M8S2 Nutrition et cancer Flashcards

• Savoir adapter l’alimentation en cas de cancer, en phases curative et palliative • Prévenir la dénutrition

1
Q

A quoi correspondent les grades de stratification péri-opératoire du risque nutritionnel ?

A

Grade nutritionnel 1
Patient non dénutri et chirurgie sans risque élevé de morbidité et pas de facteur de risque de dénutrition.

Grade nutritionnel 2
Patient non dénutri et présence d’au moins un facteur de risque de dénutrition ou chirurgie avec un risque élevé de morbidité.

Grade nutritionnel 3
Patient dénutri et chirurgie sans risque élevé de morbidité.

Grade nutritionnel 4
Patient dénutri et chirurgie avec un risque élevé de morbidité


Remarque : le cancer est un facteur de risque de dénutrition. En cancérologie, les patients sont de grade nutritionnel 2, 3 ou 4.

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2
Q

Quels sont les effets des traitements sur l’appétit ?

A

On peut observer une perte d’appétit pendant le traitement (chimiothérapie et radiothérapie).

Il est important de maintenir le poids habituel du patient.

Le corps a besoin d’une alimentation de qualité pour conserver sa résistance et sa capacité à lutter contre la maladie.

Le médecin pourra prescrire éventuellement des compléments nutritionnels oraux.

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3
Q

Quelles sont les règles à respecter pour la prise en charge diététique ?

A

Les quelques règles à respecter sont :

  • fractionner les repas. Remplacer les 3 repas traditionnels par 5 à 6 repas légers ;
  • enrichir les prises alimentaires ;
  • augmenter le volume du repas lorsque le patient a faim et choisir des plats qui lui font envie ;
  • privilégier les aliments riches en protéines (œufs, produits laitiers, fromage) qui contribuent à préserver la masse maigre et à maintenir le poids stable. Il sera nécessaire d’enrichir les préparations. Les matières grasses pourront être également utilisées pour augmenter l’apport calorique du repas (beurre fondu, crème, huile, etc.) ;
  • préférer les aliments froids qui sont souvent mieux appréciés que les aliments chauds (jambon, viande froide, etc.) et revoir les goûts/non goûts du patient.
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4
Q
A

Les traitements de chimiothérapie et de radiothérapie peuvent provoquer une inflammation de la bouche et de la gorge et peuvent favoriser l’apparition de mucites (inflammation des muqueuses), d’aphtes et de certaines infections.

Ces inflammations rendent difficiles la déglutition et parfois l’alimentation, et ont un impact sur la prise alimentaire.

On pourra ainsi conseiller de boire de l’eau tout au long de la journée pour lutter contre la déshydratation et manger souvent des aliments faciles à ingérer (purée, aliments mixés), non acides et non épicés.

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5
Q

Quels effets peut avoir une radiothérapie au niveau du thorax ou du ventre ? Que faudra t-il éviter ?

A

Une radiothérapie au niveau de la poitrine, du thorax et du ventre peut causer des nausées et des vomissements.

Ils peuvent également être induits par des traitements de chimiothérapie.

Les odeurs peuvent également majorer la sensation nauséeuse.

Il faudra alors éviter toute odeur dans l’environnement, par exemple les parfums corporels, les parfums d’intérieur.

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6
Q

Que peut on faire pour limiter l’apparition des nausées ?

A

Voici quelques conseils pouvant limiter l’apparition de nausées :

  • prendre les médicaments antinauséeux et antiémétiques prescrits ;
  • fractionner les prises alimentaires. Manger souvent, de petites quantités, lentement et en mastiquant bien ;
  • boire 1 à 1,5 L d’eau tout au long de la journée pour ne pas se déshydrater. Les prises se feront par petites quantités (50 à 100 mL réparties sur la journée et de préférence entre les repas pour limiter l’effet satiétogène) ;
  • boire en dehors des repas ;
  • boire des boissons froides ou glacées et choisir des repas froids ou tièdes (salades de fruits, sorbets, viandes froides, céréales, etc.) ;
  • éviter de manger quelques heures avant la séance de radiothérapie, et 2 ou 3 heures après ;
  • limiter les aliments à odeur forte (choux, poireaux, oignons, etc.) ;
  • éviter les aliments frits, gras, épicés ou trop sucrés qui pourraient majorer la sensation d’écœurement ;
  • proposer des repas froids qui limitent les odeurs et les nausées.
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7
Q

A quoi sont liées généralement les diarrhée dans se contexte ? Quelle alimentation doit être mise en place ?

A

La diarrhée est liée généralement à une irritation de la muqueuse digestive secondaire à l’irradiation digestive ou à l’action de certains médicaments utilisés en chimiothérapie.

Il faut avant tout éviter la déshydratation et limiter les aliments irritants.

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8
Q

A quoi est généralement liée la constipation dans un contexte de cancer ?

A

La constipation est généralement liée à l’action de traitements utilisés pour éviter les nausées, les antalgiques (dérivés de la morphine) et à tout changement de l’alimentation.

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9
Q

Quelles conséquences la chimiothérapie aura t-elle sur le sang ?

A

La chimiothérapie peut induire une aplasie, c’est-à-dire une diminution des globules blancs, rouges et des plaquettes.

Il n’y a pas d’alimentation spécifique pour faire remonter le nombre des différents globules, mais il sera indispensable d’éviter de consommer des aliments susceptibles d’être vecteur de germes.

Quelques conseils pourront être donnés au patient de façon à limiter les risques d’infections, tels que :

  • ne pas consommer de crudités, de viandes ou de poissons froids, séchés, de fromages et charcuteries à la coupe, de fruits secs ou à peau consommable, de pâtisseries fraîches ;
  • préférer les légumes et les fruits cuits, les viandes ou les poissons cuits, les biscuits secs, les gâteaux maison sans crème, les fromages pasteurisés.

D’autres conseils pourront être donnés afin de lutter contre l’anémie.

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10
Q

Quels conseils permettant de limiter les interactions avec les anticoagulant pourra t-on donner ?

A

Enfin, des conseils permettant de limiter les interactions avec le médicament anticoagulant seront également prodigués :

  • avoir une alimentation équilibrée, avec un apport régulier en vitamine K (manger des légumes), sans interdits ;
  • consommer les aliments les plus riches sans excès (petites portions, pas d’additions les uns aux autres).
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11
Q

Quels sont les aliments riches en vitamine K ? (100 à 1000 μg)

A

Thym, persil, pissenlits crus, basilic frais*, épinards cuits, huile de soja, bettes cuites, chicorée frisée, épinards crus, cresson, brocolis cuits, choux de Bruxelles cuits, laitue crue.

  • En pratique, les herbes aromatiques ne sont consommées qu’en très faibles quantités.
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12
Q

Quels sont les aliments à teneur moyenne en vitamine K ? (100 à 1000 μg)

A

Chou rouge cuit ou cru, huile de colza, céleri rave cru, asperges cuites, chou blanc cru, pruneau, petits pois conserves, huile d’olive, poireau cru, asperges en boîte…

Edam, jaune d’oeuf, beurre, salami, foie de génisse, steak haché, crème fraîche, emmental, choucroute.

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13
Q

Pourquoi observe t-on parfois une sècheresse au niveau de la bouche ? Comment y remédier ?

A

Les irradiations de la tête et du cou peuvent perturber le processus de salivation.

La sécheresse de la bouche est gênante. Elle peut être améliorée par des gestes simples :

  • boire fréquemment tout au long de la journée de l’eau minérale ou des boissons gazeuses. Le thé tiède ou glacé avec un peu de citron peut aider à produire de la salive (attention : en cas d’inflammation de la bouche ou de la gorge, ceci est, bien entendu, déconseillé) ;
  • sucer des glaçons d’eau minérale, des bonbons ou mâcher des chewing-gums ;
  • essayer les sorbets, glaces, yaourts (à éviter en cas de diarrhées) ;
  • éviter les aliments trop secs (pain, chips, etc.).
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14
Q

Comment le goût se retrouve t-il altéré ?

A

Certains traitements de chimiothérapie peuvent altérer le goût des aliments.

Ils peuvent avoir un goût métallique.

Dans ce cas, on pourra conseiller au patient :

  • d’utiliser des couverts en plastique ;
  • d’essayer des jus de fruits et limonades qui peuvent masquer le goût métallique (à éviter en cas d’inflammation de la bouche ou de la gorge) ;
  • de préférer la viande blanche, les volailles, le poisson, les œufs, les produits laitiers et les légumes aux autres aliments.
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15
Q

Quels sont les objectifs de prise en charge ?

A

En lien avec les nombreuses conséquences du cancer et des traitements décrites précédemment, nous pourrons fixer les objectifs diététiques suivants :

  • maintenir un état nutritionnel stable et satisfaisant ;
  • fractionner l’alimentation pour lutter contre la perte d’appétit ;
  • augmenter l’apport en énergie, en protéines et en fer pour lutter contre la dénutrition et l’anémie ;
  • lutter contre les irritations de la bouche et de la gorge ;
  • lutter contre les troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhées, constipations).
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16
Q

Quels sont les apports énergétiques recommandés ? Quid du surpoids ?

A

L’apport énergétique doit être suffisant de manière à maintenir un poids stable du patient.

En phase péri-opératoire, il doit représenter 25 à 30 kcal/kg/jour (source SFNEP) de façon à prévenir la dénutrition et favoriser la cicatrisation.

En oncologie médicale, l’apport énergétique doit représenter 30-45 kcal/kg de poids actuel/j afin de lutter contre la dénutrition liée à l’état hypercatabolique de la maladie.

La réduction des ingesta (par anorexie, douleur, obstacle mécanique) en cancérologie est l’un des mécanismes majeurs à l’origine de la dénutrition et de la perte de poids.

——
Remarque : en cas de surcharge pondérale (notamment en cas de cancer du sein), il est recommandé d’éviter toute prise de poids supplémentaire, de stabiliser le poids pendant la durée des traitements et ensuite d’envisager une perte de poids dans le cadre d’un suivi personalisé. Il faudra tenir compte des pratiques d’amaigrissement préconisées par l’ANSES 2010.

17
Q

Quels sont les apports protidiques recommandés ?

A

Il doit permettre de faire face à la dénutrition et à l’état hypercatabolique de la maladie.

Ainsi, il doit représenter 1,2 à 1,5 g/kg souhaitable/jour (recommandation SFNEP).

Les protéines à haute valeur biologique seront à privilégier ; ainsi les protéines animales devront être apportées en quantités supérieures aux protéines végétales.

Un enrichissement des préparations pourra être fait à base de lait en poudre, poudre de protéines, etc.

18
Q

Quels sont les apports lipidiques recommandés ?

A

L’apport en lipides sera de 35 à 40 % de l’AET (recommandation ANSES 2010 et 2016).

Cependant, on mettra en place une alimentation de type « confort digestif » afin de lutter contre les diarrhées et les nausées.

Par conséquent, les graisses cuites, les aliments frits, les charcuteries, etc. seront à limiter.

Un équilibre en AG indispensables et non indispensables sera à respecter de manière à prévenir les maladies cardio-vasculaires.

Les apports seront comparables à ceux d’une personne bien portante.

——
Remarque : les lipides apportent de la sapidité aux aliments, donc ils sont indispensables chez ces patients anorexiques.

19
Q

Quels sont les apports glucidiques recommandés ?

A

L’apport glucidique représente le complément énergétique de la ration. Les glucides sont source d’énergie.

20
Q

Quels sont les apports en fibres et en eau recommandés ?

A

L’apport en fibres sera à moduler selon l’état du transit du patient.

L’apport en eau totale sera de 35 mL/kg/jour avec un minimum de 1,5 L d’eau de boisson.

Le reste sera couvert par l’eau métabolique et l’eau des aliments.

L’eau complète l’action des fibres et permet une bonne hydratation de l’organisme.

21
Q

Quels sont les recommandations en matière de vitamines et minéraux ?

A

Les besoins en vitamines et minéraux sont comparables à ceux des personnes bien portantes.

Ainsi, les besoins seront les mêmes.

Il est cependant important de mettre l’accent sur les besoins en fer en cas d’anémie et sur les antioxydants naturels tels que le bêta carotène, la vitamine C et la vitamine E.

Dans ce cas, ceux-ci seront augmentés.

Attention les anti-oxydants sous forme de compléments alimentaires sont à éviter en cas de radiothérapie car ils inhibent l’effet des rayons.

De manière générale, tout complément alimentaire est à éviter lors des traitements sans conseils du médecin, diététicien ou pharmacien.