M2S7 Alimentation du sport Flashcards

• Connaître les besoins nutritionnels des sportifs • Connaître les différentes rations alimentaires du sportif

1
Q

En fonction doit être adapté l’alimentation du sportif ?

A

Elle sera à adapter en fonction du sport considéré et de l’intensité avec laquelle il est pratiqué.

Aussi, et compte tenu des différents sports, niveaux de compétition, périodes (entraînement, compétition,
récupération), il est délicat de proposer une justification précise des besoins du sportif ainsi qu’une ration spécifique.

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2
Q

Quelles adaptations physiologiques liées à la pratique régulière et intensive d’un sport justifie une adaptation de l’alimentation ?

A
  • augmentation du besoin de renouvellement et croissance cellulaires ;
  • augmentation de la dépense énergétique à cause de l’activité physique pratiquée avec augmentation notamment
    du MB en lien avec l’augmentation de la masse musculaire ;
  • augmentation de la sudation ;
  • survenue de troubles digestifs ;
  • augmentation de la production de cofacteurs pour atteindre la VM (vitesse maximale de réaction enzymatique) ;
  • production de radicaux libres plus élevée ;
  • diminution du pH sanguin après l’effort (acidose) ;
  • adaptations neuronales (coordination, gestes techniques).
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3
Q

Quels sont les grands principes de l’alimentation du sportif ?

A
  • Les besoins de base sont identiques pour les sportifs et pour les non sportifs ; s’y ajoutent ensuite les besoins spécifiques, évalués en fonction des différentes périodes (entraînement, compétition ou récupération).
  • Assurer une bonne hydratation :le sportif ne doit pas attendre de ressentir la soif pour boire.
  • Éviter l’abus de sucre
  • Après l’effort, nécessité de reconstituer les réserves en glycogène hépatique et musculaire, d’éliminer les déchets azotés, de réhydrater l’organisme.
  • Pas d’exclusion alimentaire non compensable
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4
Q

Quels sont les conseils à donner quant à l’hydratation ?

A

Le sportif ne doit pas attendre de ressentir la soif pour boire.

On conseille de boire par petites quantités pendant la compétition car un apport hydrique trop important peut réduire l’amplitude
des mouvements respiratoires, et créer un inconfort digestif.

Lors d’efforts intenses, il est impératif de boire car les pertes (sudation, perspirations cutanée et respiratoire) sont augmentées et la production d’énergie donc de chaleur peut être multipliée par 15.

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5
Q

Pourquoi est il important d’éviter les abus en sucres ?

A

En cas de stress avant l’épreuve, une ingestion massive de sucre peut entraîner par la suite une hypoglycémie réactionnelle.

Si l’épreuve est longue, on prévoit un apport modéré régulier en boissons
sucrées, avec un index glycémique élevé.

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6
Q

Pourquoi les dépenses énergétiques chez le sportif augmentent considérablement ?

A
  • de l’augmentation du métabolisme de base (MB) :
  • l’entraînement sportif augmente le MB de 5 à 10 %,
  • les produits pharmacodynamiques (caféine, extraits thyroïdiens…) peuvent augmenter le MB ;
  • du coût de l’activité en elle-même ;
  • de l’augmentation des besoins de récupération ;
  • éventuellement de la température ambiante liée aux conditions de pratique de la discipline considérée.
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7
Q

Par rapport à un un sujet sédentaire, combien représente les dépenses énergétiques liées à l’activité physique ?

A

Chez des sujets sédentaires, les dépenses énergétiques liées à l’activité physique représentent seulement 15 à 20 % des dépenses totales quotidiennes, alors que chez des sujets actifs à dépense énergétique élevée comme le sportif, elles peuvent correspondre à 2 à 3 fois le MB.

D’après l’ANSES, on considèrera des dépenses énergétiques comme « élevées » pour un NAP supérieur à 2.

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8
Q

Qui détermine le poids de forme ? Quand est ce que l’apport énergétique est considéré satisfaisant ?

A

Les besoins énergétiques correspondent à une dépense énergétique pour un poids et une composition corporelle stables.

Le poids dit « de forme » est évalué avec le médecin, le diététicien, l’entraîneur et le sportif bien sûr.

L’IMC est à relativiser car la quantité de masse maigre est plus importante chez le sportif.

L’apport énergétique doit être déterminé par évaluation des consommations, il sera satisfaisant lorsque le poids de forme et surtout la composition corporelle souhaitée (répartition masse grasse/masse maigre, taux hydrique…) seront atteints et maintenus.

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9
Q

De quoi faudra t-il tenir compte lors de l’évaluation en besoins des protéines ?

A

Il faut tenir compte de l’oxydation de certains acides aminés (branchés en particulier), de la lyse des protéines plasmatiques, hépatiques, musculaires car il n’existe pas de réserve en acides aminés.

Si l’apport en glucides est insuffisant, alors il y a une augmentation de la lyse des protéines, avec un risque accru de fatigue (répercussion sur le sommeil, l’appétit).

Il faut également tenir compte de la reconstitution du tissu musculaire en phase de récupération.

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10
Q

Quelles sont les recommandation générale en matière de protéines pour les sportifs ?

A

La recommandation générale est de 1,2 à 1,3 g P/kg PC/j.

L’expression des recommandations en protéines par rapport au poids corporel et non en pourcentage de l’AET est justifiée par le rôle structural de ce type de macronutriment.

On pourra néanmoins utiliser un IR de référence similaire à celui de la population adulte, à savoir 10 à 20 % de l’AET, en considérant que l’application de la recommandation vis-à-vis du poids corporel se traduira par un pourcentage de l’AET situé dans la fourchette haute de l’intervalle.

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11
Q

Quelles sont les recommandations en matière de protéines spécifiques à chaque type de sport ?

A

Pour les sports d’endurance pratiqués de manière intensive, on préconisera des apports en protéines de l’ordre de 1,5 à 1,7 g P/kgPC/j.

Pour les sports de force, pratiqués dans l’optique de développer la masse musculaire → 2 à 2,5 g P/kg PC/j mais sur des périodes n’excédant pas 6 mois avec contrôle et/ou suivi par un professionnel.

Il conviendra de s’assurer de la couverture des besoins protéiques par des apports très majoritairement alimentaires, et limiter à 30 % environ les apports sous forme de compléments de type protéines en poudre comme la Whey®.

Pour davantage d’informations concernant les compléments alimentaires destinés aux sportifs, vous pouvez consulter l’avis émis en novembre 2016 par l’ANSES : https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2014SA0008Ra.pdf.

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12
Q

Pourquoi est il important d’insister sur une bonne couverture d’acides aminés essentiels ?

A

L’activité physique augmente les besoins.

Car certains constituent en effet des précurseurs d’hormones comme l’adrénaline ou la noradrénaline mais de manière plus globale parce que la synthèse des protéines (donc le renouvellement du tissu musculaire) est stimulée par des exercices répétés

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13
Q

Quelles sont les recommandations quantitative en matière de lipides chez le sportif ?
Pourquoi ?

A

Chez le sportif, l’ANSES recommande un IR en lipides correspondant à 30 à 35 % de l’AET, ce qui laisse une place plus importante pour les protéines et les glucides.

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14
Q

Pourquoi une alimentation hypoglucidique n’est pas recommander chez le sportif ?

A

Lors de l’effort, il y a utilisation des triglycérides intramusculaires et des acides gras circulants.

Ce type d’alimentation n’est donc pas indiquée car elle entraîne une utilisation accrue des glucides avec un épuisement plus rapide du glycogène.

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15
Q

Quelles sont les recommandations qualitative en matière de lipides chez le sportif ?

A

La tendance naturelle chez les sportifs étant de diminuer les apports lipidiques totaux, on veillera tout particulièrement à la qualité des lipides de la ration, afin d’assurer de manière satisfaisante la couverture des besoins en AG essentiels et indispensables

On retiendra la répartition des apports lipidiques chez le sportif proposée par l’ANSES :

1/3 AGS, 1/3 AGMI, 1/3 AGPI.

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16
Q

Quel est le carburant principal des efforts courts et intenses ?

A

Les glucides sont le carburant principal des efforts courts et intenses.

Les réserves glycogéniques hépatiques et musculaires ne sont pas inépuisables !

Il existe une relation entre l’appauvrissement du glycogène et la capacité à produire un exercice.

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17
Q

Quelles sont les recommandations en matière de glucides chez les sportifs ?

A

L’ANSES recommande des apports en glucides allant de 6 à 10 g/kg/j en fonction des disciplines sportives pratiquées, du niveau de dépense énergétique et des conditions environnementales de pratique.

La part des glucides dans la ration du
sportif sera donc majorée par rapport à la population adulte de référence et correspondra à un IR entre 50 et 60 % de l’AET.

Attention, la répartition en nutriments énergétiques peut être très variable en fonction des périodes d’activité, ainsi, les glucides peuvent ponctuellement atteindre jusqu’à 70 % de l’AET dans le cadre de régimes spécifiques comme le régime dissocié scandinave.

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18
Q

Quelles sont les recommandations en matière des sucres totaux ?

A

Sucres totaux (hors lactose et galactose) : 100 g/j. max.

On privilégiera de manière générale les apports en glucides complexes à IG bas ou modéré, et on optera pour des prises alimentaires sources de glucides simples à IG élevé adaptées à la pratique et aux besoins spécifiques (ration d’attente, apports en cours de pratique pour les efforts de longue durée…)

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19
Q

Que permettent des apports adaptés en glucides chez le sportif ?

A

Des apports adaptés quantitativement et qualitativement permettent une augmentation des réserves de glycogène (chez le sportif bien-sûr !) et favorisent l’épargne protéique.

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20
Q

Quelles sont les recommandations en matières de glucides avant l’exercice?

A
  • la consommation de glucose risque de provoquer une hypoglycémie réactionnelle en début d’effort ;
  • intérêt d’un index glycémique faible (fructose, glucides complexes).
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21
Q

Que permet un apport en glucides pendant l’exercice?

A
  • il y a oxydation du glucose exogène à la place des substrats endogènes ;
  • épargne du glycogène ;
  • amélioration des capacités d’endurance et de la puissance maximale.
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22
Q

Quel est le lien entre glucides et vidanges gastrique ?

A
  • une osmolarité > 10 g G/100 mL de boisson ralentit la vidange ;
  • plus l’exercice est intense, plus il ralentit la vidange ;
  • température idéale de la boisson glucidique = 10 à 15 °C ;
  • le volume idéal de boisson glucidique est de 150 mL/20 minutes pour réduire la pression au niveau du pylore.
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23
Q

Qu’entraine la consommation de glucides après l’effort ?

A
  • la consommation de glucose, amidon et fructose accélèrent la synthèse du glycogène.
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24
Q

Comment est régulée la sensation de soif ?

A

Elle est régulée grâce aux récepteurs qui envoient l’information à l’hypothalamus :

  • récepteurs internes des espaces hydriques intra et extracellulaires (intra : coeur et extra : gros vaisseaux veineux qui captent la volémie et parois des ventricules cérébraux qui captent la concentration du milieu interstitiel) ;
  • récepteurs externes qui apprécient la quantité des entrées via le tractus digestif.

Mais aussi mécanismes innés et acquis qui permettent un comportement anticipatoire face à la soif.

  • Centres intégrateurs : hypothalamus latéral et noyau supra-optique (région antérieure de l’hypothalamus).
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25
Q

Comment est régulée la perte hydrique ?

A

Elle se produit au niveau du rein grâce à plusieurs hormones :

  • ADH (hormone antidiurétique) ;
  • aldostérone ;
  • FNA (facteur natriurétique auriculaire) ;
  • et grâce aux catécholamines qui jouent un rôle de neurotransmetteur.
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26
Q

Pourquoi y a t-il une perte en eau pendant l’exercice ?

A

L’exercice physique, s’il est prolongé ou réalisé en ambiance chaude, peut s’accompagner pour des raisons de thermolyse sudorale, d’importantes pertes en eau et en sels minéraux.

Ce déséquilibre hydrominéral peut avoir des conséquences défavorables sur la capacité physique et la santé.

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27
Q

Par quelles voie s’effectuent les pertes en eau durant l’exercice ?

A
  • la voie respiratoire : avec une augmentation du débit ventilatoire ;
  • la voie urinaire : elle est restreinte par une stimulation sympathique en amont du glomérule et une épargne hydrosodée hormonale ;
  • la voie cutanée : ces pertes sont les plus importantes avec 0,5 à 2,5 litres/heure d’activité, ce qui représente 70 à 80 % des pertes en eau.
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28
Q

Selon quoi peut être modulé les pertes hydriques ?

A

Selon l’activité :
- course à pied vitesse modérée : 0,5 à 1 L/h ;
- course à pied vitesse élevée : 1,5 à 2,5 L/h ;
- sports collectifs (foot, rugby …) : 2 à 3 L/match selon les conditions climatiques ;
- même dans les sports en immersion (natation) les pertes existent !

Les pertes hydriques sont modulées par plusieurs facteurs comme les conditions atmosphériques, l’activité pratiquée, l’altitude, l’intensité de l’exercice, le mode d’habillement, l’état d’hydratation en début d’activité.

29
Q

Quelles sont les trois étapes de la réhydratation ?

A

La restauration des pertes hydrominérales se justifie pleinement pendant l’activité physique prolongée.

L’efficacité de la réhydratation est liée à la rapidité du passage de l’eau ingérée dans le secteur vasculaire.

Cette réhydratation comporte trois étapes successives : la prise de boisson spontanée, la vidange gastrique et l’absorption intestinale.

30
Q

Qu’est ce que le comportement dipsique ? A quoi faudra t-il veiller pour la réhydratation ?

A

C’est la prise de boisson : si la prise est inadaptée ou tardive, elle ne permet pas de compenser les pertes hydriques et la balance n’est pas équilibrée.

31
Q

Que faudra t-il prendre en compte pour évaluer la vidange gastrique ?

A

Il faut prendre en compte les effets du volume ingéré, de la densité énergétique de la boisson et du type + intensité de l’exercice pratiqué.

32
Q

Que faudra t-il prendre en compte pour évaluer l’absorption intestinale de l’eau ?

A

On doit tenir compte de l’osmolarité de la boisson et des effets de la durée et de l’intensité de l’exercice

33
Q

Que permet l’ingestion d’eau ? A quoi doit on l’adapter ?

A

Son effet propre est fondamental : son ingestion permet de limiter la détérioration de la capacité physique par rapport au même exercice effectué sans réhydratation.

Le volume et le fractionnement des apports vont influer sur l’amélioration de la capacité physique.

La quantité de boisson à apporter (de 0,5 à 1,5 L/h) doit être adaptée à la contrainte et à la perte de poids prévisible.

34
Q

Quelles sont les recommandation quantitative en eau avant la pratique sportive ?

A

Il faut maintenir l’organisme normalement hydraté et ingérer de façon fractionnée une boisson appropriée → 500 mL dans les 2 heures précédant l’activité.

35
Q

Quelles sont les recommandation quantitative en eau pendant la pratique sportive ?

A
  • pour les durées < à 1 heure : l’eau seule est suffisante en quantité au moins égale à la moitié de la perte de poids prévisible ;
  • pour les durées de 1 à 3 heures : apports pouvant aller jusqu’à 1500 mL/h (à adapter) ;
  • pour les durées > à 3 heures : apports de 500 à 1000 mL/h.
36
Q

Quelles sont les recommandations quantitative en eau après la pratique sportive ?

A

Il faut restaurer le plus rapidement possible l’équilibre hydrominéral surtout si une nouvelle activité sportive est prévue à court terme.

La quantité de boisson qui compense doit être supérieure à la perte pondérale lors de l’activité sportive.

37
Q

Quels sont les risques de boire trop peu d’eau ?

A

Si l’organisme du sportif n’est pas correctement hydraté, il s’expose à des accidents musculaires (claquage, élongation, contracture…), des accidents tendineux, une baisse de rendement pouvant dépasser les 20 %, des insolations et coups de chaleur.

38
Q

Quelle est la recommandation en eau de boisson chez les sportifs ?

A

La recommandation est toujours de 1 mL/4,18 kJ, à adapter bien sûr.

39
Q

Quelles sont les recommandations en matière de fibres chez les sportifs ?

A

En l’absence de données spécifiques, on considérera que les apports en fibres chez le sportif sont identiques à ceux recommandés chez l’adulte de référence, soit 30 g/j, dont la moitié sous forme soluble.

Attention, pas d’excès pouvant entraîner de l’inconfort digestif, le sportif étant particulièrement sensible en raison de l’irritation fréquente de son tube digestif, notamment lors d’exercices de longue durée.

40
Q

Quelle est la concentration recommandée dans les boissons pour des efforts de longues durée ? Qu’est ce qui est déconseillé ?

A

Une concentration de 1,2 g/L de NaCl dilué dans la boisson pendant la pratique est conseillée pour des efforts de longue durée.

Il faut également apporter du sel (NaCl) dans la boisson de récupération : cet apport salin (jusqu’à 3 g/L) permet une récupération plus rapide de l’équilibre hydrominéral.
La recommandation de base reste la même que pour l’adulte de référence soit 6 à 8 g de NaCl/j environ, à majorer en fonction des pertes liées à l’activité physique.

41
Q

Pour quelle durée d’activité l’apport sodique est elle indispensable ?

A

L’apport est indispensable pour les activités > à 1 h pour éviter l’hyponatrémie symptomatique : dilution des liquides extracellulaires liée à un apport de Na trop faible par rapport à la quantité d’eau ingérée (au-delà de 4 litres).

Il faut également apporter du sel (NaCl) dans la boisson de récupération : cet apport salin (jusqu’à 3 g/L) permet une récupération plus rapide de l’équilibre hydrominéral.
La recommandation de base reste la même que pour l’adulte de référence soit 6 à 8 g de NaCl/j environ, à majorer en fonction des pertes liées à l’activité physique.

42
Q

Quel est l’intérêt du sodium ? Qu’est ce qui est en revanche déconseillé ?

A

Le sodium limite la baisse du volume plasmatique et favorise la rétention du volume liquidien extracellulaire.

les comprimés de sel sont déconseillés car ils favorisent la déshydratation et les troubles digestifs.

43
Q

Quelle est la recommandation de base en matière de sodium chez les sportifs ?

A

La recommandation de base reste la même que pour l’adulte de référence soit 6 à 8 g de NaCl/j environ, à majorer en fonction des pertes liées à l’activité physique.

44
Q

Quel est l’intérêt du magnésium ?

A

Le magnésium intervient comme cofacteur dans le processus énergétique et dans la synthèse des protéines.

Il participe aussi à la transmission de l’influx nerveux, à la contraction et surtout à la décontraction musculaire.

Une alimentation variée et équilibrée suffit à couvrir les besoins.

45
Q

Quel est l’intérêt du calcium ?

A

Le calcium joue un rôle majeur dans la minéralisation osseuse mais également dans le processus de contraction/décontraction musculaire.

46
Q

Pourquoi les pertes en calcium et magnésiums sont elles augmentées avec l’effort ? Quelles sont les recommandation ?

A

Avec l’effort, les pertes en ces minéraux sont augmentées via la sueur et les urines.

Une compensation de ces pertes paraît donc nécessaire même si en lien avec le manque de données existantes pour le sportif, aucune recommandation précise ne peut être formulée.

On privilégiera pour ce faire des boissons et des aliments diversifiés de bonne densité minérale et micro nutritionnelle, avant, pendant et après l’exercice, au détriment de mélanges synthétiques dont la composition doit être validée autant que possible par un professionnel et la consommation limitée à une pratique intensive spécifique.

47
Q

Quel est l’intérêt du fer ?

A

En tant que constituant de l’hémoglobine, le fer joue un rôle majeur dans le transport de l’oxygène. Il existe donc un lien direct entre le taux d’hémoglobine sanguine, la capacité de transport de l’oxygène par le sang et le VO2 max ou la PMA (puissance maximale aérobie).

Ce constat est à l’origine de certains procédés dopants interdits comme l’injection d’érythropoïétine (EPO) visant à favoriser l’érythropoïèse.

48
Q

A quoi sont liée les pertes en fer ?

A

Les pertes sudorales sont habituellement minimes, mais peuvent s’accentuer en cas de transpiration abondante, selon les conditions climatiques et la durée/intensité de l’effort.

Les pertes digestives sont parfois importantes chez certains sportifs.

Elles peuvent être consécutives à des microtraumatismes dus à des chocs essentiellement au niveau intestinal ou gastrique, mais aussi musculaire.

Il peut également exister quelques fuites de fer au niveau urinaire (hématurie), secondaires à une hémolyse intra-vasculaire (éclatement des globules rouges sous la voute plantaire chez les coureurs par exemple).

49
Q

Quelles sont les recommandation en fer chez les sportifs ?

A

Les recommandations en fer doivent être majorées de 6 mg par tranche de 1000 kcal au-delà des AET de référence, avec une limite supérieure conseillée tous apports confondus de 28 mg/j.

Ex. : femme sportive ayant des menstruations « normales » et un AET de 3100 kcal/j (AET de référence + 1000 kcal/j)
→ recommandations en fer = 11 + 6 = 17 mg/j.

Une surveillance du statut en fer et une complémentation, le cas échéant, chez un sujet déficient sont envisageables et parfaitement légales.

En revanche, une supplémentation médicale systématique chez un sujet non déficient n’est pas justifiable et même contre-indiquée.

50
Q

Quel est l’intérêt des vitamines chez les sportifs?

A

Certaines vitamines hydrosolubles (B1, B2, B3, B6 et C notamment) jouent un rôle de cofacteur enzymatique dans les
réactions du métabolisme cellulaire.

D’autres (vitamines A, E et C) protègent des radicaux libres produits de manière accrue pendant l’exercice musculaire et contribuent au maintien de la fonction immunitaire.

Les vitamines B9 et B12
sont indispensables à la synthèse des acides nucléiques et à l’érythropoïèse.

En lien avec leurs propriétés respectives, il est donc légitime de penser que les besoins en vitamines sont proportionnels à la dépense énergétique augmentée chez le sportif.

51
Q

Quel est le lien entre vitamines et performance ?

A

Plusieurs études expérimentales mettent par exemple en évidence l’augmentation des besoins en vitamines hydrosolubles en situation d’exercice intense et prolongé, ou qu’un état de déficience en vitamines du groupe B est associé à une diminution des performances.

En revanche, une supplémentation en vitamines chez des sujets ayant
un statut nutritionnel vitaminique satisfaisant n’améliore pas leurs performances physiques.

52
Q

Quelles sont les recommandation en matière de vitamine chez les sportifs ?

A
  • pour les sportifs occasionnels ou pratiquant une activité modérée (1 à 3 heures par semaine) → besoins d’apports équivalents à ceux de la population de référence ;
  • pour les sportifs d’endurance → besoins accrus en vitamines « énergétiques » (B1, B2, B3, B6) et anti-oxydantes (A, C, E) ;
  • pour les sportifs de force → besoins augmentés en vitamine B6 (rôle dans le métabolisme des protéines) et en
    vitamines anti-oxydantes (A, C, E).

Remarque : en lien avec les récentes actualisations des valeurs nutritionnelles effectuées par l’ANSES, il n’est pas possible de donner des valeurs chiffrées précises pour les apports vitaminiques des sportifs, car les précédentes
valeurs de référence, majorées en lien avec l’activité physique, avaient été déterminées à partir des anciennes recommandations pour la population générale.

De la même manière que pour certaines populations précédemment étudiées (enfants, personnes âgées…), il est donc
probable que les valeurs nutritionnelles de référence en vitamines et minéraux pour les sportifs seront réactualisées
dans les années à venir.

En tant que futur(e) diététicien(ne), n’oubliez pas que la veille est essentielle pour rester au
fait des nouvelles recommandations.

53
Q

Qu’est ce que le stress oxydatif ?

A

L’exercice physique a des conséquences métaboliques avec une production de radicaux libres formés principalement
dans la mitochondrie musculaire, dans les cellules phagocytaires, au niveau hépatique et lors de microlésions des
fibres musculaires.

Lorsque les radicaux libres sont produits en quantité raisonnable, ils participent « positivement » à la vie de la cellule.

À l’inverse, quand ils sont produits en trop grande quantité, ils peuvent entraîner des dommages cellulaires
importants, notamment au niveau des muscles, des articulations.

Lors de la réalisation d’un exercice ou d’une compétition de forte intensité, on observe une augmentation importante
des radicaux libres qui entraîne des dommages structurels au niveau des cellules musculaires.

Les conséquences directes sont une force musculaire diminuée et une apparition de la fatigue plus précoce, à l’origine de contre-performances délétères.

54
Q

Exemples d’anti-oxydant :

A

Il est important d’assurer un apport suffisant en :
- vitamines A, C et E ;
- zinc, sélénium ;
- cuivre, manganèse ;
- polyphénols ;
- phytostérols.

55
Q

Quels sont les facteurs influençant le rendement musculaire ?

A
  • Insuffisance d’apports énergétiques
  • La ration alimentaire
  • Influence du nombre de prises alimentaires
  • Le tabac
  • L’alcool
  • Les boissons contenant des excitants (augmentent le tonus des nerfs)
56
Q

Comment un apport énergétiques insuffisant influe t-il le rendement musculaire ?

A

Pendant de courtes périodes, une insuffisance modérée en énergie n’a pas ou peu d’incidence majeure sur le niveau de performance, au-delà, on observe une diminution des capacités physiques.

57
Q

Comment la ration alimentaire influe t-elle sur le rendement musculaire ?

A

Plus la ration est équilibrée sur le plan nutritionnel (P, L, G, minéraux et vitamines) et plus le rendement musculaire est satisfaisant.

58
Q

Comment le nombre de prise alimentaire influe t-il sur le rendement musculaire ?

A

La multiplication des prises alimentaires (4 à 5 par jour) contribue à optimiser les apports donc potentiellement le
rendement musculaire.

Elle évite les alcaloses post-prandiales dues à la digestion et les hypoglycémies secondaires dues à des repas trop riches.

Le petit-déjeuner doit être un repas copieux (25 % de l’AET) pour éviter une baisse post-prandiale de l’efficacité physique.

59
Q

Comment le tabac et l’alcool influe t-il sur le rendement musculaire ?

A

Le tabac décompose la vitamine C ce qui entraîne une augmentation de la fatigabilité musculaire.
Il augmente la résistance du passage de l’air dans les poumons et perturbe le fonctionnement cardiovasculaire.

Ne sert ni à l’activité musculaire ni à lutter contre le froid ! La consommation d’alcool va procurer une baisse du rendement musculaire et un sentiment de fatigue.
Il favorise l’apparition de phénomènes hypoglycémiques à jeun.

60
Q

Comment les boissons contenant des excitants influe t-elles sur le rendement musculaire ?

A

Le thé, le café et leurs dérivés peuvent provoquer des désagréments consommés en grande quantité : tachycardie,
diurèse trop forte, nervosité, excitation, accélération du transit intestinal…

61
Q

En fonction de quels axes vont devoir être adaptés les rations chez le sportif ?

A
  • l’entraînement ;
  • la compétition ;
  • la phase de récupération.
62
Q

A quoi correspond une période d’entrainement ?

A

Durant cette période, le sportif a une alimentation équilibrée :

  • protéines : 10 à 20 % de l’AET avec adaptation en fonction du poids de corps ;
  • lipides : 30 à 35 % de l’AET ;
  • glucides : 50 à 60 % de l’AET ;
  • boissons : 1 mL/4,18 kJ mini à adapter.

Trois à quatre repas par jour pris à heures régulières, petit-déjeuner copieux (25 % de l’AET) incluant éventuellement un apport protéique (oeufs, jambon…).

Il est souhaitable d’appliquer les principes d’une bonne hygiène alimentaire :
- manger lentement ;
- manger dans le calme ;
- avoir une bonne mastication.

63
Q

Quelles peuvent être les spécificités de la ration en période de compétition ? En fonction de quoi varie t-elle ?

A

Elle va être différente en fonction du type de sport pratiqué, de l’intensité et de la durée des épreuves.

On distingue trois cas :

  • activité de courte durée : en principe pas d’alimentation percompétitive (pendant la compétition).
    En cas d’efforts répétitifs dans la journée, il y a alors nécessité de s’alimenter entre les efforts, d’assurer l’apport en eau, et
    de restaurer les pertes en Na pendant les pauses avec des eaux riches en minéraux et en bicarbonates en particulier telles que l’eau de Vichy ;
  • activité de moyenne durée (sports collectifs) : on utilise la mi-temps pour recharger l’organisme (essentiellement des boissons). Consommation de glucides à IG élevé si nécessaire. Recours aux boissons dites d’attente ;
  • activité de longue durée : elle nécessite une alimentation pendant l’exercice, assurer l’apport en eau, et compléter en Na et K.
    Attention : il faut maintenir une bonne hydratation, sinon il y a risque d’accidents musculaires ! Il faut donc anticiper et ne pas attendre la sensation de soif, et quantifier les prises (nombre de bouteilles par exemple).
64
Q

A quoi correspond la ration d’un sportif en phase de compétition ?

A
  • La veille de la compétition : ration d’entraînement.
  • Dernier repas avant la compétition
    Il doit être pris au moins 3 heures avant la compétition. Ce repas sera le plus digeste possible, et il comportera un apport protidique, des glucides complexes, des crudités
    (légumes et/ou fruits), un peu de matière grasse crue et éventuellement des produits sucrés en petite quantité.
  • La ration d’attente
    Entre le dernier repas et le début de la compétition, l’attente peut être longue et stressante pour le concurrent. Cette anxiété peut modifier le taux de glucose sanguin et provoquer une hypoglycémie.
    On peut alors proposer un apport hydrique sucré, à boire en petites quantités, à température ambiante, jusqu’à ½ heure avant la compétition.
    Cependant cette ration d’attente est parfois controversée car la prise de glucose en dehors d’un repas peut
    entraîner une hyperglycémie puis une hypoglycémie réactionnelle pouvant induire une contre-performance.
65
Q

Qu’entraine la prise d’un repas trop copieux avant une compétition ?

A

Un repas trop copieux pris très tardivement entraîne un afflux de sang vers les organes du système digestif et a pour conséquence une hypovolémie musculaire, cérébrale et coronaire.

66
Q

Quelle est l’objectif de la ration d’un sportif en phase de récupération ?

A

Après l’effort, le sportif est par définition un sujet fatigué.

Les différents apports (hydrique, minéral, vitaminique, glucidique, lipidique et protidique) vont permettre de rééquilibrer les différents métabolismes et contribuer à la reconstitution des réserves énergétiques (glycogène
notamment).

Les métabolites de fatigue, témoins du stress que vient de subir l’organisme, doivent être éliminés et il faut donc favoriser la diurèse.

67
Q

A quoi faudra t-il veiller dès la fin de l’épreuve en phase de récupération ?

A
  • Réhydrater l’organisme de toute l’eau perdue par la thermorégulation, la transpiration, la respiration.
  • On conseillera de préférence une eau alcalinisante fortement minéralisée (riche en bicarbonates) pour deux raisons : d’une part favoriser la restauration du stock minéral perdu, et d’autre part, lutter contre l’acidose causée par l’activité physique et donc favoriser l’élimination des déchets métaboliques.
68
Q

A quoi faudra t-il veiller dans l’heure qui suit la fin de l’épreuve en phase de récupération ?

A

Dans l’heure qui suit la fin de l’épreuve ( = fenêtre métabolique)

  • Apport en glucides sous forme solide : barre de céréales, biscuits, gâteaux secs…
  • Gâteau de semoule, de riz…
69
Q

A quoi faudra t-il veiller dans les 2 à 4 heures qui suit la fin de l’épreuve en phase de récupération ?

A
  • lorsque la compétition est complètement terminée, des légumes, des féculents salés, une crudité, du pain, des fruits bien mûrs. L’objectif est de reformer le stock de glycogène (féculents +++).
  • Limiter quantitativement la présence de VPO car l’objectif majeur est la restauration des stocks hydrique et glycogénique, et l’organisme est déjà chargé en déchets azotés. Cependant, un apport protéique de qualité
    (viande maigre, poisson blanc…) est néanmoins souhaitable pour favoriser l’anabolisme et donc la reconstruction du tissu musculaire.
  • La consommation d’un produit laitier peut également contribuer à faciliter l’élimination de l’acide lactique responsable des courbatures ????