M2S4.1 Alimentation du nourrisson 0-1 ans Flashcards

• Connaître les spécificités de l’allaitement maternel et de l’allaitement artificiel • Connaître les besoins spécifiques des nourrissons • Connaître les besoins spécifiques des enfants âgés de 3 à 9 ans • Connaître les besoins spécifiques enfants/adolescents âgés de 10 à 17 ans

1
Q

Pourquoi est il particulièrement important de ne pas se tromper dans l’alimentation des enfants de 0-3 ans ?

A

Les trois premières années de vie constituent la phase de croissance la plus importante chez l’Homme :

l’enfant multiplie son poids par 4, sa taille par 2 et son périmètre crânien augmente de 50 %.

Le cerveau grossit de 300 à 1000 g entre 0 et 3 ans, il arrive à maturation à 3 ans.

C’est une phase critique du développement physique, métabolique, tissulaire et psychomoteur de l’enfant.

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2
Q

Quel est le poids, la taille et le périmètre cranien d’un nouveau né ? Comment ces paramètres évoluent ils dans la première année ?

A

À cette période de la vie, les synthèses sont extrêmement intenses:

  • Le poids de naissance moyen est de 3,200 kg.

Le nourrisson grossit de 25 à 30 g/j pendant les trois premiers mois, puis de 20 g/j de 3 à 6 mois et 10 g/j de 6 mois à 1 an.
À 1 an, l’enfant a triplé son poids de naissance.

  • La taille moyenne de naissance est de 50 cm.

Le nourrisson grandit de 5 à 6 cm au cours des deux premiers mois.
En un an, l’enfant a grandi de 25 cm, ce qui est considérable.

  • Le périmètre crânien : il est de 35 cm à la naissance.

À la fin de la première année, il correspond à la taille divisée par 2 plus 10. (PC = T/2 + 10).

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3
Q

Comment calcule t-on le périmètre crânien ?

A

À la fin de la première année, il correspond à la taille divisée par 2 plus 10. (PC = T/2 + 10).

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4
Q

La mesure des ingesta spontanés constitue une méthode d’estimation des besoins fiable.

A

Faux !

La mesure des dépenses énergétiques constitue une méthode d’estimation des besoins plus fiable que la mesure des ingesta spontanés.

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5
Q

Pourquoi la mesure des ingesta est elle difficile chez les nourrissons ?

A

En effet, chez les enfants nourris au sein, considérés comme modèles de référence avant l’âge de 4 mois, la mesure des apports alimentaires est difficile à évaluer : pesée avant et après tétée, résultats peu fiables, gêne au bon déroulement de l’allaitement, composition du lait qui varie au cours de la tétée et dans une même journée…

Par ailleurs, chez les enfants nourris au lait artificiel, les quantités consommées sont plus facilement quantifiables mais il est difficile de dire si les apports observés correspondent réellement à leurs besoins.

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6
Q

Qu’est ce que l’énergie de croissance ? Comment sont calculés les apports énergétiques conseillés ?

A

Ec = l’énergie de croissance correspond à l’énergie stockée sous forme de protéines et de lipides dans les tissus au cours de la croissance.

Les apports énergétiques conseillés sont calculés à partir des dépenses énergétiques auxquelles on ajoute la quantité d’énergie croissance.
(énergie de croissance ou Ec).

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7
Q

Quelle est la valeur des besoins du nourrisson en fonction du poids du corps ? Pourquoi son évolution est elle stable ?

A

Les besoins en énergie du nourrisson en fonction du poids corporel (PC) sont en moyenne de:

385 kJ/kg PC/j.

Les dépenses énergétiques et de l’énergie de croissance évoluent de manière inverse.

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8
Q

Comment évoluent les dépenses énergétiques dans les 12 premiers mois ? l’énergie de croissance ?

A
  • les dépenses énergétiques ne cessent d’augmenter en lien avec l’allongement de la durée des périodes d’éveil et l’augmentation de l’activité physique associée ;
  • l’énergie de croissance ne cesse de décroître en raison du ralentissement de la croissance, qui se traduit d’ailleurs également par un ralentissement du gain de poids (10 g/kg/j à la naissance contre 1 g/kg/j à 12 mois).
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9
Q

A quoi correspondent les besoins en protéines ?

A

Les besoins en protéines correspondent aux besoins de renouvellement, et également aux besoins de croissance, c’est-à-dire aux besoins en azote et en acides aminés indispensables nécessaires pour permettre l’accroissement programmé de la taille et du poids, sans compromettre l’équilibre du milieu intérieur, ni dépasser les capacités hépatique et rénale d’élimination des déchets.

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10
Q

Quelles sont les recommandations en protéines pour les nourrissons 0-12 mois ? Quel est l’apport de sécurité ?

A

En 2019 l’ANSES préconise, pour les nourrissons âgés de 0 à 11 mois:

7 -15 % de l’AET

Apport de sécurité d’environ 10 g/j de protéines.

(Recommandations de la SFP - Société Française de Pédiatrie).

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11
Q

Pourquoi est il important de couvrir les besoins en lipide chez le nourrisson ? Quel est l’objectif majeur quant au apport en lipides ?

A

Ils constituent une source essentielle d’énergie, représentant 50 à 55 % de l’énergie apportée par le lait humain ou les préparations lactées pour nourrissons.

Les lipides sont aussi une source majeure d’acides gras essentiels (AGE) nécessaires au développement cérébral et à la maturation des fonctions neurosensorielles.

L’un des objectifs majeurs est d’assurer des apports suffisants en acides linoléique et α-linolénique, en DHA et en acide arachidonique, tout en respectant un rapport EPA/DHA < 1.

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12
Q

Quels sont les apports conseillés en lipides pour les nourrisson de 0-12 mois ?

A

50 à 55 % de l’AET de 0 à 5 mois,

avec une évolution progressive pour atteindre

45 à 50 % de l’AET à un an

(cette dernière recommandation étant d’ailleurs valable jusqu’à l’âge de 3 ans).

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13
Q

Quels sont les apports conseillés en AGPI pour les nourrisson de 0-5 mois ?

A

ω6 : 2,7 % AET
ω3 : 0,45 % AET

Acide arachidonique : 0,5 % des lipides totaux

DHA : 0,32 % des lipides totaux

EPA < DHA

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14
Q

Quels sont les apports conseillés en AGPI pour les nourrisson de 6-12 mois ?

A

ω6 : 2,7 % AET
ω3 : 0,45 % AET

Acide arachidonique : pas de recommandation

DHA : 70 mg

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15
Q

Quel est le rôle des glucides chez le nourrisson de 0-1 an ? Quels sont les glucides rencontrés ?

A

Comme chez l’adulte, les glucides complètent la ration énergétique.

De 0 à 4-6 mois, l’alimentation est exclusivement composée de lait, donc le glucide principalement consommé est le lactose (galactose + glucose), indispensable à la synthèse des cérébrosides et des acides nucléiques.

À partir de 4 mois et au fil de la diversification alimentaire, l’amidon (farines infantiles, céréales et dérivés…), le fructose (fruits/légumes) et le saccharose (produits sucrés = à limiter !) font leur apparition induisant une baisse progressive de la proportion du lactose dans les apports glucidiques totaux.

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16
Q

Quel est l’apport recommandé en glucides ?

A

L’apport se situe entre 40 et 50 % de l’AET

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17
Q

Combien de calcium contient le squelette d’un nouveau né ? Comment cela évolue t-il ?

A

30 g de calcium dont l’essentiel a été fixé dans le dernier trimestre de la grossesse, avec une accrétion de 250 mg/j.

En lien avec la période de croissance rapide, les apports en calcium sont primordiaux pour poursuivre une minéralisation optimale du squelette.

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18
Q

Quelle est la teneur en calcium du lait maternelle ? pour les laits pour nourrisson ? Pourquoi une t-elle différence ?

A

lait maternel : 320 mg Ca/L,

et

Lait pour nourrisson: 430 et 930 mg Ca/L.

Cette différence tient au fait que le CUD du calcium du lait maternel est bien supérieur à celui des préparations maternisées.

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19
Q

Quand est ce que le stockage du fer d’origine maternelle s’effectue pendant la grossesse ?

A

Pendant le dernier trimestre de la grossesse.

La prématurité expose donc à des risques élevés de carence martiale.

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20
Q

Pourquoi les besoins en fer sont peu élevé dans les 4 premiers mois de la vie ?

A

Grâce à l’hémolyse physiologique qui permet la mobilisation puis la réutilisation métabolique du fer.

Par la suite, ces besoins augmentent en lien avec la croissance staturo-pondérale importante.

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21
Q

Quelle est la carence la plus fréquente chez les enfants de 0-3 ans ? Quelles sont les conséquences ?

A

La carence en fer est la plus fréquente des carences nutritionnelles en France.

Elle peut atteindre 20 à 30 % des enfants au cours des trois premières années de la vie.

Cette carence peut provoquer chez le nourrisson des troubles du comportement (apathie, irritabilité), une moindre résistance aux infections, voire même influer sur les performances cognitives.

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22
Q

Quelle est la différence entre le CUD du fer issu du lait maternel et le fer issu du lait de vache ?

A

Le lait maternel et les préparations pour nourrissons, fabriquées à partir de lait de vache, contiennent à peu près les mêmes quantités de fer mais le CUD du fer issu du lait maternel est de 50 % environ, contre seulement 5 à 10 % pour le fer issu du lait de vache.

Et les préparations pour nourrissons sont systématiquement enrichies en fer pour pallier cette moins bonne biodisponibilité et optimiser la couverture des besoins.

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23
Q

Quelle population de nourrisson et la moins touchée par les carences en fer ?

A

Les enfants nourris au sein ne présentent quasiment jamais de carence en fer.

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24
Q

A quoi faudra t-il veiller lors de la diversification alimentaire en matière de VPO et aliments riches en Fer ?

A

Au moment de la diversification alimentaire il est important de proposer des aliments contributeurs à l’apport en fer : légumes et viande ou aliments enrichis en fer tels que le « lait de croissance » ou céréales infantiles.

Toutefois, il faut éviter des apports en protéines trop élevés : quantités de viande, poisson et œuf 10 g/j max. de 6 à 12 mois. Puis 30 g/ j ?

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25
Q

Quelles sont les recommandations en matière de calcium pour les nourrissons de moins d’un an ?

A

0 – 5 mois
AS : 200 mg

6 –11 mois
AS : 280 mg

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26
Q

Quelles sont les recommandations en matière de fer pour les nourrissons de moins d’un an ?

A

0 – 5 mois
AS : 0,3 mg

6 –11 mois
RNP : 11mg

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27
Q

Quelles sont les sources de vitamine D pour le nourrisson ?

A

une double origine exogène (alimentation et médicaments)

Un origine endogène (synthèse cutanée).

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28
Q

Quel est le nom du métabolite actif de la vitamine D ? Quel est sont rôle principal ?

A

1,25-dihydroxycalciférol

Ce métabolite joue un rôle essentiel dans l’absorption intestinale du calcium, et dans la minéralisation du squelette

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29
Q

Pourquoi une complémentation en Vit D doit être prescrite chez le nourrisson ?

A

L’activité vitaminique D du lait maternel étant faible, une complémentation doit être prescrite chez le nourrisson nourri au sein.

Les préparations pour nourrissons sont enrichies en vitamine D, mais les volumes consommés ne permettent pas de couvrir convenablement les besoins, et une complémentation est également mise en place, dans les mêmes proportions.

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30
Q

Quelle est la dose de vitamine D que doit être prescrite chez le nourrisson ?

A

10 à 20 μg par jour

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31
Q

Pourquoi est il recommandé d’apporté une complémentation en vitamine K ? Quels sont les risques d’un déficit de vitamine K ?

A

Les réserves hépatiques du nouveau-né sont faibles, et la production endogène de vitamine K limitée.

Les besoins ne sont généralement pas couverts, ni par l’allaitement maternel, ni par l’allaitement artificiel (malgré une teneur en vitamine K bien supérieure dans le lait de vache), exposant les nourrissons aux risques d’hémorragies (notamment intra-craniennes) liés à un déficit en cette vitamine.

Il est donc recommandé d’apporter de la vitamine K, et K1 en particulier dès la naissance, par voie intramusculaire ou orale.

32
Q

Qu’est ce que la vitamine K1 ?

A

La phytoménadione intervient dans la coagulation.

33
Q

Quand est ce que la complémentation en Vitamine K(1) prend elle fin ?

A

Cette complémentation per os doit se poursuivre chez l’enfant nourri au sein jusqu’à ce que la diversification alimentaire permette la couverture des besoins avec notamment une consommation suffisante en aliments sources comme les légumes verts.

33
Q

Jusqu’à quelle âge l’alimentation est exclusivement lactée ?

A

4-6 mois jusqu’à la diversification alimentaire

34
Q

Quelle est le meilleure choix de lait ? Pourquoi ?

A

Le lait maternel reste le meilleur choix pour l’alimentation du nourrisson, car il couvre à lui seul les besoins nutritionnels de l’enfant jusqu’à ses 6 mois.

L’allaitement maternel comble les besoins nutritifs, immunologiques et affectifs liés à la croissance.

Il se fait à la demande, le nourrisson réclamant lorsqu’il a faim et consommant exactement la quantité dont il a besoin.

35
Q

Quelles sont les différentes évolutions du lait maternel ?

A
  • 1er-6e jour:
    le colostrum
  • 6e au 14e jour:
    lait de transition
  • après le 14e jour:
    le lait mature
36
Q

Qu’est ce que le colostrum ?

A

Le premier lait sécrété par la mère après l’accouchement.

C’est un lait épais, visqueux, d’aspect plus jaunâtre (parfois presque orangé) que le lait mature.

Le colostrum présente une composition qui répond aux besoins essentiels du nouveau-né.

Il apporte sous un faible volume et dans des proportions adaptées tous les éléments dont ce dernier a besoin.

37
Q

Quel est le volume du colostrum et la composition du colostrum ? Quel est son rôle ?

A

Le colostrum est naturellement peu abondant, entre 20 à 50 mL par tétée au début, quantité qui augmente rapidement.

Il convient au très petit estomac du nouveau-né. Il est très bien assimilé, n’occasionne pas de surcharge rénale et produit peu de déchets non digérés.

Le colostrum est riche en cellules vivantes et en anticorps qui protègent le bébé contre les agressions microbiennes du milieu ambiant.

Il contribue également à l’élimination du méconium (les premières selles du bébé).

38
Q

Qu’est ce que le lait de transition ? Quel est le resentit au niveau du sein pour la mère ?

A

Après les premiers jours, la consistance du lait maternel se fluidifie, le volume augmente légèrement.

Les proportions des différents composants se modifient, c’est le lait de transition.

Sa teneur en immunoglobulines et en protéines diminue alors que le taux de glucides et de lipides augmente.

À ce moment-là, les seins de la mère peuvent être pleins, durs et lourds.

Cet engorgement normal - parfois appelé « montée » de lait - peut être soulagé par des tétées fréquentes.

39
Q

Quelle est la composition du lait mature ?

A

Il est plus énergétique, riche en glucides, en lipides. Cependant sa composition change au cours de la tétée :

  • le lait qui s’écoule en début de tétée contient peu de graisses et beaucoup de glucides (lactose), protéines, vitamines, sels minéraux et eau ;
  • au fil de la tétée, la sécrétion, diluée au début, s’épaissit progressivement et la concentration lipidique quadruple.

Cette modification constitue une adaptation physiologique qui permettrait la régulation de l’appétit du nourrisson. Aucun lait industriel ne peut actuellement s’adapter à ce point aux besoins exacts de l’enfant.

40
Q

Quel est le volume de lait consommé par le bébé ?

A

Avec l’âge du bébé, le lait continue à augmenter en volume (mais même plus grand, il ne boira guère plus de 180 mL à chaque tétée, chaque femme produisant environ 750 mL de lait/ 24 h).

41
Q

Quelle est la composition approximative du lait maternelle ?

A

88 % d’eau
1 % de protéines
7 % de glucides
4 % de lipides
minéraux et vitamines (en qté adapté au capacités d’élimination)

Cette composition évolue au cours de l’allaitement et dans la même tétée car il y a une adaptation aux besoins.

42
Q

Quels sont les besoins en eau de boisson pour le nourrisson ?

A

La teneur importante en eau du lait maternel suffit à désaltérer l’enfant. Pas besoin de rajouter des biberons d’eau pour le nourrisson !

43
Q

Quelle est la teneur en lipide du lait maternel ?

A

La teneur est très variable !

De 3 à 180 g/litre selon l’heure, l’âge du bébé, le volume de la tétée.

Les teneurs en ω3 et ω6 sont importantes, ces AGE permettent le développement du cerveau en particulier.

44
Q

Quels sont les avantages de l’allaitement pour la mère ?

A
  • protection contre le cancer du sein et de l’ovaire ;
  • réduction du risque d’infection après l’accouchement ;
  • retour au poids avant grossesse plus rapide ;
  • pratique ! Toujours disponible, à la bonne température, peu voire pas de matériel ;
  • gratuit !
45
Q

Quels sont les avantages de l’allaitement pour l’enfant ?

A
  • réduction du risque d’infections (en particulier gastro-intestinales)
  • réduction du risque de diabète T2 et d’obésité
  • diminution des risques d’allergies alimentaires, que le terrain soit favorable ou non
  • éveil au goût car l’alimentation de la mère influe sur le goût du lait
  • aliment le mieux adapté aux besoins car composition sur mesure.
46
Q

Quels sont les inconvénients et les freins à l’allaitement pour la mère ?

A
  • retour à l’activité professionnelle (en 2015, 9,9 % des mères ont allaité leur bébé jusqu’aux 6 mois préconisés par l’OMS) ;
  • transmission des infections de la mère à l’enfant ;
  • contaminations possibles du lait par la nicotine, l’alcool, les médicaments ;
  • l’engorgement (œdème, seins sensibles) ;
  • les crevasses (mauvaise succion de bébé) ;
  • lymphangite (réaction inflammatoire des vaisseaux lymphatiques irriguant le sein) ;
  • l’exclusion que peut ressentir le père ;
  • difficultés à la mise au sein.
47
Q

Quels sont les inconvénients de l’allaitement réduits par l’utilisation du tire lait ?

A
  • les crevasses (mauvaise succion de bébé) ;
  • lymphangite (réaction inflammatoire des vaisseaux lymphatiques irriguant le sein) ;
  • l’exclusion que peut ressentir le père ;
  • difficultés à la mise au sein.
48
Q

Quels sont les inconvénients et les freins à l’allaitement pour la l’enfant ?

A

ictère du nouveau-né

49
Q

Qu’est ce que les lactariums ? De quel ministère dépend las lactarium ?

A

Le fonctionnement des lactariums dépend du ministère de la santé.

En plus d’être une banque de lait humain, ils ont pour fonctions d’informer sur l’allaitement maternel mais aussi de le promouvoir.

Il existe 19 lactariums en France.

50
Q

Qu’est ce que LM des lactariums ?

A

Les mères collectent leur lait pour leur bébé hospitalisé et dans ce cas le lait est traité nominativement.

On parlera dans ce cas de lait maternel (LM).

Le LM est placé dans des biberons stériles, datés et étiquetés au nom de l’enfant.

Il ne sera donné qu’à cet enfant.

Au-delà de 24 h le LM sera congelé

51
Q

Qu’est ce que le LF des lactariums ?

A

Des mères produisant beaucoup plus de lait comparé au besoin de leurs enfants font don de l’excédent.

Ce don est anonyme et gratuit. On parle alors de lait féminin (LF).

Le LF est un lait issu de plusieurs mamans, mélangé puis conditionné en lot de 2 litres de composition homogène, disponible pour « tous » les enfants.

Une traçabilité est assurée.
Le LF est pasteurisé, refroidi puis congelé.

51
Q

Où se fait le recueil de lait pour le lactarium ? Quels sont les contrôles effectués ?

A

Le recueil de lait peut se faire en milieu hospitalier ou même à domicile.

Dans tous les cas des normes d’hygiène devront être respectées pour le recueil du lait.

Des contrôles sont aussi effectués :
* bactériologiques : sur le lait ;
* virologiques : on recherche Hépatite C, Hépatite B et HIV dans le sang de la mère ;
* on vérifie également si le produit remis est réellement du LM ou du LF.

52
Q

A qui est distribué le LF des lactariums?

A

Aux services de néonatalogie, de pédiatrie générale, de gastro-entérologie pédiatrique, de chirurgie pédiatrique, etc. pour des prématurés, des enfants souffrant de pathologies particulières, enfants de mère alcooliques, droguées ; mais aussi à des enfants à domicile qui pour cela bénéficient d’une prescription médicale.

53
Q

Comment est fixé le prix de vente du LF ? Quel est son remboursement ?

A

Un arrêté fixe le prix de vente et le taux de remboursement par la sécurité sociale de ce lait (arrêté du 18 mars 2009).

Le prix de vente du lait humain recueilli et traité dans les lactariums est fixé à 80 €/ L pour le lait frais ou congelé et à 133 € les 100 grammes pour le lait lyophilisé.

Le tarif limite de remboursement des organismes de sécurité sociale pour la fourniture de lait humain est fixé à ces mêmes prix.

54
Q

Dans quel cas a t-on recourt à l’allaitement artificiel ? Quel lait doit être utilisé ?

A

Il est pratiqué en l’absence d’allaitement maternel ou en complément de celui-ci.

Car le lait de vache ne correspond aux besoins nutritionnels de l’enfant qu’à partir de 3 ans.

Il est à noter qu’à chaque âge correspond un lait maternisé approprié :

de 0 à 4-6 mois → le lait premier âge (ou « préparation pour nourrisson »),

de 4-6 mois à un an –> le lait deuxième âge (ou « préparation de suite »),

après un an mieux vaut privilégier le lait de croissance.

55
Q

Définition des laits 1er âge (“préparation pour nourrisson”)

A

Ce sont des denrées alimentaires destinées à l’alimentation particulière exclusive des nourrissons pendant les 4 à 6 premiers mois de leur vie et répondant à elles seules aux besoins nutritionnels de cette tranche d’âge.

56
Q

Définition des laits 2e âge :

A

Ce sont des denrées alimentaires destinées à l’alimentation particulière des nourrissons de plus de 4 mois (jusqu’à 1 an) et constituant le principal élément liquide d’une alimentation progressivement diversifiée.

57
Q

Définition des laits de croissance :

A

Ils sont réglementairement des laits de suite, destinées aux enfants de 1 à 3 ans ;

Leur seule particularité tient au fait que leurs apports énergétique et protidique se situent toujours plutôt près de la limite maximale des teneurs imposées pour les laits de suite par la réglementation.

58
Q

De quoi sont constituées les laits maternisés?

A

Les substituts au lait maternel sont tous synthétisés à partir de lait de vache.

Même si la composition semble proche de celle du lait maternel, aucune formule aujourd’hui ne peut égaler l’adaptation continuelle du lait de femme aux besoins du nourrisson.

Cependant, on peut remarquer que les teneurs sont, dans l’ensemble proches de celles du lait maternel.

59
Q

En quoi le lait de vache est il inadapté aux besoins du nourrisson?

A

En raison de sa teneur en protéines trop élevée,

du mauvais équilibre des acides gras essentiels,

d’un apport en minéraux totaux excessif et non adapté aux capacités rénales du bébé.

60
Q

Comment sont conditionnés les laits maternisés ?

A

En France, les laits 1er et 2e âge sont conditionnés en poudre ;
boites de 400 g, 800 g à 900 g.

Les laits de croissance sont conditionnés en bouteilles 500 mL et 1L ou en poudre en boites de 800 à 900 g.

61
Q

Comment s’effectue la reconstitution des laits maternisés en poudre ?

A

Quelle que soit la marque du lait, ou la tranche d’âge concernée, on procède toujours de la même façon :

1 cuillère mesure rase (fournie dans la boite) + 30 mL d’eau.

Les biberons peuvent être donnés à température ambiante ou bien tiédis.

62
Q

Quelle eau peut on utilisé pour la réalisation des biberons ?

A
  • eau du robinet sous certaines conditions (eau froide exclusivement, respecter un temps d’écoulement suffisant, pas d’eau filtrée),
  • eau minérale faiblement minéralisée portant la mention «convient pour la préparation des aliments des nourrissons»,
  • eau de source faiblement minéralisée portant la mention «convient pour la préparation des aliments des nourrissons»
63
Q

A ne pas faire à domicile lors de la réalisation de biberons ?

A
  • conserver un biberon à température ambiante plus d’une heure après sa préparation.
  • Dépasser un délai d’une heure pour la consommation du biberon , lorsque le biberon a été réchauffé, ce délai est réduit à 30 min.
  • Réchauffer le biberon à l’aide d’un four micro ondes
  • réchauffer le biberon en le laissant à température ambiante
  • Utiliser une eau qui a subi une filtration ou un adoucissement, ou de l’eau embouteillée provenant d’une bouteille ouverte et réfrigérée depuis 24h
  • Dépasser une durée de conservation du lait de femme de plus de 48 heures au réfrigérateur à une température inférieur ou égale à 4°, et de plus de 4 mois au congélateur à -18°C
64
Q

A ne pas oublier à domicile lors de la réalisation de biberons ?

A
  • les préparations lactées sous forme de poudre ne sont pas stériles
  • l’eau de distribution publique (robinet) peut être utilisée pour la préparation des biberons
  • Le réfrigérateurs doit comporter un compartiment dont la température est inférieur ou égale à 4°
  • Un biberon peut être consommé par l’enfant à température ambiante
  • dans la mesure du possible le biberon devra être préparé juste avant sa consommation
  • Il n’y a pas lieu de stériliser le biberon
65
Q

Quelle est la règle qui permet d’évaluer la quantité de lait à donner au nourrisson ?

A

La règle Appert :

  • il faut diviser le poids de l’enfant par 10 et ajouter le résultat à 200 / 250 mL –> on obtient la quantité de lait à boire par 24 heures ;
  • il faut ensuite diviser ce résultat par le nombre de biberons
66
Q

En moyenne combien de biberon prend un nourrisson par jour ?

A

1er mois : 7 à 8 biberons par 24h

2e mois : 6 à 7 biberons par 24h

3e et 4e mois : 5 à 6 biberons par 24h

5e et 6e mois 4 à 5 biberons par 24h

Bien sûr, ce sont des indications qu’il est nécessaire d’adapter à chaque enfant.

67
Q

Qu’est ce que la diversification alimentaire ?

A

Elle correspond à l’introduction progressive d’autres aliments que le lait.

Le bébé fait progressivement moins de repas
Il passe de 5 repas/j à 4/j vers 8 mois (deux diversifiés/deux tétées ou biberons) en augmentant parallèlement les quantités à chaque repas.

68
Q

Quelles sont les recommandations européennes en matière d’âge de début de la diversification alimentaire ?

A

Elles sont d’abord liées à l’âge d’introduction de l’alimentation de complément :

  • l’allaitement maternel est recommandé pendant les 4 premiers mois de la vie de l’enfant de façon exclusive et pendant les 6 premiers mois, de façon exclusive ou prédominante ;
  • l’introduction des aliments de complément devrait se faire après l’âge de 4 mois et ne devrait pas être retardée après 6 mois.
69
Q

Quelles sont les recommandations concernant le contenu de l’alimentation de complément ?

A
  • La poursuite de l’allaitement (maternel de préférence), et/ou de l’allaitement artificiel est recommandée pendant l’introduction des aliments de complément ;
  • les aliments de complément doivent être adaptés à la culture de la population et doivent être variés en termes de textures et de goûts ;
  • le lait de vache ne doit pas être introduit avant l’âge de 1 an (utilisation de laits 1er et 2e âge plus adaptés) ;
  • les farines avec gluten peuvent être introduites à partir de 6 mois
    ;
  • l’alimentation de complément doit comporter des aliments riches en fer, tels que des produits carnés, ou des aliments enrichis en fer ;
  • le sucre et le sel sont à limiter ;
  • la seule boisson recommandée est l’eau pure. Les jus de fruits et les boissons sucrées et/ou édulcorées doivent donc être évités.
70
Q

Quelles sont les recommandations en terme de stratégies générales à adopter par les parents pour la diversification ?

A
  • L’utilisation prolongée d’aliments en purée est à proscrire. L’introduction des textures doit suivre le développement de l’enfant.
  • L’enfant doit être amené à manger progressivement par lui-même. À partir de 12 mois, il devrait principalement boire avec un verre ou une tasse d’apprentissage.
  • Les parents sont encouragés à nourrir leur enfant en réponse aux signaux de faim et de satiété de celui-ci, en évitant d’utiliser l’alimentation comme un réconfort ou une récompense.
71
Q

A quel rythme doit on introduire de nouveaux aliments ?

A

On observe une progression dans l’introduction des aliments entre le 4e et le 6e mois, en complément de l’alimentation lactée.

Il faut progresser au rythme du bébé et les changements ne doivent pas être trop nombreux à la fois : forme solide ou liquide, biberon ou cuillère, nouveau goût…

Concrètement, on ne proposera pas à un bébé un nouveau légume à la petite cuillère s’il n’a encore jamais goûté cet aliment ni utilisé une petite cuillère.

72
Q

Vers quel âge apparaissent les première dents ?

A

C’est généralement vers 6 mois qu’apparaissent les premières dents mais le phénomène peut s’étendre de 4 mois à 18 mois.

73
Q

Doit on attendre l’arriver des premières dents pour proposé des texture à consistance épaisse ?

A

Non.

74
Q

Pourquoi faut il faire preuve de patience lors de la diversification alimentaire ?

A

Le passage de la succion à la mastication n’est pas simple, le processus qui fait passer les aliments introduits sur la langue vers le fond de la bouche nécessite un certain stade de développement neuromusculaire qui peut mettre plus ou moins de temps selon les enfants (de 2 à 8 mois).

Pour que cette évolution se fasse, il faut faire preuve de patience et renouveler les tentatives d’introduction de préparations présentant différentes textures…

75
Q
A