Troubles du sommeil - SAOS Flashcards
Quelle est la prévalence du SAOS typique chez l’enfant ?
1-4%
Quel est le pic de fréquence du SAOS chez l’enfant ? À quel phénomène physiopathologique correspond-il ?
Entre 3 et 6 ans : point culminant de l’hypertrophie des tissus lymphoïdes des VAS (végétations adénoïdes, amygdales palatines et linguales) en réponse aux infections récidivantes
Quelles sont les principales conséquences du SAOS chez l’enfant ?
- Morbidité neurocognitive : hyperactivité, irritabilité voire TDAH, agitation, défaut de concentration ou de mémoire, pouvant être responsables de difficultés ou d’un retard scolaire
- Morbidité CV (< adulte) : augmentation de la FC et de la PA par hyperactivation sympathique
- Morbidité métabolique : dysrégulation du système glucidique et lipidique
Quels sont les principaux signes cliniques évocateurs d’un SAOS chez l’enfant ?
- Signes nocturnes : ronflement, pauses respiratoires, sueurs, nycturie, sommeil agité, parasomnie, position anormale pendant le sommeil (tête en hyperextension)
- Signes diurnes : difficultés de réveil, irritabilité, hyperactivité, troubles de l’attention et de la mémoire, asthénie, somnolence, céphalées, vomissements, anorexie au petit déjeuner, respiration buccale, troubles de la croissance (tardifs)
Quels sont les terrains particulièrement à risque de SAOS chez l’enfant ?
- Obésité
- Anomalie orthodontique
- Pathologie associée à une malformation ou déformation maxillo-faciale ou des VAS rétrécissant les voies aériennes : cranio-facio-sténose, achondroplasie, hypoplasie ou microsomie faciale, syndrome de Pierre-Robin, mucopolysaccharidose, T21, syndrome de Prader-Willi
Quelles sont les principales indications de réalisation d’une polysomnographie dans un contexte évocateur de SAOS chez l’enfant ?
- Dépistage du SAOS dans certaines pathologies de la tête et du cou (malformations) et maladies génétiques entraînant des anomalies des VAS (T21 notamment)
- SAOS potentiellement lié à une hypertrophie amygdalienne, lorsque :
- l’amygdalectomie risque de ne pas être suffisante pour corriger le trouble obstructif : existence d’une pathologie associée (obésité morbide, anomalie craniofaciale ou des VAS, maladie neuromusculaire)
- il y a discordance entre l’examen clinique et les troubles respiratoires : obstacle amygdalien ou adénoïdien cliniquement modeste
- il existe un risque opératoire élevé (troubles de l’hémostase, HTA)
Comment fait-on de manière objective le diagnostic positif et de sévérité d’un SAOS chez l’enfant ?
IAH au cours d’une polysomnographie :
- IAH < 1,5/h : absence de SAOS
- IAH 1,5-5/h : SAOS modéré
- IAH > 5/h : SAOS sévère
Quel est le traitement de première intention d’un SAOS modéré à sévère chez l’enfant de plus de 3 ans sans comorbidités ? Quels en sont les résultats ?
Adéno-amygdalectomie : correction totale de l’obstruction dans 70% des cas
NB : on peut dans certains cas corriger un SAOS résiduel modéré persistant après la chirurgie par l’association d’un CTC nasal et d’un antileucotriène pendant 3 mois
Quel est le traitement de choix du SAOS sévère de l’enfant persistant après la chirurgie ORL ?
Pression positive continue (PPC)