M10.2 Les poissons Flashcards

• Analyser les qualités des poissons • Connaître les étapes de la filière poisson

1
Q

Quels aliments regroupent les produits de la pêche ?

A
  • les poissons d’eau de mer et d’eau douce ;
  • les mollusques (moules, huîtres, poulpes, calamars, seiches, escargots, coques, bulots…) ;
  • les crustacés (homards, crevettes, crabes…) ;
  • les batraciens ;
  • les algues.

Il existe environ 5 000 espèces de poissons ; on en consomme environ une centaine seulement en France.

En plus des espèces sauvages, il y a les espèces d’élevage issues de l’aquaculture (bar, daurade, saumon, truite…).

40 % de la production de poisson dans le monde provient de l’aquaculture et 60 % de la pêche sauvage.

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2
Q

La pêche en France :

A

La France est aujourd’hui le 4e producteur européen de produits de la pêche.

Les zones de pêche sont en France :
* les côtes bretonnes ;
* les côtes normandes ;
* le Sud-Ouest ;
* la Méditerranée ;
* la Loire Atlantique / Vendée.

Quantité pêchée : environ 460 000 tonnes de poissons par an sans compter la quantité de poissons importée de l’UE et ceux issus de l’aquaculture.

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3
Q

Pourquoi et comment la pêche est elle règlementée ?

A

La pêche et les périodes de pêche sont réglementées, ainsi que la quantité et la grosseur des poissons pêchés afin d’assurer la survie des espèces.

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4
Q

Quelle type de pêche distingue t-on ?

A

On distingue :

  • la petite pêche : elle est côtière (durée 24 heures) ou artisanale (durée 2-3 jours). Le poisson ne subit aucune transformation à bord du bateau de pêche ;
  • la pêche industrielle ou semi-industrielle
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5
Q

En quoi consiste la pêche industrielle et semi industrielle ?

A

La durée de pêche est longue.

Dans le cas de la pêche industrielle, les bateaux disposent d’un agrément sanitaire permettant de procéder à des opérations de transformation du poisson : tranchage, congélation, cuisson…

On parle de navires usines ou de thoniers.

Dans le cas de la pêche semi-industrielle, la pêche dure également plusieurs mois mais les poissons ne sont pas transformés sur le bateau ; ils sont maintenus sous glace et seront transformés dans des usines spécialisées

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6
Q

Quelle classification des poissons existe t-il ?

A
  • selon leur milieu d’origine : eau de mer, eau douce ou vivant dans les deux milieux ;
  • selon leur forme : poissons ronds (merlu, merlan), poissons longs (roussette, anguille), poissons plats (sole, raie) ;
  • selon la structure de leur squelette : cartilagineux (requin, roussette, lamproie, esturgeon), osseux (ou téléostéens : sardine, hareng, anchois, merlan, morue).
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7
Q

Quel est le goût et l’odeur des poissons ? Quels
sont les composés responsables de la flaveur des poissons ?

A

La flaveur est spécifique (goût et odeur) et très prononcée du fait de la présence de composés azotés soufrés non protéiques.

Les composés responsables de la flaveur sont :

  • l’oxyde de triméthylamine, responsable de l’odeur du poisson ;
  • l’hydrolyse bactérienne libère des amines (méthylamine et diméthylamine) qui augmentent l’odeur et diminuent le goût ;
  • le méthylmercaptan ;
  • l’urée, acide urique, bases azotées, créatinine, ammoniac ;
  • l’histidine libérée lors de l’hydrolyse bactérienne.
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8
Q

Quelle est la texture du poisson ?

A

Elle dépend de la chair musculaire du poisson.

La chair musculaire du poisson est parfaitement homogène du fait que les graisses sont réparties de façon régulière entre les fibres musculaires.

Il n’y a pas de tissus adipeux sous-cutanés, sauf chez les poissons d’élevage.

Les fibres musculaires sont courtes (3 cm max) et forment des petites unités en plaques ou lamelles, appelées myotomes, qui sont à l’origine de la tendreté des poissons.

La variation de la qualité du poisson dépend du type de chair :
* à chair blanche (chair ferme), ex. : lotte, daurade ;
* à chair rouge (plus recherchés et chair tendre), ex. : le thon.

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9
Q

Quels sont les facteurs influençant la qualité organoleptique ?

A
  • Le milieu de vie du poisson :
    Les poissons d’eau de mer sont plus recherchés que les poissons d’eau douce.
  • Le type de poisson
    Les poissons carnivores sont plus recherchés (bar, saumon…).
  • L’état sexuel du poisson
    Lors de la période de reproduction, il y stockage important de graisses. Ex. : pour le colin, la teneur en lipides pour 100 g passe de 0,1 g à 0,9 g en période de reproduction. Pour leur maintien et survie, certaines espèces sont interdites à la pêche pendant leur période de reproduction
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10
Q

Teneur en eau de 100g de poissons crus :

A

70 - 80%

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11
Q

Teneur en protéines de 100g de poissons crus :

A

20g

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12
Q

Teneur en lipides de 100g de poissons crus :

A

poissons maigres < 2 %
Poissons gras > 10 %

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13
Q

Teneur en glucides de 100g de poissons crus :

A

Traces

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14
Q

Teneur en énergie de 100g de poissons crus :

A

600 kJ en moyenne
144 kcal

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15
Q

Teneur en minéraux de 100g de poissons crus :

A

2g

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16
Q

Teneur en sodium de 100g de poissons crus :

A

70 mg

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17
Q

Teneur en potassium de 100g de poissons crus :

A

300 mg

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18
Q

Teneur en calcium de 100g de poissons crus :

A

20 mg

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19
Q

Teneur en phosphore de 100g de poissons crus :

A

200 mg

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20
Q

Teneur en fer de 100g de poissons crus :

A

1 mg en moyenne

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21
Q

Teneur en oligoéléments de 100g de poissons crus :

A

+++ iode, fluor, zinc et cuivre

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22
Q

Teneur en vitamines hydrosolubles de 100g de poissons crus :

A

Vit B3 : respectivement 2 mg et 8 mg dans 100 g de merlan et saumon.

Vit B12 : respectivement 1 μg et 4 μg dans 100 g de merlan et saumon.

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23
Q

Teneur en vitamines liposolubles de 100g de poissons crus :

A

Vit D = 2 μg dans 100 g de merlu et 4 μg dans 100 g de saumon.

Vit A et E est également intéressant dans les poisson gras

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24
Q

Analyse et commentaire de la teneur en eau du poisson cru :

A

Teneur en eau relativement élevée, la valeur énergétique sera donc moyenne.

Variable de 70 à 80 % de façon proportionnellement inverse à la teneur en lipides.

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25
Q

Analyse et commentaire de la teneur en protéine du poisson cru :

A

Teneur élevée et intéressante.

La teneur en protéines est variable en fonction de l’espèce : 19 % dans le merlan jusqu’à 24,5 % dans le thon.

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26
Q

Analyse et commentaire de la quantité en lipides du poisson cru :

A

Teneur qualifiée de très faible à moyenne.

Variable de 2 % à plus de 10 % selon l’espèce et l’état de reproduction du poisson (qui dépend lui-même des saisons).

Teneur en lipides qui permet de classer les poissons en poissons maigres (merlan, colin, lotte…) avec une teneur inférieure à 2 % de lipides et en poissons gras (saumon, anguille, maquereaux…) avec respectivement 11 et 15 % de lipides pour les deux derniers.

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27
Q

Analyse et commentaire de la teneur en glucides du poissons cru :

A

Traces de glycogène.

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28
Q

Analyse et commentaire de la teneur en énergie du poissons cru :

A

Il s’agit de la valeur énergétique moyenne.

Elle est variable avec la teneur en lipides, environ < 500 kJ pour 100 g de poisson maigre, jusqu’à 900 kJ pour 100 g de poisson gras (ex. : 339 kJ pour 100 g de merlan et 958 kJ pour 100 g d’anguille)

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29
Q

Analyse et commentaire de la teneur en minéraux du poissons cru :

A

Teneur très intéressante, supérieure à celle des viandes.

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30
Q

Analyse et commentaire de la teneur en sodium du poisson cru :

A

Faible teneur (pas de différence entre les poissons d’eau douce et d’eau de mer).

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31
Q

Analyse et commentaire de la teneur en potassium du poisson cru :

A

Forte teneur.

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32
Q

Analyse et commentaire de la teneur en calcium du poisson cru :

A

Teneur très faible et rapport Ca/P bas.

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33
Q

Analyse et commentaire de la teneur en phosphore du poisson cru :

A

Teneur très faible et rapport Ca/P bas

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34
Q

Analyse et commentaire de la teneur en fer du poisson cru :

A

Apport très intéressant, sous forme de fer héminique, CUD élevé : 20-25 %.

Variable selon l’espèce : inférieure ou égale à 0,3 g dans le merlan (et la plupart des poissons maigres), jusqu’à 1,7 g dans 100 g de thon.

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35
Q

Analyse et commentaire de la teneur en oligoéléments du poisson cru :

A

Apport intéressant (cofacteurs métaboliques pour le fonctionnement cellulaire).

À noter l’apport en iode : 8 μg dans 100 g de saumon et jusqu’à 95 μg dans 100 g de merlan

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36
Q

Analyse et commentaire de la teneur en vitamines hydrosolubles du poisson cru :

A

Les vitamines du groupe B sont bien représentées notamment les vitamines B3 et B12.

Vit B3 : respectivement 2 mg et 8 mg dans 100 g de merlan et saumon.

Vit B12 : respectivement 1 μg et 4 μg dans 100 g de merlan et saumon.

À noter qu’une partie des vitamines sera éliminée par thermosensibilité lors de la cuisson du poisson.

37
Q

Analyse et commentaire de la teneur en vitamines liposolubles du poisson cru :

A

Les poissons gras constituent la principale source alimentaire en vitamine D : 2 μg dans 100 g de merlu et 4 μg dans 100 g de saumon.

L’apport en vitamines A et E est également intéressant dans les poissons gras.

38
Q

Analyse et commentaire de la qualité des protéines du poisson cru :

A

Qualitativement, le poisson contient deux types de protéines.

  • Les protéines intracellulaires, constitutives des fibres (actine, myosine).
    Elles représentent 90 % des protéines et sont en plus grande proportion que les protéines intracellulaires présentes dans les viandes.
  • Les protéines extra-cellulaires qui correspondent aux protéines du tissu conjonctif (collagène et élastine), elles représentent seulement 10 % des protéines.

Les poissons ont donc moins de collagène et d’élastine que les viandes.

IC > 100 il n’y a donc pas d’AA facteurs limitant ; CUD = 75 à 95 %.
Les protéines des poissons sont de bonne qualité, paramètres qualitatifs élevés.

39
Q

Analyse et commentaire de la qualité des lipides du poisson cru :

A

À l’inverse des viandes, la proportion de phospholipides est plus importante que celles des triglycérides (plus de 65 % de phospholipides dans les poissons).

  • 20 à 35 % d’AGS (acides gras saturés).
  • 25 à 45 % d’AGMI (acides gras monoinsaturés).
  • 25 à 45 % d’AGPI (acides gras polyinsaturés), notamment EPA et DHA pour les poissons gras.

Cette répartition varie en fonction du type de poisson ; les poissons gras type saumon, maquereau, sardines, harengs, anchois seront particulièrement riches en AGPI (45 %).

CH = 60 mg en moyenne pour 100 g de poisson,
variable tout de même en fonction de l’espèce et de la teneur en lipides : cabillaud 50 mg, saumon 54 mg, maquereau 82 mg, anguille 161 mg (teneurs en CH pour 100 g de poisson).

Dominance d’AGI donc profil lipidique très intéressant puisque quelle que soit l’espèce, les insaturés prédominent. À noter la richesse en oméga 3 (EPA et DHA) des poissons gras.

40
Q

De quoi dépendent les valeurs nutritionnelles du poissons ?

A

La valeur nutritionnelle dépend essentiellement de la composition chimique du muscle et de la qualité de ces composants, mais aussi de facteurs extrinsèques :

  • variation de la composition en fonction des conditions climatiques et de l’alimentation de l’animal (ex. : en période d’été, l’eau, milieu de vie du poisson, est concentrée en nutriments) ;
  • variation de la composition en fonction des techniques culinaires appliquées (poisson frit par exemple a une teneur en lipides augmentée).
41
Q

Conclusion de l’analyse nutritionnelle du poisson cru :

A

La composition des poissons met en évidence une richesse en composés protéiques de bonne qualité, des teneurs en lipides variables selon l’espèce et la saison, avec une forte proportion en acides gras polyinsaturés, une richesse en minéraux et en vitamine D, ce qui leur donne un intérêt nutritionnel certain.

Remarque : une part de poisson surgelé peut être inférieure à 100 g car certains producteurs augmentent le poids du poisson par injection d’eau ou trempage en saumure, glaçage non compensé (le poisson est recouvert d’un film de glace pour éviter son dessèchement), ou encore ajout d’additifs tels que les polyphosphates (E450-E451 E452) ;

à la décongélation, le poids du poisson est alors inférieur à 100 g. L’apport nutritionnel en est diminué.

42
Q

Pourquoi le poisson est il une denrée fragile ?

A

Le poisson est une denrée alimentaire très fragile.

De nombreux facteurs sont responsables de la fragilité du poisson :

  • la peau du poisson qui est recouverte de mucus riche en glycoprotéines, acides aminés libres et en oxyde de triméthylamine dont l’hydrolyse bactérienne qui libère des composés responsables de l’odeur et du goût prononcé du poison lors de son vieillissement ;
  • la population microbienne présente dès la capture du poisson, sur la peau et dans l’appareil digestif du poisson : environ 107 bactéries pour un poisson de 2 à 3 kg ;
  • le pH du poisson (6,6 - 6,7) favorable à la prolifération microbienne ;
  • la richesse en AGPI facilement oxydables et donc responsables du rancissement des poissons.
43
Q

Quand ont lieu les contaminations microbiennes du poisson ?

A

Elle peut se faire soit par la microflore du milieu environnant (c’est-à-dire l’eau), soit par les manipulations au moment de la pêche (transport, stockage, éviscération, transformation…).

Elle est plus fréquemment due aux manipulations.

Le plus souvent, il s’agit d’une contamination par des bactéries cryophiles ou psychrophiles qui se développent à des températures basses (- 15 à - 25 °C).

La réglementation impose une réfrigération sous glace entre 0 et 5 °C après éviscération rapide du poisson (température de - 10 °C pour les plus gros poissons).

Généralement, il n’y a pas de danger si le poisson est cuit car les bactéries sont éliminées par la chaleur.

44
Q

Quelles sont les bactéries les plus incriminées quant aux contamination du poisson :

A
  • Staphylococcus aureus : contamination paucimicrobienne ;
  • Clostridium botulinum : bactérie des sédiments marins ; contamine surtout les poissons tropicaux et côtiers ;
  • Vibrio parahémolyticus : bactérie halophile (concentration en NaCl) et thermotrophe (aime la chaleur) ; contamine les poissons d’eau profonde et tropicaux.
45
Q

Quelles sont les contaminations virales possibles du poisson ?

A

Les poissons peuvent être contaminés par le virus de l’hépatite A qui est hépatotoxique mais qui est éliminé par la chaleur

46
Q

Quelles sont les contaminations parasitaires possibles du poisson ?

A
  • L’askaris du poisson d’eau de mer ou Anisakis, présent sous forme larvaire dans les muscles du poisson.
  • Le botriocéphale dans les poissons d’eau douce.
47
Q

Quelles sont les contaminations toxiques possibles du poisson ?

A
  • L’histamine libérée par l’hydrolyse bactérienne de l’histidine.
  • Les hydrocarbures et résidus pétroliers des bateaux qui diminuent la qualité hygiénique et organoleptique.
  • Les rejets agricoles et industriels : les nitrates, les nitrites… On parle de composés organochlorés.
  • Les métaux lourds : plomb, mercure, nickel…
  • La radioactivité dans l’eau : le césium.
  • Les biotoxines qui sont des phytotoxines.
  • Les algues « Alexandrium » qui produisent des toxines (ce sont surtout les huîtres qui sont contaminées).
    Il y a arrêt de la commercialisation en cas de contamination. Par ailleurs, les toxiques sont la plupart du temps éliminés par la chaleur
48
Q

Qu’est ce que les phytotoxines ?

A

Ce sont des toxines libérées par le phytoplancton (algues microscopiques de l’écosystème marin). Ex. : la tétrodotoxine qui contamine le foie des poissons ; cette toxine a une action sur le système nerveux et peut entraîner la mort (nombreux cas au Japon avec la consommation de poissons crus).

49
Q

Quelle réglementation existe t-il quant à l’hygiène ?

A

Il existe une réglementation européenne qui fixe des normes d’hygiène depuis la production jusqu’à la commercialisation du poisson suivant la méthode HACCP.

Il existe un agrément sanitaire des bateaux de pêche où s’effectue la transformation des poissons (effilage, tranchage…) et le stockage.

Certains équipements sont obligatoires en fonction de la durée de pêche : congélateur, réfrigérateur pour effectuer la réfrigération sous glace entre 0 et 5 °C jusqu’à - 10 °C en fonction de la taille du poisson (pour les plus gros).

Des autocontrôles peuvent être effectués.

50
Q

Comment la fraîcheur est elle contrôlée ?

A

Au cours du vieillissement du poisson, il y a dégradation des protéines libérant des composés azotés (ammoniac, amines volatils et triméthylamine).

On parle d’ABVT (Azote Basique Volatil Total). Son taux est limité ainsi que la teneur en histamine libérée par hydrolyse bactérienne de l’histidine.

L’augmentation du taux d’ABVT s’accompagne d’une intensification de l’odeur du poisson appelée odeur putride.

Une réglementation européenne fixe des normes de qualité et de dégradation organoleptique des poissons.

Il existe un barème de cotation déterminant la qualité hygiénique et organoleptique du poisson.

Plusieurs analyses sont effectuées : visuelle (oeil, peau, branchies, état des organes), odeur.

On obtient une moyenne de fraîcheur permettant de déterminer la catégorie (extra, A, B).

La fraîcheur est aussi mesurée par le taux d’ABVT en laboratoire (taux d’ammoniac mesuré en mg pour 100 g de produit) : 100 mg d’ABVT pour 100 g de produit sont tolérés sur le marché.

51
Q

Comment sont effectués les contrôles des critères de contamination microbiologiques ?

A

Dénombrement de micro-organismes totaux, salmonelles, staphylocoques.

52
Q

Comment sont effectués les contrôles des critères de contamination parasitaire ?

A

Recherche de larves dans les muscles des poissons.

53
Q

Quels critères de contamination chimique sont contrôlés ?

A

Recherche de métaux lourds, radioactivité, résidus industriels…

54
Q

Qui effectuent les contrôles des critères de contamination microbiologiques ?

A

Les poissons avec toxines sont automatiquement éliminés de la filière.

Ces contrôles sont réalisés par deux organismes :

  • l’Ifremer : institut national français de recherche et d’exploitation de la mer. Il dépend du ministère de la Mer, contrôle la qualité de l’eau et les ressources marines ;
  • le ministère de l’agriculture avec les services vétérinaires : le CNEVA (centre national des études vétérinaires et alimentaires) qui contrôle les produits à la transformation et lors de la commercialisation.
55
Q

Comment doit être conserver le poisson ?

A

La réfrigération :
* Sous lit de glace entre 0 et 5 °C, jusqu’à - 10 °C pour les plus gros poissons.
* Sous vide ou atmosphère protectrice.

La congélation :
Les poissons surgelés sont les plus consommés particulièrement les panés, les carrés, les steaks, les poissons en sauce ou cuisinés…
Ils sont très utilisés car prêts à l’emploi (pratiques) : arêtes enlevées, tête éliminée…
Il y a peu de poissons gras surgelés car ils se conservent mal (rancissement des lipides).

Les pasteurisés, stérilisés:
Longue conservation, surtout sardines, thon, maquereaux…
Salage, séchage, fumage
Surtout cabillaud, anchois et saumon.

Tous ces modes de conservation modifient fortement les qualités organoleptiques et hygiéniques des poissons

56
Q

Quelles sont les formes de commercialisation du poisson ?

A

Les formes commercialisées correspondent aux modes de conservation.

57
Q

Quel règlement fixent des règles relatives à l’information des consommateurs pour le secteur des produits de la pêche et de l’aquaculture ?

A

Le règlement (UE) n° 1379/2013 (nouvel OCM pêche) et le règlement (UE) n° 1420/2013 fixent des règles relatives à l’information des consommateurs plus complètes que les précédentes dans le secteur des produits de la pêche et de l’aquaculture, imposant la mise à disposition d’informations précises sur ces produits vendus au détail (poissonneries, grandes et moyennes surfaces et marchés).

Cela concerne tous les produits, issus ou non de l’UE, présentés vivants, réfrigérés, congelés, entiers ou en filets, séchés, fumés ou en saumure

58
Q

Quelles sont les précisions obligatoires sur l’étiquetage des poissons ?

A
  • La dénomination commerciale de l’espèce. Exemple : « anchois commun ».
  • La dénomination scientifique de l’espèce. Exemple : Engraulis encrasicolus (pour « anchois commun »).
  • Le mode de production
  • Une zone de pêche ou pays d’élevage
  • L’indication de l’engin de pêche. L’un des sept engins de pêche énumérés doit obligatoirement figurer sur l’étiquette : sennes, chaluts, filets maillants et filets similaires, filets tournants et filets soulevés, lignes et hameçons, dragues, ainsi que casiers et pièges.
  • Le cas échéant, la mention « décongelé ».

L’étiquetage comporte également l’estampille de salubrité pour assurer la traçabilité du produit.

59
Q

Comment peut on savoir de quel mode de production provient un poisson ?

A

«…pêché… » → pêche maritime ;

«…pêché en eau douce… » pêche en eau douce ;

«…élevé… » → aquaculture.

60
Q

Comment est indiqué la zone de pêche sur les étiquettes ?

A

Pour deux zones, L’Atlantique Nord-Est et la Méditerranée, le nom de la sous-zone ou de la division de pêche doit aussi être indiqué obligatoirement au consommateur.

Par exemple : « Sous-zone II » : Mers de Norvège ; ou encore « Sous-zone VI » : Ouest Écosse.

Pour les produits pêchés en eaux douces,
la mention des eaux d’origine dans le pays de provenance doit être indiquée.

Il peut s’agir d’un nom d’un fleuve, d’un lac, d’un étang ou d’une zone de lacs ou d’étangs.

61
Q

Comment est determiné le pays d’élevage sur les étiquettes des poissons d’aquaculture ?

A

Pour les poissons d’aquaculture, le pays d’élevage correspond au pays dans lequel « le produit a atteint plus de la moitié de son poids final ou est resté plus de la moitié de la période d’élevage ».

On peut également indiquer une zone de capture ou de production plus précise (« Huîtres élevées en France, affinées en Vendée », par exemple).

62
Q

Quel label existe t-il pour les poissons ,

A

On retrouve ici aussi les signes officiels de la qualité et de l’origine :

Label Rouge, AOC, AOP, IGP, STG, AB.

Il existe aussi un écolabel public en France qui garantit une pêche durable (voir logo ci-dessous).

Ce label garantit la prise en compte des trois piliers du développement durable :
environnemental, social et économique.

Il est aussi garant de la qualité et du respect de la traçabilité du produit.

63
Q

Quels fruits de mer distingue t-on ? Quels sont les fruits de mer les plus consommés ?

A
  • les crustacés : crabe, crevette, gambas, langouste, langoustine, homard ;
  • les mollusques : moules, huîtres, poulpes, supions, calamars, seiches, encornets, palourdes, coques, coquilles Saint-Jacques.

Les fruits de mer les plus consommés en France sont les crevettes et le crabe.

64
Q

Teneurs en eau de 100g de crustacés et de 100g de mollusque et analyse :

A

Crustacés : 75 %

Mollusque : 80 %

Teneur identique à celle des poissons.

65
Q

Teneurs en protéines de 100g de crustacés et de 100g de mollusque et analyse :

A

Crustacés : 15 à 23 %

Mollusques : 13 à 16 %

Teneur légèrement inférieure à celle des poissons, mais qualitativement, elles sont aussi intéressantes.

66
Q

Teneurs en lipides de 100g de crustacés et de 100g de mollusque et analyse :

A

Crustacées : 1 à 3 %

Mollusques : 1,5 %

Faible teneur en lipides mais forte teneur en cholestérol : entre 120 et 150 mg pour 100 g de fruits de mer (jusqu’à 200 mg dans 100 g de crevettes).

67
Q

Teneurs en minéraux de 100g de crustacés et de 100g de mollusque et analyse :

A

Crustacés : 1,5 à 2 %

Mollusques : 1,5 à 2 %

Teneur élevée en minéraux, surtout iode et fluor.

68
Q

Teneurs en sodium de 100g de crustacés et de 100g de mollusque et analyse :

A

Crustacés : > 150 mg
Mollusques : > 300 mg
Particularité des fruits de mer : ils sont très riches en sodium (à éviter donc dans les régimes hyposodés).

69
Q

Teneurs en fer de 100g de crustacés et de 100g de mollusque et analyse :

A

Crustacés : 2 à 3 mg
Mollusques : 2 à 3 mg
Teneur élevée

70
Q

Teneurs en vitamines de 100g de crustacés et de 100g de mollusque et analyse :

A

Vitamines B

Bien représentées

71
Q

Conclusion de l’analyse nutritionnelle des mollusques et crustacés :

A

Les fruits de mer ont une valeur nutritionnelle élevée ;

ils sont riches en protéines de bonne qualité, faibles en lipides et ont la particularité d’être riches en minéraux.

Ils peuvent donc être consommés en équivalence des poissons et autres aliments protéiques.

72
Q

Qualités hygiéniques des fruits de mer :

A

Ce sont des denrées fragiles.

On retrouve les mêmes contaminants que dans les poissons, mais le risque sanitaire est plus élevé car ils sont souvent consommés crus.

73
Q

Quelle est la consommation française de poisson :

A

La France est un pays faible consommateur de poisson : 40e au rang mondial.

Les pays les plus consommateurs sont les pays asiatiques, Amérique du Sud, côtes africaines.

La consommation moyenne en France est de 23 kg de poissons/ habitant/an (source France Agrimer 2012), soit 400 g par semaine (consommation plus importante dans les villes côtières).

Les poissons plus consommés sont les poissons surgelés et transformés (panés, plats cuisinés).

74
Q

Quelle est la place du poisson dans la ration ? Qu’est il important de respecter lors du choix des poissons consommés ?

A

La place dans la ration souhaitée est de 150 g/pers, 2 à 3 fois par semaine minimum, en équivalence des autres VPO, dont au moins un poisson gras pour leur apport en EPA, DHA et vitamine D.

Il est recommandé de privilégier les poissons frais de saison.

Les produits de la pêche suivent une saisonnalité.

Consommer du poisson frais de saison favorise une pêche durable.

Cela permet de préserver la biodiversité et de garantir une certaine variété des espèces.

75
Q

Produits de la pêche à consommer en hiver (décembre -mars)

A

Poisson (E) :

EGLEFIN (fumé = Haddock)
BAR
DORADES
HARRENG
LIEU JAUNE
LIEU NOIR
SOLE

Crustacé :

X

Mollusque :

CALMAR
COQUILLE ST JACQUES
HUITRE
MOULE
PALOURDE

76
Q

Produits de la pêche à consommer en printemps (mars - juin)

A

C’est la saison des fruits de mer !

Poisson :

ANCHOIS
DORADE
EGLEFIN
LIEU NOIR
LIEU JAUNE
MAQUEREAU
MERLU
SARDINE
SAUMON
SOLE
THON ROUGE
TURBOT

Crustacé :

LANGOUSTE
LANGOUSTINE
TOURTEAU

Mollusque :

COQUILLE ST JACQUES
HOMARD
HUITRE

77
Q

Produits de la pêche à consommer en été (juin - septembre)

A

Les moules sont de retour ! Crustacé ++

Poisson (N) :

ANCHOIS
SARDINE
SAUMON
THON

Crustacé:

GAMBAS
HOMARD
LANGOUSTE
LANGOUSTINE

Mollusque :

CALMAR
MOULE
SECHE

78
Q

Poissons à consommer en automne (septembre - décembre)

A

Retour de la St jaques :

Poisson (G) :

CABILLAUD
CONGRE
EGLEFIN (fumé = haddock)
HARRENG
SARDINE
THON ROUGE

Crustacé :

HOMARD

Mollusque :

CALMAR
COQUILLE ST JACQUES
HUÎTRE
MOULE
PALOURDE

79
Q

Quelles sont les populations dites “sensibles” ayant des recommandations particulières de consommations ? Pourquoi ?

A

En raison des contaminations possibles des poissons et des produits de la pêche par certains polluants (PCB et méthylmercure notamment) ou par des micro-organismes pathogènes présents dans l’eau, l’Anses a émis des recommandations de consommation pour les populations sensibles :
- femmes enceintes
- et enfants de - 3 ans,
- personnes âgées
- immunodéprimées,

80
Q

Quelles sont les recommandations quant au choix des espèces de poissons pour les fillettes, adolescentes et femme en âge de procréer ?

A

Limiter à 1 fois tous les 2 mois les poissons d’eau douce bio accumulateurs

Pas de recommandation particulière pour les poissons prédateurs sauvages

Pas de recommandation particulière pour l’espadon, marlin, siki, requin et lamproie

81
Q

Quelles sont les recommandations quant au choix des espèces de poissons pour les femmes allaitantes ?

A

Limiter à 1 fois tous les 2 mois les poissons d’eau douce bio accumulateurs

Limiter les poissons prédateurs sauvages

Limiter pour l’espadon, marlin, siki, requin et lamproie

82
Q

Quelles sont les recommandations quant au choix des espèces de poissons pour les femmes enceintes et enfants de -3 ans ?

A

Limiter à 1 fois tous les 2 mois les poissons d’eau douce bio accumulateurs

Limiter les poissons prédateurs sauvages

Eviter l’espadon, marlin, siki, requin et lamproie

83
Q

Quelles sont les recommandations quant au choix des espèces de poissons pour les personnes sensibles (âgées, immunodéprimées etc..) ?

A

Limiter à 2 par mois les poissons d’eau douce bio accumulateurs

Pas de recommandation particulières pour les poissons prédateurs sauvages

Pas de recommandation particulières pour l’espadon, marlin, siki, requin et lamproie

84
Q

Quels sont les poissons prédateurs sauvages ?

A

lotte,
loup,
bonite,
anguille,
flétan,
brochet,
dorade,
raie,
thon,
sabre

85
Q

Quels sont les poissons d’eau douce fortement bio accumulateurs ?

A

anguille,
barbeau,
brème,
carpe,
silure

86
Q

Quelles précautions d’hygiène doivent être respectées pour la consommation de poisson chez les femmes en âge de procréer et les femmes allaitantes ?

A

Recommandations identiques à celles de
la population générale :

  • Cuire le poisson frais à cœur.
  • Si le poisson est consommé cru : vider rapidement le poisson après achat (si le poissonnier ne l’a pas fait lui-même) et congeler le poisson pendant 7 jours avant de le consommer.
  • Les coquillages consommés doivent provenir d’une zone d’élevage autorisée et contrôlée.
  • Les coquillages et les fruits de mer consommés crus doivent l’être dans les 2 heures qui suivent leur sortie du réfrigérateur.
87
Q

Quelles précautions d’hygiène doivent être respectées pour la consommation de poisson chez les personnes sensibles ?

A
  • Éviter la consommation de poissons crus ou insuffisamment cuits et de poissons fumés.
  • Éviter la consommation de coquillages crus ou peu cuits.
  • Éviter la consommation de crustacés décortiqués vendus cuits (il est préférable de cuire soi-même les crustacés).
88
Q

Quelles précautions d’hygiène doivent être respectées pour la consommation de poisson chez les femmes enceintes ?

A

???? idem que personnes sensible?

  • Éviter la consommation de poissons crus ou insuffisamment cuits et
    de poissons fumés.
  • Éviter la consommation
    de coquillages crus ou peu cuits.
  • Éviter la consommation de crustacés décortiqués vendus cuits (il est préférable de cuire soi-même les crustacés).