Méningites virales et méningo-encéphalites Flashcards
Quels sont les agents les plus fréquemment en cause dans les méningites virales de l’enfant ?
- Entérovirus ++ : échovirus ++, coxsackie virus
- HHV6, VZV, EBV, virus ourlien
- HSV à évoquer systématiquement si atteinte encéphalique sévère
Quelles sont les principales bactéries pouvant donner des méningites infectieuses non purulentes chez l’enfant ?
- BK : méningite tuberculeuse (enfants immigrés ou ID)
- Listeria
Quelles sont les principales données cliniques évocatrices de méningite virale à entérovirus chez l’enfant ?
- Contexte épidémique : plusieurs cas en collectivité
- Caractère saisonnier : été, début d’automne
- Âge : 5-14 ans ++
- Manifestations cliniques associées : éruptions, diarrhées, algies diffuses
/!\ faire préciser la prise d’une ATB thérapie en cours (peut mettre en défaut l’analyse du LCR)
Quelle est la principale situation d’urgence à rechercher devant un tableau de méningite virale chez l’enfant ? Quelle est sa prise en charge immédiate ?
Méningo-encéphalite herpétique ++ :
- Recherche de signes associés évoquant une atteinte encéphalitique :
- troubles variables de la conscience, fluctuants ou prolongés
- crises convulsives voire état de mal épileptique
- modifications du comportement, troubles mnésiques et/ou du langage
- signes de localisation neurologique, syndrome pyramidal
- troubles de l’équilibre, atteinte des paires crâniennes
- troubles HD
- PEC : prescription en urgence d’aciclovir IV (500 mg/m2/8h) avant tout examen paraclinique de confirmation diagnostique, puis imagerie cérébrale et PL (en l’absence de CI) avec PCR HSV
Quelles sont les principales données de l’examen du LCR en cas de méningite virale chez l’enfant ?
- Analyse macroscopique : liquide clair, parfois opalescent (forte cellularité, virus ourliens par exemple)
- Analyse cytologique : cellularité 50-1500/mm3 habituellement, formule lymphocytaire ou panachée (50-100% de lymphocytes), possible prédominance de PNN à la phase initiale
- Analyse biochimique : protéinorachie normale ou peu augmentée (0,4-0,6 g/L), normoglycorachie le plus souvent (hypo évocatrice d’une cause bactérienne), lactates < 3,2 mmol/L (rarement effectué)
- Examen microbiologique direct : pas de bactérie (à réévaluer selon l’éventualité d’une ATB thérapie en cours)
- Culture systématique : pas de bactérie
- Dosage de l’interféron alpha en faveur d’une origine virale
- PCR entérovirus en cas d’orientation clinique, PCR HSV en cas de signes encéphalitiques
Quels sont les agents pathogènes les plus fréquemment impliqués dans les méningo-encéphalites de l’enfant ?
- HSV à évoquer en premier lieu du fait de sa gravité
- VZV, entérovirus, adénovirus, HHV6, grippe, EBV, CMV
- Certaines bactéries : Lyme, mycoplasme, Bartonella henselae, Listeria, BK
- Autres (en fonction du contexte) : Plasmodium falciparum (neuropaludisme), VIH, chikungunya
NB : Distinguer les formes à réplication virale active (typiquement HSV) aux formes post-infectieuses ou inflammatoires (encéphalomyélite aiguë disséminée = ADEM)
Que peut montrer l’IRM cérébrale à la phase précoce d’une méningo-encéphalite herpétique chez l’enfant ?
Hypersignaux bilatéraux et asymétriques des lobes temporaux en T2 et FLAIR
Quels sont les examens paracliniques utiles pour argumenter le diagnostic d’encéphalite chez l’enfant ?
- Examen du LCR
- Imagerie cérébrale (IRM ++)
- EEG
Quelle est la durée du traitement antiviral d’une méningo-encéphalite herpétique chez l’enfant ?
- Arrêt possible en cas de négativité d’au mieux deux PCR HSV dans le LCR à 48h d’intervalle
- Dans le cas contraire : durée 15-21 jours