Chancre mou, LGV et mycoplasme Flashcards
Agent pathogène du chancre mou
- Haemophilus ducreyi : coccobacille à gram négatif, aérobie, à coloration bipolaire.
- L’association à un chancre syphilitique s’observe dans 5 à 10% des cas (chancre mixte de Rollet )
Présentation clinique du chancre mou
Incubation : entre 3 jrs et 2 semaines
Localisation préférentielle : strictement génitale : zones génitales cutanées
Début : Papule ou pustule sur un fond érythémateux au niveau du siège d’inoculation ulcération qui va s‘élargir pour atteindre une taille souvent ≥1cm
Phase d’état : caractéristiques de l’ulcération
• Surface : sale, enduit purulent jaune grisâtre nauséabond
• Fond : vermoulu, micro bourgeonnant, Saigneux
• Bordure : décollée, irrégulière
• Base : œdémateuse, non indurée, dépasse souvent la lésion visible
• Douleur : présente
• Nombre : souvent multiples
• Adénopathie: Inconstante, 8-10 jours après l’ulcération, Unique+++, généralement inguinale, Inflammatoire +++
=>se ramollit fistulise +émission de pus épais chocolat
Diagnostic biologique du chancre mou
Prélèvements :
• Raclage des berges de l’ulcération cutanée
• Aspiration du pus prélevé du bubon
Recherche directe :
• Examen direct :
+Positif 1 fois/2
+Coloration Gram : bacille coloré aux 2 extremités en «épingle de sûreté»
+ Et assemblés en «banc de poisson» ou en «chaînes de bicyclettes»
• Culture :
+ Sur milieux gélosés riches : « chocolat » POLYVITEX
+ Très utiles, positif dans 60 à 80%
• Autres :
+ PCR et IFI avec des Ac monoclonaux: non disponible en pratique courante
Traitement et suivi du chancre mou
Chancre mou :
• Azithromycine : ZITHROMAX® :1g/VO en 1seule prise
• Ou Ceftriaxone : ROCEPHINE® 250 mg IM en 1seule injection
• Ou Erythromycine : 2g/j per os pdt 7j
• Eviction des rapports jusqu’à cicatrisation
• Traitement du partenaire
Bubon inguinal :
• Aspiration à l’aiguille
• Incision, drainage
Ne pas réaliser d’adénectomie car risque de lymphocèle =>ponctions-aspirations +++
Suivi Clinique :
réexaminer le malade 3 à7 j après le début du traitement
si ttt efficace, amélioration ds les trois 1e jours, et ré-épithélialisation ds les 7 jrs après le début du ttt
Epidémiologie de la LGV
- Agent pathogène : sérovars L1, L2, L2a et L3 de Chlamydia trachomatis, bactérie à développement intracellulaire obligatoire
- fréquente dans les régions tropicales et subtropicales
- Sexe : prédominance masculine
- FF : sexualité précoce, ATCD d’autres IST, voyages récents en zone d’endémie
Clinique de la LGV
Incubation : 3 à 30 jours
Localisations préférentielle
• H : sillon balanopréputial, fourreau, orifice urétral, scrotum
• F : grandes lèvres, paroi postérieure, vagin +/- col
Phase primaire: Transitoire, svt minime => microchancre d’inoculation svt inapparent et fugace
Phase secondaire:
• Syndrome inguinal : surtt chez l’homme: ADP inguinales et/ ou fémorales unilatérales, sensibles, superficielles
• Syndrome ano rectal : chez la femme et les homosexuels
Phase tertiaire (Complications): sténose rectale, fistule recto-vaginale, éléphantiasis des OGE, Gamma-globulinémie bénigne avec risque de lymphome (rare),
Diagnostic biologique de la LGV
Plvts : ponction gg ou écouvillonnage
Recherche direct:
• Culture : sur ₵ McCoy (la + spf, mais sensibilité médiocre) => Isolement + identification de la bact.
Recherche indirecte : Sérodiagnostic
• Réaction de fixation du C’ (FC) : spf du genre. Positive dès la deuxième semaine post infection.
• Immunofluorescence indirecte (IFI) :
Sérodiagnostic d’espèce, voire de sérovars, en utilisant l’Ag correspondant,
Mee des Ac de classe IgM dans certains cas, témoignant d’une infection active.
• Tests immunoenzymatiques
Traitement et suivi de la LGV
- 1ère intention: doxycycline per os : 100mg x 2/jr pdt 21 jrs.
- 2ème intention: Erythromycine per os : 500mg x 4 /jr pdt 21 jrs
• Suivi:
Clinique : régression lente des ADP
Sérologie : la baisse du titre des Ac n’est pas assez rapide pour servir de critère
Mycoplasmes génitaux
= M. genitalium ± M. hominis et Ureaplasma spp (U. urealyticum et U. parvum)
- Clinique
- Chez l’homme, peu d’urétrites aiguës à ne pas le rechercher en 1ère intention
- Mais en revanche, volontiers uréthrites chroniques ou récidivantes (mais pas d’épididymite/prostatite)
- Chez la femme, vaginoses ? (rôle non clair car commensaux…)
- Diagnostic : PCR
- Traitement
- Azythromycine 1g unidose ou 500 mg J0 + 250 mg J1/J2/J3/J4 (germes à croissance lente)
- Josamycine 1gx2 pendant 14 jours
- Moxifloxacine 400 mg pendant 10-14 jours
Donovanose
- Klebsiella granulomatis ou Calymmatobacterium granulomatis =>jamais en Europe
- Incubation : 3-40 jours
- Clinique proche d’une syphilis à « leishmaniose génitale » car bords en relief
- Toutes les localisations possibles selon l’activité sexuelle
- Diagnostic : corps de Donovan au frotis ± biopsie pour diagnostic différentiel d’un carcinome épidermoïde
- Ttt:
+ Azithromycine 1g per os par semaine jusqu’a guérison
+ Erythromycine 1g 2 fois/ jr per os pdt 21 jrs
+ Ofloxacine 200mg 2fois/jr per os pdt 21 jrs