Syphilis Flashcards
Epidémiologie de la syphilis
- spirochète, Treponema pallidum.
- maladie non immunisante très contagieuse
- Transmission essentiellement sexuelle (y compris fellation).
- Ce sont les lésions muqueuses qui sont contagieuses.
- Transmission materno-foetale possible (surtout 2e moitié de la grossesse).
- Transmissions post-transfusionnelles ou après greffe d’organe exceptionnelles.
Classification de la syphilis
- Syphilis précoce: syphilis primaire, syphilis secondaire et syphilis latente précoce (découverte d’une sérologie syphilitique positive sans lésion clinique datant de moins d’un an) ;
- Syphilis tardive: syphilis tertiaire et syphilis latente tardive (non datable ou datant de plus d’un an).
But: atteinte neurologique parenchymateuse exceptionnelle au cours de la syphilis précoce => pas de PL + ttt par une seule inj suffisant
Tableau clinique d’une syphilis primaire
- Incubation: 3 semaines en moyenne
= Chancre au point d’inoculation + ADP satellite (non inflammatoire, le + svt unilatérale) - Chancre contagieux ++++
Chancre syphilitique
- Exulcération (ou érosion)
- Ulcération muqueuse
- 5 à 15 mm de diamètre en moyenne
- unique, plus rarement multiple ;
- à fond propre, rosé ;
- induré
- indolore (différent de l’herpès +++).
!!!! Non pathognomonique
==> systématiquement évoqué devant toute ulcération muqueuse aiguë (génitale, orale ou anale).
- Chez l’homme: sillon balano-préputial +/- gland ou fourreau
- Chez la femme: partie externe de la vulve, plus rarement vaginal
- Dans les 2 sexes: muqueuse buccale, oropharyngée, ano-rectale
Syphilis secondaire
- durée < 1 an
- diffusion systémique du tréponème
- Eruptions cutanéo-muq (roséole syphilitique et syphilides papuleuses) + SG +/- signes viscéraux
- Polymorphisme des lésions cliniques
Roséole syphilitique
- Dans les 6 semaines suivant le chancre
- souvent inaperçue car peu intense et transitoire (disparaît spontanément en 7-10 jours).
- Elle se caractérise par :
•des macules rose pâle de 5 à 15 mm de diamètre, disséminées sur le tronc ;
•une absence de SF à ce stade.
Syphilides papuleuses
- Monomorphe
- Lésion élémentaire = papule:
•localisées au visage, au tronc et/ou aux membres ;
•en nombre variable;
•de couleur cuivrée ;
•avec inconstamment une fine desquamation péri-lésionnelle évocatrice mais non spécifique ;
•parfois d’aspect nécrotique, croûteux ou ulcéré. - Syphilides palmo-plantaires: très évocatrices car siègent électivement à cheval sur les plis palmaires
- Syphilides génitales et périnéales: très contagieuses +++
Symptômes cutanéo-muqueux de la syphilis secondaire (autres que la roséole et les syphilides)
- la fausse perlèche (papule commissurale fendue en deux et non simple fissure sans relief du fond du pli)
- les lésions d’allure séborrhéique des sillons nasogéniens ;
- les papules acnéiformes du menton ;
- la dépapillation en aires de la langue (plaques « fauchées ») ;
- la dépilation des sourcils ;
- l’alopécie récente faite de plusieurs aires incomplètement dépilées sur un cuir chevelu intact (dite en« fourrure mitée »).
Signes généraux de la syphilis secondaire
= dissémination de l’infection.
- le + souvent discrets, parfois sévères :
•fébricule ;
•céphalées (souvent secondaires à des micro-abcès périostés)
•syndrome méningé ;
•raucité de la voix ;
•poly-adénopathies ;
•hépatosplénomégalie (avec hépatite biologique cytolytique ou cholestatique) •poly-arthralgies ;
•douleurs lancinantes osseuses ;
•altération variable de l’état général •manifestations ophtalmiques (uvéite antérieure +++ ) => recherche d’anomalies de la vision à l’interrogatoire (BAV, phosphènes, douleurs…) :
— à interpréter comme neurosyphilis « précoce »,
— PL => ttt par Péni G pdt 14 jours qq soit le résultat
•atteinte d’une paire crânienne : hypoacousie ou acouphènes, paralysie faciale… = manifestations de neurosyphilis précoce
Syphilis latente précoce
Majorité des patients dont la syphilis remonte à moins d’un an
Seule, une sérologie négative antérieurement (de moins d’un an) permet de l’affirmer
Examen clinique normal
Syphilis tardive
Evolution datant de plus d’un an
Période de la syphilis la moins riche en tréponèmes (risque minime de contagion):
–la syphilis tertiaire (définie par les manifestations viscérales de la syphilis tertiaire)
– la syphilis sérologique (ou latente) tardive
Toutes les sérologies syphilitiques d’ancienneté indéterminée sont, considérées, quel que soit leur taux, appartenant à cette phase de syphilis latente tardive (plus d’un an d’évolution)
Manifestations cliniques de la syphilis tertiaire
- Lésions cutanées:
+ prédilection pour visage, CC, bras et tronc.
+ leur nombre diminue et leur taille augmente
+ disposition annulaire
+ gommes: nodules se ramollissant et se fistulisant à la peau
+ Mal perforant plantaire - Lésions muqueuses = gommes muqueuses
- Atteinte cardio-vasculaire (aortite syphilitique +++) => conditionne le pc
- Atteinte neurologique
+ méningite chronique syphilitique
+ Atteinte parenchymateuse: lobes frontaux (paralysie générale)
+ Devant une syphilis tardive, examen neurologique complet recherchant:
L’abolition des réflexes photomoteurs
L’abolition des ROT des MI
Troubles de la sensibilité proprioceptive, troubles psychiatriques
PL n’est jamais normale au cours de la neurosyphilis
Hyperprotéïnorachie/ réaction cellulaire
Technique de sérodiagnostic de la syphilis
- Association obligatoire d’un test spéci-fique de tréponématose (test tréponémique) (TPHA) et d’un test non spécifique (test non tréponémique) (VDRL)
!!!!Sérologie de la syphilis = Test tréponémique automatisé initial (EIA, ELISA)
- Puis, si positif, test non tréponémique quantitatif (VDRL, RPR)
!!!!TPHA/VDRL = TPHA/VDRL
TPHA
= sérologie des tréponématoses et non de sérologie de la syphilis
- Cinétique:
+Le TPHA se positive entre le 7e et 10e jour du chancre.
+Intensité de la réaction cotée en dilution
+Le titre du TPHA quantitatif n’est pas un bon marqueur de l’évolutivité de la maladie ni de la réponse au traitement, car il varie de façon importante d’un examen à l’autre pour un même patient.
+Seul le TPHA qualitatif (« 0 » à « +++ ») est intéressant par sa positivité ou sa négativité.
VDRL
= MEE d’Ac anti-cardiolipidiques
- réaction non spécifique des tréponématoses (+++) => possibles réactions faussement positives
- se positive en moyenne 10 à 15 jrs après l’apparition du chancre.
- La surveillance biologique de l’efficacité du traitement se fait sur le VDRL quantitatif (+++).
- Le traitement est considéré efficace quand le titre du VDRL est divisé par 4 (deux dilutions), 6 mois après le traitement.