M1S3 Evaluation des consommations et du comportement alimentaire Flashcards

• Savoir conduire et réaliser un bilan alimentaire.

1
Q

Quelle est la définition de l’avaluation des consommations et des comportements alimentaires ?

A

« C’est l’estimation et l’analyse qualitative et quantitative des apports nutritionnels d’une personne,
basée sur la fréquence de consommation des aliments, leur nature, leur mode de préparation. Elle peut aboutir au chiffrage des nutriments qui compose la ration. L’estimation peut porter sur une ou
plusieurs journées, le calcul est cependant ramené à une journée. »

(Le soin diététique réalisé par un diététicien en établissement de santé - AFDN, mai 2011).

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2
Q

Quelle la limite de l’évaluation des consommations et des comportements alimentaires ?

A

Le résultat n’est qu’une approximation de ce que consomme réellement la personne, car il
est très difficile d’obtenir des réponses précises et fiables.

En effet, lors de cet entretien, le patient se sent jugé et a donc souvent tendance à minimiser ou majorer certaines données et/ou à omettre certains éléments.

Cependant, cet entretien est incontournable pour prescrire des conseils adaptés aux habitudes de vie du patient. Il doit être le plus précis possible afin de se rapprocher au maximum de la réalité.

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3
Q

Que permet l’évaluation psychosociale ?

A

Elle permet d’apprécier différents aspects de la vie du patient, comme :

  • connaître le patient et son environnement ;
  • connaître le patient et son environnement ;
  • situer la place de l’alimentation dans la vie du patient ;
  • déterminer des objectifs particuliers avec analyse de ses erreurs ;
  • prescrire une alimentation personnalisée adaptée à ses habitudes de consommation alimentaire.
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4
Q

Quelles sont les méthodes utilisées pour évaluer qualitativement et quantitativement l’alimentation du patient ?

A
  • Le rappel des 24h / anamnèse alimentaire
  • Le carnet ou journal alimentaire
  • Le questionnaire de fréquence de consommation
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5
Q

En quoi consiste le rappel des 24 h ou anamnèse alimentaire ?

A

L’anamnèse, du grec anamnêsis, (action de rappeler à la mémoire), est l’ensemble des renseignements
fournis au diététicien par le patient sur ses consommations alimentaires (aliments et boissons) de la veille.

Cette méthode est simple, rapide, et peu contraignante pour le patient.

Cependant, elle a de nombreux
inconvénients car elle n’est pas forcément représentative de l’alimentation habituelle (si les dernières 24 heures étaient un week- end de fête, par exemple).

Elle manque de précision, l’estimation des quantités étant très difficile, et, enfin, elle est difficilement applicable chez des personnes ayant un défaut de mémorisation (personnes âgées par exemple).

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6
Q

En quoi consiste le questionnaire de fréquence de consommation ?

A

Il est aussi appelé semainier.

On demande au patient de remplir un « carnet alimentaire » sur 3 à 7 jours,
sur lequel il va inscrire tout ce qu’il consomme, mais aussi les lieux et horaires des repas.

Pour plus de précisions, on peut également lui demander de quantifier ses consommations soit à l’aide d’une balance alimentaire, soit à l’aide d’unités ménagères (cuillère, louche, bol, verre…).

Cette méthode, contraignante pour le patient, a l’avantage d’être très précise sur les consommations
habituelles.

Cependant elle peut provoquer en réaction des modifications des habitudes alimentaires.

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7
Q

En quoi consiste le questionnaire de fréquence de consommation ?

A

Ce questionnaire est utilisé afin d’évaluer la fréquence de consommation de certaines catégories d’aliments et boissons (en nombre de fois par jour, semaine, mois…).

Le patient doit cocher, pour chaque aliment de la liste, la case correspondant à la fréquence de sa
consommation habituelle.

Ce type de questionnaire permet de mettre en évidence les grosses erreurs alimentaires. Il est à associer à l’une des deux méthodes décrites précédemment.

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8
Q

Quels peuvent être les autres outils utilisés par le diététicien ?

A
  • Les références nutritionnelles pour la population française, (http://www.anses.fr). Les données
    nutritionnelles et les besoins pour la population française sont actualisés régulièrement.
  • La société française de nutrition Clinique et métabolique – recommandations en matière
    d’alimentation thérapeutique - (https://www.sfncm.org/)
  • Un recueil sur les produits de santé, points de repères pour connaître l’interaction entre médicaments et
    aliment (par exemple le Vidal, (http://www.ansm.sante.fr).
  • Des tables de composition des aliments : Ex. table du Ciqual (https://ciqual.anses.fr), centre d’information sur la qualité des aliments).
  • Un manuel répertoriant des portions photographiées(portions alimentaires SUVIMAX, manuel
    photos, Polytechnica 1994).
  • D’autres supports visuels peuvent être utilisés : photos, aliments factices, classeurs d’étiquettes,
    emballages, etc.
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9
Q

De quoi est composé le bilan alimentaire ?

A
  • Données générales
  • Histoire médicale et données associées
  • Etudes des apports alimentaires
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10
Q

Que doit permettre le recueil des données générales ?

A

Les premières questions à poser au patient concernent sa situation familiale et professionnelle, et son
niveau d’activité physique.

Elles nous permettent de préciser « qui fait les courses », « qui cuisine »
« combien de personnes vivent dans le foyer », etc.

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11
Q

Qu’est il indispensable de connaître avant toute prescription diététique ?

A
  • le poids et la taille du patient ;
  • l’historique du poids (perte ou prise de poids récente) ;
  • les traitements suivis ainsi que les pathologies associées.

C’est le moment également de demander au patient quelles sont ses motivations pour entreprendre un
régime (esthétiques, de santé…), et surtout qui est l’initiateur de cette démarche (parents, médecin ou
tout simplement lui-même).

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12
Q

Pourquoi est il intéressant de savoir qui est a l’initiative de la démarche ?

A

L’expérience permet de noter que lorsqu’un patient vient en consultation sous la pression de son épouse ou encore de ses parents (« pour faire plaisir à… »), les conseils ne seront que rarement appliqués et
aucun résultat positif ne sera observé.

L’idéal reste la démarche personnelle, peu importe la motivation de départ.

Si la démarche est individuelle et en cas de problématique médicale importante, une prise de contact
avec le médecin traitant peut être souhaitable. L’accord du patient est bien entendu indispensable.

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13
Q

Avant de commencer l’étude des apports alimentaires quelle question doit on poser ?

A

Avant tout questionnement, il est important de savoir si l’alimentation a été modifiée récemment. En
effet, certaines personnes ayant peur d’être « jugées » modifient leur alimentation quelques jours avant
la consultation.

Il faut s’assurer également de parler le même « langage » entre le soignant et le soigné. Vous serez
surpris de constater que beaucoup de personnes classent les pommes de terre, les lentilles, le maïs
parmi les légumes.

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14
Q

A quoi doit on veiller lors de l’évaluation des consommation ?

A

Attention à ne pas manifester de signes d’étonnement qui pourraient mettre mal à l’aise le patient et qui,
par conséquent, se sentant jugé, pourrait ainsi modifier inconsciemment ses réponses et fausser l’enquête.

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15
Q

Quelle est l’attitude à adopter lors de l’entretien ?

A

L’ écoute est primordiale. Il est important d’avoir une attitude encourageante non culpabilisante, et de se montrer toujours intéressé.

Attention au langage que vous utiliserez. Il ne doit ni être trop familier, ni être de nature trop soutenu ou trop technique.

N’hésitez pas à montrer de l’empathie pour faire face aux émotions du patient. Il doit se sentir compris
et soutenu.

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16
Q

Quels types de question est il utile d’utiliser lors de l’entretien ?

A
  • des questions ouvertes, qui demandent au patient une réponse détaillée ;
  • des questions fermées, qui ne nécessitent qu’une réponse simple par « oui » ou « non ».

Ces questions pourront être reformulées pour faciliter la compréhension de celle-ci par votre patient.

17
Q

Que peut on inciter le patient à faire pour qu’il se sente acteur de son traitement ?

A

Enfin, il est important que le patient se sente acteur de son traitement, de sa guérison. Il est d’usage de
l’inciter à trouver des solutions par lui-même.

Par exemple : « Comment pourriez-vous surmonter un épisode de stress autrement qu’en grignotant ? ».

18
Q

Comment synthétise t-on les informations recueillies ?

A

Il s’agit de transformer les quantités d’aliments consommées quotidiennement en nutriments grâce à la table de composition nutritionnelle (méthode du calcul de ration).

Attention : dans la méthode du rappel des 24 heures ou du semainier, certains aliments ne sont
consommés qu’une fois par semaine, il faut alors reporter la quantité moyenne par jour.

Ceci permettra d’avoir une ration quotidienne plus « juste ».

Exemple
La personne interrogée consomme 100 g environ de charcuterie par semaine. La quantité moyenne de
charcuterie consommée quotidiennement est alors de : 100 g/7 jours = 14,3 g/j.

Elle consomme également 90 g de fromage 4 fois par semaine, la quantité moyenne quotidienne sera
donc de : 90 g × 4/7 = 51,5 g/j.

Ces quantités sont à reporter dans le tableau de ration qui permet de calculer un apport énergétique
journalier.

Il s’agira donc d’une ration d’une journée moyenne d’une semaine moyenne.

Il est important d’analyser le résultat de l’enquête et de le comparer au besoin énergétique de votre
patient que vous aurez préalablement évalué.

19
Q

Comment reporte t-on la consommation d’alcool dans le tableau ?

A

Pour calculer une consommation d’alcool, il faut utiliser la densité (0,8) et le degré alcoolique de
la boisson.

Exemple : une bière (5 °) de 25 cL apporte 10 g d’alcool (5 x 0,8 x 250/100 = 10), soit 300 kJ (1 g d’alcool apporte
30 kJ).

20
Q
A