7.4 - Politique commerciale Flashcards
Quel impact une relocalisation significative des chaînes de valeur aurait-elle selon l’OCDE?
Selon l’OCDE, une relocalisation significative des chaînes de valeur, marquée par une augmentation moyenne des droits de douane de 25 % et des subventions locales, résulterait en une baisse de 5,5 % du PIB mondial comparé à un scénario où les chaînes de valeur restent interconnectées.
Quelles mesures le FMI recommande-t-il pour les pays de la zone euro ayant un excédent de balance courante?
Le FMI recommande aux pays de la zone euro ayant un excédent de balance courante, comme l’Allemagne et les Pays-Bas, d’utiliser davantage l’outil budgétaire, notamment en maintenant un haut niveau d’investissement public, en développant le capital-investissement et la recherche et développement, et en réduisant les impôts sur les bas revenus pour stimuler la consommation.
Pourquoi une réforme de l’OMC est-elle jugée peu réaliste à court ou moyen terme par le CAE?
Le CAE considère qu’une réforme de l’OMC est peu réaliste à court ou moyen terme principalement parce que la Chine, principale visée par les propositions de modification des règles, utilise des subventions complexes difficiles à encadrer avec les règles actuelles de l’OMC, et n’est donc pas incitée à accepter de nouvelles contraintes qui limiteraient ses politiques industrielles.
(CAE, Renforcer la stratégie économique de l’Europe vis-à-vis de la Chine, 2022)
Quels sont les avantages et les risques des accords plurilatéraux selon l’approche de l’UE?
Les accords plurilatéraux, selon l’approche de l’UE, peuvent préparer le terrain pour le multilatéralisme en permettant à des groupes de pays d’avancer sur des sujets spécifiques. Cependant, ils présentent des risques tels que la fragmentation du système commercial mondial et la marginalisation des pays moins développés, en raison de l’intérêt limité des sujets négociés pour ces pays et de leur exclusion potentielle des accords en l’absence de critères autres que le poids économique.
Quelles sont les recommandations pour intégrer les pays en développement dans les accords plurilatéraux et conserver un horizon multilatéral?
Pour intégrer les pays en développement dans les accords plurilatéraux et conserver un horizon multilatéral, il est recommandé d’inclure ces pays dès le début des négociations, d’étendre la notion de “masse critique” pour qualifier un accord de plurilatéral selon d’autres critères que le poids économique des pays participants , et de permettre aux pays en développement, lorsqu’ils adhèrent à un accord, de bénéficier de clauses spécifiques et d’un système d’adhésion souple (Dupuy, Michel, « Le plurilatéralisme commercial, une chance pour les pays en développement ? », Politique étrangère,vol. n° 2, 2016, pp. 143-154).
Quelles stratégies la DG Trésor propose-t-elle pour réduire les vulnérabilités d’approvisionnement de la France et de l’Europe ?
La DG Trésor suggère de cartographier de manière détaillée les vulnérabilités afin de développer une stratégie de sécurisation des approvisionnements. Cette stratégie inclut la diversification des canaux d’approvisionnement, la constitution de stocks, le développement du recyclage, et potentiellement le soutien public au développement de nouvelles capacités productives sur le territoire. De plus, le plan de relance intègre une mesure intitulée « Relocaliser : sécuriser nos approvisionnements stratégiques » dotée de 600 millions d’euros.
Quel est le nombre de produits considérés comme vulnérables pour la France selon la DG Trésor, et pouvez-vous donner un exemple ?
La DG Trésor identifie 12 produits comme vulnérables pour la France, parmi plus de 5 000 produits analysés. Un exemple mentionné est celui des lampes LED en provenance de Chine.
Quel est l’impact des variations du taux de change sur le commerce des économies de la zone euro selon le cours ?
Les variations du taux de change de l’euro affectent le commerce des économies de la zone euro en rendant les exportations plus coûteuses lors d’une appréciation de l’euro et les importations plus onéreuses lors d’une dépréciation. Toutefois, le cours suggère que des niveaux historiquement bas de l’euro, dus à un différentiel de politique monétaire avec les États-Unis, peuvent temporairement éloigner les risques liés à la compétitivité.
Comment l’UE peut-elle réduire l’impact des variations du taux de change sur le coût des importations ?
L’UE peut promouvoir le rôle international de l’euro, notamment en collaborant avec les bourses de matières premières pour encourager l’émergence de prix de référence libellés en euro, afin de diminuer l’effet des fluctuations du taux de change sur le coût des importations, particulièrement des matières premières souvent cotées en dollars.
Quel défi les divergences de vues au sein de l’UE représentent-elles pour la politique commerciale européenne ?
Les divergences de vues au sein de l’UE constituent un défi majeur pour l’efficacité et la cohérence de sa politique commerciale, car elles peuvent compromettre l’unité nécessaire à la négociation et à l’application de stratégies commerciales communes.
Pourquoi est-il important pour l’UE de continuer de négocier des accords commerciaux, selon le CAE ?
Selon le CAE, il est crucial pour l’UE de poursuivre les négociations d’accords commerciaux non seulement pour les gains économiques traditionnels qu’ils apportent mais aussi comme une « police d’assurance » contre les risques d’une guerre commerciale généralisée. Ces accords permettent également à l’UE de maintenir son influence normative dans le monde en offrant, sous conditions, un meilleur accès à son marché (CAE, Avis de tempête sur le commerce international : quelle stratégie pour l’Europe ?, 2018).
Quel consensus existe-t-il au niveau européen concernant la politique industrielle ?
Il existe un consensus au niveau européen sur la nécessité de se doter d’une politique industrielle pour répondre à un environnement international en mutation. Cela inclut un assouplissement des règles de concurrence pour les aides d’État, permettant aux États membres d’accorder des subventions pour des projets importants d’intérêt européen commun (PIIEC).
Quel projet d’intérêt européen commun sur l’hydrogène a été autorisé par la Commission en septembre 2022 ?
En septembre 2022, la Commission européenne a autorisé un projet d’intérêt européen commun sur l’hydrogène doté d’un montant de 5,2 milliards d’euros.
Quelles sont les conditions associées aux subventions de l’Inflation Reduction Act (IRA) américain qui affectent la production européenne ?
L’Inflation Reduction Act américain impose des conditions d’éligibilité aux subventions qui prennent un biais protectionniste, notamment pour l’achat d’un véhicule électrique, celui-ci doit être assemblé en Amérique du Nord, ce qui défavorise la production européenne.
Quels sont les quatre piliers du plan industriel du pacte vert présenté par la Commission européenne ? Comment la Commission européenne tente-t-elle de concilier les positions des différents États membres sur la politique industrielle ?
- Le plan industriel du pacte vert repose sur quatre piliers : la simplification du cadre réglementaire, l’accélération des financements, l’amélioration des compétences, et la coopération bilatérale et mondiale pour garantir la sécurité d’approvisionnement.
- La Commission européenne cherche à concilier les positions en proposant un compromis entre les États membres favorables à une politique industrielle verticale plus forte, comme la France, et ceux craignant une baisse de l’ouverture commerciale de l’UE, tels que le “groupe des 12”.
Quels risques présente l’assouplissement du cadre des aides d’État pour la cohésion de l’UE ?
L’assouplissement du cadre des aides d’État risque de favoriser les grands pays et ceux dont la position commerciale est déjà forte, ainsi que les États disposant de marges de manœuvre budgétaire, ce qui pourrait nuire à la cohésion de l’UE.
Quelle est l’alternative proposée pour financer le nouveau fonds de souveraineté européen, et pourquoi est-elle peu susceptible de recevoir l’appui d’une majorité d’États membres ?
La levée d’une nouvelle dette au sein de l’UE, à l’instar du plan de relance Next Generation EU, est proposée comme une piste pour financer le nouveau fonds de souveraineté européen. Cependant, elle est peu susceptible de recevoir l’appui d’une majorité d’États membres en raison des divergences d’opinions sur l’endettement commun.