M4S1 Diabète T1 Flashcards

• Savoir adapter l'alimentation d'un diabétique de type 1 • Assurer une croissance normale

1
Q

Qu’est ce que le diabète ?

A

Une maladie chronique qui survient lorsque le pancréas ne produit pas assez d’insuline ou lorsque l’organisme n’est pas capable d’utiliser efficacement l’insuline qu’il produit.

Il en résulte une concentration accrue de glucose dans le sang (hyperglycémie).

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2
Q

Quels sont les critères de définition du diabète selon l’OMS ?

A
  • une glycémie > à 1,26 g/L soit 7 mmol/L après un jeûne de 8 heures et vérifiée à 2 reprises,
  • la mesure de symptômes du diabète comme la polyurie, la polydipsie, l’amaigrissement associé à une glycémie > à 2 g/L,
  • une glycémie > à 2 g/L 2 heures après une charge orale de 75 g de glucose.
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3
Q

Epidémiologie du diabète :

A

D’après Santé Publique France, en 2020 le nombre de personnes diabétiques en France s’élevait à 3,5 millions de personnes soit 5,3 % de la population.

On constate que le taux de progression est globalement stable à 3 % par an depuis une dizaine d’années.

Les fréquences du diabète sont très fortes dans les départements ultramarins et en Seine-Saint-Denis.

Les fréquences sont plus faibles dans l’ouest de la France, notamment en Bretagne.

C’est cause de son caractère silencieux et de la gravité des complications qu’il engendre que le diabète est considéré comme une pathologie grave en l’absence de traitement.

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4
Q

Quels types de diabètes distingue t-on ?

A
  • le diabète de type 1 (anciennement appelé diabète insulinodépendant ou diabète juvénile).
  • le diabète de type 2 (appelé jadis diabète non insulinodépendant ou diabète de la maturité ou diabète gras) résulte de l’utilisation inadéquate de l’insuline par l’organisme et représente 90% des cas de diabète. Il est d’ailleurs souvent la conséquence d’une insulinorésistance causée par un excès pondéral et de l’inactivité physique ;
  • le diabète MODY : c’est une forme particulière de diabète avec une anomalie de la régulation de la sécrétion d’insuline (< 2 % des diabétiques).
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5
Q

Qu’est ce que le diabète de type 1 ?

A

Le diabète de type 1 est un état d’hyperglycémie chronique en rapport avec une carence insulinique absolue.

Il représente 6 % des cas de diabète et survient lorsque le pancréas ne produit plus assez ou plus du tout d’insuline (phénomène lié à la destruction des cellules β des ilots de Langherans) ;

Généralement, il survient chez des patients jeunes (à l’adolescence) et fait suite à un épisode infectieux viral récent (moins d’un mois).

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6
Q

Comment peut on affirmé qu’un patient souffre de diabète de type 1 ?

A
  • la glycémie à jeun est supérieure à 1,26 g.L‑1 (7 mmol.L‑1) à deux reprises, seuil d’apparition de la micro‑angiopathie diabétique (rétinopathie)
  • la glycémie prise de manière aléatoire est supérieure à 2 g.L‑1 avec signes d’hyperglycémie.
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7
Q

Comment évolue un diabète de type 1 ?

A

En l’absence de traitement, l’évolution se fait vers le coma acido‑cétosique et la mort.
Le traitement du diabétique de type 1 est la mise en place d’une insulinothérapie.

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8
Q

Qu’est ce que le “régime sans P” ?

A

Auparavant, on supprimait aux diabétiques le sucre, les produits sucrés, les fruits, le pain, les pommes de terre et même parfois les pâtes…

Il y a même eu les adeptes des régimes sans fondements, du type « régime sans P » (suppression des pâtes, pommes de terre, pain, prunes, poires, porc, etc.) mais qui autorisaient tous les autres aliments tels que l’orange, le raisin, le riz, la charcuterie, etc.

Une aberration qui a pour conséquence une baisse importante du pourcentage glucidique, d’où une obligation de compenser par des lipides. Le risque d’athérosclérose (complication majeure du diabète) et de développer un surpoids, voire une obésité, est alors accru !

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9
Q

a quoi ressemble aujourd’hui l’alimentation du diabétique ?

A

Heureusement, l’alimentation du diabétique a peu à peu évolué pour ressembler à une alimentation normale et équilibrée.

Depuis la mise en place de l’insulinothérapie fonctionnelle, de plus en plus de services de diabétologie ne travaillent plus qu’à partir de l’équilibre alimentaire.

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10
Q

Quelle notion est il important de connaître pour l’alimentation diabétique ?

A

La notion d’index glycémique est à connaître et à savoir utiliser.

Néanmoins, nous constaterons certaines fluctuations de l’index selon les aliments, selon leur préparation, selon le repas dans lequel ils sont consommés.

Ainsi, malgré ces variations, nous rappelons que toutes les céréales et assimilés sont utiles pour la personne diabétique.

Ces sources de glucides complexes sont à favoriser sous forme complète et brutes.

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11
Q

Qu’est ce que l’indexe glycémique ?

A

Les index glycémiques (IG) de divers aliments ont été calculés en utilisant, comme référence, le glucose ou l’amidon du pain blanc.

L’IG d’un aliment mesure l’importance de la variation de la glycémie suite à l’ingestion de cet aliment.

Il reflète la rapidité de digestion et d’absorption, donc l’élévation de la glycémie suite à l’ingestion de l’aliment, pris de manière isolée.

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12
Q

L’IG dépendent il uniquement de la teneur en glucides des aliments ?

A

Pour la même teneur en glucides, tous les aliments ne provoquent pas la même élévation de la glycémie postprandiale.

Effectivement :
* le saccharose a un index glycémique moins élevé que le pain ou les pommes de terre sous forme de purée,

  • les aliments riches en amidon ont des index glycémiques fort variables, ainsi les pâtes et les légumes secs sont moins hyperglycémiants que le pain ou les pommes de terre.
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13
Q

De quel facteur dépend la réponses glycémique ?

A

La réponse glycémique dépend de différents facteurs :

  • la composition en glucides de l’aliment. Ainsi, le glucose a un IG élevé (100), le saccharose un IG moyen (65) et le fructose un IG bas (23) ;
  • la vitesse de vidange gastrique : prédisposition individuelle et présence de fibres alimentaires (composition du repas) ;
  • la structure de l’aliment. En effet, plus la structure de l’aliment est aérée, plus la surface de contact avec les enzymes digestives est élevée, plus la digestion de l’amidon sera rapide (par exemple : l’IG de la pomme de terre cuite à l’eau est de 65 alors que celui de la pomme de terre cuite en purée est de 80) ;
  • la structure de l’amidon : on rencontre soit des amidons linéaires (amylose), soit des amidons ramifiés (amylopectines). Un féculent riche en amylopectines aura une meilleure digestibilité et donc un IG élevé ;
  • les traitements thermiques et mécaniques.
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14
Q

Quel est le seuil à partir un aliment est considéré bas ?

A

IG < 50 :

Pâtes aux œufs : 32
Chocolat : 49 ± 6
Haricot sec : 27 ± 5
Yaourt édulcoré : 14 ± 4
Fructose : 23

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15
Q

Quel est la fourchette dans laquelle un aliment est considéré moyen ?

A

IG moyens (50-74)

Riz blanc : 57 ± 2
Couscous : 65 ± 6
Betterave : 64 ± 16
Croissant : 67
Saccharose : 65

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16
Q

Quel est le seuil à partir un aliment est considéré bas ?

A

IG élevé (> 75)

Riz rapide : 91 ± 4
Pomme de terre frite : 75
Glucose : 100

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17
Q

Quels autres caractéristiques des aliments glucidiques doivent être appréhendé ?

A

Il est également important de garder en mémoire que les aliments glucidiques peuvent être aussi appréhendés selon plusieurs critères et notamment selon la quantité de glucides qu’ils apportent et leurs effets sur la glycémie.

Ainsi un nouvel indicateur a été mis en place : c’est la charge glycémique.

Cet indicateur va tenir compte à la fois de l’IG de l’aliment et de la quantité de glucides pour 100 g.

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18
Q

Qu’entrainerai une réduction sévère de l’apport en glucide ?

A

La diététique fait partie intégrante du traitement du diabète.

Sur le plan physiopathologique, il faut retenir que la réduction sévère des glucides dans l’alimentation diminue la quantité d’insuline nécessaire à l’organisme.

Ceci prévient la glycosurie, mais pas les troubles dyslipidiques inhérents à la diminution du taux d’insuline circulante.

Ainsi, donner au patient une ration glucidique normale et supplémenter en insuline permet d’obtenir des diminutions des taux de cholestérol sanguin (et donc de réduire le risque de complications liées aux dyslipidémies).

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19
Q

Que doit permettre l’alimentation diabétique ? A quoi ressemble t-elle ?

A

Une alimentation équilibrée constitue le principal impératif !

Un patient diabétique ayant un poids normal et une activité physique comparable à un sujet non diabétique a les mêmes besoins nutritionnels.

L’alimentation doit permettre au patient de mener une vie normale, sans carences, ni frustrations.

Elle doit également permettre une croissance normale (c’est une pathologie qui apparaît généralement à l’enfance ou à l’adolescence) et doit permettre également de fournir tous les éléments nutritifs nécessaires à la femme enceinte ou allaitante atteinte de diabète de type 1.

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20
Q

Quel est le double objectif de l’alimentation diabétique ?

A
  • normaliser les glycémiques en évitant les fluctuations anormales. Le diabète est une maladie chronique à gérer dans une idée d’inertie au long cours ;
  • éviter les hypoglycémies responsables de malaises et de « resucrage » intempestif nuisant à l’équilibre alimentaire et à la gestion du poids.
    Enfin, l’alimentation devra limiter les risques d’apparition ou d’aggravation des complications dégénératives de la maladie, en particulier athéromateuses et rénales (néphropathie diabétique).
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21
Q

Par qui doit être pris en charge le patient diabétique ?

A

La prise en charge sera réalisée par une équipe pluridisciplinaire composée d’un médecin endocrinologue, d’un diététicien nutritionniste, d’un psychologue et d’infirmiers, d’un assistant social, d’un kinésithérapeute, etc.).

L’esprit de groupe est important.

On inclura si possible la famille et les proches du patient.

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22
Q

Quels sont les objectifs de la prise en charge selon HAS ?

A
  • l’acquisition de connaissances de base dès le diagnostic (éducation thérapeutique),
  • la recherche de facteurs de risque, d’éventuelles atteintes d’organes cibles et maladies associées.
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23
Q

Pourquoi réalisé un bilan nutritionnel est il important ?

A

L’idéal est de trouver pour et avec chaque patient le mode d’alimentation qui lui est le plus adapté, en essayant de rendre la prescription médicale la moins contraignante possible.

Une fois encore, le bilan nutritionnel comportant l’analyse des ingesta spontanés est important afin de tenir compte au maximum des goûts et dégoûts du patient, de ses contraintes sociales, familiales et professionnelles, et de connaître la place que tiennent les repas dans sa vie quotidienne (lieu de consommation, nombre de repas, régularité, etc.).

Ce bilan permettra également de connaître la nature et les modalités du traitement antidiabétique.

24
Q

En combien de phase se réalise généralement l’éducation thérapeutique patient ?

A

Le traitement diététique est étroitement lié à l’éducation du patient et de son entourage.

Cette éducation se fera de manière progressive, généralement en deux phases :

La phase initiale ou 1er entretien, puis la phase de perfectionnement ou suivi régulier.

Elle se base sur des apports de connaissances (théoriques mais aussi pratiques : connaissances relatives à la prévision et à la réalisation des repas, gestion budgétaire, activité physique etc.) utiles au patient, à leur évaluation et à la progression vers l’autonomisation du patient vis-à-vis de sa maladie.

25
Q

En quoi consiste la phase initiale de l’ETP ?

A

Il s’agit du premier entretien avec le patient.

Il est important de motiver le patient sur l’intérêt d’une alimentation contrôlée.

Le but de cette première consultation est de permettre au patient de repérer les aliments sources de glucides, de savoir répartir ces derniers sur la journée, et enfin de connaître quelques équivalences de manière à varier ses repas.

26
Q

De quoi faudra t-il tenir compte lors du premier entretien quant au contenu et à la quantité d’information ?

A

Il est important de rappeler qu’au moment du diagnostic, le diabétique de type 1 se trouve déjà confronté à de nombreux apprentissages (injections d’insuline, adaptation des doses, autosurveillance glycémique, tenue d’un carnet de surveillance).

Par conséquent, le contenu de l’enseignement diététique devra se limiter à l’essentiel de manière à permettre au diabétique de se prendre en charge rapidement.

27
Q

Pourquoi est il important de tenir compte de l’âge de découverte du diabète lors de l’entretien ?

A

Il est important de s’adapter au contexte et à l’âge de découverte du diabète.

Il est évident qu’un individu ne peut modifier durablement en quelques jours des habitudes qui existent depuis des années, en ne bénéficiant que de quelques heures d’éducation.

Ceci sera d’autant plus évident chez le patient qui découvre son diabète à l’âge adulte.

Il est important de tenir compte du contexte de découverte du diabète : la prise en charge ne sera pas la même pour un enfant, un adolescent ou un adulte. Les objectifs de prise en charge pourront être légèrement différents.

28
Q

Quel pourrait être les objectifs de prise en charge chez l’enfant ou l’adolescent ?

A
  • éviter les grignotages de produits sucrés (type bonbons) et la consommation de boissons sucrées,
  • prendre une collation dans l’après‑midi composée d’un produit céréalier,
  • prendre une collation en cas d’activité physique importante,
  • augmenter la consommation de légumes, sources de fibres.

Dans le cas d’un enfant, d’un adolescent, les conseils seront donnés aux parents, à la famille et à l’entourage de l’enfant.

Dans tous les cas et pour tous les âges, il convient d’intégrer l’entourage du patient à la prise en charge.

29
Q

Pourquoi peut il être utile de peser les aliments glucidiques ?

A

Remarque : dans un 1er temps, il peut être utile de conseiller au patient et sa famille de peser les aliments glucidiques.

Certains services de diabétologie préconisent même de se limiter aux conseils concernant les hypoglycémies, dans un premier temps.

30
Q

En quoi consiste la phase de perfectionnement de l’ETP ?

A

Le patient diabétique sera ensuite suivi régulièrement par un diététicien.

Après avoir posé un diagnostic diététique (par exemple : alimentation très riche en produits sucrés en lien avec une consommation importante de sodas, comme en témoigne l’HbA1c), vous pourrez donner des informations plus détaillées sur les aliments sources de glucides, mais aussi sur les aliments sources de lipides, protéines et fibres.

31
Q

Quels pourrait être des objectifs de la phase de perfectionnement ?

A
  • limiter la consommation de produits sucrés afin de réguler l’HbA1c,
  • équilibrer l’apport en acides gras afin de prévenir les complications cardio‑vasculaires,
  • limiter l’apport en protéines afin de prévenir la néphropathie du diabétique,
  • assurer un apport suffisant en vitamines et minéraux pour prévenir les carences,
  • assurer une croissance staturo‑pondérale normale de l’enfant ou adolescent, donc veiller à un apport énergétique total suffisant et équilibré,
  • augmenter l’apport en fibres afin de diminuer la réponse glycémique postprandiale.
32
Q

Sous quelle format peut se faire l’enseignement des recommandations ?

A

Cet enseignement peut se faire individuellement ou en groupe.

Généralement, la phase initiale s’effectue de manière individuelle afin de répondre aux exigences spécifiques du patient (personnalisation de l’alimentation, contraintes familiales, professionnelles, type d’insuline, etc.).

Par la suite, l’enseignement de groupe a l’avantage d’encourager les échanges de connaissances et d’expériences.

C’est sans doute l’approche la plus intéressante pour l’enseignement des notions générales ou pour l’apprentissage des techniques culinaires.

33
Q

Quelle fréquence est recommander pour le suivi des patients selon HAS ?

A

la HAS recommande au moins une consultation de suivi tous les 3‑4 mois pour le patient, ce qui correspond au rythme de prescription du dosage de l’hémoglobine glyquée (HbA1c) et aux recommandations de surveillance régulière du poids, de la pression artérielle, de l’état des dents et des pieds.

Cette fréquence pourra être augmentée en fonction des objectifs glycémiques, des modifications d’alimentation ou de thérapeutique nécessaires et de la survenue de complications.

34
Q

Qu’est ce que l’insulinothérapie fonctionnelle ?

A

L’insulinothérapie fonctionnelle est une nouvelle approche thérapeutique dans le traitement du diabète.

Elle permet au diabétique de type 1 de mieux comprendre ses besoins en insuline et de mieux adapter ses doses d’insuline.

Lors des différentes séances d’éducation thérapeutique, le patient va acquérir des compétences pour adapter sa dose d’insuline à la quantité de glucides ingérés.

Les objectifs glycémiques seront fixés avec le patient en pré et post-prandial

35
Q

Quels sont les besoins énergétique d’un patient diabétique ?

A

Les besoins énergétiques d’un patient diabétique de poids normal sont les mêmes qu’un sujet sain.

Ainsi, l’apport énergétique sera fonction du sexe, de la taille, du poids, de l’âge et de l’activité physique.

L’apport énergétique doit permettre le maintien d’un poids normal.

Cet apport énergétique pourra être fractionné en trois repas principaux (+/‑ goûter selon l’âge de l’enfant) et deux, voire trois, collations si nécessaires (selon le traitement utilisé et l’activité physique).

36
Q

A quoi faudra t-il veiller lors du calcul des besoins en énergie ?

A

Attention toutefois à utiliser le poids avant l’apparition des symptômes, car, très souvent, le patient présente une phase d’amaigrissement (signe cardinal du diabète).

De même, lors du bilan alimentaire, attention à ne pas prendre comme référence la période de décompensation du diabète (précédant la découverte du diabète), car, très souvent, c’est une période durant laquelle le patient mange plus (autre signe cardinal : la polyphagie).

Par conséquent, l’évaluation des ingesta sera faussée.

37
Q

Quels sont les apports en glucides recommandés ?

A

Comme nous avons pu le voir précédemment, il est contre-productif de restreindre l’apport en glucides.

Il devra ainsi représenter environ 40 à 55 % de l’apport énergétique total (souvent 50 % de l’AET).

Les céréales et assimilés, les légumes secs et autres féculents peu ou pas gras seront à favoriser pour leur apport en glucides complexes (amidon).

Les glucides simples seront à limiter à 100 g/j (hors lactose et galactose) avec maximum 50 g de fructose pour les adultes).

38
Q

Quels sont les recommandations de l’apport en sucres totaux selon l’âge ?

A
  • 60 g pour les 4 à 6 ans,
  • 75 g pour les 7 à 9 ans,
  • 75 -100 g pour les 10 à 12 ans.
  • 100 g pour les 13 ans et plus.

Il est inutile de les restreindre davantage, surtout chez l’enfant.

Par contre, ils seront à consommer au cours des repas, jamais en prise isolée.

Dans tous les cas, les apports en glucides simples seront quantifiés et répartis sur les différentes prises alimentaires prévues.

39
Q

En pratique, comment répartir ces glucides ?

A

La nécessité des collations est variable d’un individu à l’autre, elle dépend souvent du type d’insulinothérapie pratiquée.

Si l’on tente, chez un diabétique de type 1, de se rapprocher de la normoglycémie, les collations sont pratiquement obligatoires lorsque l’insulinothérapie comporte plusieurs injections par jour.

Par contre, l’insulinothérapie par pompe rend les collations superflues.

La quantité de glucides à consommer et la répartition de ces glucides sont définies en même temps que l’insulinothérapie.

40
Q

Quels sont les schémas insuliniques possibles ?

A
  • schéma basal‑bolus, c’est‑à‑dire une insuline ou analogue d’action lente injectée le matin, associée à une insuline ou analogue d’action rapide injectée avant un ou plusieurs repas de la journée
  • schéma de 1 à 3 injections par jour d’insuline biphasique, c’est‑à‑dire d’un mélange d’insuline à action lente et d’insuline à action rapide.
41
Q

La consommation de produits sucrés est elle autorisée chez le diabétique de type 1 ? A quelles conditions ?

A

Il a été démontré qu’une quantité faible de saccharose en alimentation de sortie (moins de 20 g), à un repas comprenant des aliments solides et suffisamment riche en énergie, ne modifie pas le profil de l’hyperglycémie induite par ce repas.

L’usage de produits sucrés de façon modérée, dans le cadre d’un repas et à condition qu’ils soient inclus dans la quantité globale de glucides habituellement consommés, est tout à fait possible dans le cadre d’une alimentation pour diabétique.

Attention toutefois à ce que le patient maîtrise l’équilibre de son diabète.

Ceci est valable pour une personne de poids normal et stable.

Ainsi, l’enfant peut consommer un laitage sucré en fin de repas, comme ses camarades, sans risquer d’être en hyperglycémie grave.

N’oublions pas que les desserts contiennent également des protéines et surtout des lipides en quantité non négligeable !.

42
Q

A quel notion le patient doit être éduqué ?

A

Afin d’autonomiser le patient, la notion d’équivalence glucidique sera fortement utilisée et le patient sera éduqué à utiliser cette notion.

Il est important pour le patient de maîtriser les équivalences glucidiques pour varier son alimentation. En voici quelques‑unes

Cf page 10

43
Q

Quel est l’intérêt de l’apport en fibre soluble ? Quels sont les sources ?

A

Les fibres solubles (pectine, gommes, mucilages, alginates), quand elles sont présentes dans un repas apportant des aliments glucidiques, diminuent la réponse glycémique induite par ce repas.

Ce constat a été fait aussi bien chez un patient diabétique que chez des patients en bonne santé.

On les retrouve dans certaines céréales (son et flocon d’avoine), dans les légumineuses (lentilles, haricots secs, pois secs, etc.), dans les légumes verts et dans les fruits.

Leurs effets bénéfiques seraient liés au fait que ces fibres visqueuses ralentissent la vidange gastrique et réduisent la vitesse d’absorption des glucides dans l’intestin grêle.

Il serait donc intéressant d’augmenter les apports en fibres solubles chez les patients diabétiques.

Cependant, il a été constaté que la ration moyenne quotidienne est d’environ 15 g par jour.

44
Q

Quel est l’intérêt de l’apport en fibre insoluble ? Quels sont les sources ?

A

Les fibres insolubles (cellulose, hémicellulose, lignine) n’ont en revanche pas d’effet sur le métabolisme glucidique.

Elles sont surtout efficaces dans la régulation du transit intestinal.

Le son de blé, source la plus importante de fibres, contient essentiellement des fibres insolubles.

45
Q

Quel est l’apport en fibres recommandé ?

A

Il est donc important, dans un premier temps, de s’assurer d’une consommation de :

  • 30 g par jour, dont la moitié sous forme de fibres solubles pour les adultes,
  • âge + 5 g par jour pour les enfants.

En pratique, il est conseillé de favoriser la consommation régulière d’aliments sources de fibres tels que les légumineuses, les fruits (attention à leur teneur glucidique élevée, pour certains) et les légumes qui doivent être présents à chaque repas.

46
Q

Pourquoi est il important de veiller à un bon équilibre des acides gras ?

A

Le risque cardio-vasculaire étant l’une des principales complications du diabète, il est important de limiter l’apport de lipides à 35‑40 % de l’AET.

Il faudra veiller à un bon équilibre en acides gras indispensables et non indispensables en favorisant la consommation d’AG insaturés protecteurs vis‑à‑vis des maladies cardiovasculaires.

47
Q

Quels sont les apports recommandés en lipides ?

A

Ainsi les AG indispensables seront :
* acide linoléique : 5 % de l’AET,
* acide alpha‑linolénique : 1 % de l’AET,
* DHA : 250 - 500 mg.

Les AG non indispensables seront :
* AGS : ≤ 12 % de l’AET, 8 % max de C12, C14, C16,
* acide oléique : ≤ 20 % de l’AET,
* EPA : 250 - 500 mg.

EPA + DHA : 500 mg à 750 mg pour les individus à haut risque cardiovasculaire..

Toute anomalie lipidique chez un patient diabétique sera traitée de façon rigoureuse.

48
Q

Quels sont les apports recommandé en protéines ?

A

Les protéines vont ainsi représenter le complément énergétique de la ration, soit de 10 à 20 % de l’AET afin d’assurer un apport minimal de 0,83 g/kg/jour.

De plus, attention à ne pas trop surcharger l’alimentation en aliments riches en protéines car 1/3 des diabétiques de type 1 développent une néphropathie à long terme.

Une normalisation préventive des apports protéiques peut donc empêcher ou retarder son apparition.

49
Q

Quid de l’alcool et du diabète T1 ?

A

L’absorption de quantités importantes d’alcool peut être responsable d’hypoglycémies sévères.

Chez l’adulte, une quantité raisonnable d’alcool prise au cours des repas (cf recommandations Manger-Bouger relatives à l’alcool) peut être admise, mais la prise d’alcool à jeun est à proscrire chez le diabétique.

Il est encore plus néfaste lorsqu’il est associé à une quantité de sucres simples (par exemple, un whisky soda) augmentant l’hypoglycémie réactionnelle.

50
Q

Quel est l’apport en eau total recommandé ?

A

L’eau a un intérêt tout particulièrement pour l’hydratation des cellules et l’équilibre glycémique.

En effet, elle complète l’action des fibres en retardant la vidange gastrique.

Les apports devront représenter 25 à 35 mL/kg/jour avec un apport en eau de boisson de 1,5 L minimum ; le reste sera couvert par l’eau des aliments et l’eau métabolique.

51
Q

A quels vitamines et minéraux doit on être attentif avec les patients diabétique de type 1 ?

A
  • Le calcium et la vitamine D : les RNP du bien portant devront être couverts pour assurer une bonne minéralisation osseuse, et, ce, d’autant plus chez l’enfant et l’adolescent. Il faut privilégier les produits laitiers pour le calcium et les poissons gras pour la vitamine D.
  • Le fer : une fois encore, le RNP du bien portant devra être couvert par l’alimentation. Privilégier une consommation suffisante de viande et poissons, sources de fer héminique.
  • La vitamine C : antioxydant ayant un rôle non négligeable dans la prévention de l’état infectieux et les défenses immunitaires. Les fruits, agrumes essentiellement, seront à consommer de façon à assurer la couverture du RNP.
52
Q

Quels sont les aliments à privilégier ?

A
  • les produits céréaliers et équivalents, en allant vers les produits complets : pain, pâtes, riz, pommes de terre, légumes secs, etc. ;
  • les légumes verts (pour leur richesse en fibres) ;
  • les fruits ;
  • les viandes maigres, les poissons ;
  • les matières grasses végétales (pour leur richesse en acides gras insaturés) ;
  • l’eau, le thé, le café, les infusions sans sucre.
53
Q

Quels sont les mode de cuisson à privilégier ?

A

Préférer les cuissons vapeur, papillote, à l’eau de façon à limiter les graisses d’ajout.

54
Q

Quels sont les aliments à privilégier ?

A
  • les aliments à index glycémique élevé ou riches en saccharose et AGS (sucre, bonbons, pâtisseries, glaces, sorbets, fruits confits, sodas, sirops, etc.), sauf s’ils sont comptabilisés dans la ration glucidique journalière et mangés en quantité modérée au cours des repas ;
  • certains produits dits « sans sucre » qui en contiennent pratiquement autant que les autres (confitures sans sucre, chocolats light, poudres de fructose, etc.) ;
  • les apéritifs sans alcool riches en glucides (bières sans alcool, pétillants…) ;
  • les graisses animales (beurre, saindoux, graisse d’oie, etc.), les fritures et les sauces, surtout en cas de dyslipidémies associées ;
  • les aliments très salés (charcuteries, plats cuisinés, biscuits apéritifs, etc.), surtout en cas d’hypertension artérielle associée.
55
Q

A quoi faudra t-il être vigilent quant au allégation nutritionnelle des aliments ?

A

Attention à bien lire les étiquettes pour repérer les produits « pièges » !

Par exemple, nous retrouvons : les laitages allégés en matières grasses, mais riches en saccharose, ou encore les compotes de fruits « allégées en sucre », mais contenant encore du saccharose, ou encore les sodas aux fruits « light », certes édulcorés, mais contenant le sucre naturellement présent dans le fruit, etc.