Infections à HPV Flashcards
1
Q
Epidémiologie des condylomes
A
- Transmission majoritairement sexuelle
- IST la plus fréquente
- Transmission non sexuelle possible après contact avec des linges humides contaminés ou lors de l’accouchement
- Parmi les HPV muqueux:
• les HPV à bas risque (HPV6 et 11),
responsables de près de 90 % des verrues génitales;
• les HPV à haut risque ou oncogènes (HPV16 et 18) responsables de la survenue de lésions pré-cancéreuses puis cancéreuses. - Autres lésions cutanés induites par les HPV
• Verrues « classiques » : HPV1, 2, 3
• Epidermodysplasie verruciforme : HPV5 et 8 (= génodermatose rare avec susceptibilité à ces HPV à ≈ verrues planes/PV), risque de carcinomes épidermoïdes
2
Q
Diagnostic des condylomes
A
- clinique
- recherche de localisations anales et génitales ++++
- localisations génitales: frottis cervical
± colposcopie (application d’acide acétique à 5 %, suivi d’un examen à la loupe). - ± urétroscopie à indication = absence de visualisation complète des lésions (10 %) ou signes urinaires
- ± anuscopie à indication = présence de condylomes autour de l’anus
- Lésions anales: examen proctologique complet (anuscopie) recommandé.
- Biopsie en cas de doute diagnostique
ou de suspicion de néoplasie.
3
Q
Aspects cliniques habituels des infections à HPV
A
- Condylomes acuminés: verrucosités kératosiques en nb variable
- Condylomes plans: macules isolées ou en nappe, mieux visualisées après application d’acide acétique
- Néoplasies intra-épithéliales: ensemble des lésions précancéreuses cutanées ou muqueuses associées la plupart du temps aux infections HPV (16 et 18+++)
= lésions dysplasiques peuvant évoluer vers un carcinome épidermoïde notamment pour les lésions du col.
4
Q
Cas particulier des infections à HPV chez l’enfant
A
- le plus souvent dus à une contamination
manuportée à partir de verrues vulgaires ou à partir de linges domestiques. - Ils peuvent aussi résulter d’une contamination mère enfant
- Ils sont un mauvais marqueur de sévices sexuels même s’il faut rester vigilant.
5
Q
Formes cliniques particulières de l’infection à HPV
A
- Condylomes géants de Buschke-Loewenstein:
+ forme rare associée aux HPV6 et 11.
+ Aspect tumoral, cliniquement inquiétante mais tumeur bénigne à l’examen histologique.
+ Pas de potentiel métastatique. - Papulose bowénoïde:
+ Survient chez l’adulte jeune (30 ans).
+ multiples lésions papuleuses isolées ou
confluentes, de couleur rose ou brunâtre, à surface lisse ou mamelonnée, parfois squameuse ou kératosique.
+ associée aux HPV16 et 18.
+ Correspond à une dysplasie sévère.
+ Risque de dégénérescence variable en fonction du terrain (généralement faible, mais nécessité d’une surveillance)
6
Q
Information du patient porteur d’HPV
A
- Condylomes= marqueur possible d’une infection par les HPV à risque oncogène (examen gynécologique+++).
- Un comportement à risque sexuel n’est pas nécessaire pour développer des condylomes.
- Le délai d’incubation des HPV est très variable et les récidives sont fréquentes (30 %).Il faut dédramatiser et déculpabiliser le patient. Il faut avoir un suivi évolutif des lésions (à 1 mois, puis tous les 3 mois jusqu’à guérison clinique).
- Un examen de la/du partenaire est nécessaire en sachant que l’incubation est éminemment variable et que la fréquence du portage latent est très élevée, ce qui permet souvent de dédramatiser en quelque sorte la situation pour le couple.
7
Q
Traitement préventif des infections à HPV
A
- Vaccination:
+ but: lutter contre les dysplasies cervicales
+ proposée avant tout rapport sexuel ou ds la première année d’activité sexuelle.
+ Il est à proposer aux jeunes filles et garçons selon le calendrier vaccinal en vigueur (2015) entre 11 et 14 ans et en rattrapage vaccinal entre 15 et 19 ans révolus.
+ Deux populations particulières : immunodéprimés (de 9 à 19 ans) et HSH (de 11 à 26 ans)
+ Les vaccins disponibles sont :
•soit bivalent (HPV16 et 18) = Cervarix
•soit nonavalent = Gardasil 9. - Protection des rapports: n’empêche pas la contamination qui se fait par contact de peau à peau
- Dépistage des autres IST:
•par une sérologie VIH, syphilitique, VHB
•PCR Chlamydia sur les urines ou auto-prélèvement vaginal,
•Prélèvements microbiologiques en cas d’urétrite ou de vulvovaginite associée. - Dépistage systématique des CIN
8
Q
Traitement des lésions à HPV
A
- Destruction physique:
+ Cryothérapie
+ Laser CO2
+ Electrocoagulation - Destruction chimique:
+ Podophyllotoxine 5%: matin et soir 3 jours consécutifs par semaine jusqu’à guérison/ CI chez la femme enceinte et l’enfant
+ TCA
+ 5 Fluoro-uracile: a l’AMM (mais risque de nécrose dlse) - Destruction immunologique:
+ Imiquimod: 3 fois par semaine pendant 16 semaines - En cas de grossesse: => papillomatose laryngée de l’enfant (HPV 11, 16)
+ ttt au début de T3
+ Laser CO2 - Chez l’enfant:
+ vérifier l’absence de lésions dans l’entourage
+ signalement?
+ mauvais marqueur de sévices
9
Q
Indications de la biopsie dans les lésions à HPV
A
- doute diagnostique sur une lésion cancéreuse ou précancéreuse,
- infiltration lésionnelle,
- atteinte maculo-papuleuse rouge ou leucoplasique,
- macules acidophiles sur base érythémateuse,
- formes résistantes au ttt