M2S5 Alimentation de la femme enceinte Flashcards

• Comprendre les modifications physiologiques et les spécificités de la femme enceinte • Savoir adapter les apports nutritionnels aux femmes enceintes • Savoir adapter une ration et des menus à cette population

1
Q

Quelle sont les phases d’une grossesse ?

A
  • maternelle : c’est-à-dire que les
    modifications et adaptations physiologiques se déroulent principalement dans l’organisme de la mère.
  • Fœtal
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Q

Quelle est la prise de poids total en fin de grossesse ?

A

Elle est très variable d’une femme à l’autre.

Elle est cependant le plus souvent comprise entre 9 et 12 kg pour une femme avec un poids de départ « normal » (IMC entre 19,5 et 24,9).

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2
Q

Pourquoi les besoins énergétiques sont ils augmenter pendant une grossesse ?

A
  • la croissance fœtale et placentaire et le développement de l’utérus et des glandes mammaires ;
  • l’augmentation progressive du métabolisme de base, en particulier à partir du 3e trimestre de grossesse où il devient
    20 % plus élevé par rapport à sa valeur avant grossesse. Il existe toutefois une très grande variabilité d’une femme à
    l’autre mais aussi d’un pays à l’autre ;
  • l’augmentation de la masse grasse, évaluée en moyenne dans les populations favorisées à un gain pondéral de 3 kg
    (2,5 kg pour la mère, 0,5 kg pour le foetus). Une fois encore, il existe une grande variabilité interindividuelle.
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2
Q

Comment évolue le métabolisme protéique pendant une grossesse ?

A

Les taux de base de protéolyse ou de renouvellement des protéines ne varient pas au cours de la grossesse.

Les protéines totales plasmatiques diminuent de 10 g/L, essentiellement l’albumine alors que les α et β-globulines augmentent légèrement.

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2
Q

Comment évolue le poids pendant une grossesse ? De quoi dépend elle ?

A

Le poids augmente généralement d’ 1 kg par mois jusqu’au 6e mois, puis de 2 kg par mois au cours du 3e trimestre.

L’augmentation pondérale dépend de la stature, du poids initial et de la morphologie de la future mère, mais aussi du développement fœtal.

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3
Q

Que ce passe t-il pour le métabolisme glucidique pendant la premier moitié de la grossesse ?

A

Au 1er trimestre, les cellules β (productrice d’insuline) des îlots de Langerhans augmentent en volume et en nombre sous l’effet de l’imprégnation des œstrogènes et de la progestérone.

L’hyperinsulinisme postprandial est responsable d’une mise en réserve rapide des nutriments, d’où une baisse de la glycémie.

Jusqu’à 5 mois de grossesse, l’anabolisme maternel est prédominant : la mère stocke des nutriments ; c’est la phase plutôt maternelle.

À distance des repas et pendant la nuit, la glycogénolyse et la néoglucogenèse se mettent rapidement en marche pour fournir l’énergie nécessaire au fœtus.

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3
Q

Que ce passe t-il pour le métabolisme glucidique pendant la deuxième moitié de la grossesse ?

A

Il apparaît une légère insulinorésistance favorisée par l’élévation importante des taux de certaines hormones comme la progestérone et l’Hormone Lactogène Placentaire (HPL) qui sont des hormones hyperglycémiantes.

L’HPL est aussi fortement lipolytique et agit en antagoniste de l’insuline donc elle limite le stockage dans les tissus adipeux maternels et favorise l’utilisation pour le fœtus.

Ainsi, l’élévation des acides gras libres et des triglycérides en fin de grossesse, participe indirectement à cette insulinorésistance mais permet à la mère d’utiliser ces graisses pour ses besoins propres et d’orienter préférentiellement le glucose vers le fœtus.

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3
Q

Quels sont les phénomènes qui permettent un apport stables du glucose au fœtus ?

A

la femme enceinte va devoir assurer les apports nécessaires et suffisants au développement du fœtus.

De ce fait, pendant la grossesse :

  • la glycémie diminue ;
  • la sécrétion d’insuline augmente
  • l’insulinorésistance augmente ;
  • les acides gras plasmatiques augmentent.
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4
Q

Comment évolue le métabolisme lipidique pendant une grossesse ?

A

En début de grossesse, la prise de poids maternelle est indépendante du gain de poids du foetus ce qui permet un stockage de lipides dans le tissu adipeux maternel qui seront libérés au 3e trimestre.

En conséquence :
- les triglycérides sanguins peuvent augmenter de 2 à 3 fois leur taux au cours de la grossesse. Le retour aux taux antérieurs se fait en 6 semaines environ après l’accouchement ;

  • la cholestérolémie augmente aussi et revient aux taux antérieurs en 2 mois environ.
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5
Q

Comment évolue la volémie pendant la grossesse ?

A

Dès le début de la grossesse, le volume plasmatique augmente, et ce jusqu’à 6 mois de grossesse, puis il se stabilise.

Cette augmentation est corrélée au nombre et au poids du ou des fœtus.

Elle est en moyenne de 30 à 40 % soit plus 1 000 mL au 3e trimestre.

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6
Q

Comment évolue l’érythropoïèse pendant la grossesse ?

A

L’expansion de la masse érythrocytaire débute plus tardivement, au cours du 3e mois de grossesse.

Le volume globulaire augmente de 20 % par stimulation de la synthèse d’érythropoïétine grâce à différentes hormones.

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7
Q

Qu’est ce que l’anémie physiologique de grossesse ?

A

Le volume plasmatique augmentant plus que le volume érythrocytaire, il y a alors une hémodilution qui se traduit par une diminution de la concentration en hémoglobine.

C’est ce qu’on appelle l’anémie physiologique de la grossesse

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8
Q

Quels sont le besoin total en fer pour couvrir la grossesse ?

A

1 000 mg sont nécessaires

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9
Q

Quels sont les quantités des réserves en fer moyenne ? Quand est ce qu’elles seront épuisées ?

A

Les réserves maternelles (en moyenne 300 à 400 mg dans les pays développés) sont le plus souvent épuisées à la fin du 2e trimestre → mais l’absorption du fer croît avec la diminution des réserves.

L’épuisement des réserves est donc une étape physiologique normale de la grossesse qui conduit à une absorption élevée permettant de couvrir les besoins importants du dernier trimestre.

L’Organisation Mondiale de la Santé conseille l’administration prophylactique à partir du 5e mois de grossesse.

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10
Q

Pourquoi les besoins en folates sont ils augmentés lors d’une grossesse ?

A

Ils sont augmentés car l’acide folique, essentiel à la synthèse des acides nucléiques et plus particulièrement de l’ADN, est nécessaire à toute division cellulaire.

Un tiers des femmes enceintes présente une diminution des taux de folates érythrocytaires dès le début de la grossesse ce qui peut être la cause, dès les premières semaines après la conception, d’anomalies de fermeture du tube neural.

La supplémentation de la future mère en acide folique doit être systématique dans le cas de grossesses rapprochées ou gémellaires, de malnutrition et de dénutrition, de bas niveau socio-économique, d’anémie hémolytique ou de maladie du tube digestif.

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11
Q

Quand est ce que la supplémentation en acide folique était systématique ?

A

La supplémentation de la future mère doit être systématique dans le cas de :
- grossesses rapprochées ou gémellaires,

  • de malnutrition et de dénutrition,
  • de bas niveau socio-économique,
  • d’anémie hémolytique
  • ou de maladie du tube digestif.
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12
Q

Comment évolue les électrolytes : Na+, K+ et Cl- ?

A

restent à peu près stables.

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13
Q

Comment évolue les électrolytes : Ca2+ et Mg2+ ?

A

Ils diminuent à cause du transfert de la mère au fœtus et de l’augmentation de leur filtration glomérulaire.

La diminution du Ca2+ entraîne la stimulation de la parathormone.

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14
Q

Comment évolue les bicarbonates ?

A

Il diminuent car l’organisme maternel s’adapte à l’alcalose respiratoire.

Cette adaptation s’accompagne également d’une diminution de la réabsorption rénale des bicarbonates pour garder un pH normal.

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15
Q

Comment évolue la filtration glomérulaire pendant la grossesse ?

A

Elle est augmentée de 15 % en début de grossesse, à 50-70 % en fin de grossesse, du fait de l’augmentation du débit plasmatique rénal.

La conséquence est une augmentation de la clairance de la créatinine, de l’urée, de l’iode, du calcium, de l’acide urique, dont les taux sanguins vont diminuer

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16
Q

Comment évolue la régulation du capital hydrosodé pendant la grossesse ?

A

L’augmentation de l’eau totale est de 6 à 8 litres.

Chez la mère il y a une augmentation du volume plasmatique et une augmentation de l’eau dans les secteurs extracellulaire et extravasculaire.

La réabsorption sodée est augmentée par :
- le système rénine-angiotensine-aldostérone ;
- les corticoïdes ;
- les œstrogènes.

L’excrétion sodée est favorisée par :
- la progestérone ;
- l’ADH (hormone antidiurétique).

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17
Q

Quelles modifications ont lieux au niveau de l’œsophage de la femme enceinte?

A

Il est fortement exposé au reflux acide dès la fin du 1er trimestre de la grossesse, à cause du ralentissement du transit gastrique et de la diminution du tonus du cardia.

Les régurgitations sont fréquentes.

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18
Q

Quelles modifications ont lieux au niveau de l’estomac de la femme enceinte?

A

Il y a une diminution de la sécrétion gastrique de 40 %.

La mobilité et le tonus gastrique sont diminués, ce qui pourrait être responsable, en partie, des nausées de début de grossesse.

Par contre, sous l’effet de la progestérone, il y a une augmentation du temps de vidange.

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19
Q

Quelles modifications ont lieux au niveau de l’intestin de la femme enceinte?

A

Le temps de transit est allongé.

Ce ralentissement du transit s’accompagne d’une augmentation de la résorption de l’eau au niveau du colon, ce qui favorise et accentue la constipation.

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20
Q

Quels sont les besoins énergétique de la femme enceinte ?

A

Le coût énergétique global supplémentaire de la grossesse a été évalué par l’EFSA en fonction des différents trimestres de grossesse:

    • 70 kcal/j, soit environ 0,3 MJ/j, au 1er trimestre ;
    • 260 kcal/j soit environ 1 MJ/j, au 2e trimestre ;
    • 500 kcal/j soit environ 2 MJ/j, au 3e trimestre.

Ce besoin énergétique lié à la grossesse est à ajouter à la dépense énergétique de la femme de référence calculée à partir de son âge, son poids, sa composition corporelle et son NAP.

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21
Q

Qu’observe t-on chez les femmes enceintes vivants dans des pays riches, quant aux besoins énergétiques ?

A

On assiste généralement à une baisse d’activité physique.

Il apparaît donc prudent de minorer les valeurs du coût supplémentaire de la grossesse de l’AFSA pour limiter la prise de poids au strict nécessaire.

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22
Q

A quoi faudra t-il veiller pour la ration de base d’une femme enceinte ?

A

Elle est à moduler en fonction de la corpulence de la mère avant la grossesse.

Ce point est important et doit être évoqué systématiquement.

L’excès comme le déficit d’énergie sont préjudiciables au développement fœtal et au bon déroulement de la grossesse.

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23
Q

Quels sont les références nutritionnelles actualisées de l’ANSES ?

A
  • au 1er trimestre → 8,8 + 0,3 = 9,1 MJ/j soit environ 2 200 kcal/j ;
  • au 2e trimestre → 8,8 + 1 = 9,8 MJ/j soit environ 2 350 kcal/j ;
  • au 3e trimestre → 8,8 + 2 = 10,8 MJ/j soit environ 2 600 kcal/j.
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24
Q

Pourquoi est il important de considérer les références nutritionnelles de l’ANSES comme des repères

A

Ce sont des données théoriques qui ne prennent pas en compte la très forte variabilité interindividuelle liée à l’importante capacité d’adaptation physiologique de la femme enceinte pour faire face à cette augmentation des besoins énergétiques.

Une recommandation personnalisée précise des apports énergétiques paraît de ce fait assez improbable, dans la mesure où il n’existe aucun moyen de prédire la réaction métabolique et comportementale d’une femme qui tombe enceinte.

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25
Q

Pourquoi le besoin en protéines est augmenter pendant la grossesse ? Combien de protéine la grossesse nécessitera t-elle ?

A

Il y a un besoin de production important correspondant au développement du fœtus et de ses annexes (placenta + utérus, glandes mammaires, volume sanguin,…).

La grossesse nécessite au total 900 à 1 000 g de protéines.

C’est la deuxième moitié de la grossesse qui nécessite plus des trois quarts de cette accumulation, le besoins protidique étant le plus élevé pendant les trois derniers mois de la grossesse.

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26
Q

Quels sont les apports en protéine chez la femme enceinte ?

A

(valeurs revues par l’EFSA et retenues comme références par l’ANSES)

  • 1 g/j au cours du 1er trimestre ;
  • 9 g/j au cours du 2e trimestre ;
  • 28 g/j au cours du dernier trimestre.

Soit pour une femme entre 50 et 70 Kg :

  • un IR en protéines identique à celui de la population générale adulte durant les deux premiers trimestres de grossesse soit 10 à 20 % de l’AET ;
  • un IR en protéines avec une limite basse augmentée à 12 % de l’AET lors du 3e trimestre de grossesse.
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27
Q

Quelles sont les recommandations qualitatives concernant les protéines ?

A

Comme pour la population générale, on valorisera les protéines d’origine animale qui ont une meilleure qualité (VB) que les protéines végétales (facteur limitant + moins bon CUD).

En revanche, ces dernières présentent l’avantage de provenir d’aliments (produits céréaliers et équivalents) pauvres en lipides, permettant donc de ne pas augmenter les apports en graisses « cachées » riches en AGS, comme cela peut être le cas par exemple pour la viande rouge.

Une bonne complémentation en AAE sera donc assurée par la présence dans la ration de protéines animales (viandes maigres, oeufs, poissons, laitages…) et végétales (céréales et dérivés, pommes de terre, légumineuses…).

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28
Q

Quelles sont les recommandations en lipides pour la femme enceinte ?

A

L’actualisation des apports relatifs aux acides gras réalisée par l’ANSES en 2011 a conclu « qu’en l’absence de données expérimentales spécifiques, les valeurs proposées pour le sujet adulte s’appliquent à la femme enceinte »

L’ANSES conseille donc un IR en lipides de 35 à 40 % de l’AET, avec la répartition en acides gras habituelle :

  • AGS < 12 % AET dont Acides laurique, myristique, palmitique < 8 % AET ;
  • AG trans < 2 % AET ;
  • AGMI compris entre 15 et 20 % AET ;
  • AGPI ω6 > 4 % AET
    ω3 > 1 % AET avec ω6/ω3 < 5
    EPA et DHA = 250 mg/j chacun.
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29
Q

Quelles sont les recommandations qualitatives quant au lipides chez la femme enceinte ?

A
  • pour moitié par des graisses de constitution → lait et produits laitiers (fromages ++), viandes, poissons (gras ++ pour les apports en DHA), œufs…
  • pour moitié par des graisses d’ajout → huiles végétales variées, beurre de préférence cru…

Les lipides sont une source d’énergie, de vitamines liposolubles (A,D,E,K) et d’acides gras essentiels.

Il est important de varier les différentes matières grasses afin d’avoir un bon apport en acides gras essentiels et indispensables.

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30
Q

Pourquoi est il important d’insister sur l’apport en DHA chez la femme enceinte ?

A

Car des études suggèrent une relation entre la teneur en DHA du sang maternel en fin de grossesse, et le développement visuel et cognitif de l’enfant au cours des deux premières années de la vie.

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31
Q

Quelle influence à la teneur total en AGPI sur le fœtus ?

A

L’influence de la teneur globale en AGPI et ω3 de l’alimentation maternelle sur le développement cérébral du fœtus et à plus long terme du nouveau-né restent cependant à démontrer.

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32
Q

Quelles sont les recommandations qualitatives pour les glucides chez la femme enceinte ?

A

Les apports quotidiens doivent être réguliers.

C’est pourquoi, il est important de ne pas sauter de repas et notamment de prendre un petit-déjeuner source de glucides complexes.

Comme pour la population générale adulte, les glucides complexes seront majoritaires dans la ration en représentant environ deux tiers des glucides totaux.

33
Q

Quel est l’IR des glucides chez la femme enceinte ?

A

L’IR à retenir pour les apports en glucides chez la femme enceinte est identique à celui de la population adulte générale : 40 à 55 % de l’AET, en complément énergétique de la ration.

Sucres totaux hors lactose et galactose < à 100 mg/j à consommer de préférence aux cours des repas pour ne pas induire de variations brutales de la glycémie, et donc prévenir d’un éventuel diabète gestationnel dont le risque est accru de par l’insulinorésistance physiologique induite par la grossesse.

34
Q

La définition du diabète gestationnel selon l’OMS :

A

Altération de la tolérance glucidique conduisant à une hyperglycémie de sévérité variable, débutant ou diagnostiquée pour la 1re fois pendant la grossesse.

Le diabète gestationnel peut donc correspondre à un diabète méconnu révélé par la grossesse, ou à un diabète qui se développe pendant la grossesse et qui disparaît généralement par la suite.

35
Q

Pourquoi la grossesse est elle diabétogène ?

A
  • pendant les deux premiers trimestres, la production d’insuline de la femme enceinte est accrue pour favoriser la constitution des réserves graisseuses ;
  • mais au 3e trimestre, une insulinorésistance se manifeste afin d’assurer la disponibilité du glucose pour le fœtus au moment où ses besoins sont les plus importants.

Ce phénomène s’accompagne donc d’un excès de sucre dans le sang : c’est le diabète gestationnel.

36
Q

Quel est le premier traitement contre le diabète gestationnel ?

A

Une prise en charge diététique cohérente, en privilégiant les aliments glucidiques à faible IG, une bonne répartition des apports glucidiques au cours des différents repas de la journée, des apports suffisants en fibres et (sauf contre-indication médicale) une activité physique adaptée et régulière.

37
Q

Quel est le besoin en eau total d’une femme enceinte ? Quel intérêt d’une bonne hydratation ?

A

1 mL/4,18 kJ soit 1 ml/kcal

L’apport est de 1,5 litre d’eau de boisson minimum par jour, à adapter en fonction de la température ambiante et de l’activité de la femme enceinte.

Une hydratation suffisante permet également de limiter la constipation (fréquente chez la femme enceinte) et les risques d’infections urinaires qui pourraient être préjudiciables à la mère et au futur bébé.

38
Q

Recommandation quant aux autres boissons que l’eau :

A
  • Réduire les boissons sucrées car elles perturbent la glycémie et sont une source énergétique importante, avec peu de nutriments intéressants par ailleurs.
  • Thé et café : Pas plus que 3 tasses /j. (excitante et travers la barrière placentaire)
  • Interdiction stricte de la consommation d’alcool (traverse aisément le placenta et ses concentrations dans les circulations fœtales et maternelles sont équivalentes !)
  • Les boissons à base de soja sont aussi à surveiller
39
Q

Comment s’avoir si un aliment contient de l’alcool ?

A

Pictogramme spécifique sur les boissons contenant de l’alcool : titre alcoométrique volumique supérieur à 1,2°

Mais rien n’est prévu pour les compléments alimentaires contenant des extraits hydroalcooliques ou les chocolats à la liqueur

40
Q

Quels sont les risques de la consommation d’alcool lors de la grossesse ?

A
  • un retard de croissance,
  • des atteintes du système nerveux central,
  • des malformations

ces dommages pour le foetus sont irréversibles.

À long terme :

  • retard intellectuel (troubles de l’apprentissage, de la mémorisation, de l’attention)
  • troubles du comportement qui se manifestent au fur et à mesure de la croissance et du développement psychomoteur de l’enfant.
41
Q

Epidémiologie du syndrome d’alcoolisation fœtale :

A

Le syndrome d’alcoolisation fœtale consécutif à la consommation d’alcool pendant la grossesse, concerne en France environ 1 naissance sur 1 000.

42
Q

Pourquoi les aliment à base de soja doivent être éviter ?

A

Des expériences chez l’animal ont montré que les phyto-œstrogènes qu’elles contiennent peuvent avoir des effets indésirables sur les enfants exposés in-utéro.
De telles observations n’ont jusqu’à présent pas été décrites chez l’homme mais, par prudence, il est recommandé pendant la grossesse :

  • d’éviter de consommer des compléments alimentaires contenant des extraits de soja ;
  • de limiter les aliments à base de soja (par exemple, tonyu ou jus de soja, tofu, desserts à base de soja) à un produit maximum par jour.
43
Q

Quelles sont les recommandation en fibres pour les femmes enceinte ?

A

On retiendra un apport satisfaisant équivalent à celui pour la population générale adulte de 30 g/j, dont la moitié sous forme soluble avec au moins une crudité par jour (idéalement une par repas).

44
Q

Pourquoi est il important pour les femmes enceintes d’avoir un apport en fibre suffisant ?

A

Les modifications physiologiques au niveau de l’intestin entraînent souvent de la constipation chez la femme enceinte, en particulier en fin de grossesse.

De plus, les fibres jouent un rôle dans la prévention du diabète gestationnel de par leur effet hypoglycémiant. En allongeant le temps d’absorption intestinale des glucides, elles abaissent en effet le pic d’hyperglycémie post-prandiale.
Une alimentation variée et contenant des fruits et légumes frais, des céréales complètes et des légumes secs permet la couverture des besoins.

45
Q

A quoi faudra t-il veiller lors de l’apport de fibre chez la femme enceinte ?

A

Attention cependant, l’adjonction de fibres végétales insolubles (le son) est déconseillée.
Elles irritent le colon et constituent un écran à l’absorption de certains minéraux pouvant induire d’éventuelles carences

46
Q

Pourquoi n’est il pas nécessaire de prévoir une supplémentation en Ca lors de la grossesse ?

A

Plusieurs adaptations physiologiques qui permettent au fœtus d’utiliser le calcium maternel sans négativer le bilan calcique de la mère et donc impacter ses propres besoins:

  • L’organisme maternel peut répondre à la demande fœtale calcique par une augmentation de l’absorption intestinale (le CUD passe de 33 à 54 %)
  • un stockage osseux durant les deux premiers trimestres
  • une épargne urinaire en fin de grossesse (baisse de la calciurie).
47
Q

Comment varie les besoins de en Calcium et phosphore pendant la grossesse ?

A

Les besoins sont augmentés pour initier l’édification du squelette du fœtus et en prévision également de l’allaitement.

  • 2 g de calcium sont stockés dans les 20 premières semaines de gestation,
  • 28 g dans les 20 dernières,
  • 20 g de phosphore en totalité.
48
Q

Recommandation de l’ANSES concernant l’apport quantitatif et qualitatif en Ca?

A

L’ANSES recommande un apport équivalent à la population générale adulte soit 950 mg/j à 1000 g en fonction de l’âge de la mère.

Ce calcium sera principalement d’origine laitière, avec un produit laitier à chaque repas, mais les apports peuvent être aussi couverts par :
- les fruits et légumes frais ;
- les eaux de boissons (d’après la table CIQUAL 2016 : Hépar 549 mg/L, Courmayeur 517 mg/L, Contrex 468 mg/L, Vittel 240 mg/L…).

49
Q

Quelles sont les recommandation en Phosphore ?

A

Une considération peu spécifique est accordée à la couverture des besoins en phosphore, que l’alimentation apporte généralement en quantité suffisante, voire excédentaire par rapport à l’apport recommandé.

50
Q

Comment évoluent les besoins en fer lors d’une grossesse ? Quelle adaptation l’organisme maternelle met il en place ?

A

Ils majorés pendant la grossesse par l’augmentation de la masse érythrocytaire, la constitution des réserves placentaires et fœtales, les déperditions physiologiques.

Il y aura également une perte en fer avec les hémorragies liées à l’accouchement.

Cependant, l’adaptation de l’organisme maternel va une fois de plus permettre au fœtus de se développer sans que les besoins en fer ne soient majorés dès le début de la grossesse. Les capacités d’absorption intestinales du fer (CUD) sont en effet augmentées.

51
Q

Quelles sont les recommandations en fer pour les femmes enceintes ?

A

16 mg/j

Les besoins seront couverts par une alimentation suffisante et variée, en favorisant les sources de fer héminique (viandes, poissons) et en complétant avec le fer non-héminique (oeufs, légumineuses…).

52
Q

Quelles sont les indications pour une complémentation en fer lors d’une grossesse ?

A

Il n’y a aucune justification à la supplémentation systématique.

Sauf, chez certains groupes à risque
- adolescentes,
- grossesses répétées,
- ménorragies importantes,
- alimentation pauvre en fer héminique

La supplémentation est mise en place dès le début de la grossesse, à la dose de 30 mg/j.

53
Q

A quoi est corrélé l’apport de magnésium lors d’une grossesse ?

A

Il existe une corrélation significative avec un apport précoce :

  • la durée de la grossesse,
  • la taille
  • et le poids de l’enfant.

Son déficit serait en effet impliqué dans le cadre d’accouchements prématurés, de certains avortements
spontanés ainsi que de retards de croissance intra-utérins.

54
Q

Epidémiologie de carence en magnésium en France ?

A

Malgré des apports constatés insuffisants, la carence vraie est très rare en France.

Une supplémentation systématique en magnésium au cours de la grossesse n’est donc pas justifiée et une alimentation variée et équilibrée est suffisante pour couvrir les besoins.

55
Q

Quelles sont les sources de magnésiums ?

A
  • les céréales complètes
    (attention toutefois à l’inconfort digestif),
  • les oléagineux,
  • les coquillages (attention aux risques hygiéniques),
  • certaines eaux minérales comme l’Hépar.
56
Q

Quelles sont les recommandations de l’ANSES concernant le magnésium ?

A

Identique à la population général :
- AS : 300 mg/j. femme

(homme : 380 mg/j)

57
Q

Quels sont les rôles du Zinc ?

A

Le zinc a un rôle d’activateur enzymatique, en particulier dans le métabolisme des acides nucléiques et la synthèse des protéines.

Le Zn intervient aussi dans la synthèse de l’insuline et donc l’utilisation du glucose indispensable au foetus.

58
Q

Quelles sont les conséquences d’un déficit de zinc lors d’une grossesse ?

A

Un déficit en zinc pourrait avoir un rôle tératogène (malformations fœtales) et intervenir dans la genèse de la toxémie gravidique (ou pré-éclampsie : syndrome hypertensif de la grossesse, responsable d’une importante morbidité et mortalité maternelle et fœtale).

59
Q

Supplémentation en zinc chez la femme enceinte ?

A

Une alimentation équilibrée et suffisamment riche en protéines animales doit permettre de combler les apports.

Une supplémentation systématique n’étant une fois encore pas justifiée, sauf pour:
- les mères végétariennes
- les mères végétaliennes,

En prenant garde aux interférences potentielles avec le métabolisme d’autres minéraux, notamment
le fer.

60
Q

Quelles sont les recommandation en zinc chez la femme enceinte ?

A

ANSES 2021 : RNP : + 1,6 mg/j par rapport à la femme de référence.

61
Q

Quel est le rôle de l’iode ? Quelles sont les précaution à avoir ?

A

Il intervient dans la synthèse des hormones thyroïdiennes indispensables à l’évolution du système nerveux du
fœtus.

Une carence peut avoir des répercussions graves sur le développement cognitif de l’enfant.

Privilégier les produits de la mer, (attention toutefois aux risques hygiéniques, microbiologiques et toxicologiques), le sel iodé.

62
Q

Quelles sont les recommandations en iode ?

A
  • AS : 200 μg/j.
63
Q

Quelle est la différence entre acide folique et folate ?

A

Les folates sont la forme de la vitamine B9 présente naturellement dans les aliments.

L’acide folique est la forme synthétisée servant de supplément.

64
Q

Quel est le rôle de la Vitamine B9 ?

A

Un rôle essentiel dans la production du matériel génétique (ADN, ARN) et des acides aminés nécessaires à la croissance cellulaire ce qui explique son caractère indispensable aux cours des différentes phases de la vie.

Elle a un rôle important dans la formation des globules rouges, le fonctionnement du système nerveux (synthèse de
neuromédiateurs) et du système immunitaire.

Elle est nécessaire à la production de nouvelles cellules, ce qui la rend particulièrement importante durant les périodes d’activité métabolique intense comme la grossesse.

65
Q

Quelles sont les conséquence d’une carence en vitamine B9 lors de la grossesse ?

A
  • anomalies du développement des tissus maternels (placenta, circulation sanguine) ;
  • anomalies de développement du fœtus et malformations du tube neural (spina bifida, anencéphalie) ;
  • retard de croissance du fœtus ;
  • augmentation du risque de prématurité ;
  • faibles réserves en folates chez le nourrisson.
66
Q

Quels sont les besoins en acide folique lors d’une grossesse ?

A

La grossesse majore donc nettement les besoins en acide folique, les apports satisfaisants étant de 600 μg/j.

Or, les aliments les plus riches en vit. B9 ne sont pas toujours consommés de manière suffisamment fréquente.

Les sources principales en vitamine B9 : légumes verts à feuille, foie, levure alimentaire, jaune d’oeuf…

67
Q

Supplémentation en B9 chez la femme enceinte ?

A

Une supplémentation orale doit être mise en place un mois avant le début de la
conception et poursuivie durant le 1er trimestre de grossesse.

Les femmes à risque :

  • ayant déjà donné naissance à un enfant souffrant d’un défaut de fermeture du tube neural,
  • fumeuses,
  • ayant suivi une contraception orale,
  • un régime restrictif ou un traitement médicamenteux interférant avec le métabolisme de la vitamine B9,

(le tube neural se fermant normalement entre le 22e et le 38e jours après la conception).

68
Q

Quels sont les rôles de la vitamine D ?

A
  • rôle majeur dans la minéralisation et l’édification du squelette du fœtus,
  • en augmentant la capacité de l’intestin maternel à absorber le calcium

C’est à partir des réserves maternelles en vitamine D que se constituent les réserves du nourrisson.

69
Q

Quelles sont les recommandations en Vitamine D pour les femmes enceintes ?

A

La recommandation actuelle est un apport de 15 μg/j en complément d’un ensoleillement suffisant.

En France, ces besoins sont couverts pour 1/3 par la voie exogène (alimentation, poissons gras les mieux représentés), et donc pour 2/3 par la voie endogène via la synthèse dans l’épiderme sous l’influence du rayonnement solaire.

Un apport optimal en vitamine D doit donc être assuré aux femmes enceintes, tout particulièrement en cas de grossesse pendant les mois d’hiver (3e trimestre notamment).

70
Q

Quels sont les rôle de la vitamine C ?

A

En dehors du rôle immunostimulant, elle favorise l’absorption du fer non héminique.

Les besoins en fer étant élevés, ce rôle est à valoriser.

Il faudra donc s’assurer d’apports quotidiens suffisants en fruits et légumes crus, la vitamine C étant particulièrement thermosensible.

71
Q

Supplémentation en vitamine C :

A

De manière globale et sauf spécificités, il n’existe aucune justification à une supplémentation systématique en vitamines et minéraux (oligoéléments).

Les mécanismes d’adaptation physiologique qui se mettent en place naturellement chez la femme enceinte, associés à une augmentation spontanée de la consommation alimentaire avec des choix judicieux, doivent permettre de vivre et mener à terme une grossesse normale.

L’auto-médicamentassions et le recours à des compléments alimentaires sans l’avis d’un spécialiste constituent des dangers potentiels car ils peuvent être à l’origine de phénomènes de compétition entre nutriments. Ils sont donc à éviter

72
Q

Qu’est ce que la toxoplasmose ?

A

La toxoplasmose est une infection parasitaire fréquente en France : selon les régions 30 à 50 % de la population adulte est infectée généralement sans symptômes apparents.

Chez les sujets en bonne santé, la toxoplasmose est le plus souvent bénigne.

Les formes graves sont avant tout observées en cas d’infection d’une mère pendant sa grossesse et transmission secondaire à son fœtus (toxoplasmose congénitale).

73
Q

Quelles sont les modalités de dépistage et épidémiologie de la toxoplasmose en France ?

A

En France, à partir du moment où la grossesse est déclarée, le dépistage sérologique est obligatoire.

La France est le seul pays ayant un programme de suivi de la femme enceinte pour la toxoplasmose.

Le nombre d’infections acquises au cours de la grossesse est estimé à 2700 par an et 244 cas de toxoplasmose congénitale ont été diagnostiqués en France en 2010.

En France 46 % des femmes en âge de procréer ne sont pas protégées.

74
Q

Qu’est il important de savoir pour les femmes enceinte ou désireuse d’avoir un enfant ?

A
  • si elle est protégée contre cette maladie. En effet, la toxoplasmose est immunisante, c’est-à-dire qu’un premier contact entraîne une réponse immunitaire qui protège l’hôte en cas de seconde infection ;
  • si elle n’est pas protégée, le doit savoir quoi faire pour ne pas contracter cette parasitose pendant sa grossesse et risquer la transmission au fœtus (toxoplasmose congénitale).
75
Q

Quels sont les aliments responsables de la toxoplasmose ?

A
  • Viande crue ou insuffisamment cuite contenant des parasites.
  • Les légumes et les fruits souillés ou insuffisamment lavés.
  • Très exceptionnellement l’eau de boisson.
76
Q

Quelles sont les mesures d’hygiène à adopter pour se protéger de la toxoplasmose ?

A

Les plus importantes :

  • lavage des mains avec brossage des ongles, avant et après toute manipulation des aliments, après avoir jardiné ou touché des objets souillés par de la terre ;
  • lavage soigneux des crudités pour éliminer toute trace de terre ;
  • cuisson suffisante de la viande (rouge ou blanche) avant consommation (température à cœur de 70 °C minimum pour détruire le parasite) ;
  • congélation de la viande pour détruire les kystes du parasite à une température de –12 °C à cœur, pendant trois jours minimum ;
  • s’il y a un chat au domicile, limiter la manipulation de la litière souillée et utiliser des gants (valable seulement si le chat fréquente l’extérieur du domicile).
77
Q

Qu’est ce que la listériose ?

A

L’agent infectieux responsable est la bactérie Listeria monocytogenes.

Du fait de son caractère ubiquitaire (présence dans l’eau, le sol, les végétaux) et de ses caractéristiques physico-chimiques, cette bactérie a la capacité de se développer dans les sites de productions d’aliments (industries agro-alimentaires, restaurations collectives).

La bactérie est sensible à la chaleur, mais peut se multiplier à + 4 °C.

La contamination des aliments par cette bactérie est donc favorisée par l’allongement de la chaîne du froid (entrepôts frigorifiques industriels ou bien réfrigérateurs ménagers).

78
Q

Quels sont les modes de transmissions et les aliments concernés par la listériose ?

A

Listeria monocytogenes n’altère pas le goût des aliments, contrairement à la plupart des autres germes pathogènes transmis par voie alimentaire, ceci expliquant la possible ingestion répétée et en grandes quantités de cette bactérie.

En France, les aliments les plus fréquemment contaminés par Listeria monocytogenes sont :

  • les charcuteries cuites en particulier à base de viande porcine (langue, tête, rillettes) ;
  • les produits de saurisserie (poissons fumés : harengs, saumons…) ;
  • les graines germées réfrigérées ;
  • les produits au lait cru (notamment les fromages à pâte molle) ;
  • les poissons crus ;
  • le surimi, le tarama, les œufs de poisson.
79
Q

Quels sont les symptômes de la listériose pour la mère ?

A

Chez la femme enceinte, l’infection est en général sans conséquence pour la mère : elle peut passer inaperçue, ou
se réduire à un pic fébrile imitant un épisode grippal.

80
Q

Quels sont les symptôme de la listériose pour l’enfant ?

A

En revanche, l’infection fœtale peut impliquer un avortement ou une prématurité, avec septicémie, et détresse respiratoire néonatale.

Le nouveau-né peut être cyanosé, présenter une apnée, des convulsions, des troubles de la conscience.

Une contamination au moment de l’accouchement est également possible, se traduisant par une méningite une fois le délai d’incubation écoulé (variable de quelques jours à deux mois).

81
Q

Existe t-il un traitement contre la listériose ?

A

Il existe un traitement antibiotique, d’autant plus efficace qu’il est administré rapidement. Cependant, l’évolution peut être fatale même en cas de traitement adapté et précoce.

82
Q

Quels sont les mesures d’hygiène adopter pour se protéger de Listéria monocytogène ?

A
  • éviter les aliments à risque
  • bien cuire les aliments d’origine animale ;
  • enlever la croûte des fromages ;
  • laver soigneusement les légumes et les herbes aromatiques ;
  • bien recuire jusqu’à ébullition les produits achetés prêts à consommer type de produits « traiteur » ;
  • afin d’éviter les contaminations croisées, conserver les aliments crus séparément des aliments cuits ou à consommer en l’état ;
  • préférer les produits préemballés aux produits achetés à la coupe, ces derniers devant dans tous les cas être consommés rapidement après leur achat ;
  • réchauffer soigneusement les restes alimentaires et les plats cuisinés avant consommation immédiate ;
  • nettoyer fréquemment le réfrigérateur et le désinfecter ensuite avec de l’eau javellisée ;
  • s’assurer que la température du réfrigérateur est suffisamment basse (+ 4 °C) ;
  • respecter les dates limites de consommation (bien sûr valable pour tous les aliments !) ;
  • après la manipulation d’aliments non cuits, se laver les mains et nettoyer les ustensiles de cuisine qui ont été en contact avec ces aliments.
83
Q

Commentaire de la ration :

A

Les produits laitiers sont largement représentés ce qui permet de couvrir les besoins en calcium.

En revanche, les besoins en fer ne sont pas du tout couverts. Un choix d’aliments riches en fer est à privilégier, ainsi qu’en fruits crus riches en vitamine C pour augmenter le CUD du fer non-héminique. Une complémentation peut être
envisagée si nécessaire.

84
Q

Commentaire de la répartition :

A

Sur quatre prises car le goûter est l’occasion de consommer un produit laitier et d’avoir un apport glucidique plus constant pour approvisionner le fœtus.

Le repas du midi est à cinq composantes car pris dans la collectivité.

On retrouve bien une crudité, un féculent et un produit laitier sur les deux repas principaux, ainsi qu’une alternance entre féculents le soir et légumes le midi dans l’accompagnement.

Les menus respectent la saison. Choix du bœuf, et des légumes secs pour l’apport en fer.

85
Q

Ration femme enceinte :

A

Lait ½ écrémé : 250 g

Fromage moyenne : 30 g

Yaourt : 2 unités

VPO moyenne : 200 g

Pain 200 g

Céréales crues: 100 g

Légumes 400 g

Fruits 300 g

Beurre 20 g

Huiles 50 g

Sucre 20 g

Produits sucrés 30 g