Dysglycémies Flashcards
Présentation clinique du diabète: Symptômes CLASSIQUES d’hyperglycémie
Symptômes classiques d’hyperglycémie :
- Polyurie (et nycturie) : glycosurie
- Polyphagie : augmentation de l’appétit
- Polydipsie : soif constante ou accrue
- Perte de poids
Souvent associés à : vision embrouillée, No/Vo (acidocétose diabétique)
Présentation clinique du diabète: Symptômes FRÉQUENTS d’hyperglycémie
Symptômes fréquents d’hyperglycémie :
- Énurésie chez l’enfant : miction involontaire ou inconsciente
- Candidase génitale : vaginite chez la femme, balanite chez l’homme
- Infections cutanées
Hyperglycémie provoquant acidocétose diabétique: Symptômes classiques
L’hyperglycémie sévère peut provoquer une acidocétose diabétique dans laquelle il y aura des No/Vo, une altération de l’état de conscience, vision embrouillée, déshydratation et parfois une haleine cétonique
Nommer les critères diagnostiques du PRÉ-diabète
Quelle est la glycémie à jeun normale?
Entre 3.9 et 5.5 mmol/L
Nommer les critères diagnostiques du diabète
Nommer les critères diagnostiques du diabète: IMPORTANT À RETENIR
- Hyperglycémie symptomatique (polyurie, polydipsie, perte de poids, polyphagie) + 1 test anormal (parmi les 4) = diagnostic de diabète posé et traitement à débuter
- Si tableau clinique de diabète de type 1 : pour éviter une détérioration métabolique rapide (acidocétose diabétique), il ne faut pas attendre les résultats du test de confirmation pour amorcer le traitement.
Acidocétose diabétique: Physiopatho
- Normalement, lors d’une élévation de la glycémie, l’insuline réduit la production de glucose hépatique directement et par inhibition du glucagon (réduction de la glycogénolyse et de la gluconéogenèse) et augmente la captation du glucose par les muscles squelettiques et le tissu adipeux.
- Dans l’acidocétose diabétique et l’état hyperosmolaire hyperglycémique, les 2 principaux mécanismes pathologiques sont un déficit en insuline absolu ou relatif et la perte de l’effet suppressif des hormones de contre-régulation.
Acidocétose diabétique: Critères diagnostics
-
Augmentation des hormones de contre-régulation (qui s’opposent à l’effet de l’insuline) : glucagon, catécholamines, cortisol et l’hGH qui stimulent la
gluconéogenèse (utilisation des acides aminés des protéines musculaires, du glycérol des triglycérides, etc.) et la glycogénolyse. - Anomalie de l’utilisation périphérique du glucose
-
Perte de l’inhibition de la lipolyse : libération des AGL qui sont amenés au foie et oxydés pour former des corps cétoniques qui peuvent être usuellement utilisés
comme sources d’énergie mais, dans ce cas-ci, leur métabolisme est dépassé et ces acides organiques s’accumulent, d’autant plus si le patient se déshydrate et
développe une IRA.
La suppression de la lipolyse et de la cétogenèse est plus sensible à l’insuline vs inhibition de la gluconéogénèse, ce qui explique que les diabétiques de type 2 ne développent pas de cétones.
Ce mécanisme explique pourquoi ces complications sont souvent précipitées par un stresseur qui augmente la sécrétion de glucagon, de catécholamines et de cortisol
Acidocétose diabétique: Critères diagnostics - Augmentation des hormones de contre-régulation
Augmentation des hormones de contre-régulation (qui s’opposent à l’effet de l’insuline) : glucagon, catécholamines, cortisol et l’hGH qui stimulent la gluconéogenèse (utilisation des acides aminés des protéines musculaires, du glycérol des triglycérides, etc.) et la glycogénolyse
Acidocétose diabétique: Critères diagnostics - Perte d’inhibition de la lipolyse
- Perte de l’inhibition de la lipolyse : libération des AGL qui sont amenés au foie et oxydés pour former des corps cétoniques qui peuvent être usuellement utilisés comme sources d’énergie mais, dans ce cas-ci, leur métabolisme est dépassé et ces acides organiques s’accumulent, d’autant plus si le patient se déshydrate et
développe une IRA. - La suppression de la lipolyse et de la cétogenèse est plus sensible à l’insuline vs inhibition de la gluconéogénèse, ce qui explique que les diabétiques de type 2 ne développent pas de cétones.
- Ce mécanisme explique pourquoi ces complications sont souvent précipitées par un stresseur qui augmente la sécrétion de glucagon, de catécholamines et de cortisol
Acidocétose diabétique:
* Sx
* Signes
* Glucose sérique
* pH artériel
* Bicarbonates sériques
* Cétones sériques ou urinaires
* Osmolarité sérique
* Trou anionique sanguin
État hyperglycémique hyperosmolaire:
* Sx
* Signes
* Glucose sérique
* pH artériel
* Bicarbonates sériques
* Cétones sériques ou urinaires
* Osmolarité sérique
* Trou anionique sanguin
Anomalies biochimiques associées à l’hyperglycémie
- Hyperglycémie
- Glycosurie = diurèse osmotique
- Natrémie : peut être basse ou élevée selon le degré de déshydratation
- Kaliémie : fausse hyperkaliémie ou fausse normokaliémie
- Urée + créatinine : fortement augmentées
- Diminution des bicarbonates + diminution du pH (acidose métabolique
- Trou anionique augmenté (si acidocétose diabétique)
- Cétonurie + augmentation des cétones sanguins
- Hyperosmolarité sérique
- Hyponatrémie
- Déficit sérique en phosphates
Anomalies biochimiques associées à l’hyperglycémie: TYPE de diurèse
Diurèse osmotique
Anomalies biochimiques associées à l’hyperglycémie: Natrémie + explicaion
- Une hyperglycémie fait sortir l’eau des cellules par effet osmotique. Cette sortie d’eau intracellulaire dilue le Na et la natrémie diminue. La natrémie diminue d’environ 1 mmol/L pour chaque tranche d’augmentation de la glycémie de 4 mmol/L.
- L’hyperglycémie peut provoquer une hyponatrémie de dilution (le sodium sérique mesuré est donc corrigé en ajoutant 1,6 mmol/L pour chaque élévation de 5,6 mmol/L de la glycémie au-dessus de 5.6 mmol/L).
- En ajustant la natrémie, on remarque qu’il y a une hypernatrémie la plupart du temps : en raison d’une perte corporelle d’eau via la diurèse osmotique.
- Il y a certes une perte de Na urinaire mais, dans la diurèse osmotique, la perte d’eau est quantitativement plus importante que la perte de Na (perte
hyponatrémique). La perte d’eau entraine donc une hypernatrémie. - Donc, 2 effets s’opposent : une sortie osmotique d’eau des cellules qui a tendance à abaisser la natrémie et une perte d’eau urinaire par diurèse osmotique qui a tendance à augmenter la natrémie.
Anomalies biochimiques associées à l’hyperglycémie: Natrémie - Formules
- La natrémie diminue d’environ 1 mmol/L pour chaque tranche d’augmentation de la glycémie de 4 mmol/L.
- L’hyperglycémie peut provoquer une hyponatrémie de dilution (le sodium sérique mesuré est donc corrigé en ajoutant 1,6 mmol/L pour chaque élévation de 5,6 mmol/L de la glycémie au-dessus de 5.6 mmol/L).
Anomalies biochimiques associées à l’hyperglycémie: Kaliémie + Explication
- Kaliémie : fausse hyperkaliémie ou fausse normokaliémie
- Perte urinaire importante de K+ secondaire à une augmentation de l’aldostérone (par baisse du VCE) et à un flot urinaire augmenté au tubule collecteur (diurèse osmotique), mais qui ne transparait pas dans la prise de sang en raison du déficit insulinique (l’insuline permet l’entrée du K+ dans les cellules) = le patient peut avoir une hyperkaliémie
- La diurèse osmotique qui commence au tubule proximal inonde ultimement le tubule collecteur. Ce flot augmenté, en plus d’un VCE diminué par la déshydratation secondaire qui stimule l’aldostérone, favorisent la sécrétion de K+.
- La kaliémie peut être normale, mais le contenu corporel de K+ est abaissé en raison de l’importante perte de K+ urinaire secondaire à la diurèse osmotique et à l’aldostérone. Cette perte de K+ aurait dû entrainer une hypokaliémie, mais la carence simultanée en insuline, hormone qui fait entrer le K+ dans les cellules, provoque une sortie de K+ des cellules. Ces deux effets annulent en quelque sorte un changement de kaliémie qui peut être anormalement normale.
- Toutefois, lorsque le traitement sera amorcé avec l’insuline, il y aura une entrée brusque du K+ dans les cellules et une importante hypokaliémie apparaitra, témoin de la perte corporelle de K+ encourue. Il faudra alors administrer d’importantes quantités de K+ au patient et faire des contrôles réguliers de la kaliémie
Anomalies biochimiques associées à l’hyperglycémie: Kaliémie après traitement
- La kaliémie peut être normale, mais le contenu corporel de K+ est abaissé en raison de l’importante perte de K+ urinaire secondaire à la diurèse osmotique et à l’aldostérone. Cette perte de K+ aurait dû entrainer une hypokaliémie, mais la carence simultanée en insuline, hormone qui fait entrer le K+ dans les cellules, provoque une sortie de K+ des cellules. Ces deux effets annulent en quelque sorte un changement de kaliémie qui peut être anormalement normale.
- Toutefois, lorsque le traitement sera amorcé avec l’insuline, il y aura une entrée brusque du K+ dans les cellules et une importante hypokaliémie apparaitra, témoin de la perte corporelle de K+ encourue. Il faudra alors administrer d’importantes quantités de K+ au patient et faire des contrôles réguliers de la kaliémie
Anomalies biochimiques associées à l’hyperglycémie: Urée + créatinine
- Urée + créatinine : fortement augmentées
Anomalies biochimiques associées à l’hyperglycémie: pH et bicarbonates
- Diminution des bicarbonates
- Diminution du pH (acidose métabolique)
Anomalies biochimiques associées à l’hyperglycémie: pH + trou anionique
- Diminution des bicarbonates + diminution du pH (acidose métabolique)
- Trou anionique augmenté (si acidocétose diabétique)