M1S8.2 Les besoins en oligo-éléments Flashcards
• Connaître les bilans du sodium, du potassium, du calcium, du phosphore, du magnésium et du fer. • Connaître les rôles et les recommandations nutritionnelles de ces minéraux.
Comment se fait l’absorption du Fer ?
L’alimentation apporte environ 10 à 15 mg de fer par jour.
Seule une petite fraction du fer consommé est réellement absorbé (1 mg environ).
Cette absorption se fait sous forme ionisée Fe2+.
De quoi dépend l’absorption du Fer?
- du contenu en fer des aliments : les plus riches comme les abats, la viande rouge, les légumes secs ;
- de la biodisponibilité du fer : le fer alimentaire est composé de deux types distincts sur le plan de la biodisponibilité
- de facteurs intra-luminaux : comme le pH ou les autres composants de la ration alimentaire consommée ;
- de l’état des réserves en fer ;
- de l’état physiologique
Quelles sont les deux formes de biodisponibilité du fer alimentaire ?
– le fer héminique : il se trouve dans la myoglobine et l’hémoglobine des produits carnés ; il est particulièrement
biodisponible ;
– le fer non héminique :
il se trouve essentiellement dans les végétaux. L’absorption de ce fer est plus variable et plus faible, selon la nature du repas (certains facteurs augmenteront l’absorption comme la vitamine C ou la présence de poisson, d’autres la diminue comme la présence de fibres alimentaires par exemple) ;
Quels sont les états physiologiques qui font varié la quantité de fer absorbée ?
l’âge,
le sexe,
la croissance ou encore la gestation.
Quel est le coefficient d’absorption du fer?
Le coefficient d’absorption du fer varie de 5 % à 15% en fonction du régime alimentaire.
Repas pauvre en produits carnés, riche en céréales et pauvre en vitamine C
< repas riche en produit carné et vitamine C
Remarque : en France, des études mettent en évidence un coefficient d’absorption de l’ordre de 10 à 12 %.
Quelle est la quantité totale de fer dans l’organisme ? Sous quel forme existe t-il ?
4g chez l’homme adulte, un peu moins chez la femme.
Héminique 70% et non héminique 30%
Ou retrouve t-on le Fer dans le corps ?
- 65 %, la majorité se retrouve dans l’hémoglobine des érythrocytes sanguins. ;
- 30 % sous forme non héminique liée à une protéine spécifique, la ferritine, qui permet de stocker le fer dans les cellules du foie ;
- 3 à 5 % dans la myoglobine du muscle ;
- 0,3 % dans les protéines et enzymes héminiques et non héminiques ;
- 0,1 à 1 % sous forme non héminique liée à une protéine plasmatique, la transferrine, qui transporte le fer dans la circulation sanguine
Quelle est la particularité du circuit du fer ?
L’originalité du métabolisme du fer, c’est qu’il s’effectue quasiment en circuit fermé.
Le pool de fer de l’organisme est en renouvellement permanent.
Les besoins en fer de l’Homme sont directement liés aux pertes physiologiques traduisant le fonctionnement de
l’organisme.
Comment se fait le métabolisme du fer ?
Le fer est essentiellement utilisé pour la synthèse de l’hémoglobine. Lorsque les vieux érythrocytes sont détruits dans la rate et le foie, le fer libéré dans le plasma se lie à la transferrine.
La transferrine livre la quasi-totalité du fer à la moelle osseuse, où il sera réutilisé pour permettre la synthèse de
nouvelles molécules d’hémoglobines incorporées de nouveau dans les érythrocytes.
Comment se fait l’élimination du fer ?
Les pertes basales journalières sont très faibles. Elles sont de l’ordre de 1 mg par jour chez l’adulte :
* 60 % dans les selles ;
* 30 % par la peau/la sueur ;
* 10 % dans les urines.
Pour les femmes de la puberté à la ménopause, il faut rajouter les pertes liées aux règles : environ 0,5 mg de fer
chaque jour.
Les pertes pathologiques augmentent elles aussi les pertes en fer (hémorragie, saignement, coupure, amputation…).
Quelles sont les fonctions du fer ?
- Transport et stockage du dioxygène
Le fer est un constituant de l’hème de l’hémoglobine qui permet le transport du dioxygène des poumons vers les
cellules et de l’hème de la myoglobine qui constitue une réserve d’oxygène dans les cellules musculaires. - Transport d’électrons le long de la chaîne respiratoire
Des protéines contenant des atomes de fer permettent le transfert des électrons grâce à des réactions d’oxydoréduction vers l’oxygène.
RNP du Fer pour un nourrissons
6mois à 1an 11mg/j (AS)
Les besoins de l’enfant au cours de la
première année de vie sont considérables.
Ils doivent permettre la couverture des
pertes basales mais aussi l’augmentation
de la masse érythrocytaire et à la
croissance des tissus de l’organisme.
RNP du Fer pour les enfants
de 1-2 ans 5 mg/j
de 3-6 ans 4 mg/j
de 7-11 ans 6 mg/j
RNP du Fer pour les adolescents
Adolescents 12-17 ans 11 mg/j
Adolescents 12-17 ans 11 à 13 mg/j
11 pour les adolescentes non menstruées ou dont les pertes menstruelles sont faibles ou modérées ; 13 si pertes menstruelles élevées.
RNP en fer pour les adultes
Hommes adultes 11 mg/j
Femmes adultes 11 à 16 mg/j
La femme en âge de procréer exige des
apports augmentés pour compenser les pertes liées menstruations.
Mais en cas de contraception hormonale, les pertes sont faibles et donc les besoins diminuent.
11 pour les femmes ménopausées ou
dont les pertes menstruelles sont faibles ou modérées ; 16 si pertes menstruelles
élevées
RNP en fer femmes enceintes et allaitantes
Femmes enceintes 16 mg/j
Les besoins sont augmentés du fait de
l’augmentation de la masse érythrocytaire et de la constitution du fœtus et du placenta (besoins identiques à une femme ayant des pertes menstruelles élevées).
Femmes allaitantes 16 mg/j
Besoins augmentés pour compenser les pertes dans le lait.
Qu’entraine une carence en fer?
A un stade avancé elle peut entrainée une anémie (diagnostiquée par une diminution du taux d’hémoglobine).
Cette anémie s’accompagne le plus souvent d’une grande asthénie (sensation de fatigue générale).
Les conséquences d’une carence en fer ne sont pas négligeables du fait des nombreux rôles qu’il tient dans le
métabolisme.
Quelles sont les sources alimentaires de fer ?
Les viandes et les poissons représentent plus d’un tiers des apports en fer.
Les produits céréaliers représentent eux aussi ⅓ du fait de leur consommation fréquente, mais cela reste en majorité du fer non héminique.
Le reste est couvert par l’ensemble des autres groupes alimentaires (ex : oeufs, légumes, pommes de terre…)
Quels sont les fonctions du sélénium ?
Le sélénium est un oligo-élément qui intervient dans l’organisme lié aux protéines pour former les sélénoprotéines:
Celles-ci sont nombreuses et participent à de multiples fonctions :
- la glutathion peroxydase est une enzyme antioxydante participant à l’élimination des radicaux libres : c’est
un système de défense cellulaire vis-à-vis des agressions de ces substances ; - la thioredoxine réductase est une enzyme régénérant certains systèmes de défense cellulaire contre le
stress oxydatif (la vitamine C et la vitamine E) ; - la iodothyronine désionidase intervient dans le métabolisme thyroïdien.
- a également une action importante sur la diminution de l’expression virale, d’où un effet modulateur du système immunitaire et inflammatoire.
Quels pourrait être les intérêts nutritionnels possibles du sélénium ?
Il permet ainsi de prémunir la cellule des agressions oxydatives. Ainsi, il est intéressant dans :
- le maintien d’un bon état de santé, en limitant le vieillissement cellulaire chez la personne âgée ;
- la prévention des maladies cardiovasculaires et autres pathologies dégénératives impliquant le stress
oxydatif ; - la régénération des systèmes de défense lors d’un exercice physique prolongé, notamment chez le sportif
de haut niveau.
Quelles sont les recommandations nutritionnelles en sélénium ?
Il est conseillé un apport de 1 μg/kg de
poids corporel/jour, sans dépasser 5 μg/kg/jour (limite de sécurité n’entraînant pas d’effet délétère à long
terme).
Pour la population adulte, on retiendra un apport satisfaisant (AS) de 70 μg/j.
Qu’entraine une carence en sélénium ?
- des faiblesses musculaires, une cardiomyopathie ;
- la maladie de Keshan, cardiomyopathie liée à une carence en sélénium : elle a été à l’origine de la découverte de l’importance du sélénium pour le bon fonctionnement de l’organisme. Cette pathologie est localisée dans une région dont les sols sont pauvres en sélénium, d’où des carences d’apport importantes.
Quelles sont les principales sources alimentaires en sélénium ?
Le sélénium organique, majeur dans les sources alimentaires, est absorbé à 90 %.
Il est présent essentiellement
dans :
* les poissons, coquillages et crustacés ;
* les viandes, produits laitiers et oeufs ;
* les végétaux participent peu à l’apport de sélénium.
À noter que leur concentration varie selon les sols.
Quels sont les rôles de l’iode dans l’organisme ?
Cet oligo-élément a un rôle restreint au niveau de l’organisme, mais au demeurant très important :
il est intégré dans la structure moléculaire des hormones thyroïdiennes : la thyroxine (T4) et la triiodothyronine (T3).
Celles-ci participent à de nombreuses fonctions telles la croissance, la maturation cellulaire et interviennent
dans la régulation d’autres fonctions essentielles de l’organisme.