M2S4.1 Alimentation du nourrisson 0-1 ans Flashcards
• Connaître les spécificités de l’allaitement maternel et de l’allaitement artificiel • Connaître les besoins spécifiques des nourrissons • Connaître les besoins spécifiques des enfants âgés de 3 à 9 ans • Connaître les besoins spécifiques enfants/adolescents âgés de 10 à 17 ans
Pourquoi est il particulièrement important de ne pas se tromper dans l’alimentation des enfants de 0-3 ans ?
Les trois premières années de vie constituent la phase de croissance la plus importante chez l’Homme :
l’enfant multiplie son poids par 4, sa taille par 2 et son périmètre crânien augmente de 50 %.
Le cerveau grossit de 300 à 1000 g entre 0 et 3 ans, il arrive à maturation à 3 ans.
C’est une phase critique du développement physique, métabolique, tissulaire et psychomoteur de l’enfant.
Quel est le poids, la taille et le périmètre cranien d’un nouveau né ? Comment ces paramètres évoluent ils dans la première année ?
À cette période de la vie, les synthèses sont extrêmement intenses:
- Le poids de naissance moyen est de 3,200 kg.
Le nourrisson grossit de 25 à 30 g/j pendant les trois premiers mois, puis de 20 g/j de 3 à 6 mois et 10 g/j de 6 mois à 1 an.
À 1 an, l’enfant a triplé son poids de naissance.
- La taille moyenne de naissance est de 50 cm.
Le nourrisson grandit de 5 à 6 cm au cours des deux premiers mois.
En un an, l’enfant a grandi de 25 cm, ce qui est considérable.
- Le périmètre crânien : il est de 35 cm à la naissance.
À la fin de la première année, il correspond à la taille divisée par 2 plus 10. (PC = T/2 + 10).
Comment calcule t-on le périmètre crânien ?
À la fin de la première année, il correspond à la taille divisée par 2 plus 10. (PC = T/2 + 10).
La mesure des ingesta spontanés constitue une méthode d’estimation des besoins fiable.
Faux !
La mesure des dépenses énergétiques constitue une méthode d’estimation des besoins plus fiable que la mesure des ingesta spontanés.
Pourquoi la mesure des ingesta est elle difficile chez les nourrissons ?
En effet, chez les enfants nourris au sein, considérés comme modèles de référence avant l’âge de 4 mois, la mesure des apports alimentaires est difficile à évaluer : pesée avant et après tétée, résultats peu fiables, gêne au bon déroulement de l’allaitement, composition du lait qui varie au cours de la tétée et dans une même journée…
Par ailleurs, chez les enfants nourris au lait artificiel, les quantités consommées sont plus facilement quantifiables mais il est difficile de dire si les apports observés correspondent réellement à leurs besoins.
Qu’est ce que l’énergie de croissance ? Comment sont calculés les apports énergétiques conseillés ?
Ec = l’énergie de croissance correspond à l’énergie stockée sous forme de protéines et de lipides dans les tissus au cours de la croissance.
Les apports énergétiques conseillés sont calculés à partir des dépenses énergétiques auxquelles on ajoute la quantité d’énergie croissance.
(énergie de croissance ou Ec).
Quelle est la valeur des besoins du nourrisson en fonction du poids du corps ? Pourquoi son évolution est elle stable ?
Les besoins en énergie du nourrisson en fonction du poids corporel (PC) sont en moyenne de:
385 kJ/kg PC/j.
Les dépenses énergétiques et de l’énergie de croissance évoluent de manière inverse.
Comment évoluent les dépenses énergétiques dans les 12 premiers mois ? l’énergie de croissance ?
- les dépenses énergétiques ne cessent d’augmenter en lien avec l’allongement de la durée des périodes d’éveil et l’augmentation de l’activité physique associée ;
- l’énergie de croissance ne cesse de décroître en raison du ralentissement de la croissance, qui se traduit d’ailleurs également par un ralentissement du gain de poids (10 g/kg/j à la naissance contre 1 g/kg/j à 12 mois).
A quoi correspondent les besoins en protéines ?
Les besoins en protéines correspondent aux besoins de renouvellement, et également aux besoins de croissance, c’est-à-dire aux besoins en azote et en acides aminés indispensables nécessaires pour permettre l’accroissement programmé de la taille et du poids, sans compromettre l’équilibre du milieu intérieur, ni dépasser les capacités hépatique et rénale d’élimination des déchets.
Quelles sont les recommandations en protéines pour les nourrissons 0-12 mois ? Quel est l’apport de sécurité ?
En 2019 l’ANSES préconise, pour les nourrissons âgés de 0 à 11 mois:
7 -15 % de l’AET
Apport de sécurité d’environ 10 g/j de protéines.
(Recommandations de la SFP - Société Française de Pédiatrie).
Pourquoi est il important de couvrir les besoins en lipide chez le nourrisson ? Quel est l’objectif majeur quant au apport en lipides ?
Ils constituent une source essentielle d’énergie, représentant 50 à 55 % de l’énergie apportée par le lait humain ou les préparations lactées pour nourrissons.
Les lipides sont aussi une source majeure d’acides gras essentiels (AGE) nécessaires au développement cérébral et à la maturation des fonctions neurosensorielles.
L’un des objectifs majeurs est d’assurer des apports suffisants en acides linoléique et α-linolénique, en DHA et en acide arachidonique, tout en respectant un rapport EPA/DHA < 1.
Quels sont les apports conseillés en lipides pour les nourrisson de 0-12 mois ?
50 à 55 % de l’AET de 0 à 5 mois,
avec une évolution progressive pour atteindre
45 à 50 % de l’AET à un an
(cette dernière recommandation étant d’ailleurs valable jusqu’à l’âge de 3 ans).
Quels sont les apports conseillés en AGPI pour les nourrisson de 0-5 mois ?
ω6 : 2,7 % AET
ω3 : 0,45 % AET
Acide arachidonique : 0,5 % des lipides totaux
DHA : 0,32 % des lipides totaux
EPA < DHA
Quels sont les apports conseillés en AGPI pour les nourrisson de 6-12 mois ?
ω6 : 2,7 % AET
ω3 : 0,45 % AET
Acide arachidonique : pas de recommandation
DHA : 70 mg
Quel est le rôle des glucides chez le nourrisson de 0-1 an ? Quels sont les glucides rencontrés ?
Comme chez l’adulte, les glucides complètent la ration énergétique.
De 0 à 4-6 mois, l’alimentation est exclusivement composée de lait, donc le glucide principalement consommé est le lactose (galactose + glucose), indispensable à la synthèse des cérébrosides et des acides nucléiques.
À partir de 4 mois et au fil de la diversification alimentaire, l’amidon (farines infantiles, céréales et dérivés…), le fructose (fruits/légumes) et le saccharose (produits sucrés = à limiter !) font leur apparition induisant une baisse progressive de la proportion du lactose dans les apports glucidiques totaux.
Quel est l’apport recommandé en glucides ?
L’apport se situe entre 40 et 50 % de l’AET
Combien de calcium contient le squelette d’un nouveau né ? Comment cela évolue t-il ?
30 g de calcium dont l’essentiel a été fixé dans le dernier trimestre de la grossesse, avec une accrétion de 250 mg/j.
En lien avec la période de croissance rapide, les apports en calcium sont primordiaux pour poursuivre une minéralisation optimale du squelette.
Quelle est la teneur en calcium du lait maternelle ? pour les laits pour nourrisson ? Pourquoi une t-elle différence ?
lait maternel : 320 mg Ca/L,
et
Lait pour nourrisson: 430 et 930 mg Ca/L.
Cette différence tient au fait que le CUD du calcium du lait maternel est bien supérieur à celui des préparations maternisées.
Quand est ce que le stockage du fer d’origine maternelle s’effectue pendant la grossesse ?
Pendant le dernier trimestre de la grossesse.
La prématurité expose donc à des risques élevés de carence martiale.
Pourquoi les besoins en fer sont peu élevé dans les 4 premiers mois de la vie ?
Grâce à l’hémolyse physiologique qui permet la mobilisation puis la réutilisation métabolique du fer.
Par la suite, ces besoins augmentent en lien avec la croissance staturo-pondérale importante.
Quelle est la carence la plus fréquente chez les enfants de 0-3 ans ? Quelles sont les conséquences ?
La carence en fer est la plus fréquente des carences nutritionnelles en France.
Elle peut atteindre 20 à 30 % des enfants au cours des trois premières années de la vie.
Cette carence peut provoquer chez le nourrisson des troubles du comportement (apathie, irritabilité), une moindre résistance aux infections, voire même influer sur les performances cognitives.
Quelle est la différence entre le CUD du fer issu du lait maternel et le fer issu du lait de vache ?
Le lait maternel et les préparations pour nourrissons, fabriquées à partir de lait de vache, contiennent à peu près les mêmes quantités de fer mais le CUD du fer issu du lait maternel est de 50 % environ, contre seulement 5 à 10 % pour le fer issu du lait de vache.
Et les préparations pour nourrissons sont systématiquement enrichies en fer pour pallier cette moins bonne biodisponibilité et optimiser la couverture des besoins.
Quelle population de nourrisson et la moins touchée par les carences en fer ?
Les enfants nourris au sein ne présentent quasiment jamais de carence en fer.
A quoi faudra t-il veiller lors de la diversification alimentaire en matière de VPO et aliments riches en Fer ?
Au moment de la diversification alimentaire il est important de proposer des aliments contributeurs à l’apport en fer : légumes et viande ou aliments enrichis en fer tels que le « lait de croissance » ou céréales infantiles.
Toutefois, il faut éviter des apports en protéines trop élevés : quantités de viande, poisson et œuf 10 g/j max. de 6 à 12 mois. Puis 30 g/ j ?
Quelles sont les recommandations en matière de calcium pour les nourrissons de moins d’un an ?
0 – 5 mois
AS : 200 mg
6 –11 mois
AS : 280 mg
Quelles sont les recommandations en matière de fer pour les nourrissons de moins d’un an ?
0 – 5 mois
AS : 0,3 mg
6 –11 mois
RNP : 11mg
Quelles sont les sources de vitamine D pour le nourrisson ?
une double origine exogène (alimentation et médicaments)
Un origine endogène (synthèse cutanée).
Quel est le nom du métabolite actif de la vitamine D ? Quel est sont rôle principal ?
1,25-dihydroxycalciférol
Ce métabolite joue un rôle essentiel dans l’absorption intestinale du calcium, et dans la minéralisation du squelette
Pourquoi une complémentation en Vit D doit être prescrite chez le nourrisson ?
L’activité vitaminique D du lait maternel étant faible, une complémentation doit être prescrite chez le nourrisson nourri au sein.
Les préparations pour nourrissons sont enrichies en vitamine D, mais les volumes consommés ne permettent pas de couvrir convenablement les besoins, et une complémentation est également mise en place, dans les mêmes proportions.
Quelle est la dose de vitamine D que doit être prescrite chez le nourrisson ?
10 à 20 μg par jour