7.3 - Politique commerciale Flashcards

1
Q

Quelle était la vision originale pour un organisme chargé du commerce international post-accords de Bretton Woods, et pourquoi a-t-il fallu attendre jusqu’en 1995 pour sa concrétisation ?

A

Initialement prévu comme le troisième pilier institutionnel des accords de Bretton Woods en 1944, un organisme dédié au commerce international ne fut pas créé immédiatement en raison de l’absence d’accord. Ce n’est qu’après plusieurs cycles de négociations du GATT, démarrés en 1947, et notamment après le cycle d’Uruguay (1986-1994), que l’OMC fut établie en 1995 avec les accords de Marrakech, offrant un cadre permanent aux négociations multilatérales.

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2
Q

Comment l’OMC a-t-elle évolué depuis sa création en termes de membres et d’accords conclus ?

A

Depuis sa création, l’OMC compte 164 États membres, représentant 98 % du commerce mondial. Elle a réussi à conclure plusieurs accords importants, dont l’accord sur la facilitation des échanges (TFAF) en 2017 et, plus récemment en 2022, un accord sur les subventions à la pêche, marquant le premier accord de l’OMC axé sur l’environnement.

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3
Q

Quels sont les principaux défis auxquels l’OMC est confrontée dans sa fonction de négociation ?

A

Les défis incluent l’échec du cycle de Doha, initialement entamé en 2001, et les tensions liées à la libéralisation du commerce des échanges agricoles, reflétant des difficultés dans la conduite de négociations multilatérales efficaces face à des intérêts nationaux divergents.

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4
Q

En quoi consiste la fonction de règlement des différends de l’OMC et comment est-elle perçue ?

A

La fonction de règlement des différends, notamment à travers l’organisme de règlement des différends (ORD) et son organe d’appel (OA), est une innovation majeure de l’OMC destinée à assurer la sécurité et la prévisibilité du système commercial multilatéral. Elle est perçue comme relativement efficace, en particulier comparée à d’autres accords commerciaux, bien que le blocage de la nomination des juges à l’OA pose problème depuis 2019.

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5
Q

Pourquoi l’organe d’appel de l’OMC est-il actuellement immobilisé et quelles en sont les conséquences ?

A

L’organe d’appel est immobilisé principalement à cause du blocage par les États-Unis du renouvellement des juges, une décision prise sous l’administration Trump et non inversée sous l’administration Biden, empêchant l’examen de nouveaux appels. Cette situation met en lumière les critiques américaines envers l’activisme judiciaire de l’OA et affecte la capacité de l’OMC à résoudre efficacement les différends commerciaux.

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6
Q

Quel est le cadre juridique de la politique commerciale commune de l’Union européenne ?

A

La politique commerciale commune de l’Union européenne est définie à l’article 207 du Traité sur le Fonctionnement de l’Union Européenne (TFUE). Sous l’impulsion du Conseil européen, la Commission européenne définit et conduit la politique commerciale et représente l’Union lors des négociations commerciales, tant au niveau multilatéral que bilatéral.

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7
Q

Comment les décisions relatives à la politique commerciale sont-elles prises au sein de l’UE ?

A

Les décisions du Conseil européen concernant la politique commerciale sont adoptées à la majorité qualifiée, excepté dans des cas spécifiques qui exigent l’unanimité, comme lorsque les accords peuvent affecter la diversité culturelle et linguistique de l’Union ou perturber l’organisation des services sociaux, de l’éducation ou de la santé.

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8
Q

Quel rôle jouent le Parlement européen et le Comité de politique commerciale (CPC) dans la politique commerciale de l’UE ?

A

Le Parlement européen doit donner son “consentement” sur les accords commerciaux et est théoriquement régulièrement informé de l’avancement des négociations. Le CPC assiste la Commission européenne et peut recevoir des directives du Conseil européen. La Direction générale du Trésor assure la représentation de la France dans ces comités.

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9
Q

En quoi consiste l’approche de l’UE en matière d’accords commerciaux régionaux (ACR) ?

A

Face aux limites de l’approche multilatérale, l’UE a développé une politique bilatérale active, concluant des ACR avec différents partenaires. Ces accords varient en forme et en portée, incluant des unions douanières, des zones de libre-échange, des accords de stabilisation et d’association, et des accords de libre-échange bilatéraux.

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10
Q

Quelle est la différence entre les accords commerciaux de première et de nouvelle génération de l’UE ?

A

Les accords de première génération se concentrent principalement sur la libéralisation des tarifs douaniers, tandis que les accords de nouvelle génération couvrent également les services, les investissements, les marchés publics, la concurrence, et les subventions, exigeant une coopération étroite sur les normes et standards et incluant la création d’instances ad hoc pour leur mise en œuvre.

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11
Q

Pourquoi le TTIP entre l’UE et les États-Unis a-t-il été abandonné ?

A

Les négociations pour le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP) ont été interrompues principalement en raison de préoccupations concernant le mécanisme d’arbitrage supranational (ISDS) et les risques liés aux indications géographiques protégées (IGP). L’opposition de certains États membres de l’UE, dont la France, et l’arrivée de l’administration Trump ont également contribué à l’arrêt des négociations.

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12
Q

Quelles sont les principales préoccupations soulevées par l’accord économique global avec le Canada (CETA) ?

A

Le CETA a suscité des inquiétudes en raison de ses effets économiques limités, des risques potentiels sur l’emploi en Europe, et des craintes relatives à la santé publique et aux normes de production alimentaire. L’impact de l’accord sur les politiques d’achats publics et le développement local a également été un sujet de préoccupation.

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13
Q

Quels sont les objectifs et les critiques de l’accord de libre-échange avec le Japon (JEFTA) ?

A

L’accord JEFTA vise à réduire les barrières non tarifaires et tarifaires entre l’UE et le Japon. Cependant, des critiques portent sur le manque de transparence des négociations et les bénéfices économiques limités pour l’UE, en particulier en termes de croissance du PIB et de création d’emplois.

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14
Q

Pourquoi la France s’est-elle opposée à l’accord de libre-échange avec le Mercosur ?

A

La France a exprimé son opposition à l’accord avec le Mercosur en raison de préoccupations environnementales, notamment l’impact potentiel de l’accord sur la déforestation et le manque d’ambition en matière de lutte contre le dérèglement climatique et la protection de la biodiversité.

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15
Q

Comment l’UE prend-elle en compte les pays en développement dans sa politique commerciale ?

A

L’UE intègre les pays en développement dans sa politique commerciale par le biais du système de préférence généralisé (SPG) et des accords de partenariat économique (APE), notamment les accords de Cotonou. Le SPG réduit les droits de douane selon les catégories de produits, favorisant ainsi les exportations des pays éligibles vers l’UE. Les APE visent à ouvrir davantage le marché de l’UE que celui des pays signataires, offrant un accès préférentiel et soutenant leur développement économique.

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16
Q

Quelles spécificités l’UE cherche-t-elle à protéger dans ses accords commerciaux ?

A

L’UE cherche à protéger des secteurs spécifiques comme l’agriculture, via la politique agricole commune (PAC), et la culture, en promouvant l’exception culturelle. Ces mesures visent à éviter les ajustements brutaux et à respecter les particularités européennes face à l’ouverture commerciale.

17
Q

Quels sont les instruments de défense commerciale (IDC) de l’UE, et comment fonctionnent-ils ?

A

Les IDC de l’UE, tels que les mesures antidumping, anti-subventions, et de sauvegarde, visent à corriger les distorsions de concurrence causées par le dumping ou les subventions à l’exportation. Ces mesures sont appliquées après une procédure d’enquête prouvant l’existence du dumping ou de la subvention, le préjudice subi par les industries de l’UE, et le lien de causalité entre ce préjudice et la pratique déloyale. La Commission peut prendre des mesures provisoires ou définitives pour protéger l’industrie de l’UE, mais ces actions doivent aussi servir l’intérêt de l’Union.

18
Q

Pourquoi l’approche de l’UE en matière d’IDC présente-t-elle des limites ?

A

Bien que les IDC de l’UE visent à protéger les industries européennes contre les pratiques commerciales déloyales, leur mise en œuvre peut être complexe et coûteuse, se limitant souvent à quelques secteurs. De plus, ces mesures ne couvrent que le marché des biens de l’UE et ne s’appliquent pas aux marchés extérieurs, laissant les entreprises européennes vulnérables à la concurrence déloyale à l’échelle mondiale.

19
Q

Quels sont les trois axes de l’autonomie stratégique ouverte de l’UE selon le CEPII ?

A

Les trois axes sont : le renforcement de la résilience du marché européen et la réduction des dépendances stratégiques, la préservation d’une concurrence équitable, et la défense et la promotion des normes et des valeurs européennes. Ces axes visent à équilibrer l’ouverture commerciale avec la protection des intérêts stratégiques de l’UE.

(Vicard, Vincent, et Wibaux. « VI/ De quoi l’autonomie stratégique ouverte est-elle le nom ? », CEPII éd., L’économie mondiale 2023. La Découverte, 2022, p. 87-101)

20
Q

Comment l’UE aborde-t-elle la question des dépendances stratégiques ?

A

L’UE identifie d’abord les sources de dépendances, comme la Chine pour les terres rares, puis met en place des initiatives pour les réduire, comme l’alliance européenne pour les matières premières. Elle utilise également le mécanisme de filtrage des investissements étrangers pour analyser et potentiellement bloquer des IDE critiques.

21
Q

En quoi consiste le règlement sur les subventions étrangères (FSR) de l’UE ?

A

Le FSR, entré en vigueur en janvier 2023, vise à contrôler les subventions comparables aux aides d’État accordées par des pays tiers, surtout dans le contexte de fusions et de marchés publics. Il pallie l’absence d’un instrument pour contrôler ces subventions et s’assure de la concurrence équitable.

22
Q

Qu’est-ce que l’arrangement d’arbitrage d’appel provisoire multipartite (MIPA) ?

A

Créé en avril 2020, le MIPA est une initiative de l’UE et d’autres pays pour surmonter la paralysie de l’organe d’appel de l’OMC. Il établit un mécanisme d’arbitrage d’appel temporaire pour les différends commerciaux.

23
Q

Comment l’accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande reflète-t-il la promotion des normes et valeurs européennes ?

A

L’accord inclut des règles sur le respect de l’Accord de Paris sur le climat, les normes de travail de l’OIT, la protection de la vie marine, et l’égalité femmes-hommes, démontrant l’engagement de l’UE à intégrer des considérations environnementales et sociales dans sa politique commerciale.

24
Q

Quel a été l’effet de la baisse des impôts de production prévue dans le cadre du Plan de relance sur la compétitivité des entreprises françaises selon le rapport économique, social et financier annexé au PLF 2021?

A

La baisse des impôts de production, de 20 milliards d’euros en cumulé sur 2021 et 2022 et de manière pérenne, visait à réduire les désavantages compétitifs liés à la fiscalité sur la production, améliorant ainsi la compétitivité des entreprises françaises.

25
Q

Comment les réformes du droit du travail, telles que les accords de maintien dans l’emploi, ont-elles influé sur la compétitivité des entreprises françaises?

A

Ces réformes visaient à offrir une plus grande prévisibilité aux entreprises dans les procédures collectives et les ruptures du contrat de travail, contribuant ainsi à améliorer leur compétitivité.

26
Q

Quel rôle la politique de recherche, avec le Crédit impôt recherche (CIR) et le Programme d’investissements d’avenir (PIA), joue-t-elle dans la compétitivité des entreprises françaises?

A

La politique de recherche vise la compétitivité hors prix des entreprises, avec le CIR et le PIA soutenant l’innovation et la recherche, éléments clés de la compétitivité.

27
Q

Comment la fiscalité impacte-t-elle l’attractivité de la France pour les investissements étrangers directs (IDE)?

A

Une hausse de 1 point de l’impôt sur les bénéfices réduirait les IDE en moyenne de 3,3 %, montrant l’importance de la fiscalité dans l’attractivité de la France pour les investissements étrangers.

28
Q

En quoi consiste la loi d’accélération et simplification de l’action publique (ASAP), et comment influence-t-elle l’attractivité de la France?

A

La loi ASAP vise à simplifier et raccourcir le processus d’implantation des installations industrielles, améliorant ainsi l’attractivité de la France pour les entreprises souhaitant s’y implanter.

29
Q

Selon le baromètre d’attractivité de la France d’EY (2022), quelle est la position de la France en termes d’attractivité pour les investissements étrangers en Europe en 2021?

A

La France est placée comme première destination pour les investissements étrangers en Europe en 2021, avec 1 222 projets, soulignant son attractivité croissante.

30
Q

Quelle fusion a marqué une étape clé dans l’optimisation de l’action publique française en matière d’internationalisation des entreprises?

A

La fusion d’Ubifrance et de l’Agence française pour les investissements internationaux (AFII) en « Business France » fin 2014 a marqué une étape clé, visant à renforcer les synergies entre la promotion des exportations et l’attraction des investissements internationaux.

31
Q

Quel est le rôle principal de Business France dans le soutien à l’export des entreprises françaises?

A

Business France vise à alléger et mutualiser les coûts fixes liés à l’export pour les entreprises, en fournissant des services tels que la prospection, la veille, la recherche de distributeurs et l’emploi de main-d’œuvre subventionnée via les VIE (Volontariat International en Entreprise).

32
Q

Comment la stratégie pour le commerce extérieur annoncée en 2018 soutient-elle les exportations françaises?

A

La stratégie inclut la création d’un guichet unique appelé Team France Export (TFE), la mise en place d’une déclinaison régionale avec 250 conseillers internationaux et la simplification du dispositif à l’étranger via un correspondant unique, visant à augmenter la visibilité et l’accessibilité des dispositifs de soutien aux PME.

33
Q

Quel est le but du Conseil stratégique de l’export (CSE) créé en décembre 2014?

A

Le CSE vise à coordonner les principaux acteurs publics et privés de la politique de soutien à l’internationalisation des entreprises françaises, en élaborant une stratégie globale et en assurant le suivi de sa mise en œuvre.

34
Q

Sur quoi repose la nouvelle stratégie française de soutien à l’export en termes de structure organisationnelle?

A

La stratégie repose sur une logique de filières, utilisant les 19 filières du Conseil national de l’industrie (CNI), où les comités stratégiques de filière sont responsables de l’élaboration des stratégies d’exportation pour une présentation groupée des entreprises françaises sur les marchés internationaux.

35
Q

Quelle a été la principale réforme de l’action publique française en matière d’internationalisation des entreprises en 2014?

A

En 2014, Ubifrance et l’Agence française pour les investissements internationaux (AFII) ont été fusionnées pour créer Business France, une agence unique visant à renforcer les synergies entre la promotion des exportations et l’attraction des investissements internationaux.

36
Q

Quel est l’objectif de la création de Team France Export (TFE) annoncée en février 2018?

A

L’objectif de la création de Team France Export est de rendre les dispositifs de soutien aux exportations plus visibles auprès des PME, par la mise en place d’un guichet unique rassemblant les solutions proposées par divers acteurs de l’État et du secteur privé.

37
Q

Quelles sont les principales caractéristiques des financements directs de l’État français pour soutenir les exportations?

A

Les financements directs de l’État français incluent les prêts “du Trésor”, combinant des prêts concessionnels et des prêts directs, et le Fonds d’études et d’aide au secteur privé (FASEP), offrant des subventions pour financer des études de faisabilité ou la démonstration de technologies vertes et innovantes.

38
Q

Comment Bpifrance soutient-elle les exportations françaises?

A

Bpifrance soutient les exportations françaises à travers des crédits à l’exportation, comprenant le crédit acheteur et le crédit fournisseur, ainsi que des prêts sans garantie à l’international. Elle gère également les garanties publiques pour le commerce extérieur, incluant l’assurance-crédit et l’assurance prospection.

39
Q

Quels sont les principaux axes du volet du plan de relance consacré aux exportations françaises face à la crise de Covid-19?

A

Le plan de relance consacré aux exportations françaises inclut le soutien à l’information sur les marchés étrangers, la facilitation de la prospection export, le déploiement du dispositif VIE, la promotion de la marque France, et le renforcement des outils de financement export, avec un accent particulier sur le doublement de l’enveloppe du FASEP et l’augmentation des prêts du Trésor.