6 g pour 100 mL de lait (78 % des composés azotés)
    Ce sont des phosphoprotéines correspondant à un ensemble de caséines = αs1, αs2, β hydrophobes et de la caséine kappa soluble. L’ensemble forme des micelles stables.

Qualitativement : le CUD est élevé (98 %) et l’IC > 100 => pas d’AA facteurs limitants (les AA soufrés sont les moins représentés).

=> Protéines d’excellente qualité.

  • les protéines du lactosérum = 0,6 g pour 100 mL de lait
    Elles sont solubles dans la phase aqueuse du lait.

On distingue : la β-lactoglobuline (50 % des P du lactosérum), l’α-lactalbumine (23 % des P du lactosérum), les protéases peptones (17 % des P du lactosérum), les métalloprotéines (<1 % des P du lactosérum) et les immunoglobulines (Ig) des bovins (10 % des P du lactosérum).
Qualitativement : le CUD est élevé et l’IC > 100, pas d’AA facteurs limitant (l’histidine est l’AA le moins bien représenté).

=> protéines de très bonne qualité.
- les enzymes = < 1 g pour 100 mL de lait

Elles sont présentes en faible quantité mais elles sont variées (plus de 60). Elles sont sécrétées ou excrétées par les tissus mammaires ou les micro-organismes.

Exemple : la lipase ou le lysozyme (rôles respectifs dans le rancissement du lait et l’activité bactéricide).

Composés azotés non protéiques
5 % des composés azotés, soit 0,2 g pour 100 mL de lait.
Il s’agit de l’urée, acide urique, créatinine, nucléotide, ammoniac…

65
Q

Analyse et commentaire de la teneur en composés azotés non protéiques du lait :

A

Composés azotés non protéiques
5 % des composés azotés, soit 0,2 g pour 100 mL de lait.

Il s’agit de l’urée, acide urique, créatinine, nucléotide, ammoniac…

66
Q

Analyse et commentaire de la teneur en lipides du lait entier :

A

Teneur moyenne car il s’agit de lait entier.

On retrouve 98,5 % de lipides simples (triacylglycérols,
diacylglycérols, monoacylglycérols), 1 % de lipides complexes (lécithines, céphalines, sphingosines) et 0,5 % de composés liposolubles (cholestérol libre et vitamines liposolubles).

Répartition des acides gras :

  • 65 % d’AGS (acides gras saturés) dont 40 % à chaîne longue (acide palmitique et stéarique)
  • 30 % d’AGMI (acides gras mono-insaturés)
  • 5 % d’AGPI (acides gras polyinsaturés)

=> dominance d’AGS, profil lipidique assez mauvais.

Cholestérol = 15 mg pour 100 mL de lait.

67
Q

Analyse et commentaire de la teneur en glucides du lait entier :

A

Faible teneur.

Les glucides se trouvent dans la phase hydrique du lait.

Le lactose représente 98 % des glucides dans le lait.

C’est le sucre spécifique du lait ; c’est un diholoside permettant la synthèse de la lactase intestinale indispensable à son hydrolyse.

IG < 50 => IG bas.

68
Q

Analyse et commentaire de la teneur en énergie du lait entier :

A

Valeur énergétique moyenne.

Remarque : la valeur énergétique des laits commercialisés varie avec l’écrémage et donc la teneur en lipides du lait.

69
Q

Analyse et commentaire de la teneur en minéraux du lait entier :

A

Faible teneur.
Les minéraux se trouvent essentiellement sous forme de sels dans la phase hydrique du lait.

70
Q

Analyse et commentaire de la teneur en sodium du lait entier :

A

Faible teneur.

71
Q

Analyse et commentaire de la teneur en potassium du lait entier :

A

Teneur moyenne.

72
Q

Analyse et commentaire de la teneur en calcium du lait entier :

A

Teneur élevée.

Aspect qualitatif.

Calcium sous forme ionisée => CUD élevé de l’ordre de 30 % donc bonne absorption, biodisponibilité augmentée par le pH acide du lait qui maintient le calcium sous forme ionisée (Ca2+ ).

73
Q

Analyse et commentaire de la teneur en phosphore du lait entier :

A

On calcule le rapport calcium sur phosphore.

Ca/P = 1.2 => rapport Ca/P élevé d’où une bonne absorption du calcium laitier.

74
Q

Analyse et commentaire de la teneur en magnésium du lait entier :

A

Teneur faible.

75
Q

Analyse et commentaire de la teneur en fer du lait entier :

A

Très faible teneur.

76
Q

Analyse et commentaire de la teneur en oligo-éléments du lait entier :

A

Teneurs peu intéressantes.

77
Q

Analyse et commentaire de la teneur en vitamines hydrosolubles du lait entier :

A

Les vitamines du groupe B sont faiblement représentées.

78
Q

Analyse et commentaire de la teneur en vitamines liposolubles du lait entier :

A

Apport faible en Vit D (les laits commercialisés sont enrichis en Vit D).

La vit A est bien représentée sous forme de β-carotène, liée à l’alimentation de l’animal (surtout celle des pâturages).

79
Q

Conclusion de l’analyse nutritionnelle du lait entier :

A

Le lait de grand mélange est particulièrement riche en protéines d’excellente qualité et très digestes, mais aussi en calcium fortement biodisponible.

Seul le profil lipidique est mauvais, d’où l’intérêt d’appliquer l’étape d’écrémage, partiel ou total.