Développement psychomoteur Flashcards
Quelles sont les différentes étapes des acquisitions motrices globales et posturales chez l’enfant de 2 mois à 3 ans ?
- 2 mois : soulève tête et épaules en décubitus ventral, bouge vigoureusement les 4 membres
- 4 mois : tenue de tête droite acquise, s’appuie sur les avant-bras en décubitus ventral
- 6 mois : tient assis avec appui
- 9 mois : tient assis sans appui, tient debout avec appui
- 12-18 mois : marche seul
- 24 mois : court
- 3 ans : monte les escaliers en alternant les pieds, fait du tricycle
Quelles sont les différentes étapes des acquisitions manuelles (motricité fine) chez l’enfant de 2 mois à 3 ans ?
- 2 mois : serre le doigt
- 4 mois : joue avec les mains, tend la main vers l’objet, empaumement cubital
- 6 mois : empaumement médian, passe un objet d’une main à l’autre, parachutes latéraux
- 9 mois : saisit un objet avec la pince pouce-index, parachutes antérieurs
- 12-18 mois : autonomie pour le verre et la cuillère, empile deux cubes
- 24 mois : imite un trait, empile 6 cubes
- 3 ans : imite un rond, pont avec 3 cubes
Quelles sont les différentes étapes des acquisitions du langage chez l’enfant de 2 mois à 3 ans ?
- 2 mois : réponse vocale à la sollicitation
- 4 mois : vocalise
- 6 mois : babillage
- 9 mois : répète une syllabe
- 12-18 mois : deux mots combinés, apparition du «non»
- 24 mois : trois mots en phrase
- 3 ans : dit une petite histoire
Quelles sont les différentes étapes des acquisitions sensorielles chez l’enfant de 2 mois à 3 ans ?
- 2 mois : sourire-réponse, suit des yeux
- 4 mois : rit aux éclats
- 6 mois : repère un visage familier
- 9 mois : réagit à son prénom, joue à «coucou, le voilà», peur de l’étranger
- 12-18 mois : joue avec d’autres enfants
- 24 mois : comprend une consigne simple
- 3 ans : se lave les mains seul
NB : le système auditif est fonctionnel dès la vie intra-utérine
Quelles sont les différentes étapes du développement du sommeil chez l’enfant ?
- Nouveau-né : 16 h/j, périodes de veille sous forme d’état de veille agitée, pas de différence jour-nuit, 50-60% de sommeil agité
- 1-6 mois : apparition d’une périodicité jour-nuit, maturation EEG des ondes de sommeil, apparition des rythmes circadiens de T°, FC, respiration et sécrétions hormonales, 15 h/j à 3 mois (dont 9h de sommeil nocturne), 12h/nuit entre 6 et 12 mois
- 6 mois - 4 ans : réduction progressive du sommeil diurne (3-4 siestes/j vers 6 mois, 2 siestes à 12 mois, 1 sieste vers 18 mois)
- 4 ans : sommeil le plus souvent uniquement nocturne (13-14h)
- 4-12 ans : réduction du temps total de sommeil, uniquement nocturne, augmentation du sommeil lent profond en début de nuit, coucher à 20h vers 5-6 ans, 21h vers 8 ans, 22h au début de l’adolescence
Quelles sont les différentes étapes du développement du contrôle sphinctérien chez l’enfant ?
- Nouveau-né : miction réflexe
- Début du contrôle volontaire de la miction vers 15-18 mois
- 18 mois : peut prévenir et utiliser un pot
- 2 ans : propre le jour, accidents occasionnels, commence à être propre la nuit (âge variable)
- 4 ans : va seul aux toilettes
- Énurésie = fuite d’urine involontaire pendant le sommeil survenant chez l’enfant > 5 ans
- Contrôle anal souvent obtenu avant le contrôle vésical
Quels sont les principaux signaux d’alerte précoces d’anomalie du développement moteur chez l’enfant ?
- Ne tient pas sa tête à 3 mois
- Ne tient pas assis à 9 mois
- Ne marche pas à 18 mois
- Ne pédale pas à 3 ans
Quels sont les principaux signaux d’alerte précoces d’anomalie du développement linguistique chez l’enfant ?
- Silencieux la première année sans babillage canonique
- Ne dit aucun mot à 18 mois
- Aucune association de mots à 24 mois
- Absence d’intelligibilité de la production linguistique à 3 ans
- Absence de phrases à 3 ans
Comment évalue-t-on la sévérité d’une atteinte du développement psychomoteur chez l’enfant ?
Quotient de développement (QD) = rapport entre l’âge correspondant aux performances de l’enfant et son âge réel chronologique
Face à une anomalie du développement psychomoteur, quels sont les arguments cliniques en faveur d’une atteinte neurologique centrale ?
- Hypotonie axiale > périphérique
- Force correcte
- ROT vifs
- Signes dysmorphiques
- Anomalies du périmètre crânien
- Troubles oculomoteurs
- Épilepsie
- Anomalie globale du développement
Face à une anomalie du développement psychomoteur, quels sont les arguments cliniques en faveur d’une atteinte neurologique périphérique ?
- Hypotonie axiale et périphérique
- Faiblesse musculaire
- ROT diminués ou absents
- Hypotrophie musculaire
- Périmètre crânien normal
- Difficultés alimentaires ou respiratoires néonatales
- Développement cognitif normal
Quelles sont les principales étiologies possibles d’une anomalie du développement psychomoteur chez l’enfant ?
- Atteintes centrales (70%) = troubles du neurodéveloppement
- causes postnatales : infection, trauma, SBS, noyade, malaise grave du nourrisson
- complications d’origine périnatale et de la prématurité = paralysie cérébrale : diplégie spastique = syndrome de Little, tétraplégie spastique, hémiplégie congénitale
- causes anténatales : environnementales (infection, toxique, origine maternelle) ou génétiques (T21, syndromes microdélétionnels, X fragile, malformations cérébrales d’origine génétique, sclérose tubéreuse de Bourneville, NF1)
- encéphalopathies neurodégénératives : métaboliques (maladies lysosomiales, peroxysomales, mitochrondriales, aminoacidopathies, acidémies organiques), leucoencéphalopathies génétiques, surcharge en fer des noyaux gris,…
- Atteintes périphériques (30%) = maladies neuromusculaires
- atteinte de la corne antérieure : amyotrophie spinale infantile
- atteinte du nerf périphérique : neuropathies sensitivomotrices héréditaires
- atteinte de la fibre musculaire : dystrophie musculaire progressive (maladie de Duchenne), dystrophie congénitale, myopathies congénitales, dystrophie myotonique de Steinert,…
Quels sont les différents types de troubles du neurodéveloppement ?
- Déficience intellectuelle
- Troubles du spectre autistique (TSA)
- Troubles spécifiques du développement et des apprentissages = troubles «dys»
- Encéphalopathies neurodégénératives
Quelle est la définition de la déficience intellectuelle ? Comment l’évalue-t-on chez l’enfant ?
Déficit à la fois au niveau du fonctionnement intellectuel (raisonnement, résolution de problème, planification, pensée abstraite, jugement) et du fonctionnement adaptatif dans différents environnements
- Évaluation du fonctionnement intellectuel -> échelles de Wechsler (évaluable à partir de 3-4 ans, stable à partir de 7-8 ans) :
- déficit léger si QI 50-70
- déficit modéré si QI 35-50
- déficit sévère si QI < 35
- Évaluation du fonctionnement adaptatif -> échelles standardisées (Vineland par exemple)
Quelle est la prévalence de la déficience intellectuelle dans la population générale ?
2-3%