M4S1 Diabète T1 Flashcards
• Savoir adapter l'alimentation d'un diabétique de type 1 • Assurer une croissance normale
Qu’est ce que le diabète ?
Une maladie chronique qui survient lorsque le pancréas ne produit pas assez d’insuline ou lorsque l’organisme n’est pas capable d’utiliser efficacement l’insuline qu’il produit.
Il en résulte une concentration accrue de glucose dans le sang (hyperglycémie).
Quels sont les critères de définition du diabète selon l’OMS ?
- une glycémie > à 1,26 g/L soit 7 mmol/L après un jeûne de 8 heures et vérifiée à 2 reprises,
- la mesure de symptômes du diabète comme la polyurie, la polydipsie, l’amaigrissement associé à une glycémie > à 2 g/L,
- une glycémie > à 2 g/L 2 heures après une charge orale de 75 g de glucose.
Epidémiologie du diabète :
D’après Santé Publique France, en 2020 le nombre de personnes diabétiques en France s’élevait à 3,5 millions de personnes soit 5,3 % de la population.
On constate que le taux de progression est globalement stable à 3 % par an depuis une dizaine d’années.
Les fréquences du diabète sont très fortes dans les départements ultramarins et en Seine-Saint-Denis.
Les fréquences sont plus faibles dans l’ouest de la France, notamment en Bretagne.
C’est cause de son caractère silencieux et de la gravité des complications qu’il engendre que le diabète est considéré comme une pathologie grave en l’absence de traitement.
Quels types de diabètes distingue t-on ?
- le diabète de type 1 (anciennement appelé diabète insulinodépendant ou diabète juvénile).
- le diabète de type 2 (appelé jadis diabète non insulinodépendant ou diabète de la maturité ou diabète gras) résulte de l’utilisation inadéquate de l’insuline par l’organisme et représente 90% des cas de diabète. Il est d’ailleurs souvent la conséquence d’une insulinorésistance causée par un excès pondéral et de l’inactivité physique ;
- le diabète MODY : c’est une forme particulière de diabète avec une anomalie de la régulation de la sécrétion d’insuline (< 2 % des diabétiques).
Qu’est ce que le diabète de type 1 ?
Le diabète de type 1 est un état d’hyperglycémie chronique en rapport avec une carence insulinique absolue.
Il représente 6 % des cas de diabète et survient lorsque le pancréas ne produit plus assez ou plus du tout d’insuline (phénomène lié à la destruction des cellules β des ilots de Langherans) ;
Généralement, il survient chez des patients jeunes (à l’adolescence) et fait suite à un épisode infectieux viral récent (moins d’un mois).
Comment peut on affirmé qu’un patient souffre de diabète de type 1 ?
- la glycémie à jeun est supérieure à 1,26 g.L‑1 (7 mmol.L‑1) à deux reprises, seuil d’apparition de la micro‑angiopathie diabétique (rétinopathie)
- la glycémie prise de manière aléatoire est supérieure à 2 g.L‑1 avec signes d’hyperglycémie.
Comment évolue un diabète de type 1 ?
En l’absence de traitement, l’évolution se fait vers le coma acido‑cétosique et la mort.
Le traitement du diabétique de type 1 est la mise en place d’une insulinothérapie.
Qu’est ce que le “régime sans P” ?
Auparavant, on supprimait aux diabétiques le sucre, les produits sucrés, les fruits, le pain, les pommes de terre et même parfois les pâtes…
Il y a même eu les adeptes des régimes sans fondements, du type « régime sans P » (suppression des pâtes, pommes de terre, pain, prunes, poires, porc, etc.) mais qui autorisaient tous les autres aliments tels que l’orange, le raisin, le riz, la charcuterie, etc.
Une aberration qui a pour conséquence une baisse importante du pourcentage glucidique, d’où une obligation de compenser par des lipides. Le risque d’athérosclérose (complication majeure du diabète) et de développer un surpoids, voire une obésité, est alors accru !
a quoi ressemble aujourd’hui l’alimentation du diabétique ?
Heureusement, l’alimentation du diabétique a peu à peu évolué pour ressembler à une alimentation normale et équilibrée.
Depuis la mise en place de l’insulinothérapie fonctionnelle, de plus en plus de services de diabétologie ne travaillent plus qu’à partir de l’équilibre alimentaire.
Quelle notion est il important de connaître pour l’alimentation diabétique ?
La notion d’index glycémique est à connaître et à savoir utiliser.
Néanmoins, nous constaterons certaines fluctuations de l’index selon les aliments, selon leur préparation, selon le repas dans lequel ils sont consommés.
Ainsi, malgré ces variations, nous rappelons que toutes les céréales et assimilés sont utiles pour la personne diabétique.
Ces sources de glucides complexes sont à favoriser sous forme complète et brutes.
Qu’est ce que l’indexe glycémique ?
Les index glycémiques (IG) de divers aliments ont été calculés en utilisant, comme référence, le glucose ou l’amidon du pain blanc.
L’IG d’un aliment mesure l’importance de la variation de la glycémie suite à l’ingestion de cet aliment.
Il reflète la rapidité de digestion et d’absorption, donc l’élévation de la glycémie suite à l’ingestion de l’aliment, pris de manière isolée.
L’IG dépendent il uniquement de la teneur en glucides des aliments ?
Pour la même teneur en glucides, tous les aliments ne provoquent pas la même élévation de la glycémie postprandiale.
Effectivement :
* le saccharose a un index glycémique moins élevé que le pain ou les pommes de terre sous forme de purée,
- les aliments riches en amidon ont des index glycémiques fort variables, ainsi les pâtes et les légumes secs sont moins hyperglycémiants que le pain ou les pommes de terre.
De quel facteur dépend la réponses glycémique ?
La réponse glycémique dépend de différents facteurs :
- la composition en glucides de l’aliment. Ainsi, le glucose a un IG élevé (100), le saccharose un IG moyen (65) et le fructose un IG bas (23) ;
- la vitesse de vidange gastrique : prédisposition individuelle et présence de fibres alimentaires (composition du repas) ;
- la structure de l’aliment. En effet, plus la structure de l’aliment est aérée, plus la surface de contact avec les enzymes digestives est élevée, plus la digestion de l’amidon sera rapide (par exemple : l’IG de la pomme de terre cuite à l’eau est de 65 alors que celui de la pomme de terre cuite en purée est de 80) ;
- la structure de l’amidon : on rencontre soit des amidons linéaires (amylose), soit des amidons ramifiés (amylopectines). Un féculent riche en amylopectines aura une meilleure digestibilité et donc un IG élevé ;
- les traitements thermiques et mécaniques.
Quel est le seuil à partir un aliment est considéré bas ?
IG < 50 :
Pâtes aux œufs : 32
Chocolat : 49 ± 6
Haricot sec : 27 ± 5
Yaourt édulcoré : 14 ± 4
Fructose : 23
Quel est la fourchette dans laquelle un aliment est considéré moyen ?
IG moyens (50-74)
Riz blanc : 57 ± 2
Couscous : 65 ± 6
Betterave : 64 ± 16
Croissant : 67
Saccharose : 65
Quel est le seuil à partir un aliment est considéré bas ?
IG élevé (> 75)
Riz rapide : 91 ± 4
Pomme de terre frite : 75
Glucose : 100
Quels autres caractéristiques des aliments glucidiques doivent être appréhendé ?
Il est également important de garder en mémoire que les aliments glucidiques peuvent être aussi appréhendés selon plusieurs critères et notamment selon la quantité de glucides qu’ils apportent et leurs effets sur la glycémie.
Ainsi un nouvel indicateur a été mis en place : c’est la charge glycémique.
Cet indicateur va tenir compte à la fois de l’IG de l’aliment et de la quantité de glucides pour 100 g.
Qu’entrainerai une réduction sévère de l’apport en glucide ?
La diététique fait partie intégrante du traitement du diabète.
Sur le plan physiopathologique, il faut retenir que la réduction sévère des glucides dans l’alimentation diminue la quantité d’insuline nécessaire à l’organisme.
Ceci prévient la glycosurie, mais pas les troubles dyslipidiques inhérents à la diminution du taux d’insuline circulante.
Ainsi, donner au patient une ration glucidique normale et supplémenter en insuline permet d’obtenir des diminutions des taux de cholestérol sanguin (et donc de réduire le risque de complications liées aux dyslipidémies).
Que doit permettre l’alimentation diabétique ? A quoi ressemble t-elle ?
Une alimentation équilibrée constitue le principal impératif !
Un patient diabétique ayant un poids normal et une activité physique comparable à un sujet non diabétique a les mêmes besoins nutritionnels.
L’alimentation doit permettre au patient de mener une vie normale, sans carences, ni frustrations.
Elle doit également permettre une croissance normale (c’est une pathologie qui apparaît généralement à l’enfance ou à l’adolescence) et doit permettre également de fournir tous les éléments nutritifs nécessaires à la femme enceinte ou allaitante atteinte de diabète de type 1.
Quel est le double objectif de l’alimentation diabétique ?
- normaliser les glycémiques en évitant les fluctuations anormales. Le diabète est une maladie chronique à gérer dans une idée d’inertie au long cours ;
- éviter les hypoglycémies responsables de malaises et de « resucrage » intempestif nuisant à l’équilibre alimentaire et à la gestion du poids.
Enfin, l’alimentation devra limiter les risques d’apparition ou d’aggravation des complications dégénératives de la maladie, en particulier athéromateuses et rénales (néphropathie diabétique).
Par qui doit être pris en charge le patient diabétique ?
La prise en charge sera réalisée par une équipe pluridisciplinaire composée d’un médecin endocrinologue, d’un diététicien nutritionniste, d’un psychologue et d’infirmiers, d’un assistant social, d’un kinésithérapeute, etc.).
L’esprit de groupe est important.
On inclura si possible la famille et les proches du patient.
Quels sont les objectifs de la prise en charge selon HAS ?
- l’acquisition de connaissances de base dès le diagnostic (éducation thérapeutique),
- la recherche de facteurs de risque, d’éventuelles atteintes d’organes cibles et maladies associées.