M10.1.2 Les viandes (QN, QH et conso) Flashcards
• Analyser les qualités des différentes viandes • Connaître les étapes de la filière viande
Qu’est ce que la tendreté de la viande? Par quoi est elle influencée ?
C’est la consistance de la viande, c’est-à-dire la facilité avec laquelle les fibres de la viande sont dilacérées et broyées au cours de la mastication. De nombreux facteurs influencent la tendreté :
- des facteurs intrinsèques tels que la teneur en collagène, la rigidité, les protéines myofibrillaires (tendreté diminue si collagène augmente) ;
- des facteurs extrinsèques tels que les techniques culinaires appliquées à la viande.
Qu’est ce que la jutosité ? Par quoi est elle influencée ?
C’est la succulence de la viande à la mastication. Elle dépend surtout du pouvoir de rétention d’eau de la viande, de la teneur et de la répartition des lipides ; en effet si elle contient beaucoup de lipides, la jutosité augmente.
Le pouvoir de rétention d’eau est dû aux myofibrilles et varie avec le pH ; au pHi, elles se resserrent et expulsent l’eau. Si le pH diminue, la viande devient fibreuse. Une cuisson prolongée diminue la capacité de rétention d’eau.
En fonction de quoi varie la couleur de la viande ?
Elle est due aux deux pigments du muscle : l’hémoglobine et la myoglobine.
Plus il y a de myoglobine, plus la viande sera rouge.
Elle varie en fonction :
- de l’espèce animale : on distingue les viandes blanches (porc, veau, lapin, volaille) des viandes rouges (boeuf, agneau, mouton, cheval) ;
- de l’âge : la couleur augmente avec l’âge ;
- du sexe : la viande est moins colorée chez la femelle ;
- de l’alimentation de l’animal, le fer étant à l’origine de la coloration ;
- du pH : si le pH est bas, la viande est pâle ; si le pH est élevé, la viande est sombre ;
- du stress des animaux à l’abattage qui génère une couleur sombre ;
- de la cuisson : la dénaturation des protéines à température élevée entraine une couleur brune.
En fonction de quoi varie la flaveur de la viande ?
Ce sont les impressions olfactives et gustatives révélées après cuisson.
Les molécules à l’origine de la flaveur vont apparaître à la maturation grâce à des hydrolases qui agissent sur les protéines, lipides, glucides pour libérer des aldéhydes, des cétones et des alcools, des AG volatils très aromatiques, des composés soufrés et ammoniaqués.
Ce phénomène est intensifié à la cuisson.
Les facteurs de variation sont :
- intrinsèques : espèce, sexe, âge, morceau ;
- extrinsèque : l’alimentation (surtout pour les viandes persillées) et la cuisson (caramélisation des sucres, réaction de Maillard).
Teneur en eau de 100g de viande de boucherie :
70%
Teneur en protéines de 100g de viande de boucherie :
20g
Teneur en lipides de 100g de viande de boucherie :
10g
Teneur en glucides de 100g de viande de boucherie :
< 1g
Teneur en énergie de 100g de viande de boucherie :
700 kJ
Teneur en minéraux de 100g de viande de boucherie :
1g
Teneur en sodium de 100g de viande de boucherie :
60 mg
Teneur en potassium de 100g de viande de boucherie :
350 mg
Teneur en calcium de 100g de viande de boucherie :
10 mg
Teneur en phosphore de 100g de viande de boucherie :
200 mg
Teneur en fer de 100g de viande de boucherie :
2 mg
Teneur en oligo éléments de 100g de viande de boucherie :
Zinc : 4 mg
Sélénium : 8,5 μg
Teneur en vitamines hydrosolubles de 100g de viande de boucherie :
Vit B3 = 5 mg
Vit B6 = 0,4 mg
Vit B12 = 2 μg
Teneur en vitamines liposolubles de 100g de viande de boucherie :
variable
Analyse et commentaires de la teneur en eau de la viande :
Teneur en eau relativement élevée donc valeur énergétique moyenne.
Variable de 64 à 78 % de façon proportionnellement inverse à la teneur en lipides.
Analyse et commentaires de la quantité de composés azotés de la viande :
Les composés azotés protéiques (protéines) :
18 g.
- Teneur élevée.
- Variable en fonction de l’animal : 16 % pour le mouton jusqu’à 21 % pour le boeuf et 24,5 % pour le cheval.
- Variable également en fonction de l’âge (moins de protéines avec l’âge), de l’engraissement de l’animal (plus il y a de gras, moins il y a de protéines) et du morceau (plus de protéines dans les viandes de 1re catégorie).
Analyse et commentaires de la qualité des composés azotés de la viande :
Qualitativement, il y a deux types de protéines :
- Les protéines intracellulaires, constitutives des fibres (actine, myosine). IC = 100. Pas d’AA facteurs limitants ; protéines riches en lysine ;
- Les protéines extra-cellulaires : protéines du tissu conjonctif (collagène et élastine), elles contiennent moins de lysine et d’AA indispensables. Leur IC reste proche de 100 mais ce sont des protéines de moins bonne qualité que les protéines intracellulaires.
Dans l’ensemble, les protéines de viandes de boucherie sont de bonne qualité avec un IC = 100 et un CUD = 96 %.
Importance du rapport collagène/protéines totales qui doit être faible pour que la qualité nutritionnelle de la viande soit augmentée.
Les composés azotés non protéiques : 1,5 %, essentiellement de l’acide urique (surtout dans les viandes jeunes comme le veau).
Analyse et commentaires de la quantité de lipides de la viande :
Teneur moyenne en lipides.
Variable de 2 à 13 % selon l’espèce, l’âge, le morceau, la catégorie et le parage.
La teneur en lipides dépend surtout de l’état d’engraissement de la carcasse.
Teneur en lipides qui permet de classer les viandes de boucherie en viandes maigres (veau, cheval…) qui contiennent de 0,5 à 1,5 % de lipides et en viandes grasses (agneau, mouton…) qui contiennent 30 % de lipides.
Analyse et commentaires de la qualité des lipides de la viande :
Répartition des acides gras : 75 % de triglycérides et 25 % de phospholipides.
- 50 % d’AGS (acides gras saturés).
- 40 à 45 % d’AGMI (acides gras mono-insaturés).
- 5 à 10 % d’AGPI (acides gras polyinsaturés).
Teneur qui varie surtout en fonction de l’alimentation de l’animal.
CH = 70 mg pour 100 g de viande.
=> dominance d’AGS, profil lipidique assez mauvais qui va dépendre essentiellement de l’animal, de son alimentation et des techniques de cuisson appliquées
Analyse et commentaires de la teneur en glucides de la viande :
Teneur négligeable, traces de glycogène.
Il s’agit de traces car lors de la maturation, le glycogène est utilisé et transformé en acide lactique.
Remarque : la viande de cheval contient un peu plus de glycogène (environ 3 %).
Analyse et commentaires de la teneur en énergie de la viande :
Valeur énergétique moyenne.
Variable avec la teneur en lipides, environ 500 kJ pour 100 g
de viande maigre, jusqu’à 900 kJ pour 100 g de viande grasse.
Analyse et commentaires de la teneur en minéraux de la viande :
Teneur moyenne et intéressante
Analyse et commentaires de la teneur en sodium de la viande :
Faible teneur
Analyse et commentaires de la teneur en potassium de la viande :
Forte teneur