7.1 - Politique commerciale Flashcards
Plan
1. La globalisation commerciale correspond à une intensification des échanges et un allongement des chaînes de valeur mondiales
1.1. La globalisation commerciale implique l’intensification des interdépendances entre les économies
1.2. La globalisation repose sur des chaînes de valeur mondiales qui modifient le contenu et la localisation des échanges
2. La crise de 2008 a profondément et durablement affecté le fonctionnement régulier du commerce international
2.1. La dégradation des échanges commerciaux a été plus forte que la baisse de l’économie mondiale
2.2. La crise résulte en partie d’une accumulation de déséquilibres commerciaux mondiaux
2.3. Reflet de tendances conjoncturelles et structurelles, le rythme de croissance du commerce international a ralenti depuis la crise de 2008
3. Les développements récents amplifient le moindre dynamisme des échanges commerciaux observé depuis la crise de 2008
3.1. Les États-Unis optent pour une politique commerciale de plus en plus protectionniste
3.2. La crise du Covid-19 et la guerre en Ukraine affectent la croissance du commerce mondial à court et moyen terme
3.3. Après une phase de diminution des déséquilibres commerciaux, ceux-ci augmentent à nouveau depuis 2020
4. Les commerces français et européen connaissent des spécificités
4.1. L’Union européenne constitue une intégration commerciale forte d’économies diversifiées et d’économies très spécialisées
4.2. Malgré une stabilisation récente, le commerce extérieur de la France demeure déficitaire
Quelle a été l’évolution des échanges mondiaux de biens et services jusqu’à la crise financière de 2008 ?
Depuis les années 1990 jusqu’à la crise financière de 2008, les échanges mondiaux ont connu une croissance élevée, avec les échanges commerciaux de biens et services atteignant près de 29 % du PIB mondial en 2021, soit une augmentation de 10 points de pourcentage par rapport à 1990.
Qu’est-ce que la globalisation commerciale et comment se mesure-t-elle ?
La globalisation commerciale désigne le franchissement de frontières dans le cadre de transactions commerciales (exportations et importations) ou d’investissements productifs (IDE). Elle se mesure par le volume des échanges commerciaux et des flux d’IDE, mais aussi par l’activité économique générée à l’étranger par les firmes transnationales, comme le chiffre d’affaires des filiales étrangères des multinationales.
Pourquoi les entreprises créent-elles des filiales à l’étranger ?
Les entreprises créent des filiales à l’étranger principalement pour trois raisons : faciliter l’approvisionnement en matières premières, bénéficier de coûts de production plus faibles, et accéder directement aux marchés.
Comment la première mondialisation a-t-elle influencé les échanges commerciaux ?
Les entreprises créent des filiales à l’étranger principalement pour trois raisons : faciliter l’approvisionnement en matières premières, bénéficier de coûts de production plus faibles, et accéder directement aux marchés.
Comment la première mondialisation a-t-elle influencé les échanges commerciaux ?
Entre 1850 et 1913, pendant la première mondialisation, les échanges commerciaux ont été multipliés par 2,5, passant de 9 à 16 % du PIB mondial. Cette période a été marquée par des avancées techniques significatives dans les domaines du transport et des communications, réduisant considérablement les coûts de transport.
Quels principes ont guidé la deuxième mondialisation ?
La deuxième mondialisation, prenant forme à la fin des années 1980 et dans les années 1990, a été guidée par l’accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), reposant sur les principes de libéralisation des échanges, loyauté des échanges, et transparence.
Comment les barrières commerciales ont-elles évolué récemment ?
Récemment, malgré des tensions commerciales, la tendance générale reste à la diminution de la protection commerciale, avec une baisse moyenne des droits de douane de 7,6 % en 2001 à 3,9 % en 2019. L’OMC identifie maintenant les principales difficultés dans les barrières non tarifaires, telles que les mesures réglementaires disproportionnées ou discriminatoires.
Qu’est-ce qu’un obstacle non tarifaire selon le Parlement européen ?
Le Parlement européen définit un obstacle non tarifaire comme une mesure réglementaire disproportionnée ou discriminatoire engendrant une charge ou un coût pour une entreprise cherchant à entrer sur un marché, qui ne s’applique pas aux entreprises déjà présentes ou aux entreprises étrangères de manière discriminatoire, tout en respectant le droit des États à légiférer pour des objectifs de politique publique légitimes.
Quelle est la tendance actuelle dans les échanges commerciaux internationaux concernant le type de commerce ?
Les échanges commerciaux internationaux s’orientent de plus en plus vers un commerce intra-branche et intra-firmes, marqué par une augmentation significative de la part du commerce intra-branche dans le total des échanges commerciaux, reflétant l’organisation de la production autour des chaînes de valeur mondiales.
Comment le commerce intra-branche se distingue-t-il du commerce inter-branche ?
Contrairement au commerce inter-branche, où des biens différents sont échangés (par exemple, draps contre vin), le commerce intra-branche concerne l’échange de biens similaires ou liés au sein de la même branche, comme des draps finis contre des draps non finis ou de différents niveaux de qualité.
Qu’est-ce qu’une chaîne de valeur mondiale ?
Une chaîne de valeur mondiale désigne l’organisation de la production de biens à travers une série d’étapes successives à l’échelle internationale, où chaque maillon ajoute de la valeur au produit final. Par exemple, la production d’un avion 787 Dreamliner implique des contributions de plusieurs pays, chacun spécialisé dans la fabrication de différentes parties de l’avion.
Quelles sont les différences entre le commerce intra-branche horizontal et vertical ?
Le commerce intra-branche horizontal implique l’échange de biens similaires et de même niveau de gamme, différenciés par des critères subjectifs. Le commerce intra-branche vertical concerne l’échange de biens de qualités différentes, par exemple, un drap de luxe contre un drap bas de gamme, illustrant des différences objectives entre les produits échangés.
En quoi consiste le commerce intra-firme et quelle est son importance dans le commerce mondial ?
Le commerce intra-firme désigne les échanges de biens et services transfrontaliers réalisés entre les filiales étrangères d’un même groupe et leur société mère. Ce type de commerce représente une part significative des exportations mondiales de biens et services, indiquant une internationalisation croissante de la production au sein des firmes transnationales.
Pourquoi les entreprises optent-elles pour le commerce intra-firme ?
Les entreprises privilégient le commerce intra-firme pour plusieurs raisons, notamment pour réduire l’incertitude et les coûts liés aux transactions sur le marché, protéger et valoriser les avantages concurrentiels liés aux produits et compétences, et optimiser la gestion financière du groupe à travers des prix de transfert internes.
Quels sont les défis associés aux prix de transfert dans le commerce intra-firme ?
Les prix de transfert, qui permettent aux entreprises de fixer le coût des biens et services échangés au sein d’un groupe, peuvent être manipulés à des fins d’optimisation fiscale. Cette pratique, facilitée par l’essor du commerce intra-firme et des chaînes de valeur mondiales, présente des défis pour l’équité fiscale et la régulation internationale.
Quelle est la part des échanges de marchandises dans le commerce mondial ? Comment se répartissent les échanges de marchandises en 2021 ?
- Les échanges de marchandises représentent environ 80 % du commerce mondial, selon les données de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) de 2022.
- En 2021, la répartition des échanges de marchandises était de 68 % pour les produits manufacturés, 17 % pour les combustibles et produits miniers, et 14 % pour l’agriculture et l’alimentaire.
Quelle est la part des services dans le commerce mondial et comment se répartissent-ils ? Quelle a été l’évolution de la part des services dans le commerce mondial depuis 1980 ? Quels sont les “nouveaux services” et quelle est leur croissance ?
- Les services représentent 20 % du commerce mondial, se répartissant entre les services de transport (22 %), les services de voyages (10 %), les services relatifs aux biens (3 %), et une catégorie générique “autres services” (64 %).
- La part des services dans le commerce mondial est passée de 7 % en 1980 à 20 % aujourd’hui, avec une progression encore plus marquée en valeur ajoutée, de 29 % à 43 %.
- Les “nouveaux services” comprennent des services d’informatique et d’information, services financiers, services d’assurance, redevances et droits de licence, services de communication, et services culturels, avec une croissance notable : +24 % par an entre 1995 et 2007 pour les services d’informatique et d’information, par exemple.
Comment la transition numérique affecte-t-elle la distinction entre services et marchandises ? Quel est le contenu en service des biens manufacturés exportés depuis l’Europe ?
- La transition numérique conduit au développement d’une “industrie servicielle”, rendant la distinction entre services et marchandises moins pertinente, avec une industrialisation des activités et une intégration croissante des services dans les biens manufacturés.
- Le contenu en service des biens manufacturés exportés depuis le territoire européen s’élève à 40 % de la valeur ajoutée.
Quelle est l’évolution des échanges entre les pays du Sud et leur impact sur le commerce mondial ?
Les échanges entre pays du Sud ont marqué l’évolution du commerce mondial au début du XXIe siècle, passant de 10 % du commerce mondial de biens en 1967 à 35 % en 2009, surpassant les échanges Nord-Sud au début des années 1990 et reflétant une montée significative des échanges Sud-Sud. Les échanges Nord-Nord restent dominants (48%), leur proportion a reculé depuis les années 1970, quand ils atteignaient 70 %.
Quelle est la part du commerce intra-zone dans différentes régions économiques selon l’OMC ?
La part du commerce intra-zone atteint 66 % dans l’Union européenne, 41 % dans l’ALENA, 24 % dans l’ASEAN, et 14 % dans le Mercosur.
Comment les chaînes de valeur mondiales influencent-elles la répartition de la valeur ajoutée entre les pays ?
Les chaînes de valeur mondiales relativisent la vision classique d’une répartition de la valeur ajoutée entre pays avancés et émergents basée sur une division entre travail qualifié et non qualifié. Le but est de capter la valeur ajoutée à des maillons stratégiques, souvent en internalisant les avantages comparatifs des concurrents.
Quelle est la position des pays riches dans les secteurs manufacturiers aujourd’hui ?
Les pays riches, notamment les États-Unis, ne sont plus dominants dans les secteurs manufacturiers. Les États-Unis, par exemple, ont un avantage comparatif dans les services et dans les brevets et technologies de multinationales, menant à un déficit commercial dans les échanges de biens qui dépasse 1 000 milliards USD en 2021.
En quoi le terme « délocalisations » est-il considéré comme imparfait pour décrire la réalité économique actuelle ? Quel impact les délocalisations ont-elles eu sur l’emploi en France ? Comment les créations d’emplois liées à l’attractivité du territoire français se comparent-elles aux emplois perdus par délocalisation ?
- Le terme « délocalisations » est considéré comme imparfait parce qu’il ne capture qu’une partie de la réalité économique. Les mouvements de fermeture de sites productifs et le transfert de capacités de production vers d’autres pays ont un effet limité sur les pertes d’emplois.
- Entre 1995 et 2001, les délocalisations ont entraîné la suppression de 95 000 emplois sur un total de 500 000 en France. De 2000 à 2005, environ 36 000 emplois ont été détruits annuellement à cause des délocalisations, et 20 000 par an entre 2009 et 2011.
- En 2015, l’attractivité du territoire français a permis la création de 33 000 emplois, ce qui peut être comparé aux nombres d’emplois supprimés à cause des délocalisations dans les années précédentes, soulignant l’importance de l’attractivité nationale dans le bilan global de l’emploi.