Cancers Flashcards
Quelles sont les principales causes des cancers de l’enfant ?
- Sporadiques +++
- Syndromes de prédisposition génétique :
- cancers héréditaires transmis selon un mode autosomique dominant (rétinoblastome héréditaire par mutation RB1), syndrome de Li-Fraumeni (anomalie protéine P53 -> sarcomes, tumeurs cérébrales, leucémies)
- syndromes héréditaires prédisposants : syndrome de Beckwith-Wiedemann, T21, NF1 et 2,…
- Facteurs environnementaux :
- irradiations à fortes doses
- certaines chimiothérapies anticancéreuses
- déficits immunitaires
- virus (EBV, VIH, VHB)
Quel est le taux de guérison global des cancers pédiatriques ?
~ 80%
Quels sont les cancers les plus fréquents chez l’enfant ?
- Leucémies aiguës
- Tumeurs cérébrales
- Lymphomes
- Neuroblastomes
- Néphroblastomes
Quels sont les deux pics d’incidence des LAL chez l’enfant ?
- 2-5 ans
- Adolescence
Quels sont les principaux signes cliniques d’appel devant faire évoquer une LAL chez l’enfant ?
- Manifestations d’insuffisance médullaire : anémie (asthénie, pâleur, dyspnée), thrombopénie (syndrome hémorragique, purpura, ecchymoses), neutropénie (fièvre prolongée, angine récidivante, aphtose)
- Manifestations du syndrome tumoral : douleurs osseuses, HSMG, ADP, amygdalomégalie, gros testicule, gêne respiratoire voire syndrome cave supérieur, signes neurologiques périphériques ou centraux
Quels sont les examens paracliniques à réaliser en cas de suspicion de LAL chez l’enfant ?
- NFS-plaquettes : blastose sanguine, cytopénies, parfois normale
- Myélogramme ++ : > 20% de cellules blastiques à l’examen cytologique, classification FAB, examen IHC, immunophénotypage, caryotype hématologique médullaire +/- FISH, examens de biologie moléculaire
- PL : recherche d’un envahissement neuroméningé initial
- Bilan préthérapeutique : bilan prétansfusionnel, recherche d’un syndrome de lyse (hyperuricémie, hyperkaliémie, hypocalcémie, hyperphosphorémie)
+/- En fonction du tableau : RP, écho abdo/testiculaire, IRM cérébrale
Quels sont les principes thérapeutiques d’une LAL chez l’enfant ?
- Correction d’une urgence symptomatique
- Prévention et/ou PEC d’un syndrome de lyse tumorale : hyperhydratation, hyperdiurèse, uricolytiques
- Polychimiothérapie séquentielle intensive :
- incluant CTC, asparaginase, alcaloïde de la pervenche, MTX +/- alkylants et anthracycline
- durée totale 24-30 mois dont 6-8 mois de TTT intensif IV et 18-24 mois de TTT d’entretien essentiellement PO
- Prévention ou TTT des localisations neuroméningées : injections intrathécales de chimiothérapie voire radiothérapie cérébrale
Quels sont les principaux facteurs pronostiques d’une LAL chez l’enfant ?
- Caractéristiques initiales de la maladie :
- hyperleucocytose péjorative si > 50 G/L
- envahissement neuroméningé
- immunophénotype T de moins bon pronostic que B
- âge : pronostic sombre si âge < 1 an, moins bon pronostic chez l’adolescent
- Réponse au TTT :
- CTC sensibilité à J8
- obtention de la rémission cytologique en fin d’induction
- décroissance rapide de la maladie résiduelle +++ (mesurée par PCR ou cytométrie de flux)
Quelles sont les principales manifestations possibles d’une HTIC chez le nourrisson ?
- Macrocéphalie évolutive
- Bombement de la fontanelle
- Régression des acquisitions psychomotrices
- Regard en coucher de soleil
Quel type de tumeurs cérébrales est fréquemment associé à la NF1 chez l’enfant ?
Astrocytomes de bas grade, en particulier au niveau des voies optiques
Quelle est la prise en cherche thérapeutique d’une HTIC dans un contexte de tumeur cérébrale chez l’enfant ?
- En cas de dilatation ventriculaire aiguë :
- chirurgie d’exérèse de la lésion obstructive d’emblée si possible
- chirurgie de dérivation : dérivation externe transitoire avant chirurgie d’exérèse, dérivation interne par ventriculocisternostomie si possible ou par valve de dérivation ventriculopéritonéale/ventriculocardiaque
- PEC réanimatoire péri-opératoire : CTC, perfusions IV de mannitol, PEC de troubles neurovégétatifs
Quels sont les principaux éléments du diagnostic et du bilan d’extension d’un neuroblastome chez l’enfant ?
- Signes cliniques d’appel :
- manifestations liées à la tumeur primitive : tumeur surrénalienne/des ganglions sympathiques de l’abdomen (masse abdo, douleurs abdo, HTA vasculo-rénale), tumeur le long de la colonne vertébrale (masse cervicale, découverte fortuite sur RP, signes de compression médullaire/radiculaire/respiratoire/pelvienne)
- manifestations en rapport avec un syndrome paranéoplasique (rare) : syndrome opsomyoclonique (mouvements saccadés des yeux, ataxie, mouvements anormaux), diarrhée (hypersécrétion de VIP)
- manifestations liées aux métastases (> 50% des cas) : envahissement ostéomédullaire avec asthénie et douleurs osseuses, hématome péri-orbitaire bilatéral (syndrome de Hutchinson), syndrome de Pepper chez le nourrisson avec métastases hépatiques (volumineuse HMG) et sous-cutanées (nodules bleutés enchâssés dans le derme)
- Dosage des catécholamines urinaires et de leurs métabolites : dopamine et dérivés (VMA, HVA) élevés en cas de neuroblastome sécrétant (90%)
- Bilan d’imagerie : échographie puis TDM/IRM, scintigraphie à la MIBG ou au technétium
- Bilan médullaire systématique
Quelle est la prise en charge thérapeutique d’un neuroblastome chez l’enfant ?
- Tumeurs localisées opérables sans autre FDR biologique : chirurgie d’exérèse seule, au minimum macroscopiquement complète, par voie cœlioscopique si possible
- Tumeurs localisées inopérables et sans FDR biologique : cures de chimiothérapie (VP16, carboplatine ou cyclophosphamide, anthracycline, vincristine) +/- intervention chirurgicale si possible ensuite
- Tumeurs métastatiques de l’enfant > 1 an et tumeurs localisées avec FDR biologique : chimiothérapie d’induction, chimiothérapie haute dose puis réinjection de cellules souches autologues, chirurgie d’exérèse de la tumeur primitive, irradiation locale puis TTT d’entretien (acide rétinoïque + immunothérapie)
Quels sont les principaux facteurs pronostiques d’un neuroblastome chez l’enfant ?
- Âge : meilleur pronostic chez l’enfant < 18 mois
- Stade d’extension tumorale selon la classification INRG : évolution agressive des stades M (métastatiques), possibilité de régression spontanée pour les stades MS (syndrome de Pepper)
- Marqueurs biologiques : mauvais pronostic si amplification de l’oncogène N-MYC
Quelle est la prise en charge thérapeutique d’un néphroblastome chez l’enfant ?
- Chimiothérapie première de 4-6 semaines par vincristine + actinomycine (+ adriamycine si métastase), peut être débutée sans confirmation histologique chez l’enfant de moins de 6 ans dans les formes typiques
- Puis néphro-urétérectomie totale élargie à l’ensemble de la loge rénale + prélèvements ganglionnaires régionaux, tumorectomies/néphrectomie partielle possibles dans certains cas particuliers (formes bilatérales par exemple)
- TTT post-opératoire fonction du type histologique et du stade : observation simple, chimiothérapie, radiothérapie