4.1 - Politiques de l'Union économique et monétaire Flashcards

1
Q

Plan

A

1. La convergence nominale liée à l’introduction de la monnaie unique n’a pas résorbé les déséquilibres réels entre les économies des États membres (EM) de la zone euro
1.1. La phase de qualification pour l’euro a été marquée par l’expansion de la libre circulation des capitaux et la convergence des taux d’intérêt, au prix de nouveaux déséquilibres dans certaines économies
1.2. La convergence nominale ne provoque pas une convergence réelle entre les différents États membres de la zone euro

2. La crise qui frappe spécifiquement la zone euro à partir du printemps 2010 a révélé les vulnérabilités de certains États membres
2.1. Frappée une première fois en 2008, la zone euro entre à nouveau en crise en 2012 et 2013 sur le modèle d’une récession à double creux
2.2. La crise a mis au jour les hétérogénéités structurelles de la zone euro et les fragilités idiosyncratiques de certains États membres

3. Le rééquilibrage post-crise a durablement pesé sur la trajectoire de croissance de long terme
3.1. Le lent rééquilibrage post-crise s’explique par la nature des ajustements réalisés
3.2. L’absence de mécanismes stabilisateurs et la non-optimalité de la zone élèvent les coûts d’ajustement à un choc asymétrique
3.3. La faiblesse de la demande menace le potentiel de croissance de moyen terme de l’UEM

4. La crise du Covid-19 puis la crise énergétique mettent à l’épreuve la cohésion de l’Union économique et monétaire
4.1. L’ampleur sans précédent des crises sanitaire et économique menace la zone euro d’une nouvelle divergence
4.2. La réaction des autorités européennes a permis de limiter les effets immédiats de la crise
4.3. La crise énergétique et le retour de la politique industrielle américaine constituent de nouveaux enjeux pour l’UEM

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2
Q

Quels étaient les cinq critères de convergence établis par le Traité de Maastricht pour l’adoption de l’euro par les États membres? Quelles mesures économiques spécifiques ont été nécessaires pour atteindre la convergence vers l’euro?

A

Les cinq critères de convergence établis par le Traité de Maastricht pour l’adoption de l’euro comprennent :

  • Un taux d’inflation ne dépassant pas de plus de 1,5 point celui des trois États membres les plus stables en termes de prix.
  • Un déficit public annuel n’excédant pas 3 % du PIB de l’année précédente.
  • Un ratio dette sur PIB ne dépassant pas 60 % du PIB de l’année précédente.
  • La participation au mécanisme de taux de change du système monétaire européen sans dévaluation de la monnaie nationale.
  • Un taux d’intérêt de long terme ne devant pas excéder de plus de 2 % celui des trois États membres les plus performants en matière de stabilité des prix.

Pour atteindre la convergence vers l’euro, les États membres ont dû mettre en œuvre des politiques économiques spécifiques, telles que l’augmentation des taux d’intérêt par les banques centrales nationales pour contenir l’inflation et éviter la dépréciation de leurs devises face au Deutsche Mark, ainsi que d’importants ajustements budgétaires, comme la réduction du déficit budgétaire (par exemple, le déficit espagnol passant de -7 % du PIB en 1995 à -1,3 % en 1999) et des augmentations de TVA (comme en France).

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3
Q

Quelles stratégies ont été adoptées par les États membres pour atteindre la convergence nominale avant l’introduction de l’euro? Quel impact le contexte macroéconomique des années 1990 a-t-il eu sur le processus de convergence vers l’euro? Comment ont évolué les déficits et les taux souverains des États membres de l’UE entre 1993 et 1997? Quelles ont été les conséquences de la qualification « en tendance » pour l’euro en 1998?

A
  • Les États membres ont adopté des politiques de désinflation compétitive, notamment à partir de 1983 en France, pour suivre l’évolution de la devise allemande dans le cadre du Système Monétaire Européen (SME) et avant le Traité de Maastricht. Ces politiques visaient à restaurer la compétitivité des futurs États membres de l’euro par le canal de la modération salariale, malgré un contexte macroéconomique défavorable marqué par la hausse des taux d’intérêt de la Bundesbank suite à la réunification allemande et aux crises monétaires puis obligataires de 1992-1995.
  • Le contexte macroéconomique des années 1990, caractérisé par la hausse des taux d’intérêt de la Bundesbank et les crises monétaires puis obligataires de 1992-1995, a pesé sur la demande mais a aussi contribué à restaurer partiellement la compétitivité des futurs États membres de l’euro. Cet environnement difficile a néanmoins facilité la mise en œuvre des politiques de désinflation compétitive et de consolidation budgétaire, contribuant à la convergence économique nécessaire pour l’adoption de l’euro.
  • Entre 1993 et 1997, l’Union Européenne a réduit ses déficits de 3,5 points de PIB, tandis que les taux souverains ont lentement convergé. Les écarts de taux (spreads) entre les taux italiens et espagnols contre le Bund allemand se sont significativement resserrés, respectivement de plus de 600 et 500 points de base entre 1995 et 1999. Cette convergence des taux souverains a été un élément clé dans le processus permettant à onze États membres de se qualifier pour l’euro.
  • La qualification « en tendance » pour l’euro en 1998 signifie que certains États membres ne respectaient pas encore tous les critères de convergence au moment de leur adhésion à la monnaie unique, notamment en ce qui concerne le ratio dette/PIB. Par exemple, la Belgique et l’Italie présentaient un ratio dette/PIB supérieur à 100 %, mais ont tout de même pu rejoindre l’euro grâce à une dynamique favorable de réduction de leur dette. Ce processus de qualification a permis une transition plus souple vers la monnaie unique pour certains pays, en reconnaissant leurs efforts de convergence nominale.
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4
Q

Quels déséquilibres ont été induits dans les économies du sud de l’Europe suite à leur adhésion à l’UEM et à l’achèvement du marché unique?

A

L’adhésion à l’Union Économique et Monétaire (UEM) et l’achèvement du marché unique ont provoqué une série de déséquilibres dans les économies du sud de l’Europe, notamment une dégradation de la compétitivité-prix due à l’impossibilité de dévaluer leur monnaie avec l’introduction de l’euro. Cette situation a été exacerbée par l’afflux de capitaux vers les secteurs non exposés à la concurrence internationale, comme le secteur de la construction en Espagne, entraînant une augmentation des salaires supérieure à celle de la productivité et, par conséquent, une hausse des coûts salariaux unitaires qui a davantage dégradé la compétitivité de ces économies.

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5
Q

Comment l’adhésion à l’UEM a-t-elle affecté le financement des déficits courants et publics dans les économies périphériques? Quelle en a été la conséquence sur les bilans bancaire de la zone euro ? Quelle vunérabilité en a découlé ? Quelle a été l’exposition bancaire totale de la France et de l’Allemagne vis-à-vis des risques grec, portugais, irlandais et espagnol en 2010?

A
  • L’adhésion à l’UEM a facilité le financement des déficits courants et publics dans les économies périphériques en permettant un accès plus aisé aux capitaux.
  • Cela a contribué à une croissance du crédit qui a, à son tour, gonflé les bilans bancaires, avec une augmentation moyenne de 197 % à 268 % du PIB dans la zone euro entre 2002 et 2009.
  • Cette dynamique a créé une vulnérabilité à un retournement brutal des flux de capitaux privés et à des effets de boucle entre les bilans bancaires et la solvabilité des États.
  • Selon la Banque des règlements internationaux (BRI) dans son rapport annuel de 2011, l’exposition bancaire totale de la France et de l’Allemagne vis-à-vis des risques grec, portugais, irlandais et espagnol représentait 15 % de leur PIB en 2010. Cette exposition importante met en évidence les risques financiers liés aux déséquilibres dans les économies périphériques pour les principales économies de la zone euro.
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6
Q

Quels ont été les effets réels de l’UEM sur la convergence économique et la mobilité des facteurs de production selon le FMI? Quelle a été l’impact de l’UEM sur le rythme des réformes structurelles dans les États membres?

A
  • Selon une étude du FMI publiée en 2018, les effets de l’UEM sur la convergence économique, la mobilité du facteur travail, la productivité, et les flux financiers transfrontaliers ont été relativement décevants. Le FMI a observé une diminution du commerce intra-zone en proportion du commerce total de la zone euro, ainsi qu’une augmentation moins significative des flux d’investissements allemands au sein de la zone euro comparée aux flux vers les nouveaux États membres. Cette situation a mené à une convergence initiale sur le plan nominal mais à une divergence réelle due à des écarts croissants de compétitivité intra-zone.
  • La mise en œuvre de l’UEM a coïncidé avec une réduction du momentum des réformes structurelles au sein des États membres, contrairement aux attentes initiales qui prévoyaient une accélération de ces réformes grâce à l’impossibilité de dévaluer et au cadre disciplinaire du Pacte de Stabilité et de Croissance. Cette tendance a été mise en évidence par le FMI, qui note que, suite à la période de convergence nominale liée au respect des critères de Maastricht, il y a eu une diminution de l’engagement dans des réformes structurelles visant à améliorer la compétitivité et l’intégration économique au sein de la zone euro.

(FMI, Economic convergence in the Euro-area: Coming together or drifting apart?, 2018)

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7
Q

Quelles catégories d’États membres (EM) sont distinguées en fonction de leurs bilans courants au sein de l’UEM?

A

Au sein de l’Union Économique et Monétaire (UEM), les États membres sont généralement classés en quatre catégories selon leurs bilans courants :
- Les pays en léger excédent (entre 1 et 3 points de PIB), comme l’Autriche ou la Finlande.
- Les pays en léger déficit (entre 1 et 3 points de PIB), comme l’Italie ou la France.
- Les pays avec des excédents importants (entre 4 et 10 points de PIB), comme l’Allemagne ou les Pays-Bas.
- Les pays avec des déficits importants (entre 10 et 15 points de PIB), comme la Grèce, le Portugal, et l’Espagne.

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8
Q

Comment les déséquilibres financiers sont-ils mesurés au sein de l’Eurosystème?

A

Les déséquilibres financiers au sein de l’Eurosystème sont mesurés via les expositions des banques centrales nationales à la Banque Centrale Européenne (BCE) dans le système Target II, qui est chargé de compenser les flux financiers au sein de l’Eurosystème. Ce système permet de tracer et d’équilibrer les transactions transfrontalières, reflétant les déséquilibres financiers entre les États membres.

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9
Q

Quelle a été l’impact de l’UEM sur les taux de change effectifs réels (TCER) dans la zone euro selon le CEPII?

A

Selon le CEPII, l’Union Économique et Monétaire (UEM) a entraîné un désajustement des taux de change effectifs réels (TCER) au sein de la zone euro, avec des monnaies surévaluées pour certains pays par rapport à leur taux de change d’équilibre réel. Par exemple, en 2011, le niveau de l’euro était structurellement trop élevé de 35 % pour la Grèce, de 10 % pour la France, et de 27 % pour le Portugal, rendant ces économies non compétitives sans une réduction de leurs coûts, notamment salariaux.

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10
Q

Quelle est la critique principale de Stiglitz concernant l’UEM?

A

Stiglitz critique l’UEM en soulignant que le dysfonctionnement structurel réside dans l’application d’un taux de change et d’inflation uniques à 19 pays différents, ce qui empêche la création d’une zone monétaire optimale. Il argumente que les différences démographiques, économiques et sociales entre les pays rendent difficile l’application de politiques monétaires et budgétaires uniques qui conviendraient à tous, exacerbant les déséquilibres commerciaux et économiques au sein de la zone euro.

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11
Q

Comment la croissance de la zone euro se compare-t-elle à celle des pays avancés entre 2001 et 2015?

A

Entre 2001 et 2015, la zone euro a connu une croissance moyenne annuelle de son PIB de 1,1 %, comparée à 1,7 % pour le Royaume-Uni et 1,8 % pour les États-Unis. Avant la crise, de 2001 à 2007, les taux de croissance annuels moyens étaient respectivement de 2,1 % pour la zone euro, 2,4 % pour le Royaume-Uni, et 2,7 % pour les États-Unis, indiquant que la zone euro a tendance à croître moins rapidement que d’autres pays avancés.

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12
Q

Quelles sont les raisons du découplage de la croissance entre la zone euro et l’économie américaine selon la DG Trésor?

A

Selon une étude de la Direction générale du Trésor, le découplage de la croissance entre la zone euro et l’économie américaine peut s’expliquer principalement par des différences dans le policy-mix contra-cyclique. Alors que les États-Unis ont adopté un ajustement plus progressif dans un contexte de reprise de l’activité, la zone euro a procédé à une consolidation plus brutale et a réagi plus tardivement avec sa politique monétaire (DG Trésor, Comment expliquer le découplage entre les croissances du PIB aux États-Unis et en zone euro ?, 2013).

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13
Q

Quand la zone euro est-elle officiellement entrée en récession à la suite de la crise financière de 2008, et quel a été le pic de cette récession? Comment ont réagi les économies de la zone euro après la récession de 2008-2009? Quelles ont été les conséquences de la transmission de la crise financière à la crise souveraine en zone euro?

A
  • La zone euro est officiellement entrée en récession au troisième trimestre 2008, le pic de la récession étant atteint au premier trimestre 2009 avec une perte de croissance de –2,4 % du PIB en glissement trimestriel. L’année 2009 a vu le taux de croissance de la zone euro baisser de –4,1 %, principalement affecté par une chute significative de l’investissement productif et des exportations.
  • Après la très forte contraction de l’activité en zone euro en 2008-2009, l’économie a connu un rebond limité avec une croissance de +1,7 % en 2010 et de +1,5 % en 2011. Ce rebond a été soutenu par l’efficacité des stabilisateurs automatiques européens, notamment les systèmes de protection sociale et d’assurance chômage, les différents plans de relance, et la réponse des autorités monétaires.
  • La situation économique en zone euro s’est fortement dégradée à partir de 2012 et 2013, suite à la transmission retardée de la crise financière à la crise souveraine à partir du printemps 2010. La croissance en zone euro a diminué de –0,6 % en 2012 et de –0,4 % en 2013, reflétant l’impact négatif de cette transmission sur l’économie de la zone.
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14
Q

Quand les spreads souverains ont-ils atteint un pic en zone euro, et quelles en ont été les conséquences sur la fragmentation financière? Quelle était la différence des taux d’intérêt pour les PME entre l’Italie, l’Espagne, la France, et l’Allemagne durant la crise? Quels ont été les taux de croissance en France et en Allemagne en 2013, et quel impact la crise a-t-elle eu sur le chômage?

A
  • Les spreads souverains en zone euro ont atteint un pic au premier semestre de l’année 2012. Cette situation a exacerbé la fragmentation financière de la zone, avec des divergences marquées dans les taux d’intérêt servis aux sociétés non financières et aux PME selon les pays, renforçant ainsi la divergence de conjoncture intra-zone.
  • Durant la crise, les PME italiennes et espagnoles se voyaient offrir un taux d’intérêt supérieur à 5,5 % à 5 ans par le système bancaire, tandis que les PME françaises et allemandes bénéficiaient d’un taux inférieur à 3,5 %, illustrant l’ampleur de la fragmentation financière en zone euro.
  • En 2013, la France et l’Allemagne ont connu des taux de croissance limités de +0,2 %, tandis que le taux de chômage en zone euro a augmenté massivement pour atteindre 11,9 %. En Grèce, le taux de chômage a grimpé à 27,5 %, en Espagne à 26,1 %, et en France à 10,3 %, mettant en évidence l’impact sévère de la crise sur l’emploi.
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15
Q

Quel événement en 2009 a exacerbé la crise de la dette publique en Grèce? Comment a évolué le spread de taux d’intérêt à 10 ans de la Grèce par rapport à l’Allemagne en février 2012, et quel en a été l’impact? Quels programmes d’ajustement et de soutien financier ont été mis en place pour la Grèce, et quels étaient leurs objectifs principaux? Quelles mesures ont été prises pour alléger la dette grecque en juin 2018?

A
  • La révélation de la sous-estimation des déficits publics en 2009, où le déficit a été révélé être de 15,1 %, a exacerbé la crise de la dette publique en Grèce. Cette annonce a conduit à une dégradation de la notation souveraine du pays.
  • En février 2012, le spread de taux d’intérêt à 10 ans de la Grèce par rapport à l’Allemagne s’est massivement écarté, franchissant les 2 800 points de base (bps), avec un taux atteignant 30,5 %. Cet écartement a souligné la gravité de la crise financière en Grèce et a entraîné la mise en place de programmes d’ajustement et de soutien financier.

Plusieurs programmes d’ajustement et de soutien financier ont été mis en place pour la Grèce :
- En mai 2010, la Greek Loan Facility de 80 milliards d’euros, complétée par 30 milliards du FMI, pour accompagner la consolidation budgétaire.
- En mars 2012, un second programme d’aide de 180 milliards d’euros, incluant une restructuration de la dette.
- En juillet 2015, un troisième programme proche de 90 milliards d’euros conditionné à des réformes précises.
- Ces programmes visaient à restaurer la crédibilité de la dette publique grecque et à soutenir l’économie du pays face à la crise.

En juin 2018, des mesures d’allégement de la dette grecque ont été convenues, comprenant l’extension de 10 ans des prêts de 100 milliards d’euros du Fonds européen de stabilité financière (FESF), le retour des profits de l’Eurosystème sur la dette grecque au gouvernement grec (5 milliards d’euros), et la constitution d’un matelas de trésorerie de 24 milliards d’euros. Ces mesures étaient en échange du maintien d’engagements exigeants en termes de déficit primaire et du suivi de l’implémentation des réformes prévues dans le cadre du troisième Memorandum of Understanding (MoU).

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16
Q

Comment l’Irlande a-t-elle été affectée par la crise financière en 2010?

A

L’Irlande a été frappée en 2010 par une crise de l’endettement privé amplifiée par la dépendance financière du pays et une crise bancaire importante, suite à laquelle le secteur bancaire a été presque entièrement nationalisé. Le sauvetage public des banques a abouti à un déficit public de 32 % du PIB en 2010. Un programme d’ajustement économique de 85 milliards d’euros a été agréé avec le FESF en décembre 2010.

17
Q

Quels facteurs ont contribué à l’éclatement de la bulle immobilière en Espagne? Comment l’endettement public de l’Espagne a-t-il évolué entre 2007 et 2012, et quelle aide a été demandée en 2012?

A
  • L’éclatement de la bulle immobilière en Espagne a été favorisé par un afflux de capitaux dans l’économie, une inflation plus élevée que le reste de la zone euro, le faible niveau des taux d’intérêt et la faiblesse de l’épargne privée. Ces éléments, combinés à un policy-mix non adapté à la situation économique du pays, ont conduit à une forte récession en 2009.
  • Entre 2007 et 2012, l’endettement public de l’Espagne a doublé. Face à la crise de confiance qui frappait la zone euro en 2011-2012, l’Espagne a demandé une assistance financière en juin 2012, obtenant une ligne de crédit de 100 milliards d’euros auprès du MES/FESF pour recapitaliser les banques, utilisant finalement 42 milliards d’euros de cette aide.
18
Q

Quelle a été la réponse du Portugal à la crise financière et quelles mesures ont été mises en œuvre?

A

Le Portugal, affecté par la crise de ses principaux partenaires économiques et les vulnérabilités de son système bancaire, a demandé une assistance financière en avril 2011, conduisant à un programme d’ajustement économique.

Ce programme incluait des réductions des dépenses publiques, telles que le gel du traitement des fonctionnaires et la suppression des 13e et 14e mois, en échange d’un prêt de 78 milliards d’euros.

19
Q

Comment Chypre a-t-elle été affectée par la crise financière, et quelle assistance a-t-elle obtenue?

A

Chypre a été confrontée à une crise bancaire due à une bulle du crédit et une surexposition à l’économie grecque, menaçant la viabilité du secteur bancaire. En juin 2012, Chypre a demandé assistance et a obtenu un package financier de 10 milliards d’euros, accompagné d’une restructuration de son secteur bancaire.

20
Q

Quelle a été la situation économique de l’Italie pendant la crise, et quelles mesures le pays a-t-il prises?

A

L’Italie a connu une forte dégradation conjoncturelle et une augmentation significative de son endettement souverain, dépassant 120 % du PIB en 2012. Sans demander d’assistance européenne, l’Italie a été confrontée à un ralentissement structurel de sa productivité et à des déficiences de son système bancaire. Le pays a mis en œuvre une politique contra-cyclique modérée et des réformes structurelles peu ambitieuses, ce qui a pénalisé sa sortie de crise.

21
Q

Quelle a été la principale conséquence des programmes d’ajustement anticipés par les États membres de la zone euro sur la reprise économique? Quels ont été les efforts structurels entrepris par les pays de la zone euro en 2010, et quels pays ont été les plus touchés? Quel était l’état de la croissance économique en zone euro et dans certains pays spécifiques en 2013?

A
  • La principale conséquence des programmes d’ajustement anticipés par les États membres de la zone euro a été un impact négatif sur la reprise de l’activité économique. Cela est dû à la mise en œuvre de restrictions budgétaires importantes dans une période où l’activité restait faible et les multiplicateurs budgétaires élevés, ce qui a entravé la croissance économique au sein de la zone.
  • En 2010, les efforts structurels entrepris par les pays de la zone euro ont inclus des restrictions budgétaires de 7 % du PIB en Grèce, 3 % en Irlande, et 2,5 % au Portugal et en Espagne. Ces mesures ont marqué le début des efforts de consolidation budgétaire en réponse à la crise financière, avec la Grèce étant le pays le plus touché.
  • En 2013, la zone euro a connu une récession avec une croissance économique de –0,5 %. Les pays spécifiques tels que l’Espagne, le Portugal, l’Italie, et la Grèce ont enregistré des taux de croissance négatifs de –1,2 %, –1,4 %, –1,9 %, et –3,3 % respectivement, illustrant la profondeur de la récession dans ces économies.
22
Q

Quelles sont les principales recommandations du FMI pour l’ajustement des États membres de la zone euro dits périphériques? Comment l’Espagne a-t-elle procédé à l’ajustement de son économie?

A
  • Le FMI a recommandé aux États membres dits périphériques de la zone euro de s’ajuster principalement via la baisse des prix domestiques par rapport aux prix extérieurs pour améliorer leur performance à l’exportation et de redresser leur compétitivité-prix. Il a également suggéré d’utiliser la modération des prix dans les secteurs abrités par rapport aux secteurs exposés pour améliorer la profitabilité des secteurs exposés et permettre une réallocation des facteurs productifs vers les secteurs exposés.
  • L’Espagne a procédé à un ajustement de son économie à travers une importante modération salariale, notamment en exerçant une pression sur les salaires des agents publics et en adoptant des mesures visant à réduire l’accès aux prestations sociales ainsi qu’à faciliter la flexibilité sur le marché du travail. Elle a également mis en place une réforme des pensions pour limiter l’augmentation des retraites.
23
Q

Qu’est-ce que la “dévaluation interne” et pourquoi est-elle le seul outil à la disposition des États membres de la zone euro?

A

La “dévaluation interne” est un mécanisme d’ajustement qui consiste à améliorer la compétitivité d’une économie par la réduction des coûts, notamment les salaires, plutôt que par l’ajustement du taux de change. Pour les États membres de la zone euro, qui partagent une monnaie unique et ne peuvent donc pas ajuster individuellement leur taux de change, la dévaluation interne représente le seul outil disponible pour modifier la compétitivité relative de leurs produits.

24
Q

Pourquoi les efforts d’ajustement via la contraction de la demande interne ont-ils eu un impact limité sur l’amélioration des balances commerciales des économies périphériques? Quelles sont les conséquences de la réduction des coûts salariaux sur la demande de biens et services?

A
  • Bien que la contraction de la demande interne ait contribué à réduire les importations et à améliorer les balances commerciales des économies périphériques, les effets sur l’augmentation des exportations ont été limités. Les volumes exportés se sont avérés peu sensibles aux évolutions des coûts salariaux, et les stratégies de désinflation compétitive par la baisse des salaires, lorsqu’elles sont menées conjointement dans la zone euro, finissent par se neutraliser les unes les autres, constituant un jeu “perdant-perdant”.
  • En réduisant leurs coûts salariaux, les entreprises diminuent leur masse salariale, soit par une réduction de l’emploi soit par une baisse des salaires. Cette stratégie, lorsqu’elle est appliquée à l’échelle d’un pays ou de l’ensemble de la zone euro, réduit la demande de biens et services, ce qui peut avoir un impact négatif sur la croissance économique et l’emploi.
25
Q

Quel est le rôle du budget européen dans la stabilisation macroéconomique de la zone euro, et quels en sont les principaux défis? Comment la spécialisation sectorielle des régions au sein de la zone euro affecte-t-elle leur vulnérabilité aux chocs asymétriques? Quels facteurs limitent les mécanismes d’ajustement intra-zone euro comparativement à d’autres zones monétaires, comme les États-Unis?

A
  • Le budget européen ne joue pas de rôle macroéconomique significatif dans la stabilisation de la zone euro, principalement en raison de sa taille limitée, qui est de 1,1 % du PIB de la zone euro, comparé à des budgets nationaux beaucoup plus importants comme celui des États-Unis. De plus, l’obligation d’équilibre budgétaire et la non contra-cyclicité des recettes et des dépenses empêchent le budget européen de jouer un rôle stabilisateur efficace, limitant ainsi sa capacité à effectuer des transferts nets significatifs entre les États membres en cas de chocs asymétriques. Ainsi, alors qu’en 2010 la Floride a reçu l’équivalent de 4 % de son PIB en transferts nets, l’Espagne n’a reçu que 0,3 % et la Grèce 2,4 %.
  • La spécialisation sectorielle renforcée par l’Union économique et monétaire (UEM) augmente la sensibilité des régions à des crises sectorielles spécifiques, rendant certaines économies vulnérables à des chocs asymétriques. Par exemple, la spécialisation de la région toulousaine dans l’aéronautique, amplifiée par l’UEM, la rend plus sensible à un ralentissement de la demande mondiale dans ce secteur. Cette spécialisation peut également accentuer l’impact des chocs de demande sur les pays dont les productions sont sous-traitées ou externalisées vers ces régions spécialisées.
  • Les mécanismes d’ajustement intra-zone euro sont limités par plusieurs facteurs, notamment la mobilité relativement faible des facteurs de production, la fragmentation financière, l’absence de banques transeuropéennes, une diversification de portefeuilles moins développée par rapport aux États-Unis, et la rigidité des prix et des salaires. De plus, le marché du travail n’est pas unifié et les droits sociaux manquent de portabilité entre les États membres, tandis que les barrières linguistiques constituent un obstacle supplémentaire à l’ajustement efficace face aux chocs asymétriques
26
Q

Quel impact les consolidations budgétaires précoces ont-elles eu sur l’économie de la zone euro dans le contexte post-crise financière? Comment la faible croissance de l’investissement a-t-elle affecté la compétitivité de l’Europe par rapport aux États-Unis?

A
  • Les consolidations budgétaires précoces ont contribué à affaiblir l’investissement et la consommation, limitant ainsi la vigueur de la reprise économique dans la zone euro. Ces mesures, en freinant l’activité à court terme, ont exacerbé la baisse structurelle de la productivité et aggravé les tendances structurelles comme le vieillissement démographique. La modération salariale et la prolongation du désendettement des ménages et du secteur financier, particulièrement en Italie et en Espagne, ont diminué la demande interne, impactant négativement la croissance économique de long terme.
  • La faiblesse de l’investissement en Europe, exacerbée par les politiques de consolidation budgétaire et la modération salariale, a conduit à un retard d’investissement significatif par rapport aux États-Unis. En 2014, l’Europe accusait un retard de 430 milliards d’euros par rapport à sa tendance potentielle de 2007, et il faudrait 1 000 milliards d’euros supplémentaires pour rattraper le rythme de croissance américain. Cette insuffisance d’investissement limite la capacité de l’Europe à stimuler son activité économique à court terme et à maintenir sa compétitivité à long terme (BEI, Why does the EU needs an investment plan?, 2014).
27
Q

Quelle a été l’évolution de l’écart de production dans la zone euro comparativement à d’autres économies avancées post-crise financière?

A

Après la crise financière, la zone euro a mis plus de temps que d’autres économies avancées comme les États-Unis ou le Royaume-Uni à fermer son écart de production. Ce n’est qu’en 2018 que la zone euro a réussi à aligner sa croissance sur son potentiel, tandis que l’écart de production était encore négatif en 2016. Cette lenteur contraste avec les États-Unis et le Royaume-Uni, où le PIB avait déjà dépassé son niveau d’avant-crise respectivement en 2010 et 2016. Des pays comme l’Italie et la Grèce sont restés significativement en retrait par rapport à leur niveau de PIB de 2008.

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Q

Quelles sont les conséquences de la fragmentation financière sur la reprise économique de la zone euro?

A

La fragmentation financière, caractérisée par une diversification des risques de crédit et des niveaux élevés de prêts improductifs, affecte négativement la reprise économique de la zone euro. Elle entraîne des coûts de financement plus élevés pour les banques, les sociétés non financières et les ménages, particulièrement dans les pays du Sud, ainsi que des marges de crédit accrues. Cette fragmentation limite les conditions de crédit favorables et freine la reprise de l’investissement, aggravant les vulnérabilités du système bancaire et prolongeant la période de reprise post-crise.

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Q

Comment se sont positionnés les États membres de la zone euro en termes de déficit et de dette avant la crise du Covid-19? Quel impact la reprise économique a-t-elle eu sur les niveaux de dette des États membres de la zone euro?

A
  • Avant la crise du Covid-19, les États membres présentaient des situations budgétaires contrastées, bien que tous aient quitté le volet correctif du Pacte de stabilité et de croissance. Les déficits publics variaient, avec des pays comme la France et l’Espagne affichant des déficits respectifs de -2,4 % et -2,6 %, tandis que d’autres, comme Chypre, les Pays-Bas, le Luxembourg et l’Allemagne, enregistraient des excédents. Concernant la dette, certains pays avaient des niveaux de dette nettement supérieurs à la moyenne de la zone euro (84,2 %), notamment la France, la Belgique, le Portugal, l’Italie et la Grèce, tandis que d’autres, comme la Finlande, l’Allemagne et les Pays-Bas, se situaient à proximité ou en dessous du seuil de 60 %.
  • La reprise économique a contribué de manière significative à la réduction des niveaux de dette par rapport au PIB dans plusieurs États membres de la zone euro, grâce principalement à l’augmentation du PIB, qui a servi de dénominateur dans le calcul du ratio dette/PIB. Par exemple, l’Allemagne a vu son ratio de dette se réduire de près de 20 points de pourcentage sur cinq ans, illustrant l’effet positif de la croissance économique sur les niveaux d’endettement des pays.
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Q

Comment la crise sanitaire de 2020 a-t-elle impacté les économies des États membres (EM) de la zone euro? Quelle a été la réaction des États membres à la crise sanitaire en termes de politique budgétaire? Quelles ont été les conséquences des mesures de soutien budgétaire prises par les États membres en réponse à la crise sanitaire?

A
  • La crise sanitaire de 2020 a affecté les États membres de la zone euro de manière différenciée, en fonction de leur exposition initiale aux contaminations ainsi que de la qualité et de l’organisation de leur système de santé. Les économies fortement dépendantes du tourisme, du transport et de certains services, comme l’Espagne, l’Italie et le Portugal, ont été particulièrement touchées par la crise économique résultante.
  • Face à la crise, les États membres disposant de marges de manœuvre budgétaires limitées en raison des séquelles de la crise de la zone euro ont eu moins d’options pour déployer des dispositifs de soutien significatifs. L’activation de la clause de suspension générale du Pacte de Stabilité et de Croissance (PSC) en mars 2020 et l’assouplissement des règles en matière d’aides d’État ont fourni le cadre juridique permettant d’utiliser l’outil budgétaire de manière plus flexible, bien que cela n’ait pas bénéficié équitablement à tous les États membres.
  • Les mesures de soutien budgétaire ont exacerbé les distorsions de concurrence au sein du marché intérieur, avec une concentration significative des aides d’État autorisées par la Commission européenne en faveur de certains pays. Entre mars et juillet 2020, 58 % des aides d’État autorisées concernaient l’Allemagne, suivie par 14 % pour la France et 13 % pour l’Italie, soulevant des préoccupations quant au bon fonctionnement du marché intérieur.
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Q

Quelles mesures l’Eurogroupe a-t-il adoptées le 9 avril 2020 en réponse à la crise sanitaire? Comment le Conseil européen a-t-il contribué au plan de relance face à la crise sanitaire? Quel rôle a joué la Commission européenne dans l’allocation des fonds du NGEU? Quelles ont été les conséquences de l’activation de la clause générale de suspension du Pacte de Stabilité et de Croissance (PSC)?

A
  • L’Eurogroupe a adopté un ensemble de mesures incluant un renforcement des activités de la Banque européenne d’investissement (BEI) à travers un fonds paneuropéen de garanties doté de 25 milliards d’euros de capital, permettant une intervention jusqu’à 200 milliards d’euros, la mise en place de filets de sécurité via le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) avec un total appelable de 240 milliards d’euros (soit 2 % du PIB de la zone euro), et un instrument de financement commun des risques de chômage (SURE) doté de 100 milliards d’euros.
  • Le Conseil européen a lancé un fonds de relance commun, Next Generation EU (NGEU), intégré au cadre financier pluriannuel 2021-2027, doté de 1 824 milliards d’euros dont 750 milliards d’euros spécifiquement pour NGEU. Ce plan vise à soutenir les États membres les plus affectés par la crise, avec une allocation prioritaire pour les pays les plus en retard dans le retour à leur niveau de PIB d’avant crise.
  • La Commission européenne a commencé à effectuer les premiers versements aux États membres dans le cadre de NGEU à l’été 2021, en visant à cibler de manière efficace les pays les plus touchés par la crise, grâce à une clé d’allocation orientée vers les pays ayant le plus besoin de retrouver leur niveau de PIB d’avant crise.
  • L’activation de cette clause a permis aux États membres de déployer près de 3 200 milliards d’euros sous différentes formes, telles que les subventions et les prêts garantis, en assouplissant également le régime des aides d’État. Ces mesures budgétaires, combinées à l’intervention de la BCE notamment via le programme d’achat d’urgence face à la pandémie (PEPP), ont formé un policy-mix ultra-accommodant pour soutenir l’économie européenne face à la crise.
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Q

Quelles actions ont été prises par les économies européennes en réponse à la crise énergétique et quel est le montant mobilisé jusqu’en février 2023? Quel est l’objectif du plan REPowerEU et quelles sont les mesures clés prévues?

A
  • Les économies européennes ont mobilisé plus de 672 milliards d’euros en réponse à la crise énergétique, pour protéger les ménages et les entreprises des hausses des prix du gaz et de l’électricité. Ces mesures incluaient la réduction des taux de TVA sur l’énergie, la réglementation des prix pour les particuliers, des transferts aux groupes vulnérables, et un soutien direct aux entreprises affectées, autorisées par un nouveau cadre temporaire pour les aides d’État établi suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie en mars 2022.
  • Le plan REPowerEU vise à rendre l’Union Européenne indépendante des énergies fossiles russes d’ici 2030, à travers des mesures telles que la diversification des fournisseurs, l’achat commun de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) et d’hydrogène via une plateforme dédiée, et l’accélération des projets d’énergie solaire. À moyen terme, le plan prévoit également de réallouer une partie des fonds de la Facilité pour la reprise et la résilience, soit 300 milliards d’euros vers des investissements énergétiques, et de mettre en place un cadre commun pour l’hydrogène et une meilleure intégration des réseaux de gaz et d’électricité.