Gérontopsy Flashcards

1
Q

Jeu de rôle avec un omni qui travaille en CHSLD.
Femme de 88 ans qui vit en CHSLD après avoir vécu chez sa fille. Diagnostic de TNC majeur, maladie d’Alzheimer depuis quelques années. Elle est connue pour dyslipidémie et arthrose. Actuellement elle est désorientée, a de la difficulté à entretenir une conversation, son attention est fluctuante, elle ne se déplace plus (alitée) et elle présente une inversion du cycle éveil-sommeil. Comme traitement, elle prend Lipitor 10 mg die et Aricept 10 mg die. Elle crie souvent, pleure, demande de rentrer chez elle et semble très souffrante.

Les soins sont de plus en plus difficiles, a reçu quelques prn de gravol, benadryl et haldol mais pas récemment.

Sa Fille lui fait faire des traitements d’acupuncture pour la douleur mais la patiente crie, s’agite pendant les traitements. La fille est très insatisfaite des soins et exigeante avec l’équipe.

Quels seraient les DDx?

A
  • Madame présente un trouble neurocognitif majeur d’étiologie neurodégénérative dû à une maladie d’Alzheimer d’intensité modérée à sévère. Cette condition évolue depuis plusieurs années et les répercussions fonctionnelles ont mené à un changement de milieu de vie pour assurer ses besoins (CHSLD).
  • Si la perturbation du comportement n’est pas d’installation aigue, on peut s’interroger si les symptômes psychologiques et comportementaux que présente madame sont explicable par l’évolution naturelle de la condition démentielle.
  • SCPD: Réaction de catastrophe qui prennent la forme d’agitation verbale et de pleures. La douleur et l’insécurité sont des éléments possiblement de maintien ou déclencheur de ces réactions.
  • Si la perturbation comportementale est d’apparition aigue; symptômes compatibles avec un état confusionnel aigu, hyperactif (agitation verbale, labilité émotionnelle) dû à des étiologies multiples
  • Critères en faveur du Délirium:
     Perturbation de l’attention et de la conscience (désorientation)
     Installation en qq heures/jours, représente un changement par rapport à sa normale et tend à fluctuer en sévérité tout au long de la journée
     Autre perturbation cognition
     Induit par des médicaments (polypharmacie de PRN) benadryl (antihistaminique avec propriété sédative), gravol (effets anticholinergiques), et haldol
     Induit par une affection médicale - douleur non-soulagée (d’étiologie ?) et autres causes
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2
Q

Quelles investigations on devrait faire?

A
  • Tout dépend du niveau d’intensité thérapeutique, s’il n’est pas documenté ce serait la première étape (discuter avec représentant légale de madame)
  • Bilans délirium si code thérapeutique le permet (B12, TSH, FSC, Ions, glycémie, Ca)
  • Procéder à une évaluation initiale par l’infirmière (PQRST)
  • Échelle de douleur chez TNC majeur – PACSLAC à compléter par équipe nursing
  • Monitorer les scores du PACSLAC afin de noter les éléments déclencheurs, approches et interventions appropriées, inscrire les rx réguliers pours la douleur et les PRN, interventions non-pharmaco. Qui augmente et diminue la douleur.
  • Évaluation des SCPD – DICE
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3
Q

Décrire les approches non-pharmaco utiles

A
  • Les SCPD expriment un besoin non comblé chez l’aîné
     Combler les besoins de base : instaurer routine d’hydratation, collations, routine d’élimination (r/o constipation)
     Prioriser les interventions non confrontant, la diversion, l’humour, la rassurance
     Vêtements chauds
     Soulager la douleur: si plaie de pression (consultation ergothérapie pour changer surface de contact)
     Rechercher et corriger les déficits sensoriels
     Lumière d’appoint si exacerbation en fin de journée (déficit sensoriel)
     Hygiène séquentielle si exacerbation aux soins d’hygiènes
  • S’informer des effets positifs et négatifs de l’Aricept et réévaluer l’indication.
     Il arrive parfois que l’Aricept précipite ou exacerbe l’anxiété et/ou l’agitation
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4
Q

La fille ne veut pas que sa mère reçoive des antipsychotiques. Vous en pensez quoi ?

A
  • Nous sommes d’accord avec la fille. Il n’y a pas d’indication d’antipsychotique à l’heure actuelle.
  • Les antipsychotiques sont indiqués pour les SCPD sévère comme l’agitation physique, l’agressivité et les sx de psychoses.
  • Il faut privilégier les approches non-pharmacologiques.
  • L’agitation verbale et la labilité émotionnelle présente une réponse modeste aux interventions pharmacologiques.
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5
Q

Quoi penser du traitement d’acupuncture ?

A
  • Psychoéducation sur l’approche SCPD
  • Encourager la famille à adopter une routine de vie régulière, à éviter la confrontation et à recourir à l’humour et à la diversion.
  • Combler besoin de base
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6
Q

Comment faire pour que la fille soit plus satisfaite ?

A
  • Valider ses préoccupations/attentes, lui expliquer les SCPD et les facteurs contextuels les expliquant (évolution du TNC)
  • Optimiser le soulagement de la douleur dans une approche de soins palliative
  • L’impliquer dans le plan de traitement et la rassurer sur l’ajustement de la prise en charge afin de combler les besoins de sa mère.
  • L’inviter à communiquer avec une seule personne attitrée (intervenant pivot) au dossier de sa mère pour faciliter les échanges avec l’équipe
  • Valider et encourager son aide pour les approches non-pharmacologiques pour apaiser/rassurer sa mère
  • Lui remettre le guide de l’INESSS sur l’approche SCPD et le guide pour les proches aidants
  • Suggérer à la famille d’entrer en contact avec la Société Alzheimer de leur région pour obtenir plus de renseignements et de support pour les SCPD.
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