Infections à Chlamydia trachomatis Flashcards
Agent pathogène des chlamydioses
- Bacille Gram négatif, intracellulaire obligatoire, immobile
- Incubation : qq jrs à qq mois (svt impossible à préciser)
- Sérotypes D à K, responsables d’infections urogénitales.
- Sérotypes L1, L2 et L3, responsables de la lymphogranulomatose vénérienne (LGV), ou maladie de Nicolas-Favre.
Epidémiologie des infections à Chlamydia trachomatis
- 1e cause d’IST bactérienne dans les pays industrialisés (prévalence jusqu’à 10%)
- Première cause identifiée d’urétrite aiguë, suivie par le gonocoque.
- Fréquence élevée du portage asymptomatique favorisant la diffusion dans la population générale.
- Complications chez la femme => pb de santé publique
- Dépistage systématique par auto-prélèvement vaginal chez les femmes de moins de 25 ans recommandé en France.
Chlamydioses non compliquées chez l’homme
- Incubation variable, de quelques jours à quelques mois.
- L’urétrite: manifestation la plus fréquente chez l’homme:
•écoulement urétral présent dans moins de 50 % des cas ;
•le + svt clair, modéré et intermittent. - Des pharyngites et des anorectites sont possibles, mais rarement symptomatiques.
Chlamydioses non compliquées chez la femme
- Cervicite: forme la plus fréquente des chlamydioses urogénitales basses de la femme.
- Le + svt asymptomatique (50-90 % des cas) :
•si symptomatique :
— leucorrhées blanchâtres ou jaunâtres ;
— cystalgies ;
— syndrome urétral ;
— et/ou une dyspareunie.
•à l’examen :
— fragilité du col utérin ;
— et/ou sécrétions mucopurulentes ;
— et/ou un ectropion friable et hémorragique.
Formes compliquées de chlamydioses
- Chez l’homme: C* locorégionales (dus au caractère asymptomatique)
•prostatite ;
•épididymite aiguë. - Chez la femme:
•Endométrite, salpingite, le + souvent subaiguës ou chroniques ;
•Secondairement, algies pelviennes inflammatoires, stérilité tubaire et GEU
•Plus rarement : péri-hépatite (tableau de cholécystite alithiasique, dic sous coelioscopie)
•Syndrome de Fitz-Hugh-Curtis - Dans les deux sexes:
•Syndrome oculo-uréthro-synovial (Fiessinger-Leroy-Reiter)
•Kératoconjonctivite.
•Arthrite. - Chez le nouveau-né (en cas d’infection urogénitale maternelle).
•Kératoconjonctivite.
•Pneumopathie.
Diagnostic biologique des chlamydioses
- L’amplification génique par PCR souvent dite « multiplex » avec N. Gonorrhoeae (= test d’amplification des acides nucléiques) plus sensible que la culture): examen clé du dic
- Prlvts bactériologiques pratiqués:
•chez l’homme symptomatique ou non : sur un 1er jet urinaire (10 à 20 ml), au moins 2 heures après la dernière miction;
•chez la femme symptomatique : sur un écouvillonnage d’endocol associé au mieux à un prélèvement au pourtour urétral lors d’un examen au spéculum, en réalisant un raclage de la muqueuse ;
•chez la femme asymptomatique : sur un écouvillonnage vulvovaginal (auto-prélèvement).
•Prélèvements possibles dans la sphère oro-pharyngée et dans l’anus - La sérologie n’a pas d’intérêt dans le diagnostic des infections à Chlamydia.
Règles générales du traitement des chlamydioses
•identifier le, la ou les partenaire(s) contaminé(e)s ou contaminateur(trice)s, leur proposer un dépistage, un diagnostic ou un traitement probabiliste ;
•Tjs associer le ttt du gonocoque (10-20 % de co-infection)
•proposer :
— une sérologie VIH,
— un TPHA-VDRL,
— une sérologie d’hépatite B ;
•insister sur les risques de recontamination
•informer le patient qu’il ne doit pas avoir de rapports non protégés pendant la période du traitement ;
•éduquer le patient sur les IST.
Traitement des formes non compliquées de chlamydioses
• 1ère intention : azithromycine (prise orale unique d’1 g) ou doxycycline (100 mg/12 heures, per os, 7 jours)
• 2ème intention : érythromycine (500 mg/6 heures, per os, 7 jours) ou ofloxacine (300 mg/12 heures, per os, 7 jours)
• Contrôle PCR systématique entre 1 à 6 mois chez les femmes jeunes!!!!
• Femme enceinte:
- Azithromycine (prise orale unique 1 g).
- PCR systématique à 1 mois.
Traitement des formes compliquées de chlamydioses
- Orchiépididimyte:
•Doxycycline (100 mg/12 heures, 10 jrs) - Nouveau-né:
•Si pneumopathie ou ophtalmie : érythromycine (12,5 mg/kg/6 heures, per os ou IV, 14 jours).
•Mère et partenaires de la mère examinés, testés et traités - Endométrite, salpingite:
•Doxycycline (100 mg/12 heures, per os ou IV, 14 jours).
•Contrôle PCR systématique à faire 2 à 3 mois après le traitement.
Infections génitales hautes chez la femme
= endométrite, salpingite, abcès tubo-ovariens et pelvipéritonites d’origine génitale chez la femme
- Risques au long terme : «stérilité tubaire» (même si antibiothérapie)
- Bactériologie
- 3 germes bien définis: C. Trachomatis, N. Gonorrhoeae et M. Genitalium
- Clinique:
- Douleurs pelvienne, surtout si augmenté à la mobilisation utérine +++
- Leucorrhées, saignements utérins, signes urinaires, dyspareunies
- Syndrome rectal à abcès du Douglas
- Prvts de l’endocol voire vulvo-vaginaux pour PCR + Culture + ATBgramme
- Attention, la négativité des prvts n’exclue pas le diagnostic
- Imagerie:
- Inutile au dic positif d’IGH mais pour rechercher les complications ou un diagnostic différentiel
- Ne doit pas faire retarder le début de l’ATB
- Echographie (ou TDM IV)
Syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter
= arthrite réactionnelle 1-4 semaines après une uréthrite à C. Trachomatis, chez le jeune homme +++
ou syndrome oculo-urétro-synovial
- Kératoconjonctivite bilatérale, parfois uvéite
- Oligoarthrites et ténosynovites subaiguës axiales ou des membres inférieurs
- Signes cutanéo-muqueux (> 50 %) : balanite circinée, érosions buccales, lésions psoriasiformes,
KPP volontiers pustuleuse en « clous de tapissier », hyperkératose sous-unguéale
- Signes cardiaques : péricardite, BAV
- Signes digestifs : diarrhées, syndrome dysentérique
- ttt : celui de C. Trachomatis (activité anti-inflammatoire de la doxycycline) + avis du rhumatologue pour les AINS, corticoïdes voire biothérapies
NB. Les autres germes impliqués : entérobactéries GN (Salmonella, Yersinia, Shigella, Campylo- bacter) HLA-B27 (< 80 %)
Syndrome de Fitz-Hugh-Curtis
= forme de péritonite à la suite d’une dissémination de germes retrouvés dans les IGH provoquant des adhérences péri-hépatiques chez la femme
- D’autres causes : tuberculose péritonéale, rupture d’un kyste dermoïde, lupus
- A la phase aiguë, sensibilité dans l’hypochondre droit voire un syndrome abdominal aigu fébrile (péritonite)
- Mais passe souvent inaperçu
- Echographie d’intérêt limité mais parfois : épanchement dans le Glisson, « cordes de violon »
- Traitement des IGH