TU ROH Flashcards
Jeu de rôle avec résident en psychiatrie à l’urgence.
Le résident a évalué un patient de 55 ans amené par les policiers de chez son médecin de famille où il s’était présenté en sentant l’alcool et en étant agressif. Lorsque les policiers sont arrivés, il leur aurait dit ‘‘Tirez-moi’’.
La note du médecin de famille mentionne que monsieur est connu pour des épisodes dépressifs récurrents sous venlafaxine XR 187,5 mg car n’avait pas toléré 225 mg. Il prend aussi du gabapentin 600 mg tid pour une douleur lombaire. Le résident mentionne que le patient présentait des sueurs et des tremblements lors de son évaluation mais n’a pas pu approfondir son entretien par manque de collaboration du patient. Il ne veut pas qu’on communique avec son fils mais accepte qu’on envoie notre rapport à son médecin de famille.
Quelles seraient les hypothèses diagnostiques?
- TUS ROH, avec sevrage (urgence) /intoxication ROH (possible chez le MDF)
- Trouble dépressif caractérisé récurrent, épisode dépressif actuel
- Trouble dépressif induit par l’alcool / due à une autre affection médicale (douleur chronique)
- État confusionnel induit par ROH
- Trouble psychotique induit par ROH
- Syndrome d’arrêt des antidépresseurs
- Suicidalité
Quels sont les signes d’un sevrage d’alcool?
- Arrêt usage massif ROH et début de symptômes de sevrage après heures/jours
- 2 et +
1. Hyperactivité neurovégétative (HTA, tachycardie, sueur)
2. Tremblements des mains
3. Insomnie
4. No/Vo
5. Hall. Visuelles, tactiles, auditives
6. Agitation
7. Anxiété
8. Convulsions (Tonico-clonique) - Avec perturbations des perceptions
- Symptômes sévères: Délirium tremens, convulsion
Comment évaluer son risque hétéro-agressif?
- Rechercher: idées hétéroagressives, plan précis, personnes ciblées, risque imminent.
FDR de violence statique
a. ATCD de geste violence
b. TUS
c. Jeune âge
d. H > F
e. QI faible
f. Gestes violents précoces
g. Faible niveau socio-$
h. TCC
FDR de violence dynamique
a. IH actuelles
b. TUS actif, surtout si état intoxication actif –> lien le plus fort de violence (surtout si ROH)
c. Agitation, impulsivité
d. Faible réseau de soutien
e. Accès à des armes
f. Symptômes psychotiques
g. Inobservance au traitement
c. Trouble mental = 10% du risque de violence
d. Trouble de personnalité, schizo, TUS
Le pire: Trouble mental + intoxication
Échelle clinique HCR-20
Quelle est la prise en charge d’un sevrage d’alcool, y a-t-il une échelle pour nous aider ?
Échelle: CIWA-Ar (pour faire le suivi du sevrage)
Selon histoire, e/p, échelle CIWA, investigations –> déterminer orientation du patient : externe, interne, SI
Si FR de sevrage compliqué –> interne (notamment ATCD DT, convulsions de sevrage, instabilité hémodynamique, consommation importante X > 10 ans, > 12 consommations par jour, > 65 ans, etc)
A.Approche centrée sur les sx de sevrage
* Échelle de sx de sevrage (CIWA-Ar)
> 10 = médication requise; But : légère sédation et score <7
* 1ère intention : BZD selon sx sevrage
Lorazepam (0,5 mg/consommation), Oxazepam, Diazepam, Chlordiazepoxide
* Répéter l’échelle CIWA-Ar q 1h et si score > 10, donner de la médication !
* Une fois le sevrage stabilisé, les BZD peuvent être sevrés rapidement.
B. Médication fixe pour le sevrage
* Chlordiazepoxide, Diazepam, Lorazepam
* Évaluer les sx sevrage pour voir s’ils ont besoin de prn de BZD.
* Loading de BZD : Si ATCD de délirium tremens ou de convulsion de sevrage
Traitement pharmaco du sevrage?
- BZD = gold standard
- Thiamine 300-500 mg IV/IM X 3-5 jours, puis 100 mg TID PO
- « Loading dose» de Diazepam ou Doses fixes selon conso quotidienne
- Antipsychotiques à éviter car seuil convulsif
- Selon guidelines 2019, on devrait considérer pour les sevrages externes (faible risque):
o Carbamazépine
o Gabapentin
o Clonidine
Si on apprend que le patient est dénutri, qu’est-ce que ça change ?
- Patient dénutri, plus à risque de sevrage compliqué.
- Déficit en thiamine –> Encéphalopathie de Wernicke / Korsakoff
Comment faire pour réduire son risque suicidaire?
- Milieu sécurisé, au besoin garde préventive.
- Impliquer famille (si monsieur accepte).
- Risque suicidaire liée à la consommation ROH/intoxication (FR #1) !
- Traitement du TUS, éviter les intoxication ROH.
- Traitement symptômes dépressifs/dépression, douleur.
- Offrir ressources de soutien, lignes écoute, centre de crise, réduire accès aux moyens.
Quoi faire vu que le patient n’accepte pas qu’on communique avec son fils? A-t-on le droit de lui parler quand même ? Peut-on lui dire que son père est hospitalisé?
- Si urgence -> on peut récolter des informations collatérales, mais ne pas dire d’infos personnelles.